L’ami Ayorsaint nous fait le plaisir de partager une nouvelle review d’une figurine Dragon Ball Z avec nous dans le cadre de la Libre Antenne. Découvrons son œuvre sans plus attendre.
S.H.FIGUARTS DRAGON BALL : Review Perfect Cell « premium color edition »
Le contexte
Quelques précisions sur la création du personnage avant d’expliquer précisément qui est Perfect Cell . Pour cela, un léger retour en arrière s’impose. Quand Toriyama décide de lancer l’arc des Cyborgs, C19 (le petit gros albinos) et C20 (le vieux décrépi) sont bien censés être les deux cyborgs qui ont fait du futur de Mirai Trunks (Trunks du futur pour la VF) un véritable enfer. Mais, c’est sans compter l’éditeur du maître qui va tout bonnement lui signaler qu’il est hors de question que ces deux personnages prennent le relais du si machiavélique Freezer en tant que grands méchants de l’histoire. Pas assez de charisme et donc pas assez bankable… Donc Akira se remet au boulot et esquisse C17 et C18 (qui ne voudrait pas l’esquisser celle-là, hein ? Levez la main les menteurs). Nouveau désaccord avec son boss, les deux ados ça ne va pas faire le job non plus et ce n’est pas le musculeux punk C16 qui changera la donne.
Donc, l’artiste finit par accoucher de Cell qui va se faire traiter de croisement entre une sauterelle et un serpent hideux.
C’est ainsi que finira par arriver celui qui nous intéresse aujourd’hui : Perfect Cell. Après absorption des deux ados cyborgs précédemment nommés et deux transformations successives, l’être parfait prêt à terroriser et à horripiler (franchement il est à baffer ,non ?) tous les lecteurs était né. Que dire de plus, si ce n’est que cet arc (ou ce double arc si on considère que l’arc Cyborgs et l’arc Cell sont séparés) est mon préféré de l’œuvre : plus de suspense, plus de retournements de situation, plus de super Saiyen charismatiques (LOVE Mirai Trunks), plus de science fiction et surtout Gohan ado, plus badass que Piccolo lui-même (ce n’est pas son mentor pour rien…) On en reparle en commentaires si vous voulez, ce point de vue étant bien entendu éminemment subjectif !!!
Le packaging
Il s’agit d’une V1 et j’ai une petite préférence pour ces versions sans photos sur le devant de la boîte, juste le visage du personnage en pointillés stylisés donnant un petit rendu pixel art. La boîte est bien grosse car le perso est assez grand et puis une jolie surprise nous attend à l’intérieur en plus de la figurine, on y reviendra dans la partie « accessoires ». L’insert laisse apparaître les visages en plus de la figurine ainsi que ladite surprise en arrière plan pour inciter encore un peu plus à l’achat. Les photos au verso sont pas mal mais franchement en termes de positions Tamashii a fait mieux… avis personnel s’il en est. L’essentiel n’est de toute façon pas là… si on achète une Figuarts c’est pour la déballer non ?
La figurine
Comme toutes les autres « premium color edition », il s’agit en fait d’une réédition d’une figurine déjà existante de Cell. Cette première mouture, ayant été pas mal critiquée pour son vert trop kaki, s’est vue offrir une deuxième version plus « accurate » avec l’animé et son vert plus pétant. Étant avant tout fan du manga, j’aimais bien la première aussi car elle s’en rapproche, mais force est d’avouer que la petite madeleine de Proust pour nous, vieux français quarantenaires, c’est l’animé et le Club Dorothée. Et puis, je trouve ce vert magnifique et il accompagne admirablement le noir brillant style carapace utilisé par Tamashii avec bonheur pour le reste de la figurine.
Comme d’habitude, on commence par l’aspect global. A ce niveau là, ça dépend du point de vue où l’on se place, au sens strict du terme. En effet, de face et de trois quart c’est un quasi sans faute, de côté il y plus à redire, et de dos c’est une tuerie monumentale. Explication : au dessus des hanches, la taille de l’ami Cell ainsi que ses cuisses sont trop fines et de côté on dirait Cell quand on le voit dans sa première forme, limite squelettique… De face, ce problème s’atténue bien qu’on dirait quand même que Slim Fast est un peu passé par là et de trois quart on n’y prête aucune attention. De dos, on ne voit plus du tout ce problème car il est caché par ses ailes qui sont tout simplement magnifiques sans parler du rendu de ses omoplates. C’est simple, c’est pour moi la plus belle Figuarts vue de dos et je l’expose bien souvent ainsi.
Passons aux visages. Ils sont au nombre de trois, j’en aurais bien pris un de plus en passant… Le paintjob des yeux n’est pas une franche réussite si on les regarde bien de face. Ils lui donnent un air de visage figé je trouve. Sinon, on a droit au visage impassible et à celui qui crie, efficaces tous les deux. Mais surtout, on trouve un visage rictus narquois typique tête à claque du personnage, très réussi.
