Evoquer la licence SilverHawks constitue un moment de choix, celui de la remémoration mais aussi de la (re)découverte. Je martèle régulièrement que tout reste à faire concernant nos jouets des années 80 et 90, comme pour rappeler que les surprises sont encore nombreuses.
Certains personnages de l’œuvre SilverHawks m’ont marqué à bien des égards mais si je devais en retenir un seul, ce serait définitivement Mon*Star. J’ai toujours eu un faible pour les incarnations maléfiques qui ont été, disons-le, particulièrement originales durant la décennie 80.
Asymétries, mutations, anthropomorphismes, prothèses, figures morbides, designs monstrueux, les poncifs esthétiques ont fait les beaux jours de leaders démoniaques aux ambitions toujours plus destructrices. Et même si j’avais déjà abordé la figure de Mon*Star dans ToyzMag au travers d’un Instant Vintage, le personnage vaut bien un double traitement, ne serait-ce qu’en hommage à ses deux identités.
Aussi je vous propose aujourd’hui un dossier dont le contenu présentera de nouveaux documents conceptuels. La carte noire Kenner de Mon*Star ainsi qu’un exemplaire en loose de l’action figure illustreront la production. Bonne lecture à tous.
De la chair au métal
Mon*Star cristallise parfaitement les peurs ancestrales de l’humanité. Sa forme organique est une évocation bestiale, sauvage, dont le pelage et la chevelure – à l’image d’une véritable crinière – renvoient à des représentations comme Grizzlor, Gorior ou encore Le Monstre selon des temporalités incluses dans la décennie 80.
L’association de deux coloris concernant cette forme organique de Mon*Star, en l’occurrence le rouge et le noir, n’a rien de Stendhalienne mais apparaît clairement comme une évocation diabolique.
À ceci il faut ajouter un design aux accents incisifs, notamment à travers le traitement esthétique de la dentition, la présence de grandes pointes aux épaules et les extrémités acérées des membres supérieurs comme inférieurs.
Une fois transformé, Mon*Star devient une gigantesque masse métallique dont la couleur vive uniforme contraste avec l’infinité sombre de la galaxie de Limbo. On retrouve un autre traitement du schéma bicolore précédemment évoqué où le rouge apparaît cette fois comme un cauchemar sanguin.
La terreur de Limbo, sous sa forme de métal, est inarrêtable telle une machine infernale dont l’enveloppe froide contient la bête. Une configuration qui rappelle en filigrane le Sky-Runner lorsqu’il est emprisonné dans sa structure d’acier.
Par ailleurs, j’évoquais précédemment l’asymétrie comme un des éléments distinctifs concernant l’esthétique des forces maléfiques de la décennie 80. Mon*Star présentera bien cette particularité, précisément dans le registre oculaire, avec un œil gauche étoilé capable de capter les radiations du satellite Moon*Star.
Sur le plan analytique, Mon*Star reprend plusieurs codifications que l’on retrouve de manière assez récurrente chez certains personnages des œuvres animées appartenant aux années 80. D’abord la double forme physique, dont la seconde est plus puissante, et qui évoque spontanément un protagoniste comme Mumm-Ra.
Ensuite il faut citer le catalyseur qui permet d’activer la transformation, en l’occurrence le satellite Moon*Star associé à l’œil gauche étoilé de la terreur de Limbo. Une formule incantatoire est systématiquement corrélée à cette étape de mutation selon une tradition animée. Concernant Mon*Star, ce sera la suivante : « Moon*Star, Lune de la galaxie de Limbo, donne-moi la force physique, la puissance, le pouvoir destructeur de Mon*Star ! »
Enfin impossible de ne pas évoquer la configuration de la monture indissociable de son cavalier. Le Sky-Runner est une représentation animale qui oscille entre soumission et captivité.
De manière plus globalisante, on peut souligner une véritable dichotomie entre les deux formes de Mon*Star, dichotomie aux natures plurielles. Il y a une réelle scission entre l’aspect sauvage, et par essence naturel, de la forme organique en opposition à la version transformée qui fait appel à des thèmes artificiels technologiques comme la cybernétique, la biomécanique et la robotique. Les coudes-propulseurs s’inscrivent dans cette dimension ingénierique.
Les textures des deux identités de Mon*Star sont également divergentes. Le relief du pelage, de la chevelure abondante, est en dissonance absolue avec l’aspect lisse et uniformisé du revêtement métallique. Ce traitement mécanique désincarnant remplace la chair au profit de l’acier et livre une vision aussi cauchemardesque que dictatoriale de Mon*Star.
Parallèlement, les expressions faciales de la terreur de Limbo se retrouvent figées dans le métal et les pointes, annihilant toute possibilité de desceller un seul sentiment ou ne serait-ce qu’une infime particule d’humanité. Mon*Star est un véritable chef-d’œuvre esthétique et il fait partie des représentations maléfiques les plus réussies de la décennie 80.
Conceptualisation de l’action figure
Les jouets SilverHawks ont été imaginés concomitamment avec le développement de la série animée. Pour être précis, des planches conceptuelles réalisées par les équipes artistiques de Rankin/Bass durant l’année 1986 furent envoyées dans les bureaux de Kenner, à Cincinnati dans l’Ohio, afin que les toys designers aient des supports visuels à partir desquels ils pourraient imaginer les jouets SilverHawks. Pour rappel, ce sont les chara-designers Bob Camp et Michael Germakian qui ont majoritairement travaillé sur l’esthétique des personnages présents dans la série animée SilverHawks, précisément dès 1986.
La nature des documents transmis à Kenner pouvait être variable. Les plus utilisés étaient les transparency arts, c’est à dire des feuillets de plastique translucides sur lesquels étaient représentés les personnages de la série animée. Chaque document illustrait un personnage sous différents angles et profils en indiquant des particularités techniques le concernant.
