Aujourd’hui je reviens à mes premiers amours, les jouets des années 80. Cette décennie exceptionnelle a généré des gammes ainsi que des licences plus fascinantes les unes que les autres. Ma période de prédilection est, de manière très précise, la section 1985 – 1989.
Cette fraction de l’histoire du jouet, qui n’est d’ailleurs pas en reste sur le plan de l’animation, est celle que j’affectionne le plus, notamment en termes d’action figures. Les “figurines d’action” ou “personnages articulés” m’ont toujours fasciné et ce depuis l’enfance. Les axes et autres rotules constituent une réelle ouverture à la jouabilité et par extension à l’imaginaire.
Les zones de jeu, qu’elles soient extérieures comme intérieures, se sont révélées être de véritables appropriations territoriales intrinsèquement liées à cette jouabilité source de scénarii plus riches les uns que les autres. La magie des jouets est peut-être là, une connexion indéfectible au réel mais à travers un imaginaire incroyable.
Je vous propose de faire perdurer cette féérie à travers deux documents inédits et assez incroyables pour tous les amateurs de jouets SilverHawks. J’ai toujours dit qu’il reste une somme incommensurable de choses à découvrir sur nos déclinaisons de plastique vintage favorites. Bonne lecture à tous.
SilverHawks, une gamme sacrifiée dans l’Hexagone
Parler de la licence SilverHawks dans sa globalité c’est un peu comme traverser une forêt profonde de nuit. Vous ne rencontrerez que très peu de personnes partageant votre chemin. C’est bien dommage car les aigles d’argent ainsi que leur univers dédié est réellement intéressant. Les influences sont multiples, de La Bataille des Planètes au Sentai en passant par les Cosmocats et le Space Opera, la licence SilverHawks mêle subtilement le rêve technologique de la cybernétique à celui des formes de vie extra-atmosphériques les plus originales.
Malgré de nombreuses qualités, les jouets SilverHawks – et spécifiquement en France – ne sont pas spontanément associables à un succès mercantile notable, à une aura qui les rendrait majeurs dans la “Toy History”. Les raisons sont plurielles mais certaines, propres encore une fois à l’Hexagone, expliquent ce fébrile engouement pour les aigles d’argent.
Les packagings d’abord, et particulièrement les blisters européens SilverHawks commercialisés en France, étaient bien moins attrayants que leurs homologues d’outre-Atlantique, qu’ils soient U.S. ou bien canadiens. Le fond uniforme noir/étoilé des cartes que nous avons découvert dans nos magasins Hexagonaux était peu impactant sur le plan visuel et il rappelait assez farouchement les conditionnements volontairement épurés de certains “jouets de bazar”.
En termes de distribution, l’arrivée des jouets SilverHawks en France a bien été annoncée dès janvier 1988. La série animée fut diffusée dès le mois de mars de la même année. Reste à savoir si la commercialisation des déclinaisons plastique a été correctement coordonnée avec la diffusion du support télévisuel.
Je n’ai pas encore d’informations factuelles qui me permettent d’affirmer avec certitude la date d’arrivée précise des jouets SilverHawks dans les rayons des magasins Hexagonaux. Cependant, selon quelques témoignages que j’ai recueilli, les aigles d’argent n’étaient pas disponibles sur les étales dans certains magasins lors du lancement de la série animée.
Ceci dit, un autre phénomène, bien réel celui-ci, a lourdement impacté l’existence des aigles d’argent et, coup du sort, il s’agit de héros en armures de métal : ce sont les Chevaliers du Zodiaque qui ont fait une entrée fracassante dans le Club Dorothée précisément au mois d’avril 1988. Il va sans dire que les SilverHawks n’auront pas connu un contexte favorable au développement de leur univers.
Il existe bien d’autres éléments expliquant le succès en demi-teinte de la licence des aigles d’argent en France, notamment sur le plan concurrentiel et promotionnel, avec une visibilité de la gamme de jouets assez contrastée malgré de grandes promesses. Le “case ratio” a également déterminé les disponibilités de certaines action figures SilverHawks. Je prendrai le temps de détailler tous ces éléments dans une prochaine production.
Les aigles d’argent et le “syndrome last wave”
La gamme de jouets SilverHawks a été riche de deux séries de déclinaisons plastique. La première comptait 12 action figures, trois oiseaux “king size” et le mythique Mirage. Cette mouture, constituée de références très emblématiques dans la série animée, a été distribuée dès 1987 aux Etats-Unis avec des jouets copyrightés sous 1986, date à laquelle la licence SilverHawks a été déposée.
1988 sera indissociable de la seconde distribution des déclinaisons plastique SilverHawks, toujours aux U.S. Dans cette nouvelle composition, ont retrouvera le très célèbre Sprinthawk, associé à tort à la série 1 des jouets pendant des années. Il faut également citer le très original Sky-Runner dont le packaging est le seul de la gamme à être copyrighté sous l’année 1988.
La monture tentaculaire de Mon*Star fut très certainement le dernier jouet SilverHawks à avoir été produit. Les disponibilités ont toujours été réduites, tout comme pour le Quicksilver Ultrasonic Suit : le “syndrome last wave” a frappé une nouvelle fois. Mais c’est sans compter trois autres déclinaisons plastique appartenant à la licence des aigles d’argent qui n’ont jamais été produites à grande échelle pour le commerce. Il s’agit du Copper Racer, de Mon*Star with Laser Lance ainsi que de Copper Kidd with Laser Discs.
Ce triptyque, resté à l’état de visuels sur le catalogue promotionnel Kenner de 1988, aurait assurément fait partie d’une wave copyrightée sous l’année 1988 et incluse dans la série 2 des jouets SilverHawks, à l’image du Sky-Runner.
Par ailleurs, il ne faut pas oublier le playset Hawkhaven présent dans le catalogue dédié au salon du jouet U.S. (Toy Fair) de 1987 et également jamais distribué.
Ci-dessus vous pouvez consulter les seules représentations connues à ce jour du Copper Racer, de Mon*Star with Laser Lance et de Copper Kidd with Laser Discs. Les packagings sont absents et aucune version physique du dragster de Copper Kidd n’a été photographiée.
Et bien je suis aujourd’hui en mesure de vous fournir ces visuels. J’ai effectivement deux clichés en ma possession qui ont été réalisés par un particulier à la Toy Fair de 1988 aux Etats-Unis. Ces documents proviennent d’archives personnelles et n’ont, à ma connaissance, jamais circulé.
