Dossier Vintage : SilverHawks Mirage (Kenner 1988)

 

Pour ce nouveau dossier vintage du samedi, j’ai choisi de vous présenter un packaging d’exception, toujours scellé, et contenant un jouet fantastique. Il s’agit du Mirage appartenant à l’intergalactique licence SilverHawks. Le conditionnement que nous allons découvrir ensemble aujourd’hui est celui que nous avons connu dans nos chers magasins de jouets durant la décennie 80.

Avant de commencer, une petite précision concernant les dossiers du samedi : les conditionnements proposés seront toujours scellés et dans le meilleur état possible. Les éditions seront majoritairement françaises et/ou européennes. Je n’exclu pas cependant certains jouets jamais distribués dans l’hexagone et qui présentent un intérêt particulier.

 

 

Les aigles d’argent

La gamme SilverHawks fait clairement partie de ces lignes de jouets qui n’ont pas connu un succès fracassant mais qui ont marqué les esprits. Dans la même mouvance, je citerais spontanément la licence des Rock lords. 1986 est une année cruciale :  elle correspond au dépôt légal du copyright SilverHawks mais également à la conceptualisation/production des jouets ainsi qu’à la première diffusion du dessin animé aux Etats-Unis.

Le catalogue officiel Kenner de 1986 ne mentionne aucunement la gamme SilverHawks. Ce sera celui de l’année 1987 qui présentera la licence pour la première fois au grand public. Pour autant, je reste intimement convaincu que durant le Noël 1986 les magasins de jouets aux Etats-Unis  proposaient déjà des produits SilverHawks en rayons. 1987 sera la grande année d’officialisation  de la gamme. Il faudra cependant attendre 1988 pour la diffusion du D.A. en France mais aussi pour voir les jouets dans nos magasins hexagonaux.

D’où mon choix d’intégrer 1988 dans le titre de cette production afin d’avoir une cohérence entre l’édition du Mirage présentée et sa date de commercialisation correspondante.

 

silverhawks mirage

 

Les stickers de reconditionnement

La boite du Mirage que j’ai choisi de présenter aujourd’hui est celle qui a été vendue sur le sol français et belge. Elle appartient à la première série des jouets SilverHawks. Ce packaging spécifique est très intéressant puisqu’il est la parfaite illustration d’un procédé très souvent utilisé durant la décennie 80 : le reconditionnement via des stickers.

En effet, les boites du Mirage vendues en France et en Belgique ne sont ni plus ni moins que les mêmes qui ont été commercialisées aux Etats-Unis sous le nom Maraj. Au seul détail près qu’elles comportent des autocollants afin que les textes principaux soient compréhensibles pour les francophones. Ce système de reconditionnement était visible dans d’autres gammes de jouets des années 80 et 90 : les Cosmocats, les Maîtres de l’Univers, les Tortues Ninja ou encore les Skeleton Warriors sont autant de licences concernées.

Le sticker de reconditionnement était un moyen plus ou moins économique de distribution internationale. Il permettait également dans certains cas d’écouler des surplus de production. Au-delà de l’aspect nominatif traduit, ces autocollants rendaient lisible les normes de sécurité ainsi que les mises en garde relatives à celles-ci. Un point extrêmement important sur le plan juridique.

Le Mirage a été fabriqué au Mexique. Ce pays a produit des jouets (ainsi que des accessoires) pour de nombreuses licences, dont celle des Maîtres de l’Univers. L’Amérique latine a par ailleurs connu la gamme SilverHawks notamment via sa commercialisation officielle en Argentine. Ce sera la firme Antex qui distribuera les jouets.

 

 

Des artworks old school

Le Mirage, avec son design sublime, est le véhicule emblématique de la licence SilverHawks. En l’absence de playset (le Hawkhaven ne sera jamais produit), le vaisseau fait presque office de base volante en recueillant jusqu’à 5 personnages simultanément dans ses cockpits. Très jouable, les action features s’additionnent : partie détachable, missiles éjectables, mécanisme pour déployer les ailes des SilverHawks. Une jouabilité clairement mise en avant.