La transparence du feuillet permettait d’afficher les visuels en grand sur un tableau ou un mur grâce à un rétroprojecteur, notamment dans des salles de debriefing ou bien au sein des bureaux de travail.
Ci-dessous, un des transparency arts qui a été utilisé pour conceptualiser l’action figure de Mon*Star. Le document supporte la seconde forme du personnage et les annotations correspondent en tous points aux compétences qui seront visibles dans le DA. Afin d’accentuer la visibilité, le transparency art a été imprimé sur une feuille blanche.
Un second transparency art a été utilisé concernant la conceptualisation de l’action figure de Mon*Star, illustrant précisément la version non transformée du personnage. Je n’ai pas ce document en ma possession dans une qualité suffisante pour qu’il soit publié.
En revanche, j’ai à disposition les premières ébauches conceptuelles produites par Kenner concernant l’action figure de Mon*Star. On retrouve ce que sera le jouet à travers deux croquis assez élémentaires, dont l’un a bénéficié d’une mise en couleur.
Conceptualiser une action figure, ce n’est pas seulement produire un design, c’est aussi prendre en compte des proportions. Les contraintes sont multiples, des budgets en passant par la jouabilité, la transportabilité, jusqu’aux normes indirectement imposées par des standards en vogue.
Les actions figures SilverHawks, toujours durant leur conceptualisation, ont bénéficié d’un autre type de support provenant des équipes artistiques de chez Rankin/Bass. Il s’agit des police line up, c’est à dire des documents dont l’objectif était de mettre en perspective plusieurs personnages afin de déterminer une échelle commune.
Ci-dessous, un des police line up que les toys designers de Kenner ont eu à disposition et qui a permis d’orienter le format des action figures, dont celle de Mon*Star.
La déclinaison plastique de Mon*Star commercialisée sera en effet un peu plus grande que les autres modèles appartenant à la série 1 selon la transposition que le police line up a fourni. Pour autant, le contraste proportionnel a nécessairement été revu à la baisse pour des raisons évidentes de coût comme d’harmonisation avec les autres jouets de la gamme SilverHawks.
Ci-dessous un autre document conceptuel extrait des archives de Kenner. Il illustre un travail qui inclut notamment des références concernant les dimensions de l’action figure relative à Mon*Star. L’indication numérique d’environ 5,5 pouces qui exclue la pointe au sommet de la tête du personnage, soit quasiment 14 cm, sera légèrement augmentée sur l’action figure définitive qui avoisinera les 16,5 cm en totalité (15,5 cm si on ne comptabilise pas la pointe).
Par ailleurs, les 5,5 pouces envisagés initialement renvoient aux cotations des action figures Maîtres de l’Univers originelles (13,97 cm) ainsi qu’à ma remarque précédente concernant l’influence des formats largement démocratisés durant la première moitié de la décennie 80.
La black card FR/UK
Spécifiquement pour ce dossier, je souhaiterais aborder la carte noire ou black card Kenner de Mon*Star, c’est à dire celle que nous avons connu en France dès 1988, d’où la datation présente dans le titre de la production.
Toujours selon une temporalité Hexagonale, nous découvrirons la même année le dessin animé SilverHawks, précisément au printemps dans le Club Dorothée. Ceux qui me lisent régulièrement le savent, j’ai une préférence pour les cartes noires des aigles d’argent vis-à-vis de leurs homologues d’outre-Atlantique (j’inclus les versions argentines ainsi que les boites fenêtre mexicaines Halcones Galacticos distribuées par Auriken).
Pour deux raisons majeures d’ailleurs : je trouve d’abord que le fond noir spatial étoilé, sobre et très uniforme, met davantage en valeur le personnage contenu. Une configuration qui révèle particulièrement la dimension sanguine relative à l’action figure de Mon*Star selon le schéma chromatique bicolore évoqué dans la première partie du dossier, à savoir le rouge et le noir.
Ensuite, si on met en perspective les black cards FR/UK des aigles d’argent avec les boites SilverHawks commercialisées, que ce soit en Europe, aux U.S. (Canada inclus) ou en Argentine (distribuées par Antex), et bien je trouve que ce sont nos cartes noires qui s’accordent le mieux avec les conditionnements des véhicules/super attack birds.
D’ailleurs en France nous avons connu le format boite sous sa déclinaison U.S. avec des stickers de reconditionnement. Les concepteurs des black cards se sont très certainement inspirés, non sans une certaine logique, de la charte graphique correspondant aux boites américaines SilverHawks.
Le cardback des cartes noires SilverHawks est le même pour toutes les action figures commercialisées, c’est-à-dire les 12 incluses dans la série 1, à une différence près. En effet, la mention en bas à droite indiquant le lieu de fabrication du jouet contenu peut varier. Pour ceux qui souhaiterais avoir des précisions concernant ces éléments en lien avec la production des action figures SilverHawks, je vous renvoie au dossier qui évoque la black card de Quicksilver.
Qui dit double traduction FR/UK, dit commercialisation au Royaume-Uni. Le petit triangle contenant la tête de lion indique que le jouet entre dans le cadre de la législation sécuritaire selon les normes britanniques. Concernant la distribution Hexagonale, on soulignera en bas de la carte la présence du sticker indiquant en français comment replacer les membres du personnage en cas de dislocation.
En prenant une certaine hauteur de vue, il ressort une volonté clairement globalisante concernant la charte graphique du cardback des cartes noires, par opposition aux versions U.S. davantage personnalisées vis-à-vis du jouet contenu. Les cartes noires FR/UK illustrent collégialement toutes les action features des personnages comme celles de leurs weapon birds dédiés.
Enfin, de manière plus chirurgicale, les black cards SilverHawks FR/UK présentent d’infimes variations selon le pays qui aura produit l’action figure. Je vous renvoie une nouvelle fois au dossier évoquant la carte noire de Quicksilver afin de découvrir ces particularités.