Les photos illustrent le stand Kenner où les jouets SilverHawks ont été mis à l’honneur. Au milieu des références déjà connues et distribuées se trouvent les samples du Copper Racer, de Mon*Star with Laser Lance et de Copper Kidd with Laser Discs.
Les packagings comme les jouets peuvent être discernés malgré une résolution de qualité moyenne. C’est assez saisissant d’observer ces trois jouets ainsi que leurs conditionnements dans un contexte réel. Est-ce que ces exemplaires promotionnels ont été conservés quelque part ? Si oui, j’espère qu’ils feront surface un jour afin que nous les découvrions plus en détail.
Epilogue
Nos jouets des années 80 réservent encore bien des surprises. Et c’est probablement ce qui rend la quête d’informations aussi passionnante qu’enthousiasmante. La patience reste de rigueur car c’est bien souvent au compte-gouttes que de nouveaux éléments d’appréciation apparaissent.
Qu’importe, c’est une manière de faire perdurer l’engouement mais aussi de fédérer, de conjuguer les découvertes de chacun afin de mieux comprendre comment nos gammes de la décennies 80 sont nées, ont vécu et se sont éteintes. Tout un programme qui ne cessera jamais de me fasciner.
J’espère que vous avez pris plaisir à découvrir ces deux clichés mettant en scène des packagings ainsi que des jouets SilverHawks jamais distribués. Je vous donne rendez-vous très bientôt afin de partager ensemble d’autres documents de ce type. Merci à tous pour vos lectures. Cette production est spécialement dédiée à Johnny, sans lequel je n’aurais pas pu avoir accès aux photos, ainsi qu’à Pascal alias KissFan.
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Merci Nicko d’avoir exhumé ces trésors. Je suis un grand fan de la gamme SilverHawks, que j’ai la chance de posséder intégralement sous blisters (à l’exception du Quicksilver Ultrasonic Suit) et, effectivement, nous ne sommes pas nombreux à la porter aux nues. En tout cas, elle était assez populaire dans mon quartier à la fin des années 80. Tous les garçons avaient au moins une figurine et un de mes amis avait même le Mirage, ce qui suscitait bien des jalousies.
Rencontrer un amateur de la gamme SilverHawks illumine mon long chemin nocturne en forêt ! Merci infiniment MF pour ta lecture et ton message. Plusieurs remarques : d’abord la gamme SilverHawks à fait les beaux jours des solderies et autres magasins de déstockage à la toute fin des années 80 en France. Ceci explique, en partie, certaines zones géographiques de l’Hexagone spécifiquement approvisionnées en aigles d’argent. On trouvait d’ailleurs dans ces mêmes solderies des blisters U.S. aux côtés des cartes noires européennes. Au dos des cartes d’outre-Atlantique étaient apposés des stickers spécifiques pour le marché français. J’ai prévu de détailler et d’expliquer ce phénomène dans une prochaine production dédiée avec des packagings illustratifs.
Le Mirage est une pièce maîtresse au sein de la gamme de jouets SilverHawks, tout comme le Sky-Runner. Le véhicule volant de transport des aigles d’argent était, aux Etats-Unis, distribué en très petites quantités. Pas plus de deux unités par commande conséquente. En France, ce fut certainement le même cas de figure, sachant que les grosses/très grosses boites n’étaient pas nécessairement appréciées – et parfois même boudées – par les commerçants des petits magasins de jouets locaux. Des formats imposants conduisaient inéluctablement à des contraintes de stockage, de mise en rayons et même de vente. Les prix des grosses pièces étaient en effet relativement élevés pour la clientèle populaire aux revenus moyens se rendant dans les petites boutiques locales de jouets.
Merci de nouveau MF pour ta présence 🙂
Mais de rien, merci à toi pour ta passion et de continuer à faire vivre ces gammes qui n’ont pas bénéficié de l’exposition qu’elles méritaient 😉
Je n’ai jamais eu de SilverHawks en jouet et je ne pense pas que mes amis en avaient non plus. Je ne pense pas en avoir eu en main à l’époque. Cela correspond au faible succès de la gamme.
J’aimais beaucoup cette gamme, j’ai passé sûrement des heures à en rêver. Le générique déboîtait, j’aimais bien le dessin animé mais je n’en garde pas un souvenir impérissable. Niveau dessin animé, la concurrence est très très rude. Mais le système des ailes me plait beaucoup et ces jouets me font envie.
Les jouets sont en rayons, je sais qu’ils correspondent à la série. Je répète encore une fois, ils font envie.
Oui mais voilà, SilverHawks est sur ma liste de Noël, tout à fait, sur la liste. Mais le monde de dingue sur cette liste les renvoie dans les bas fonds de la hotte du père Noël.
Il y a bien évidemment les Chevaliers du Zodiaque, il y a aussi The Real Ghostbusters, il y a Transformers toujours présent, il y a M.A.S.K., il y a les Lego, les Playmobil. C’est énorme sachant que je n’ai même pas cité les Dino-Riders ou les G.I.Joe, voir les Visionaries.
On ajoute à ça ce qui est décrit dans l’article comme le packaging pas assez clinquant face à une telle concurrence.
Du coup, voilà, je corresponds à ce qui a fait un peu l’échec de cette super gamme : j’aimais beaucoup mais c’était quand même derrière trop d’autres gammes.
Merci de nouveau pour ce précieux témoignage Julien ainsi que pour ta lecture ! 🙂
Merci Nicko pour la dédicace. Coïncidence ou pas … cet article est publié le jour où j’actualise le topic SilverHawks lancé sur Eternia Antique https://princeadam.1fr1.net/t3098p50-silverhawks, alors que faute de temps, je ne passe sur FulguroPop que de façon plus sporadique !!