On notera la poignée amovible permettant de maintenir le vaisseau spatial de manière très ergonomique. Ce système a d’ailleurs été réutilisé pour le Sky-Runner de Mon*Star. Enfin, les oiseaux-compagnons des SilverHawks peuvent se clipser sur le Mirage.

Pour terminer, je souhaite évoquer le soin apporté à l’artwork frontal de la boite. Une véritable œuvre d’art avec un dynamisme saisissant. Kenner ne s’est pas contenté de photos du jouet comme pour certains blisters de la licence S.O.S Fantômes par exemple. Cet aspect “handmade” contribue, en grande partie, au charme des conditionnements appartenant à la décennie 80 : M.A.S.K., G.I.Joe ou encore Transformers ne sont pas en reste concernant la qualité des illustrations de leurs packagings.

 

 

Épilogue

Voilà ce que je peux dire concernant cette édition Fr/belge du Mirage SilverHawks. C’est toujours un réel plaisir d’évoquer la gamme des aigles d’argent. Il y a encore beaucoup de choses à découvrir et à écrire autour de cette fabuleuse licence. Je m’y emploierai régulièrement dans votre magazine FulguroPop.

D’autres productions axées sur le vintage sont à venir  durant les prochaines semaines. Ce sera l’occasion de découvrir ensemble d’autres conditionnements et jouets issus des années 80. Excellent weekend à tous et merci pour vos lectures.

8 comments

jeanronron says:

Bravo pour ce splendide dossier ! Que de souvenir les SilverHawks !!! le dessin animée a marqué ma mémoire.
Après avoir vu quelques épisodes, je me souviens avoir été au magasin de jouets de ma ville, déception il n’y avait rien ! Mais le marchand m’avait montré un catalogue avec les images de figurines me disant qu’il allait bientôt en recevoir (c’est resté gravé dans ma mémoire).

Nicko says:

Merci beaucoup Jean pour votre gentil retour ! Merci également de nous faire partager votre souvenir d’enfance.

Je peux peut-être vous apporter quelques éléments de réponse concernant cette difficulté à trouver les SilverHawks en magasins à l’époque. C’est d’abord une gamme qui a été distribuée de manière anarchique. Les assortiments en factory case étaient très mal réparti avec certains modèles surproduits, comme Buzz-Saw, là où d’autres étaient moins répandus, comme Steelheart. Les petits magasins indépendants de jouets rechignaient à prendre certains assortiments car ils contenaient des personnages susceptibles d’être difficilement vendables. Félibelle dans la gamme Cosmocats avait connu ce problème (personnage féminin donc ostracisé dans une gamme “garçon”).

Les SilverHawks ont été distribués en 1988 en France. La diffusion du dessin animé est arrivée en début d’année 88 chez nous (autour de mars de mémoire). Il est très largement envisageable que les jouets furent mis en rayons plus tardivement mais je n’ai aucun élément en mains me permettant d’en être certain à cet instant. Cette hypothétique désynchronisation expliquerait cette absence des jouets dans les rayons des magasins que vous avez connu.

Merci encore à vous Jean ! 🙂

Fabrice says:

Tout d’abord, je suis vraiment bluffé par la qualité du jouet, le modele présenté est splendide!! Un petit trésor de jouet comme je les aime. Bravo !
Je n’ai pas été vraiment marqué par cette gamme mais j’y apporte tout de même un certain intérêt de part l’esthétique des personnages. Merci pour cette revue pleines d’informations sympas.
😉 pour les rocklords.
A bientôt.
Fabrice

Nicko says:

Merci Fabrice pour votre lecture et votre gentil message !