Je souhaiterais revenir un court instant sur les cartes bleues U.S. SilverHawks. Celles-ci affichent, notamment sur le front card, un artwork illustrant le buste du personnage dédié avec son weapon bird. Un style qui tendait déjà à apparaitre lors des étapes conceptuelles.
Ci-dessous, une carte provisoire/transitionnelle réalisée pour le blister de Mon*Star. En l’examinant, on remarque que la double-identité du personnage est évoquée à travers deux petites illustrations situées en bas à droite.
À ce moment précis, il est envisageable de penser que la déclinaison Laser Lance de Mon*Star n’avait pas encore été imaginée. D’où la présence sur le front card de la version organique relative à la terreur de Limbo afin de souligner habilement la capacité de l’action figure à proposer deux identités selon son action feature.
Par ailleurs, l’idée d’intégrer dans le dénominatif Mon*Star l’astérisque afin de rappeler en filigrane le satellite Moon*Star n’était pas encore avancée. L’orthographe définitive sera davantage pertinente avec une véritable aura spatiale faisant référence de manière générale aux étoiles.
Mon*Star, la terreur de Limbo
Quelques mots concis à propos de la déclinaison plastique de Mon*Star. C’est à mes yeux une réussite, aussi bien en termes d’esthétique que sur le plan de la jouabilité. Le sculpt de l’action figure, avec ses parties saillantes, rend pleinement hommage à la vision froide et métallique de la version animée.
On regrettera l’absence d’articulations au niveau des coudes mais c’est anecdotique vis-à-vis de l’action feature qui permet d’intervertir les têtes (à réarmer manuellement). Un concept novateur – si on le contextualise – qui sera notamment repris en 1987 pour la gamme TigerSharks ainsi qu’en 1994 via les Power Rangers Auto Morphin, avec cependant des systèmes de déclenchement variables.
La tête non transformée de Mon*Star n’arborera pas une chevelure abondante pour des raisons techniques évidentes. Cependant, il aurait été agréable d’avoir certaines mèches teintées en noir ainsi qu’un paintjob de meilleure facture. L’action figure sera fournie avec son weapon bird, Sky-Shadow.
Un accessoire également jouable puisqu’il comporte une petite action feature offrant des ailes mobiles via un système à tirette. Le design de Sky-Shadow, évoquant une chauve-souris, s’inscrit parfaitement dans la thématique crépusculaire relative à Mon*Star.
Parallèlement aux remarques précédentes, je regrette que le bassin de l’action figure ne soit pas plus large, à l’image de la déclinaison télévisuelle. C’est une particularité cruciale qui contribue au rendu massif de Mon*Star lorsqu’il est transformé. D’autre part, il faut souligner la présence du trou situé au dos du personnage, permettant ainsi de le plugger au Sky-Shadow dans sa version super attack bird.
Sur le plan publicitaire, il est extrêmement complexe de trouver des visuels promotionnels Hexagonaux incluant des cartes noires SilverHawks ainsi que des références tarifaires dédiées. Les action figures comme les super attack birds sont quasi systématiquement présentés en loose dans les catalogues de jouets français. Un indicateur qui pose la question du soin accordé à la dimension publicitaire et une interrogation vis-à-vis des disponibilités dans les délais impartis, notamment en termes de conditionnements.
Une configuration qui m’évoque immanquablement la distribution française de la gamme Cosmocats, précisément dès 1986. Par ailleurs, j’ai désormais à disposition les quantités organisationnelles et officielles des factory cases U.S. Kenner concernant la licence des aigles d’argent. Les quatre vilains (the evil MOB en V.O) de la gamme SilverHawks étaient regroupés dans un même carton contenant 12 unités (NO. 49250 ASST). La répartition était la suivante : 6 Mon*Star, 3 Buzz-Saw, 2 Mumbo-Jumbo et 1 Mo-Lec-U-Lar.
Assez logiquement, le leader de la faction maléfique est surreprésenté car il bénéficiait d’une aura populaire supportée par le dessin animé. En revanche, je ne sais pas si ce calibrage quantitatif était le même concernant la distribution européenne des black cards.
Epilogue
La licence SilverHawks a été déposée officiellement en 1986 avec notamment le moulage de la mention Kenner/Télépix sur les jouets. Une référence au distributeur originel de la série animée, Télépicture, qui avait certainement conservé une partie des droits pour les déclinaisons plastique des aigles d’argent.
La deuxième partie de la décennie 80 est à marquer d’une pierre blanche dans l’histoire de l’action figure. Nous aurons connu en France les jouets Cosmocats et SilverHawks, respectivement dès 1986 et 1988, deux licences absolument incontournables, que ce soit en termes d’originalité comme de jouabilité, avec un même A.D.N animé selon des équipes artistiques communes.
Mon*Star est finalement le pendant futuriste, si j’ose dire, de Mumm-Ra. Les univers des félins de l’espace et des aigles d’argent sont indissociables de mon enfance à tel point que, 35 ans plus tard, je continue de les côtoyer avec un engouement indéfectible.
C’est possiblement la conséquence de qualités inconditionnelles comme intemporelles, qu’elles soient esthétiques ou bien scénaristiques. Par ailleurs, j’ambitionne d’aborder prochainement la licence SilverHawks à travers une nouvelle action figure et de partager d’autres informations sur la thématique du case ratio.
Ma volonté du jour était de mettre spécifiquement à l’honneur la black card FR/UK de Mon*Star sans pour autant rédiger une fiche exhaustive répertoriant toutes les variantes de blisters ou encore les portages papier. Bien d’autres occasions se présenteront afin d’évoquer à nouveau la terreur de Limbo et ainsi compléter ce dossier.
J’espère que cette parenthèse vintage aura été agréable. Rendez-vous d’ici peu afin de (re)découvrir ensemble d’autres jouets appartenant à la décennie 80. Merci à tous pour vos lectures. Cette production est spécialement dédiée à Benjamin F, Sebastator et MF ainsi qu’à tous les amoureux des aigles d’argent.