Je ne connaissais pas non plus ces visuels et même si la qualité des clichés n’est pas idéale, la gamme est bien mise à l’honneur. J’apprécie. D’autant plus que je ne connaissais pas non plus l’illustration “Depuis mars, SilverHawks passe et rapace à la télévision“: je ne suis pas fan des visages de Quicksilver ni de celui de Copper Kidd, mais c’est une publicité qui gagne à être connue. Mon ressenti rejoint celui de ortk puisque, moi aussi, je n’ai pas obtenu de figurine de la gamme Kenner dans mon enfance. Je pense effectivement que l’année de diffusion n’était pas idéale avec la seconde vague de japanimation qui a déferlé. Si SilverHawks l’animé avait été diffusé chez nous dans le courant de l’année 1987, avec les jouets disponibles pour Noël, son destin aurait peut-être été meilleur. Mais quand même, à défaut de playset, la gamme est assez large et l’animé long de soixante-cinq épisodes est savoureusement doublé en français. C’est en tout cas une gamme, pour le format des figurines, dont la qualité de sculpture des visages comme Bluegrass, Quicksilver ou Copper Kidd, était assez remarquable pour l’époque.
Je t’en prie, avec plaisir Pascal 🙂
Totale coïncidence puisque j’ai programmé ce dossier SilverHawks il y a environ une semaine. Il a été rédigé à cette même période et publié aujourd’hui à 14h. Coïncidence heureuse dans tous les cas en ce qui me concerne. Je n’ai pas ton talent ainsi que tes compétences pour relater et disséquer les épisodes de nos dessins animés d’enfance, ni d’ailleurs la finesse de ta plume, aussi j’irai lire ta production avec grand intérêt.
L’hypothèse est un chemin parsemé d’incertitudes. Mais il est recevable de dire, comme mon modeste papier le souligne, que les SilverHawks n’ont pas bénéficié d’un environnement favorable à leur avènement. C’est bien dommage et je ne suis pas certain que l’année 1987 aurait finalement changé grand chose en termes de succès pour le marché français. 1987 résonne chez nous comme l’arrivée en force de la gamme G.I.Joe. Donc je reste interrogatif et nourri de doutes. Dans la même veine, les Tortues Ninja allaient pointer le bout de leurs carapaces en 1988 chez nos voisins d’outre-Atlantique, soit un obstacle majeur pour la série 2 des jouets SilverHawks.
Dans tous les cas, les déclinaisons plastique des aigles d’argent restent exceptionnelles et elles s’inscrivent pleinement dans cette catégorie génératrice de frustration que sont les “gammes à regrets”.
Tu passes dans le magazine quand tu en as le temps Pascal, aucuns problèmes, tu y es chez toi 🙂
Je n’ai eu que deux SilverHawks achetés en solderie : Stargazer & Mon*Star, mais j’ai toujours trouvé ces jouets très classes.
Merci Nicko pour tous ces trésors que tu partages avec nous.
Avec plaisir Ju 😀
C’est moi qui te remercie de me donner la possibilité de publier tous ces documents et jouets dans le magazine. Il faut également remercier Johnny/Tokyonever sans lequel je n’aurais pas pu avoir accès à ces visuels. La suite très prochainement ! 😀
J’ai hâte.
Voici une très belle gamme Nicko, l’objet en lui même est beau, pour ma part j’ai un vague souvenir de ce dessin animé, certainement la faute comme tu le soulignes aux Chevaliers du Zodiaque. De mon côté à cette époque précise les jouets n’étaient plus vraiment ma priorité du à mon âge de 14 ans à peu près, mais il est intéressant de constater à quel point une œuvre comme Saint Seiya a pu à ce point éclipser ses concurrents. Pourtant cela n’enlève certainement pas les qualités des SilverHawks, mais voilà, Masami Kurumada et la Toei avaient pris de l’avance sur leurs temps et les dessins animés construits sur une trame narrative classique et convenue ne pouvaient tenir la comparaison à nos yeux avides d’aventures nouvelles et épiques.
Je te rejoins sur le terme ” action figure ” ou ” figurine articulée ” qui moi aussi m’ont séduit dès la première heure. Quel bonheur de manipuler ces figurines étant gosse, comme tu le dis ces articulations, mécanismes et autres charnières transformaient un simple personnage en un objet rare, fascinant, la figurine articulée était un privilège à mes yeux … rendue presque vivante grâce à ces similitudes articulaires comparables aux miennes. On se rapproche du ” sois ” et c’est bien normal car la figurine est une extension de notre personne à cet âge, et c’est là toute la magie de ces morceaux de plastiques articulés, mais aussi de leurs fonction. Et le plus drôle dans cette histoire, c’est qu’aujourd’hui rien a changé pour ma part.
Tu vois Nicko comme nous en avons discuté, les jouets vintage ne sont pas forcément ceux qui m’animent le plus, mais il y a toujours des pistes qui peuvent nous réunir.
Merci pour ce beau sujet !
Merci beaucoup Jérôme pour ta lecture ainsi que pour ton message ! 😀
L’arrivée des Chevaliers du Zodiaque en France a effectivement contribué à détourner l’intérêt possible pour la gamme SilverHawks. Mais les raisons sont encore nombreuses. Je prendrai le temps de revenir en détail sur certains points. Par ailleurs l’articulation c’est clairement l’extension du jeu, la sacralisation de la jouabilité, tout comme l’action feature. Nous avons été très chanceux de grandir durant les années 80.
Nous nous rejoignons concernant beaucoup de sujets Jérôme et discuter avec toi est réellement enrichissant. C’est un vrai moment de partage. Et comme je te l’ai signifié, les jouets modernes comme vintage ne sont finalement que des prétextes pour se retrouver, échanger, et pourquoi pas tisser des liens. Les divergences, au même titre que les points communs, peuvent aussi nous rassembler. Dans tous les cas, je te remercie de nouveau pour ta bienveillance ainsi que pour le temps que nous avons partagé ensemble ! 😀
En tous cas je suis exactement la cible que tu décris. Je suis passé directement de la case G.I.Joe/M.A.S.K. aux Chevaliers du Zodiaque et SilverHawks ainsi que Visionaries sont passés à la trappe même si je me souviens très bien de ces dessins animés. Par contre je ne sais pas si on peut dire comme Cobra083 que Kurumada et le Japon avaient un train d’avance. C’est plutôt que la cible n’était pas du tout la même, ainsi que le fonctionnement. Au Japon les ados et jeunes adultes sont la cible et en France on a proposé ça à des enfants. Et ça a marché.
Par contre la vraie différence c’est qu’en occident à cette époque on sortait les jouets et on faisait un dessin animé pour aller avec, et la qualité était du coup assez disparate. Au Japon le manga avait du succès donc on faisait un anime puis sortait les goodies. Donc l’œuvre de base en est bien une alors que les dessins animés U.S. des années 80 (même si nostalgie oblige sont dans mon cœur) sont plus difficiles à qualifier d’œuvre à mes yeux.