J’attache beaucoup d’importance à l’état des conditionnements que j’acquiers, encore plus lorsqu’il s’agit de les présenter dans une analyse. Il faut, pour ma part, que ce soit irréprochable sur le plan esthétique. C’est ce qui contribue au plaisir de retrouver le jouet. On a l’impression d’être propulsé à l’époque de sa sortie en magasin. Je suis un vrai toqué du Slipfresh (Cf. Casefresh). Attention c’est une mouvance parmi tant d’autres et surtout pas une règle. C’est simplement ma sensibilité dans la manière de vivre la collection de jouets.
Je trouve la gamme de jouets SilverHawks exceptionnelle pour ma part. Les larges surfaces chromées, les action features, le design de Mon*Star et de ses acolytes, le Sky-Runner, le générique du D.A., l’animation etc… Tout est réellement remarquable.

A très bientôt et merci encore 🙂

jp says:

Je me souviens de cette série, et j’appréciais le héros avec son masque qui se referme et son aigle. Je bavais étant petit devant cet engin, bien qu’étant déçu lorsque j’avais reçu le guitariste ainsi que le méchant orange avec la tête qui change (façon power rangers quick change) et celui avec la scie sur le bras. A l’époque j’avais été déçu par le guitariste et du peu de mouvement possible des bras et des jambes pour la pose avec la guitare et l’éjection en mode aigle.

Nicko says:

Merci jp pour votre lecture !

Le héros de la série SilverHawks, Quicksilver, sera bientôt mis à l’honneur dans nos colonnes. Je suis en train de terminer l’analyse conceptuelle du jouet. Je vous rejoins sur le manque d’articulations, notamment en ce qui concerne les SilverHawks (c’est un peu moins le cas pour Mon*Star et ses sbires). Ce manque de “posabilité” est nettement compensé, à mon sens, par les action features qui constituent LE gimmick intéressant. A ceci s’additionne le petit plus esthétique : le chrome en quantité importante.

Beaucoup de productions SilverHawks sont à venir dans le magazine. Je ne me lasse pas d’écrire autour de cette gamme de jouets exceptionnelle. A très vite donc pour d’autres lectures intergalactiques !

KissFan says:

Je relis ce dossier que je n’avais pas commenté … Je lis à la fin “Beaucoup de productions SilverHawks sont à venir dans le magazine.” J’ai observé que les offres de beaux jouets Silverhawks (c’est à dire “casefresh” comme tu les aimes) ont sérieusement décliné. Comment vas-tu faire Nicko pour en mettre à l’honneur sur le webzine 😛 ?? Un très bel exemplaire du Mirage en tout cas! La gamme m’a personnellement beaucoup marqué au moment des fêtes de Noël 1988: les chromes de Copper Kidd, Quicksilver, Flashback, … étincelaient dans le magasin Printemps de Rennes. Non loin, les boîtes des Chevaliers du Zodiaque (les six premiers chevaliers d’or à apparaître dans l’animé et les cinq chevaliers de bronze principaux, Jabu, Seiya, Ikki, Shiryu et Ikki de mémoire) étaient également en rayon. C’était finalement le Noël où les peintures chromées m’ont le plus marquées! Sous le sapin, j’avais reçu des jouets Captain Power, dont Jonathan Power et le Major Hawk Masterson, encore des jouets chromés!!

Nicko says:

Ne te fais aucun souci Pascal, j’ai de quoi alimenter le magazine très régulièrement 😀

Et puis la possession n’est pas nécessaire au moment où l’on parle d’un sujet si celui-ci a bien été travaillé en amont lors des périodes de disponibilité. Ceci dit et encore une fois, j’ai toujours des choses à la maison qui n’ont, pour la plupart, jamais été mises en valeur, même durant ma participation à ToyzMag. Le temps est également une composante concernant le retour de certains thèmes. J’en manque clairement, les journées sont bien remplies.

Effectivement une telle boite du Mirage est devenue rarissime, pas seulement en raison de l’édition mais aussi vis-à-vis de l’état de conservation. Je te remercie en tout cas de faire vivre les anciennes productions. Je parlerai bientôt des SilverHawks dans le magazine mais d’une manière inattendue. Tu seras peut-être même surpris des informations que je vais avancer. Une chose est certaine, deux documents sur les trois qui illustreront le dossier seront strictement inédits.

Dernier point Pascal : merci d’employer le bon champs lexical ! slipfresh et non casefresh ! lol 😛

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