En dernière instance, je vous invite à parcourir le topic SilverHawks rédigé d’une main de maître par Pascal alias KissFan sur le forum Eternia Antique. Vous y découvrirez des informations très riches concernant le dessin animé ainsi qu’une très belle plume.
- Dossier Vintage : Joker Farceur – LOTDK (Kenner 1997) - 2 décembre 2023
- Dossier Vintage : Cobra Terreur – G.I.Joe (Hasbro 1988) - 25 novembre 2023
- SilverHawks : variante dans la distribution française (Kenner 1986) - 18 novembre 2023
Seb Ulba
•2 ans ago
Je ne connais RIEN aux SilverHawks dont je ne garde qu’un très vague souvenir, série perdue entre les Cosmocats, M.A.S.K. ou Jayce et les conquérants de la lumière…
Mais cet article est intéressant. Ça m’impressionne toujours qu’on puisse avoir autant d’infos sur ces jouets vintage… Mon*Star a un sacré look !!! N’est-ce pas Super7 qui compte le ressortir en figurine ?
Nicko
•2 ans ago
Merci Seb pour ta lecture et ton message 🙂
Je t’assure que mon papier est très condensé. Il reste tellement de chose à dire concernant Mon*Star, précisément sous sa déclinaison plastique. D’autres occasions d’enrichir ma modeste production se présenteront prochainement. Et je te rejoins pleinement, Mon*Star a un look réellement exceptionnel ! Les séries animées que tu cites Seb sont antérieures à l’apparition du D.A SilverHawks en France. Les rediffusions ont très certainement contribué à noyer l’oiseau dans l’eau, si j’ose m’exprimer ainsi.
Oui, c’est bien Super7 qui est à l’origine des action figures SilverHawks à venir et revisitées selon une certaine modernité. Je suis curieux de voir le résultat final malgré un sentiment qui mêle engouement comme inquiétude.
Merci de nouveau Seb pour ta présence et ton appréciation favorable 🙂
Seb Ulba
•2 ans ago
Avec plaisir. Ce n’est pas parce qu’on ne commente pas qu’on ne fréquente pas FulguroPop avec plaisir et grand intérêt 😉 Et tes articles sont toujours TRÈS intéressants.
J’ai cherché sur Wiki la date de la première diffusion en France des SilverHawks : mars 1988.
Je voyais ça plus tôt…
Normal que cette série soit restée vague dans mes souvenirs : Les Chevaliers du Zodiaque arrivaient en avril 1988 !!!
Nicko
•2 ans ago
Merci infiniment Seb pour ce nouveau message particulièrement encourageant ! 🙂
Ta remarque est pleinement justifiée, l’arrivée des Chevaliers du Zodiaque dans le Club Dorothée allait porter un coup fatal aux aigles d’argent. Et si mes souvenirs sont bons, des parenthèses spéciales sur le thème Saint Seiya étaient présentes dans l’émission jeunesse de TF1, jusqu’à la mise à l’honneur des jouets estampillés Bandai sur le plateau TV. Les comédiens de doublage français étaient aussi invités et il me semble qu’une interview de Kurumada himself avait été réalisée.
Quand on sait aujourd’hui l’importance que peut avoir la visibilité, si on contextualise l’aspect promotionnel dont a bénéficié l’œuvre Les Chevaliers du Zodiaque, il est certain que les SilverHawks ne pouvaient faire face à un tel engouement. Celui-ci était pleinement justifié par ailleurs, car il est absolument évident que la profondeur d’un manga/animé comme Saint Seiya est incomparable avec l’aspect davantage simpliste, si j’ose dire, de l’univers des aigles d’argent.
Mais les raisons du succès en demi-teinte de la licence SilverHawks sont plurielles et un contexte ultra-concurrentiel a été clairement fatal. Les G.I.Joe se sont installés en force dès 1987 en France et puis je le répète assez souvent, mais 1988 aux Etats-Unis résonne comme l’arrivée tonitruante des Tortues Ninja. Un sujet qui mériterait une analyse complète avec des datations précises et un listing des gammes phares de la période 87/89 – traitements publicitaires inclus – en France comme de manière extraterritoriale.
MF
•2 ans ago
Merci Nicko pour la dédicace ! Ça me fait d’autant plus plaisir que ce soit pour un article consacré à Mon*Star, l’un des jouets préférés de mon enfance et l’un des méchants au design les mieux trouvés de la décennie 80, comme tu le dis toi-même. Je pense qu’avec toutes les infos dont tu disposes (et encore, tu en gardes sous le coude si j’ai bien compris), tes analyses et ta plume, tu aurais largement de quoi écrire un bouquin. Peut-être pas uniquement sur les SilverHawks, car ce n’est pas la série la plus populaire qui soit, mais sur certaines gammes de jouets emblématiques de la génération Goldorak/Dorothée.
Merci donc pour cet article riche et intéressant sur la genèse d’une figurine marquante qui méritait d’être redécouverte. J’espère que tu te pencheras un jour sur le cas de Buzz-Saw et que tu auras une explication au fait que l’action figure était si différente de sa version animée, contrairement au reste de la gamme ! Au plaisir de te lire.
Nicko
•2 ans ago
Avec plaisir MF, lorsque j’écris autour de la licence SilverHawks, ton nom résonne comme une évidence 🙂
Mon*Star faisait également partie de mes incarnations maléfiques favorites de jeunesse, au même titre que Buzz-Saw. La présence de scies circulaires, qui plus est fonctionnelles/rotatives, avait suffit à sacraliser l’action figure dans mes yeux d’enfant. Je pense savoir aujourd’hui pourquoi les couleurs de Buzz-Saw dans sa déclinaison plastique sont aussi éloignées de la version télévisée. Je dis »je pense » mais j’en suis certain. J’espère aborder prochainement le sujet dans FulguroPop.