On s’est fait la même réflexion mon Aurel avec Jérôme pas plus tard qu’hier !
Je partage ton analyse détaillée et pleine de bon sens Ayorsaint.
Tally-Hawk!!! Les SilverHawks!! Qu’est-ce que j’ai pu baver devant le blister de Mon*Star au rayon jouets de la grande surface où je me rendais chaque samedi avec ma Tante… Pourtant, aucun Aigle d’Argent ni un seul de leurs ennemis ne se sont frayés un chemin jusque chez moi… Tristesse… La concurrence était rude à l’époque: le Commando Blindé de Choc, les Monteurs de Dinosaures, le Centre d’Opération de Police Spécial, les Héros sans Frontières, les Chevaliers de la Lueur Magique, la Force Spatiale U.S. , les Robots déguisés, les Vrais Chasseurs de Fantômes et bien évidemment la déferlante du Zodiaque à venir ne laissaient que peu de chance à nos Rapaces (trop fort la pub!!) d’installer leur nid chez moi…
IndiNicko Jones, lors de ses nombreuses aventures consistant à éclairer l’Histoire du jouet, à exhumer les blisters légendaires, à rechercher le Saint Graal de la figurine et à nous faire partager ses passions, est encore parvenu à nous dénicher des documents exceptionnels!! Merci pour ce partage et le plaisir procuré, Nicko!!!
ps: les séries US de l’époque, c’était surtout un générique à la qualité exceptionnel doté d’une bande son mémorable… Avec du recul, on se rend compte que les épisodes étaient souvent anecdotiques, redondants et d’une qualité parfois plus que discutable par rapport à l’introduction musicale animée les ayant précédés… Je généralise sans doute un peu de trop mais rares sont les épisodes de ces dessins-animés m’ayant laissé un souvenir impérissable… Bon, j’ai l’air de faire la fine bouche comme ça, mais dès que je tombe sur l’une de ces séries à la télé, mon âme d’enfant ressurgit, je cesse de zapper et je me laisse embarquer sans souci par ces aventures, comme à l’époque, scénarios et dessins à la ramasse ou pas!!
psbis: les intros des Cosmocats, Galaxy Rangers, Marshall BraveStarr, SilverHawks, Jayce et les Conquérants de la Lumière, Starcom, Visionaries (et il y en a certainement d’autres)sont tout bonnement incroyables au niveau de la mise en scène, de la zique et de la qualité du dessin et de l’animation….
Que de souvenirs, mais cette gamme, je n’y avais pas accroché du tout, le design et mon voisin ayant craqué direct, j’avais pu tester et m’apercevoir de leur fragilité et manque d’articulation par rapport à mes amours de Gi joe. Cet article me rappel une autre gamme de figurine articulé non citée à la fin, de la taille d’un gi joe, il avait un corps avec le bassin uni (même moule rigide), j’avais un personnage avec le corps central argenté et un autre doré, il avait un côté futuriste/cyborg, je ne me souviens plus du tout de la licence auquel il appartenait.
Sinon entièrement d’accord les années 80 en termes de nouvelles licences de jouets (et d’anime) pour l’époque c’était ouf, tous ces imaginaires…
Merci beaucoup Neirim pour ta lecture. Pardonne-moi concernant ma réponse tardive.
Je pense que la gamme à laquelle tu fais référence dans ton intervention est “Captain Power et les Soldats du Futur”. Ta description m’emmène fatalement sur cette piste en tout cas. En termes de temporalité, nous sommes sur les années 1987 et 1988. Il reste tellement à dire concernant cette gamme de jouets, c’est incommensurable.
Merci de nouveau pour ton intervention 🙂
On en parle bientôt dans les jouets du mercredi dans leur jus de captain power…
Very good 😉
Tu pourras compter sur ma lecture Aurel. J’ai des notes en n’en plus finir concernant cette gamme, notamment en termes de conceptualisation. Une gamme passionnante et finalement mal connue.
Alors je compte sur ta lecture ET un commentaire pour compléter mon article qui comme souvent ne fait que survoler le sujet sans aller dans les détails…
Pas besoin de compléter quoi que ce soit mon Aurel, ce sera très bien j’en suis convaincu. Chacun sa “patte”, son approche et au final le plus important c’est le plaisir ainsi que la passion transmise. En ce sens tes papiers ont leur identité, leur particularité et ils sont très bien comme ils sont 😉 Tu peux compter dans tous les cas sur ma lecture et mon soutien.
Ah, Nicko, c’est appréciable de te voir commenter à nouveau le site FulguroPop. Coïncidence, je termine ce matin le topic sur Eternia Antique dédié aux SilverHawks avec le personnage de Mon*Star: https://princeadam.1fr1.net/t3098-silverhawks … Il y a une nouvelle gamme annoncée par Super7 dont les premiers visuels circulent. Les chromes sont tombés aux oubliettes 🙁 Je ne sais pas si elle aura quelque succès dans l’hexagone. Personnellement, j’aurais préféré des inédits neo-vintage comme Stop-Heure ou Melodia.
C’est toujours un plaisir de te lire Pascal 🙂
J’irai consulter avec intérêt ta production sur le forum. Comme tu le soulignes, j’ai amèrement regretté l’absence de chrome, un élément incontournable et tellement caractéristique de la gamme originale SilverHawks. Malgré cette carence notable, l’absence d’ailes en tissu me semble t-il et le fait que les action features ne soient plus fonctionnelles – norme déjà posée par nos MOTUC – je trouve que les sculpt de Mon*Star et Buzz-Saw n’en restent pas moins remarquables. Aussi je me laisserai tenter exclusivement par ces deux modèles. Encore une fois les déclinaisons modernes des gammes vintage nous vendent – avec talent je le souligne – l’idée/la fidélité à un D.A. mais en aucun cas l’esprit ou l’essence de ce qui a sacralisé les produits originaux. C’est dommage. Je me répète, mais un Mon*Star intégralement chromé aurait mythifié l’action figure pour l’éternité en transcendant la déclinaison de notre enfance.
