Calendrier de l’Avent 2024 – Jour 20 : la Mega Drive

Cette année nous suivons notre tradition en vous proposant un calendrier de l’avent. Pour cette nouvelle mouture, nous avons décidé de coupler une anecdote d’enfance liée à notre passion, celle des jouets, des comics, de la pop culture en générale. Nous allons donc collectivement vous présenter 24 « contes » qui méritent d’être mis à l’honneur.
Nous vous souhaitons de joyeuses fêtes de fin d’année.

La SEGA MEGA DRIVE

Été 1991, un mercredi après-midi ensoleillé. Je débarquais pour une énième fois à l’improviste chez ma tante Elvira. Elle tenait un petit restaurant italien où l’on pouvait déguster d’excellentes lasagnes et un poulet à la sicilienne à damner un saint. Je m’y rendais régulièrement pour l’observer cuisiner – mémoriser ses gestes – admirer sa dextérité avec laquelle elle pétrissait la pâte – mais aussi lui filer un coup de main pour préparer la salle. Coup de main, généralement récompensé d’un petit billet « Debussy ».  Mais j’y allais surtout pour trainer avec mon cousin Eric, de 6 ans mon aîné – un phénomène – un Geek avant l’heure, fan de comics et de l’ASNL…La Lorraine est rouge et blanche continue-t-il à scander.

 

Le restaurant occupait le rez-de-chaussée de l’immense maison de plusieurs étages. La piaule de mon cousin était au 1er avec le salon. Généralement, on squattait là toute l’après-midi à mater des vhs ou bien la cinq. D’ailleurs, c’est avec lui que je vis pour la 1ère fois l’émission Babylone de Numa, mais ça on en reparlera une autre fois. Les festivités se trouvaient généralement au dernier étage, une sorte de grenier aménagé en loft avec un coin chambre, un coin salon et un coin « High Tech »…comprendre par là un ordinateur, un synthétiseur, une chaîne Hi-FI, une énorme télé et surtout ce qui nous intéresse aujourd’hui la sacrosainte MEGA DRIVE.

Ce fut une totale découverte pour moi. A l’époque, je n’étais pas encore au collège et le rapport aux jeux vidéo était limité aux bornes d’arcade de la fête foraine, à l’Atari 2600 du frérot, aux tabletop et autres Game & Watch. L’été 91 était aussi synonyme du débarquement de Sonic sur la bécane. Une bombe !! De somptueux graphismes, une musique dynamique et entraînante, et la vitesse – quelle rapidité. C’était fulgurant, fluide, envoutants pour mes petits yeux. J’étais conquis.

La date de mon anniversaire approchait à grand pas. J’avais plutôt bien travaillé toute l’année à l’école et mon passage au collège était validé haut la main. C’était décidé, j’allais demander à mes parents de m’offrir une SEGA pour mes 11 ans. Ma soeur se chargea de l’achat de la console. Je n’en pouvais plus  d’attendre le moment du déballage des cadeaux. Malheureusement, à l’ouverture du plus gros paquet mon état passa rapidement de l’excitation à la consternation. La déception se lisait au fur et à mesure que j’ôtais le papier cadeau. En lieu et place de la SEGA Mega Drive, j’avais reçu

 

la SEGA Master System II

 

 

Il y avait eu méprise sur l’achat de la console. Où était passé la sacrosainte Mega Drive ? Ma soeur m’expliqua alors très justement que le prix de la console dépassait lourdement le budget et préféra se rabattre sur ce choix moins onéreux. J’acquiesça et profita pleinement de cette console qui offre encore aujourd’hui une ludothèque solide et des adaptations originales comme un excellent Castle of Illusion, des versions exclusives de Sonic & Sonic 2 qui ne déméritent pas face à leurs homologues sur console 16-BIT.

Noël 1991. Tout vient à point à qui sait attendre

Habituellement, on me demandait ce que je voulais comme cadeaux pour Noël – pas cette année-là. Je ne faisais plus de liste au Père Noël depuis belles lurettes et d’aussi loin que je m’en souvienne j’avais capté très rapidement que c’était mon père qui endossait le rôle du barbu vêtu de rouge pour la plus grande joie des enfants que nous étions. Paix à son âme. Il était 20h30, le soir du réveillon de Noël. Ma soeur et ma mère s’afféraient en cuisine, je les aidais pour préparer les amuses bouches et autres joyeusetés culinaires. On sonna à la porte. C’était Philippe, un ami de mon frère qui bossait à l’époque à la boutique de jouets « la Récré » au centre commercial Saint Sébastien. Tout vient à point à qui sait attendre.

Il portait un énorme sac avec à l’intérieur la sacrosainte MEGA DRIVE. Il avait convenu avec ma soeur et mon frère d’en mettre une de côté si possible jusqu’à Noël avec un prix remisé au tarif employé, comme s’il l’avait acheté pour lui. J’étais aux anges. C’était la console vendue en Bundle avec le jeu Altered Beast. Une vraie tuerie. Je n’ai pas de photo immortalisant cet instant mais vous devinez aisément ma joie. J’étais le gamin le plus heureux sur Terre à ce moment précis.

La Mega Drive a marqué ma jeunesse, j’y associe d’excellents moments de plaisirs, de découvertes, de parties endiablées, de prises de têtes. Aujourd’hui encore, c’est une console qui compte beaucoup pour moi. Elle nous réserve bien des surprises et continuent de nous prouver qu’elle reste un évènement vidéoludique.

2 comments

Sith says:

Altered beast et…..Shinobi ! Mais combien d’ heures j’ ai pu passer dessus ( les autres heures, je les passaient sur ma petite copine de l’ époque lol) ce fameux été 91 ! Je me rappelle que brevet des collèges en poche, j’ avais demandé si par un miracle ultime , on pouvait me l acheter. Je comprends ton émerveillement, car même à 15 ans déjà, j étais comme un gosse devant ce monument de la console !!

Lanace says:

La douche froide de ouf l’anecdote de la SMS 2!
J’en ai eu une aussi (que je garde précieusement dans son jus). Alex Kidd, qu’est-ce que c’était dur ce jeu 😅
La Mega Drive, découverte chez un pote avec Altered Beast, c’était ouf à l’époque (et le temps passé sur The Revenge of Shinobi!)

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