Par ailleurs, écrire pour un magazine/webzine, c’est savoir gérer la densité d’un papier. Aussi je me limite toujours dans mes productions car je garde en tête l’ergonomie, le souci de lisibilité. Certaines thématiques ou jouets me stimulent tellement qu’il suffit de peu pour que je me laisse emporter. Un véritable contrôle est nécessaire et ce n’est finalement pas plus mal dans le sens où la modération garantie la longévité des découvertes.
La suggestion d’un livre revient très souvent ces derniers temps, notamment dans des échanges à caractère privé que j’ai eu il y a peu. Je suis favorable au fait de produire un ouvrage mais encore une fois, je ne suis personne et je n’ai pas vocation à devenir quelqu’un. La célébrité et l’omniprésence ne m’intéressent pas. En revanche les jouets vintage oui. L’idée qui m’a été avancée serait de produire un livre selon les modalités du financement participatif. Parallèlement, un membre de ma famille qui est juriste m’a expliqué comment je pouvais citer des noms et des marques déposées – tout comme publier des visuels/logos – dont je n’avais pas la propriété en toute légalité.
Reste le problème du budget. Si livre il y a, je souhaite inconditionnellement une couverture rigide, des pages en papier glacé et un travail iconographique drastiquement soigné. Les couleurs seront nombreuses, afin de matcher avec les codes chromatiques des gammes évoquées. Pour la partie design/visuels, j’ai deux graphistes à disposition ainsi que trois photographes de talent.
La rédaction serait assurée en quasi totalité par mes soins même si je souhaiterais faire intervenir sporadiquement certains noms indissociables de »l’ancien monde » du jouet vintage comme Tokyonever, Jouck et quelques autres. Ils le feront pour moi même s’ils sont désormais des »retraités » du toy vintage.
Je laisse mon mail personnel ici nicko.slipman@gmail.com. Si des personnes ont des suggestions, des idées, une volonté de participation, des messages d’encouragement, je serais ravi de les découvrir. Dernière remarque : si un tel projet venait à se concrétiser et si des bénéfices étaient générés, ces derniers seraient intégralement reversés aux souscripteurs. L’argent, comme la notoriété, ne sont en rien une motivation.
Merci de nouveau MF pour ta présence hautement appréciée 🙂
Blaster
•2 ans ago
Quel haut niveau de précision et de documentation pour présenter un jouet ! Encore une fois, Nicko, ta passion et ta minutie sont des exemples pour moi. Je surkiffe toutes les ressources que tu exploites, même pour des licences à propos desquelles je suis un peu passé à côté pour des raisons d’âge même si les jouets m’ont fait baver et que j’en ai eu deux (dont Mon*Star justement). Bravo et longue vie aux dossiers vintage !
Nicko
•2 ans ago
Tu vas me faire rougir Ju, merci beaucoup pour ton soutien ! 🙂
L’action figure de Mon*Star a été véritablement populaire dans l’Hexagone à partir de 1988 et les témoignages que je recueille au fil des années me le confirment davantage. Selon cette idée, la répartition quantitative de la factory case Kenner des »vilains » SilverHawks indique la tendance qui était prévue, en l’occurrence aux U.S. Une tendance somme toute logique et déjà existante pour d’autres gammes, dont celle des Cosmocats, avec une surreprésentation des antagonistes principaux, précisément pour la factory case Orli Jouet de 1986 et selon une notoriété supportée à l’écran.
En revanche, sur le plan marketing – et toujours concernant cette factory case des »vilains » SilverHawks – on relève que certains personnages étaient apriori considérés en amont comme »moins vendeurs » ou »moins courus d’avance ». Il aurait été intéressant de comparer leur temps de présence/visibilité dans la série animée SilverHawks afin d’établir une sorte de corrélation logique, si tant est qu’il en existe réellement une.
Enfin dernière remarque : la couleur rouge a toujours été un outil de captation, en l’occurrence visuelle, selon une codification marketée. Des entreprises comme Mattel ou Coca Cola l’ont très bien compris. Aussi le contraste qui s’établit entre la chromatique rouge vif de l’action figure de Mon*Star et sa carte noire FR/UK ne pouvait qu’attirer l’œil dans les rayons de jouets, même pour un non-initié au support animé dédié. Sans compter un design particulièrement réussi. Fantastique.
KissFan
•2 ans ago
Il y a déjà davantage de lignes dédiées aux SilverHawks dans FulguroPop que dans les forums généralistes comme la Malle aux Jouets ou Collect’all!
Merci Nicko. Ton article permet de bien cibler la différence de proportions entre le Mon*Star de l’animé et celui finalement commercialisé par Kenner… J’ai l’impression que dans les années 80, il y avait une vraie volonté d’aligner le prix des action figures au sein d’une même gamme (sauf celles « de luxe »), volonté qui ne se traduit pas concernant les accessoires (véhicules, playset, créatures) où les prix peuvent aller du simple au quintuple, voire davantage, ce qui m’a toujours interpellé. Par exemple, le fantôme Bibendum Chamallow de la gamme S.O.S Fantômes aurait été étiqueté beaucoup plus cher s’il avait été produit comme un jouet vraiment énorme.
J’ai apporté des réponses à ton article et à l’un des commentaires en dessus à la suite du partage de son lien dans le forum Eternia Antique.