Si le bouillon prend bien Pascal, il n’est pas totalement exclu que certains personnages SilverHawks vintage non-déclinés en jouets puissent voir le jour dans une version Super7. C’est ce que j’espère tout en gardant à l’esprit que le profit reste le nerf de la guerre pour les grandes firmes. Des protagonistes “secondaires” non-produits dans les années 80 ne sont pas forcément vendeurs. Hormis pour des gammes majeures comme celle des Maîtres de l’Univers par exemple.
Ah, je ne sais pas trop quoi attendre de cette resucée des SilverHawks … Autant les Cosmocats sont mythiques aux USA (il n’y a qu’à observer les prix du marché du jouet “de plastique” de collection, c’est une gamme onéreuse, derrière Star Wars, mais autour des Maîtres de l’Univers ou des Transformers), autant les SilverHawks, j’affiche un certain scepticisme … On le ressentait dans les discussions autour de la gamme d’origine SilverHawks, c’est une gamme assez connue mais assez peu collectionnée. En ce sens qu’elle a longtemps été plus proche d’un thème comme Bravestarr en terme de popularité que des Cosmocats par exemple. Mais les temps changent …
Concernant le forum Eternia Antique lui même, oui, je suis toujours fidèle même si les participations stagnent voire diminuent (on a même connu des désinscriptions). L’ère des forums est en partie révolue. C’est aussi pour cela qu’en lançant des topics approfondis sur Bravestarr, SIlverHawks ou Skeleton Warriors, j’essaie de maintenir une dynamique tout en élargissant à des thèmes qui me sont chers et qui sont susceptibles d’attirer des nouveaux membres.
Tes remarques me semblent justes Pascal. Ceci dit tu sous-estimes possiblement deux phénomènes qui, à mon sens, justifient la résurrection modernisée de la gamme SilverHawks. D’abord et avant tout la mode “youtubienne” qui a démocratisé la Pop Culture et qui a portée en lumière au plus grand nombre à la fois le phénomène de la collection mais également des licences à la notoriété moindre. Ce terreau de visibilité, fertile, a nécessairement impacté le prix des jouets, et notamment du vintage.
Les firmes comme Super7 ont bien compris les enjeux économiques découlant des phénomènes précédemment énumérés. Il faut peut-être se réjouir de voir revenir à la vie des gammes anciennes qui ont eu à l’époque un succès économique mitigé avec cependant une popularité notable, comme celle des SilverHawks. Plus globalement, depuis quelques années déjà, les prix des blisters/boites vintage de nos aigles d’argent ont largement augmenté. Une tendance générale sur les jouets anciens qui pourrait, et dieu seul le sait, continuer encore un bon moment. Du moins tant que les modes seront porteuses, pour le meilleur comme pour le pire.
Je rebondis sur ta remarque concernant les forums Pascal. Je pense que le temps révolu que tu évoques est en adéquation avec notre époque. Faire vivre un forum c’est écrire, produire, échanger, partager des travaux ainsi que des recherches, être actif et non passif. Avec l’avènement des médias vidéo ainsi que des réseaux sociaux, la tendance depuis quelques années est probablement aux échanges concis et rapidement remplacés par les suivants, telle une machine infernale qui ne laisse plus vraiment de temps au temps. Quelques photos, trois lignes et ca suffira. C’est un peu convenu comme analyse, mais je pense être dans le juste. Et puis une très grande partie de gens intéressants ont quitté les forums depuis bien longtemps maintenant. Il en reste encore bien entendu, loin de moi l’idée de nier ce fait.
Finalement ce que nous faisons à cet instant (vintage !) précis Pascal, c’est à dire échanger avec un peu de fond, en prenant le temps de répondre à son interlocuteur, tend à disparaître au profit d’autres choses possiblement plus epsilonesques, plus furtives. Je n’adhère pas à notre civilisation actuelle et je ne me reconnais plus dans grand chose, notamment dans le traitement du jouet vintage. C’est peut-être ça devenir un vieux con 🙂
Tu est sûrement dans le vrai (bon, que tu deviennes un “vieux c**” … je n’emploierais pas ces mots, LOL). L’âge d’or des forums, du moins autour du thème qui nous rejoint semble se situer dans la deuxième moitié des années 2000 … Je ne l’ai pas connu, au sens je n’étais pas inscrit sur un seul forum à cette époque (mon inscription sur Eternia Antique date de 2012), donc j’ai sûrement toujours été un peu déphasé, sic. Après, l’aspect plus furtif dans la communication virtuelle, … oui c’est un phénomène reconnu avec les formules de politesse moins utilisées, l’architecture même des réseaux sociaux où un post peut vite chasser l’autre, la montée en puissance des téléphones connectés à internet (je résiste toujours à ce jour), et naturellement les informations, les réflexions exprimées par le passé qui n’ont pas besoin d’être démultipliées (sans compter que beaucoup de quadragénaires collectionneurs ont certainement une vie familiale et/ou professionnelle plus soutenue aujourd’hui que quinze ans en arrière).
Mais tu as prouvé avec un sujet comme celui-ci, qu’il y a toujours des choses à découvrir ou redécouvrir.
J’ai eu la chance de connaître la période que tu évoques Pascal et effectivement il y avait un réel engouement pour le vintage avec à la fois de nombreuses disponibilités à des prix très abordables tout comme des membres passionnants à lire. Cette tendance c’est étiolé au fil des années avec parallèlement la sacralisation d’autres phénomènes liés à la collection qui sont devenus très présents comme la chine en brocante par exemple. Jusqu’à ce que les réseaux sociaux, et en partie You Tube, viennent fracturer les choses. Oui, je pense que You Tube est devenu un réseau social, une sorte de Facebook en vidéo. On dit qu’il faut vivre avec son temps, celui d’aujourd’hui n’est pas le mien. Et comme toi Pascal je résiste toujours aux smartphones tout comme aux autres modernités. Quand à ta remarque concernant le temps disponible qui se réduit avec l’âge, c’est certainement vrai mais à mon sens ce n’est pas une raison prépondérante. Non, je pense fondamentalement que les mœurs changent avec les époques et que nous consommons différemment les choses aujourd’hui avec de nouveaux codes. Je pense que ce ne sont pas les miens.