Pour les mains, on a droit aux poings serrés habituels et aux mains kamehameha qu’il vole à Goku puisqu’il possède ses cellules. On a aussi une main gauche doigts tendus et ouverts style projection d’énergie et deux mains avec doigts crochetés de différentes façons très réussies et rares dans la gamme, donc bienvenues. Sont également présents les bras croisés propres à la gamme depuis la première figurine sortie, en la personne de Piccolo, essentiels pour les poses badass de tous les « bad guy ». Bref, de ce côté là on est largement comblés.
Niveau articulations, on aurait aimé un peu plus d’amplitude au niveau du cou ainsi que des pieds, tous deux limités en extension mais c’est dû à la forme du personnage et je ne sais pas si Tamashii pouvait vraiment faire mieux sur ce coup là. Pour le reste rien à signaler ça fait bien le taf.
On termine avec l’accessoire qui fait mouche et qui pousse à l’achat, un splendide Kamehameha qui surmonte une « wave » d’énergie très bien réalisée. Il pourra servir pour n’importe quel autre personnage adepte du Kamehameha ou autre joyeuseté du genre, excusez du peu… On dit merci Bandai.
Le coin custom
A ce niveau là, rien de spécial pour cette figurine en particulier mais c’est quand même avec ce Perfect Cell, initiateur du « tournoi de Cell » que j’ai voulu vous présenter le sol spécial Tenka Ichi Budokai que nous avons réalisé avec mon fils.
Encore une fois rien de bien sorcier : deux bouts de polystyrène, de la colle, de la peinture adaptée et de la patience…
Verdict
Des défauts de maigreur mais globalement une franche réussite, une classe folle dans certaines positions et des accessoires inédits. Un « repaint » qui vaut vraiment le coup cette fois, ça n’est pas toujours le cas il faut bien le dire. Encore un autre incontournable de la gamme, en plus pour l’un des trois grands méchants de Dragon Ball Z, il doit logiquement figurer dans votre collection.
Je remercie comme d’habitude mon fils pour la pose du coup de coude dans le dos de Vegeta et celle du coup de poing dans le bide de Cell par Gohan.
Et n’oubliez pas, Dragon Ball… C’EST LA VIE !!!
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Merci pour cette nouvelle contribution Aurélien ! 😀
J’apprécie toujours autant l’esprit de tes revues.
Merci encore.
Vraiment de rien ! On y prend un max de plaisir !!!
Merci pour cet article. J’ignorais complètement que c’est l’éditeur qui avait poussé Toriyama a changé son scénario de base … 2 fois. J’admire une fois de plus la capacité de cet auteur à adapter son récit sans incohérence ou presque. Si seulement Georges Lucas avait eu …. je m’égare.
Pour revenir à la figurine elle même, tout a été dit je crois. J’aime beaucoup cette partie Cyborg. Gohan ado fait partie de mes personnages favoris et son explosion ( enfin ) est tellement énorme. L’arrivée de Trunks, ses origines ( surprise ), l’histoire du futur, Goku malade, Goku sûr de la victoire, C16 et son caractère si spécial, C18 et Krilin, Végéta qui s’excuse et qui pleure son fils, il y a tellement de bons passages dan cet arc.
Tu as raison de souligner à quel point Toriyama a su garder globalement cohérent une histoire aussi extravagante que l’est Dragon Ball. Tu cites Lucas, moi je sais rester dans le manga et citer Kurumada qui a fait de Saint Seiya une oeuvre culte mais bourrée d’incohérences. A tel point que ça en deviendrait charmant…
Pour l’arc Cyborg/Cell je rajouterais à tous les points forts que tu as cité mecha Freezer, Vegeta plus badass que jamais à chaque apparition jusqu’à sa rédemption dont tu parles avec la mort de Trunks, l’enchaînement des ennemis lié aux fameux choix de l’éditeur (une faiblesse qui devient une force bravo Toriyama), Goku persuadé non seulement de la victoire finale mais même quasi omniscient lorsqu’il se relève de sa maladie au cœur, les petits Cell qui sont une version largement améliorée de ce qu’auraient dû être les saibaimen dans l’arc Saiyen. Et puis surtout le passage de témoin de Goku à Gohan qui aurait dû être l’apothéose et conclure cette œuvre.
Et j’ai oublié l’assimilation du Tout Puissant par Piccolo dont l’évolution du caractère devient alors très intéressante.
Je partage ton avis justement sur Saint Seiya où Kurumada avance non seulement à l’aveugle mais en plus sans rétroviseur. C’est un truc de fou tellement les exemples sont multiples. Pourtant je suis fan de ce manga mais alors ça ne vient pas de la cohérence de l’ensemble de l’histoire. Je ne prends qu’un seul exemple : Orphée, légendaire chevalier d’argent à la force qui rivalise avec un chevalier d’or. Lui, il débarque de nulle part. Le pire du pire, c’est qu’il continue aujourd’hui dans Next Dimension (j’ai toujours en travers de la gorge la promotion spectaculaire de 2 bronzes en or).
L’exemple le plus fumeux et grave c’est sûrement Saga / Shion / son frère ???? et qui est Grand Pope au début de l’histoire. Un imbroglio impossible à démêler malheureusement.
J’ai exactement la même version que toi, et je pense pareil à tout point de vue.
Bravo pour ta revue 😉👌👍
Les grands esprits se rencontrent 🐒