Nicko
•2 ans ago
Merci Pascal pour ta lecture et ton message 🙂
Si j’écris autour des jouets vintage encore aujourd’hui, si FulguroPop est là, si ToyzMag a existé, si nous nous sommes tous rencontrés, c’est parce que des forums comme la Malle aux Jouets ou Collect’all traversent les décennies. Il faut absolument leur rendre hommage ainsi qu’à ceux qui les font vivre, en postant comme en administrant. N’oublions pas également les amis de Cobra Island, Mask Center, Transformersfr.com etc…
Je te remercie Pascal pour le partage sur Eternia Antique. J’ai lu ta réponse et je souscris globalement à ta remarque qui considère Mumm-Ra davantage effrayant que Mon*Star. Je n’ai pas tes connaissances dans le domaine des animés aussi je te fais pleinement confiance quant à tes références extraites des DA respectifs. Concernant la thématique du case ratio, il est évident que plusieurs éléments entrent en ligne de compte concernant la notoriété/succès d’un personnage : sa visibilité à l’écran, la nature de son rôle dans le scénario, mais également l’aura qu’il transmet selon des codes propres à une époque. En ce sens, ton évocation d’une dimension »guerrière vendeuse » me semble très juste.
Parallèlement, il ne faut pas oublier que dans les années 80, une gamme pour garçon avait tendance à »bouder » les personnages féminins selon le prisme des jouets. Je reviendrai sur cette thématique précise dans un papier mais, de manière concise, les demoiselles, aussi centrales et belliqueuses étaient-elles dans leurs supports animés dédiés, se voyaient quasi systématiquement sous-représentées dans les quantités des factory cases. Et encore, quand elles étaient produites et commercialisées. Les gammes BraveStarr et Galaxy Rangers constituent de bons exemples en ce sens.
C’est ainsi que Mattel a malicieusement dissocié l’œuvre She-Ra, la princesse du pouvoir des Maîtres de l’Univers, tout en conservant astucieusement des points d’encrage qui allaient notablement impacter les ventes. Ceci dit, là encore, pas de Ténébra portée officiellement en action figure, la Horde Sauvage étant corrélée commercialement aux Maîtres de l’Univers.
Pardonne-moi Pascal, mais j’ai du mal à saisir ta remarque qui évoque les prix des véhicules, playsets et créatures portés en jouets durant la décennie 80. Il me semble logique qu’une déclinaison plastique volumineuse, souvent dotée d’action feature, soit davantage onéreuse qu’un homologue aux dimensions réduites. Ensuite, un format régular pour des action figures, relativement homogène et linéaire, proposera des tarifs alignés pour chaque modèle. Hormis, comme tu le soulignes justement, pour des déclinaisons »de luxe » ou king size.
Maintenant si ta remarque tendait à évoquer des différences de prix notables concernant des véhicules, playsets et créatures appartenant à des gammes différentes mais parallèles selon une même temporalité/cible visée, alors c’est effectivement un autre sujet qui peut avoir de nombreuses explications.
KissFan
•2 ans ago
Au sein des gammes de jouets 80’s, je n’ai pas ressenti de variation de prix pour les action figures d’une même gamme dans les rayons de tel ou tel détaillant. En ce sens, je souhaite exprimer qu’il y a peut-être une volonté de lisser le prix pour chaque action figure référencée : Un Orko était vendu au même prix qu’un Musclor première version. Ce qui, pour moi, peut expliquer que les proportions de Mon*Star soient amoindries dans la gamme de jouet si l’on compare avec l’animé. Par opposition, oui, il y a clairement une volonté de proposer une palette hétérogène de prix parmi les accessoires, créatures et playsets, qui vont donc du plus petit au plus grand, sans compter ceux qui fonctionnent à piles. De mémoire, la seule réelle exception à cela que j’ai ressenti, c’est du côté des action figures dites « de luxe » (un Musclor Tonnerre par exemple), voire peut-être du côté des Chevaliers du Zodiaque où les prix des personnages conditionnés dans des boîtes plus grandes étaient légèrement plus élevés (Je mets à part les différentes échelles de jouets proposées au sein d’une même gamme, comme les Gobots et les Super Gobots). 😉
Nicko
•2 ans ago
Merci pour tes précisions Pascal 😉
L’homogénéité en termes de format était importante au sein d’une gamme de jouets des années 80 car il fallait notamment penser l’accessoire comme interchangeable (au-delà des coûts de production). Nous avons tous en tête le souvenir d’un Musclor qui se retrouvait avec la massue d’Etor par exemple. Selon cette idée, et malgré des action figures parfois loin d’être sommairement identiques sur le plan des proportions – je pense spontanément à des gammes pour garçons appartenant plutôt à la seconde moitié de la décennie 80 – il se posait la problématique de l’échelle. Un action figure aux dimensions trop augmentées vis-à-vis de ses congénères de la même gamme ne pourrait être utilisée avec justement les créatures, playsets et autres accessoires. La jouabilité se pense à travers l’action feature, l’articulation, l’interchangeabilité mais aussi selon la correspondance d’une échelle commune.
Je t’enverrai par mail Pascal des police line up provenant de la licence Cosmocats. Mumm-Ra transformé présentait une taille largement supérieure aux personnages dessinés à ses côtés. Et le schéma de production des jouets était exactement le même que pour les SilverHawks. Ce sont les model sheets de la série animée qui ont servi de base pour conceptualiser les action figures Cosmocats. Cela explique d’ailleurs certaines variations, précisément concernant les mutants, car les feuillets utilisés fournissaient des représentations plurielles. J’en parlerai dans un papier dédié en publiant tous ces documents.
KissFan
•2 ans ago
Ah oui, bien volontiers ! 🙂 L’exemple des Cosmocats est pertinent parce qu’il inclut une subtilité à laquelle je n’avais pas songé, celle des « compagnons ». Les petites figurines comme WilyKit (malgré un accessoire imposant, idée encore extrapolée avec les deux représentants du peuple de la Prairie de la gamme BraveStarr) ou Berbil Bill étaient sûrement moins onéreuses que les figurines articulées comme les Mutants, Tygro ou Félibelle. Une distinction à rapprocher peut-être des petits blisters contenant les Trobbits de la gamme Blackstar même s’ils ne constituent pas des « figurines articulées » (ou « action figures » en VO).