En ce sens mes participations à ToyzMag ou bien à FulguroPop rejoignent cette idée de prendre le temps. Développer un papier, une analyse, écrire dans un média comme le nôtre, répondre à chaque intervenant, c’est finalement sortir d’un rapport étroit au temps intimement lié à la performance. Voilà le mot sacré qui régit tout aujourd’hui. Il faut multiplier les abonnés, les souscriptions, les compteurs à vues normalisent tout. La masse critique chiffrée de followers et autres viewers détermine désormais la légitimité d’un individu et de ce qu’il produit. Une logique dévastatrice, je pèse mes mots.
je laisse mon mail ici pour ceux qui souhaitent “prendre le temps” de parler jouets ou bien qui envisagent de contribuer au magazine, notamment à la rubrique Back To The Past : nicko.slipman@gmail.com
Oui, le phénomène youtube, c’est vrai, je l’oubliai celui-là … et pourtant je trouve l’outil formidable. Mais concernant les thèmes Pop Cultures 80’s qui suscitent mon intérêt, lorsque l’on cherche à accroître les connaissances que l’on possède déjà, je trouve que les youtubeurs font face à certaines limites … Je pense qu’établir une vidéo qualitative d’un point de vue formel nécessite du temps (extraits pertinents, insertion d’humour, générique, …), et que pour toucher le plus grand nombre, il ne faut pas s’aventurer à débattre d’aspects trop obscurs. Au pif, ce youtubeur https://www.youtube.com/watch?v=K-4i4aBVK34 qui exprime autour de 12 mn 25 qu’une vidéo de plus de 6 heures sur les personnages Cosmocats risque de susciter l’ennui et que ça n’a aucun intérêt. Autant la durée de plus 6 heures serait excessive naturellement … mais s’exprimer autour du charisme de tel ou tel personnage (son visuel, ses influences, ses actions, … ) ou d’une séquence judicieusement choisie, bien sûr que cela présente de l’intérêt … Mais la vidéo serait destinée à un public très restreint, fan “hardcore”, et ça rentrerait en conflit avec un aspect primordial que tu soulignes: faire des vues. Je préfère un format écrit, fouillé comme celui de tes articles (je repense aux analyses de Mumm-Ra pour rebondir sur l’exemple de vidéo youtube ci-dessus) que celui des youtubeurs multi-thèmes.
Oui, You Tube est un outil formidable, je suis bien d’accord. Mais il est aussi une sorte de baromètre, un indicateur des tendances majoritaires qui sont davantage visibles que les approches plus underground ou “hardcore” comme tu dis. Je pense qu’il faut de tout pour que chacun y trouve son compte, c’est très bien ainsi. Pour autant, je pense parallèlement que les amateurs de jouets de notre “espèce” seront possiblement en marge des productions actuelles youtubienne. D’abord à travers l’aspect “Entertainment” qui y règne, même si je suis très sensible à l’humour et que j’adore rire. Mais surtout via les approches de surfaces ou bien celles qui se veulent fouillées mais qui au final mettent en forme habilement un contenu attractif parfois pillé à droite et à gauche sur le net.
Je dis sciemment “pillé” car je sais aujourd’hui, me concernant, que l’Instant Vintage a suscité bien des vocations. Pire, il a servit de modèle et même de maquette pour des projets littéraires. C’est très bien, j’en suis pleinement heureux, mais je regrette que ces “emprunteurs” ne m’aient pas proposé un travail à caractère collaboratif par exemple. Moi qui suis soucieux de mettre en avant les pères qui ont apporté aux jouets – d’où ma démarche de toujours “citer” et “dédier” dans mes productions – je regrette également de n’avoir jamais été publiquement nommé, ne serait-ce que par honnêteté intellectuelle. Ce n’est pas très grave et il ne faut surtout pas y voir de l’égo, j’insiste bien, mais ça aurait au moins permis de pouvoir démocratiser à une plus grande échelle mon approche du jouet afin d’apporter, je l’espère, une plus-value à un autre public. Pourtant je suis un garçon ouvert, qui aime échanger. Je n’hésite pas à contacter les gens et à discuter avec tout le monde, sans aucunes distinctions, tout comme à mettre en avant le travail des autres uniquement dans un esprit fédérateur.
D’autre part, et j’en parle avec détachement, certains de ces youtubeurs sont venus me questionner en privé concernant des gammes vintage. J’ai toujours répondu avec dévouement et sincérité, sans rien attendre en retour. Le résultat : mes propos sont déformés à l’écran – peut-être m’étais-je mal exprimé – mais surtout dans la manière où ils sont présentés, ils semblent provenir de l’auteur et d’un éventuel travail de sa part. Hors ce n’est pas le cas. Je pense spontanément à Hector Garrido qui devient officiellement l’artiste qui a illustré les packagings Visionaries. A ce jour et à ma connaissance, après avoir contacté de nombreuses personnes aux U.S, dont un des créateurs du site Visionaries.net il y a plusieurs années, je n’ai pas de réponse qui soit certaine. J’avais précisé qu’il fallait conserver l’hypothèse. Et bien non, on diffuse une information potentiellement fausse en déformant les recherches des autres afin d’apporter une dimension pointue. Ce n’est pas ma méthodologie et ça ne le sera jamais.
Concernant Mumm-Ra Pascal, dis-toi bien que le double dossier sur ToyzMag a été rédigé dans une approche grand public afin de préserver un souci de lisibilité inhérent aux webzines. Souviens-toi de ma production sur le blog où j’étais parti des variantes de dagues et de couleurs connues concernant l’action figure. De ce matériel public, j’ai établi une chronologie que je pense encore fiable à ce jour expliquant quel modèle a été commercialisé en premier et pourquoi. Un sujet que je trouve intéressant mais très certainement peu “grand public”, ce que je comprends aisément. Surtout quand je repense à toutes les références numériques des moules qui avaient servi à étayer ma théorie.
Aussi et pour conclure en rejoignant ta remarque concernant la désertification des forums, tu comprends pourquoi aujourd’hui des gens de mon espèce disparaissent. Ce que nous avons à proposer n’entre pas dans le cadre fourni par les modes actuelles, tout comme dans la mouvance générale. Ce que nous avons produit par le passé est simplifié, approprié et utilisé pour alimenter un système basé sur une performance comptable. C’est dommage.
