Vincent Price est un acteur américain incroyable dont la carrière a traversé plusieurs décennies et marqué des millions de cinéphiles.
Vincent Price, star du cycle Corman-Poe
La première série de films qui vient à l’esprit quand on pense à Vincent Price est sans conteste celle produite par American International Pictures et réalisée par Roger Corman. Sept des huit films qui composent ce cycle placent Vincent Price en haut de l’affiche (le dernier, Enterré vivant, étant une production rachetée par AIP après coup). Corman y adapte principalement des nouvelles d’Edgar Allan Poe (qui avaient alors la bonne idée d’être passées dans le domaine public). L’un des films porte en fait à l’écran une nouvelle de Lovecraft (L’Affaire Charles Dexter Ward), mais en l’affublant du titre d’une nouvelle de Poe (The Haunted Palace) ; le titre français est plus en lien avec HP Lovecraft : La Malédiction d’Arkham.
- House of Usher (1960)
- The Pit and the Pendulum (1961)
- Enterré vivant (1962)
- L’Empire de la terreur (1962)
- Le Corbeau (1963)
- La Malédiction d’Arkham (1963)
- Le Masque de la mort rouge (1964)
- La Tombe de Ligeia (1964)
Une carrière au service du film de genre
En 1958, joue dans la première adaptation cinématographique du roman de George Langelaan, La Mouche.
On le voit cependant dans des oeuvres plus classiques et même dans un grand classique hollywoodien comme Les Dix commandements de Cecil B. Demille. Il y incarne le méchant superviseur des travaux, Baka.
Malgré cette carrière tournée vers l’horreur, Vincent Price devient aussi une référence pour les plus jeunes. Les jeunes américains découvrent sa voix dans le dessin-animé Disney, Basile, Détective privé, dans lequel il double le professeur Ratigan.
En 1985, déjà son talent vocal faisait la joie des petits et des grands dans la VO des Treize fantômes de Scooby-Doo. Dans le rôle deVincent Van Ghoul, il aidait le Scooby gang à capturer 13 démons. Il apparaît même dans Les Simpson et Sesame Street.
Une génération plus tôt, c’est dans la série TV Batman, qu’il apparaît dans le rôle d’Egghead.
Une voix et un rires inoubliables
Dans Thriller, le clip incroyable que John Landis réalise pour Michael Jackson, le narrateur à la voix si rauque n’est autre que Vincent Price.
Ce rire incroyable qui vous glace le sang vous l’avez entendu mille fois, même à Disneyland Paris où Vincent Price, la voix originale du fantôme de Haunted Mansion (l’attraction américaine) fut conservée partiellement (pour une partie de la narration en anglais depuis 2019 et surtout pour son rire) dans Phantom Manor.
Au final, il n’est pas surprenant, que le dernier rôle de Vincent Price au cinéma fut dans l’un des plus beaux films de Tim Burton, Edouard aux mains d’argent.
L’acteur demeure, plus de trente ans après sa mort, une icône du cinéma de genre qui a pu s’imposer dans la pop culture.
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Top ! Belle rétrospective. Et que dire de Lovecraft, formidable incompris. Mon fils lit la nouvelle, l habitué des ténèbres en ce moment. Du pur génie.
Lovecraft est un génie incompris, méconnu de son temps. Doublement victime de son époque : trop bizarre pour s’intégrer parmi ses semblables et trop daté aujourd’hui. Pourtant sa prose est intemporel, si l’on met de côté son obsession pour la dégénérescence. Et encore, je ne suis pas sûr qu’on puisse mettre cet aspect de côté tant cette phobie se trouve à la source de son inspiration. L’essai que lui consacre Houellebecq (préfacé par Stephen King pour son édition anglais) est magistral.
Je regarderai ça pour l’essai. Merci. Ce qui est assez intéressant, c’ est aussi son rejet total de la modernité ( déjà en 32), du changement ou de la différence. Son retrait du monde après son expérience new yorkaise ratée et son retour définitif à Providence est à la fois un naufrage et un héritage qui n’ a pas de prix pour la littérature fantastique
Je pense que la modernité est vécue par HPL comme une sorte d’abâtardissement. C’est tout ce qu’on retrouve derrière ses développements sur le déclin des grandes familles (potentiellement donc la sienne). C’est ce qui, conjuguée à la puissance évocatrice des horreurs cosmiques qu’il a conçues, fait l’essentiel de son oeuvre de mon point de vue.