Pour rebondir sur les forums généralistes évoqués plus hauts, je dirais simplement qu’ils manquent de « Nicko » parmi leurs membres 😉 FulguroPop a de la chance de t’avoir dans son équipe.
Nicko
•2 ans ago
Les »compagnons » entrent souvent dans la catégorie de la figurine. Durant mon enfance, je les ai toujours trouvé optionnels, dans le sens où ils accompagnaient des action figures, lesquelles avaient une dimension davantage qualitative comme jouable. Et puis les »compagnons » sont des sidemen possiblement encore plus périphériques que les hommes de main ou seconds hiérarchiques. Je les percevais finalement comme des »accessoires » à part entière lorsqu’ils ne présentaient aucune articulation et, de mémoire, je n’en ai eu aucun dans ma jeunesse. Ton exemple évoquant WilyKit et WilyKat est très intéressant car, selon leur traitement de plastique, je trouve qu’ils n’ont absolument pas la même aura. J’entends articulés ou en figurines.
Je crois Pascal que c’est moi qui suis chanceux, notamment pour avoir été recruté par FulguroPop. L’atmosphère qui y règne et l’esprit du magazine sont réellement exceptionnels. Je pense parallèlement que l’écrit est devenu en 2021 une véritable bulle protectrice qui donne du temps au temps, tout en fédérant une espèce en voie de disparition, celle des lecteurs. Et je dois dire que la qualité des échanges concernant les intervenants du magazine est clairement remarquable.
Par ailleurs, j’ai fait mon temps sur les forums. Pour autant je les porte tous dans mon cœur comme leurs membres, sans exception. Et puis si je peux donner un coup de pouce à mon microscopique niveau, que ce soit pour promouvoir, soutenir ou valoriser, ce sera toujours avec plaisir 😉
Dido
•2 ans ago
Bonjour !
C’est un article incroyablement intéressant une fois de plus et quel plaisir ce serait de voir ces photos et réflexions posées sur du papier glacé ! Je te souhaite de la réussite Nicko – et mon soutien assurément – dans ce beau projet !
Je te rejoins encore sur la sobriété de ces cartes épurées européennes même si ce Mon*Star n’eut pas pour moi à l’époque le même rendu miroitant que les aigles d’argent en vitrine. Je mets en relation tes informations sur le «case ratio» des Bad Guys avec ma fascination à l’époque pour les trois autres antagonistes : Mumbo-Jumbo était massif, Buzz-Saw avec ses scies était le méchant badass ultime et Mo-Lec-U-Lar m’intriguait avec ses atomes. Plus tard, je me suis mis en tête d’avoir en priorité les deux derniers et seulement après Mon*Star… les goûts et les couleurs, ça ne s’explique pas toujours!
Je crois finalement que j’ai toujours été plus intéressé par les seconds couteaux que par les « Génies du mal » et chez moi, Jitsu commandait à la place de Skeletor, un modeste Télé Viper promu prenait la place de Cobra Commander…
Tu insistes sur l’importance du rouge brillant sur ce personnage et je suppose qu’en l’absence du chrome des héros, il était important de donner à ces personnages un côté chatouillant d’où le choix de changer les couleurs pour certains persos, notamment Buzz-Saw et dans une moindre mesure, Mo-Lec-U-Lar…
La mise en corrélation avec la commercialisation des Chevaliers du Zodiaque me fascine toujours et me renvoie à ma propre expérience : j’avais beaucoup de mal à m’offrir certaines figurines simples et lorsque les personnages en armure de Bandai sont arrivés, j’ai réussi, je ne sais comment, à m’en procurer de nombreux…
Mes pensées respectueuses vont à toutes les mamans qui ont dû un jour, horrifiées, abandonner 150 francs dans une boîte jaune à rabat, avec pour seul but de faire de leur enfant le plus heureux, l’espace d’un instant !
Nicko
•2 ans ago
Je suis très heureux de te lire Dido 🙂
Merci pour ton message encourageant. J’ai eu plusieurs retours concernant l’idée d’un livre et des propositions d’aide spontanée, notamment de la part de personnes qui travaillent dans l’édition ainsi que des mises à disposition de collections. Je n’aurais jamais cru qu’une simple évocation dans un message pourrait susciter un engouement notable et plusieurs formes de soutien. J’ai été très touché par les propositions que j’ai reçu et le projet se dessine davantage au fil des jours. Ceci dit, rien n’est certain et il faut éviter l’écueil de l’empressement qui produirait à coup sûr un ouvrage de qualité moyenne. Aussi je continue à recueillir précieusement toutes les suggestions et offres d’aide même si l’idée que j’ai du livre est très précise.
Les quatre vilains de la gamme SilverHawks par Kenner sont très originaux. Hormis peut-être Mumbo-Jumbo qui entre pleinement dans la thématique de l’anthropomorphisme animalier, déjà amplement sacralisée par les Maîtres de l’Univers. Buzz-Saw est une superbe incarnation robotique, une autre thème très présent à la fin des années 70 et début 80, c’est vrai. Mais je trouve que son design en fait une icone métallique au relief extraordinaire. Mo-Lec-U-Lar est finalement le Modulok de la gamme SilverHawks. Quant à Mon*Star, c’est à mes yeux une réussite absolue qui mêle brillamment sobriété ainsi qu’originalité.
Ceci dit, et comme tu le soulignes très justement Dido, les sensibilités d’appréciation sont plurielles. Pour autant, je te rejoins pleinement concernant ton attrait envers les »seconds couteaux ». J’avais exactement le même durant mon enfance et ce sentiment perdure encore aujourd’hui. Les sidemen aux gros bras, forces de la nature, destructeurs et effrayants, auront souvent ma préférence en termes de design.
Merci infiniment Dido pour ta présence que j’apprécie beaucoup ! 🙂
Benjamin
•2 ans ago
Bravo Nicko pour ce très bel article.