Tu es peut-être devenu un influenceur Nicko pour ces quelques youtubeurs, voire pour des auteurs de livres ou de magazines qui font la part belle aux jouets (je pense à Collectionneur & chineur). Par contre, si à l’évidence, on te sollicite pour obtenir des informations autour de tel ou tel sujet, c’est bien normal que les sources soient citées. J’imagine que tu fais allusion à la vidéo sur les Visionaries par le youtubeur Papa Blender (je viens d’aller vérifier son nom, je ne l’avais pas en tête). Dans cet exemple précis, j’ai trouvé la forme bien bossée … mais le contenu s’adresse à une communauté geek qui redécouvrirait totalement cette licence. Et effectivement pour la référence à Hector Garrido, c’est dommage que pour cette piste, tu n’aies pas été cité si tu as été sollicité à cet effet. Je rebondis sur la présence d’un extrait d’une publicité pour les jouets Super Naturals de Tonka. J’ai fait l’acquisition cette année de la figurine de Skull, une fois encore un effet holographique saisissant qui n’a rien à envier aux Visionaries.
Je n’ai surtout pas la prétention d’avoir influencé qui que ce soit, loin de là. Peu importe dans tous les cas, je suis déjà passé à autre chose comme d’autres l’ont déjà fait avant moi 🙂
Merci en tout cas pour toutes tes lectures Pascal, tu as eu du courage lol
Bonjour,
Merci beaucoup pour cet article plein de nostalgie et de passion , fort intéressant au demeurant.
Les SilverHawks font partie de ces nombreuses gammes sorties en France aux alentours de 1987-1988, des années particulières pour moi parce qu’elles évoquent une période de “vaches maigres” (mon père venait de perdre son emploi) et il y avait de plus en plus de gammes de jouets dans les rayons pour me faire baver…
Les silverHawks, comme BraveStarr ou les Visionaries sont d’abord pour moi les victimes d’une très forte concurrence entre gammes “pour garçons” à l’époque : adressés à des enfants (et non aux collectionneurs d’aujourd’hui) aux choix imposés par un budget souvent serré, ces figurines me semblaient trop chères pour un “petit plaisir” comparées à un G.I.Joe super articulé et accessoirisé , à l’univers plus étoffé et à l’investissement moindre (32 francs). Je me souviens que même sous blister, je m”étais interrogé sur la pertinence du manque d’articulations de Quicksilver, le perso qui me faisait le plus envie.
J’ai le souvenir d’une arrivée tonitruante dans mon hypermarché habituel avec tous les personnages alignés sur les présentoirs, le chrome brillant derrière l’éclairage massif, ça faisait vraiment son effet. J’ai aussi le souvenir d’un enfant embarquant devant moi Quicksilver (forcément!) et Copper Head avec une certaine fierté… Le quotidien des enfants est parfois cruel!
Je me suis rabattu cette année là sur les figurines “Captain Power” qui ne coutaient vraiment pas cher et bénéficiaient aussi, pour certaines, d’un rendu “chromé”. Plus tard, la folie “Chevaliers du Zodiaque” est passée par là, chaque figurine coutait une fortune (presque 150 francs!) mais on avait le sentiment d’avoir un trésor entre les mains à chaque boîte… C’est là le génie de Bandai et les jouets chromés d’inspiration américaine pouvaient alors sembler “cheap”… je crois que c’était mon ressenti de jeune ado n’ayant pu couper le cordon avec ses figurines.
Bien plus tard, en collectionnant ces SilverHawks qui m’avaient manqués plus jeune, je me suis fais la réflexion que les derniers héros sortis (Les Ultrasuits, Moon Stryker, Flashback…) ne disposaient plus que d’un torse chromé… Recherche d’économie pour une gamme à laquelle Kenner ne croyait peut-être déjà plus ?
L’anecdote des solderies est le sort de beaucoup de jouets qui connurent plus tard un nouvel engouement avec l’arrivée des collectionneurs adultes; J’ai le souvenir que durant l’âge d’or des conventions de jouets, au début des années 2000 ( Paris Jouets collection et tant d’autres), ces gammes étaient encore un peu délaissées et c’est aussi à cette époque que j’ai réussi à me rattraper (Steelwill en blister noir se trouvait à une petite trentaine d’euros, Buzz-Saw 10 …) .
Il est plaisant de se dire que des gammes quasi-oubliées comme BraveStarr, les Visionaries ou encore les SiverHawks retrouvent leurs lettres de noblesse aujourd’hui y compris dans le degré de désirabilité des collectionneurs.
Merci infiniment Dido pour ta lecture et ton message qui m’a beaucoup touché 🙂
Notamment à travers cette période de ”vaches maigres” liée à la perte d’emploi de ton papa. Cela m’évoque quelques souvenirs de jeunesse également compliqués. Au-delà de ces remarques, je pense que tu as bien résumé toute la problématique en lien avec la difficulté de l’implantation concernant la gamme de jouets SilverHawks, notamment pour le marché français/européen. J’ajoute européen car des gammes de jouets concurrentielles comme les G.I.Joe par exemples ont eu un impact international et les cartes noires des aigles d’argent ont été aussi distribuées en Angleterre.
Comme explicité dans mes précédents messages, nous avons connu les jouets SilverHawks en France au printemps 1988. Cette fenêtre de diffusion présentait des obstacles concurrentiels et tu le soulignes parfaitement. Les G.I.Joe venaient d’arriver dans l’Hexagone en 1987, les Chevaliers du Zodiaque allaient pointer le bout de leurs armures, sans compter des gammes indissociables de l’originalité comme Captain Power et les soldats du futur. D’ailleurs je publierai ce samedi un dossier assez riche sur la période conceptuelle de ces jouets futuristes. Certaines informations contenues sont inédites à ce jour.
En termes de jouets, il est vrai que les action figures SilverHawks, et particulièrement les aigles d’argent, présentaient des articulations réduites. C’est intimement lié au concept de l’action feature dont le mécanisme interne nécessitait une rigidité accrues des membres, précisément au niveau des bras. Ce système ”press and up” avec son déploiement des ailes était tout de même original mais effectivement sur le plan tarifaire, et en prenant en compte la jouabilité, des action figures G.I.Joe pouvaient être une alternative moins onéreuse et possiblement plus jouable. J’ai remis la main sur des concept arts qui illustrent de manière originale cette carence concernant les articulations des action figures SilverHawks. Si je trouve l’énergie et le temps, j’en ferais un dossier.
A titre personnel, j’ai redécouvert les cartes noires SilverHawks à travers un ancien stock de jouets autour de 2002. Je me souviens parfaitement avoir acquis Mumbo-Jumbo au tarif de 30 euros, et le propriétaire m’avait dit ces mots : ”Celui-là est un peu plus cher car il est rare”. Mon*Star et Buzz-Saw m’avaient coutés 15 euros pièce dans le même stock.
Oui Dido, les jouets SilverHawks de la série 2, notamment les personnages, présentent des surfaces nettement moins chromées pour des raisons évidentes de cout. C’est très regrettable et ça annonçait la fin de la gamme en filigrane.
Je suis partagé quant à l’enthousiasme vis-à-vis du regain de notoriété de certaines gammes de jouets des années 80 comme les SilverHawks ou les Visionaries par exemple. Pendant une grande partie des années 2000, facilement 15 ans, très peu de gens se sont réellement intéressés à ces jouets, au point de les acquérir et d’en parler à travers de nombreuses lignes. L’avènement de YouTube, notamment, a largement apporté de la visibilité à ces trésors du passé, au point de les rendre subitement désirables. Je me souviens ostensiblement avoir lu plusieurs fois, il y a des années, que les cartes noires SilverHawks étaient disgracieuses, ”nulles” vis-à-vis de leurs homologues U.S. Elles n’étaient clairement pas courues.
Bon, c’est peut-être le principe des modes et des influences. Ceci dit ce constat n’était en rien un jugement de valeur et chaque phénomène a ses explications. L’essentiel comme je dis toujours est de parler de ces jouets vintage avec dignité et amour. C’est précisément ce que tu viens de faire Dido à travers ton message. Aussi je t’en remercie chaleureusement et j’espère te lire prochainement dans le magazine 🙂
Merci Nicko pour ce retour et ces précisions 😉
Je ne manquerai pas de lire ton dossier samedi prochain!
Avec le recul, j’aime faire le parallèle entre les gammes “Silverhawks” et “Les Soldats du Furtur”, deux gammes d’une même époque qui ont essayé de se faire une place avec des médias de promotion différents ( dessin animé pour l’un, série live pour l’autre, sans parler des comics) et qui ont connu un destin commun face aux mastodontes du secteur.
Paradoxalement, les Silverhawks m’attiraient davantage à l’achat que les petites figurines de Mattel mais je n’ai joué qu’avec des figurines Captain Power ( combien de fois ai-je refait les combats aériens entre le Major Hawk Masterson et Sauron avec mon cousin ?). Je pense que ces dernières étaient plus jouables et solides, mélangeant des parties solides fixes et des parties articulées souples.
Tu parlais de distribution européenne et comparativement, les petits français amateurs de Silverhawks ont davantage eu de chance que ceux du Captain Power : les principaux personnages des Aigles d’argent ont eux, tous été commercialisés en France, et en plus sur carte noire, ce qui a plus belle allure pour les collectionneurs d’aujourd’hui;
Tous les “Soldats du futur” n’ont pas été proposés en France malgré leur présence sur les boites de véhicules et notices promotionnelles chez nous. C’est ainsi que le Caporal Pilot Chase ou le sergent Scout Baker, tous deux présents chaque semaine dans la série de La Cinq ont été absents du marché français. C’est bien plus tard, grâce à l’avènement d’internet que nous avons eu accès aux autres figurines des surplus européens ( Italie…) ou américains ( américains , canadiens).
Pour en revenir encore à la conception des Silverhawks, je suppose que le choix de Super 7 de ne pas recourir à un chrome est également dicté par le choix de proposer des figurines avec les standards actuels en matière d’articulation , matière au frottement . J’attends avec curiosité de voir une figurine de production avant de me prononcer.
Nous parlons aussi des économies de production, pour une gamme comme les Visionaries, on ne pourra pas reprocher à Hasbro d’avoir mis l’accent sur la qualité de ses produits, notamment avec des cartes de blisters et les boites ( souvent jetées après l’achat ! ) comprenant des hologrammes luxueux et presque aussi couteux que les jouets eux-mêmes… Leur sort n’en fut pas meilleur mais que de souvenirs !
Je t’en prie Dido, avec plaisir ! 😉
C’est assez effarent que tu fasses ce lien avec les SilverHawks et la licence Captain Power et les soldats du futur. C’est tout un pan du travail que j’ai réalisé pour les dossiers vintage à venir. J’ai traité cette symétrie en détail dans la seconde production qui sera publiée dans un bon mois je pense. Il m’aura fallu pas moins de quatre dossiers pour parler de la période conceptuelle concernant les jouets Captain Power et les soldats du futur. Et certaines porosités avec des licences phares des années 80 sont justes incroyables.
Alors on a bien eu le Caporal Pilot Chase en France Dido, précisément sous carte canadienne. Un peu dans le même principe que pour les toutes premières cartes MOTU distribuées dans l’Hexagone et qui étaient également canadiennes. En revanche concernant le Caporal Pilot Chase, ce fut une distribution non pas early mais plutôt dans des solderies, probablement autour de 1990/91. A l’image des cartes bleues U.S. SilverHawks qui ont bien été distribuées en France mais toujours via le circuit du destockage. Il existe beaucoup d’exemples similaires concernant des distributions inattendues en termes de packagings pour la décennie 80. Par exemple l’Angleterre a connu les cartes U.S. Rock Lords et les boites à fenêtre européennes. Il faut vraiment que je traite ce sujet passionnant un jour ou l’autre en détail.
Je suis très heureux que tu apprécies les cartes noires SilverHawks Dido. Je les défends depuis toujours car leur sobriété met particulièrement en valeur l’action figure contenue dans la bulle. Mon*Star ou Quicksilver sont littéralement sublimés par ce fond noir. Concernant les déclinaisons de Super7, on parle vraiment de production à l’économie via le retrait du chrome. C’est une carence notable dans le sens où l’esprit de la gamme est trahit. Sans compter l’absence d’action features. On se retrouve avec des sculptures sublimes mais une forme iconique qui est plus proche du D.A. que du jouet. Chacun appréciera selon sa sensibilité.
Hasbro avait effectivement apporté un soin particulier concernant ses packagings de 1987 pour les Visionaries. Un partenariat avec Polaroïd avait donné naissance à ces hologrammes désormais mythiques. La contrepartie sera des couts de production relativement élevés et là encore des conditionnements canadiens pour la France. Merci pour tes interventions Dido que j’apprécie beaucoup ! Je suis toujours heureux de constater que des anciennes productions suscitent encore de l’intérêt 🙂