Toujours richement illustré et extrêmement détaillé.
C’est un vrai plaisir de lecture.
Comme toi, je trouve aussi que les black cards ont un petit quelque chose en plus par rapport aux cartes bleues (non ça n’a rien à voir avec la banque lol 🙂 )
Merci d’élargir mes connaissances grâce à tes articles et notamment au vocabulaire que tu emploies. Par exemple, je ne connaissais pas l’expression de “police line up”.
Ton article me touche particulièrement car sans être un spécialiste de la gamme SilverHawks, c’est un personnage que j’ai eu étant enfant. Donc c’est avec une certaine nostalgie que j’ai parcouru ton article.
Encore une fois merci pour ton excellent travail d’analyse 🙂
Nicko
•2 ans ago
Merci infiniment Benjamin pour ta présence et ta lecture 🙂
Pour tout te dire, je n’ai pas de sympathie particulière vis-à-vis des anglicismes/américanismes. Notre époque en regorge alors que la langue française est aussi riche en nuances qu’exceptionnelle. Ceci dit, lorsque je parle de jouets vintage, j’ai tendance à utiliser ces vocables d’outre-Atlantique pour deux raisons majeures. D’abord parce que les œuvres originales animées qui ont supporté nos jouets d’enfance sont souvent – mais pas que – issues d’un savoir-faire à l’américaine et les documents originaux qui en découlent sont fatalement rédigés dans la langue correspondante. Ensuite, ces dernières années, j’ai davantage parlé »jouets » avec des extraterritoriaux (américains, allemands, italiens, argentins entre autres). Il en résulte quelques réflexes et résidus, si j’ose dire, d’un champs lexical dédié à travers une langue devenue universelle.
Parmi ces passionnés »d’ailleurs », certains sont devenus des amis comme Adam du blog Battle Ram. J’ai la chance et l’immense honneur de toujours figurer dans sa page links, notamment à travers l’ancienne adresse du blog Les Jouets des Années 80 et 90. Je me souviens de nos discussions passionnantes autour de Leech, le personnage MOTU qui nous a rassemblé puisque c’est notre favoris. Il y a également Christian Caviglia, un italien mordu des Maîtres de l’Univers. Une rencontre faite il y a des années sur eBay où il possède sa boutique. Nous avons beaucoup discuté »anecdotes » et »old stock » ensemble. Il faut également que je mentionne Ben Irving en Angleterre avec lequel j’ai longtemps parlé Gobots/Rock Lords ou encore Arcus Lee. La liste serait très longue si je citais tous ces contacts extra-Hexagonaux. Ils sont précieux.
Merci encore Benjamin pour ton message 🙂
Adam McCombs
•2 ans ago
Hi Nicko, I got a ping on my site from your link, it’s been some time. This is great analysis and information as always! I hope all is well with you.
Nicko
•2 ans ago
Hi Adam, I’m very happy to read you. It’s a really honour to be mentioned on your blog, so many thanks ! FulguroPop is maybe one of the last webzines in France which speaks about toys, modern as vintage. So we appreciate all kinds of helpers and supports. Moreover, thanks for your great appreciation about my modest work. Take care of you and your family Adam, keep in touch.
Tyler
•2 ans ago
Merci Nicko pour ce nouvel article de qualité sur ce site non moins qualitatif !
C’est toujours un plaisir de lire tes travaux, tes analyses et de découvrir tes documents jamais vus auparavant (il te manque juste le sticker « pas vu à la TV »).
Il y avait de tels mastodontes dans les années 80/90 qu’aujourd’hui encore on peut lire des analyses et théories sans fin.
En revanche pour d’autres séries qui n’auront pas résisté face à cette concurrence, les articles sont bien plus rares, c’est donc avec plaisir que je dévore tes productions sur celles-ci, comme par exemple les SilverHawks.
J’ai lu dans les commentaires que le livre devient une idée forte et plus seulement un vague songe. Tu sais à quel point cela me ravi, et si je peux t’aider d’une quelconque manière, n’hésites pas.
Nicko
•2 ans ago
C’est moi qui te remercie Tyler pour ta présence 🙂
Effectivement, je pense proposer une approche concernant les jouets des années 80 qui n’est pas dans une mouvance mainstream et ce depuis plusieurs années déjà. Comme je dis toujours, les choses doivent se compléter et non s’opposer. Aussi la pluralité des visions à propos des jouets vintage est à prendre comme des propositions où chacun picorera en fonction de sa sensibilité.
La mienne est toute choisie depuis toujours je crois bien, une approche où le fond est primordial. Pire, ce fond tend à découler d’une analyse, c’est-à-dire d’un résultat provenant d’un capital de connaissance, de découverte selon un regard nourri par le prisme de la compréhension, du questionnement et du décorticage.
L’idée d’un livre est née il y a quelques années et comme je l’avais déjà spécifié, j’ai tenté jadis de proposer mon travail à des professionnels de l’édition, lesquels ont été unanimes : en l’état ça ne peut être diffusé dans l’Hexagone à travers un réseau grand public. J’ai eu le choix de revoir ma copie, ce que j’ai bien entendu catégoriquement refusé. Il est absolument hors de question de trahir un fond pour satisfaire un porte-monnaie et des objectifs strictement économiques. Non, un livre c’est autre chose, c’est un bout de vie, c’est beaucoup de soi, c’est véritablement une parcelle d’âme qui s’adresse à d’autres âmes, en l’occurrence des lecteurs. L’humain et le fond resteront indéfectiblement mes moteurs.
Aussi je me suis définitivement tourné vers un autre moyen de diffusion qui, le moment venu, sera présenté au lectorat. Celui-ci aura les cartes en main afin de lancer – ou non – la production d’un ouvrage. J’en reparlerai dans quelques temps.
Merci de nouveau Tyler pour ton précieux soutien que j’apprécie infiniment 🙂