1984 reste une excellente année pour le cinéma de l’oncle Sam avec des films aujourd’hui cultes comme Terminator, Gremlins ou S.O.S Fantômes dont on parlera forcément dans cette rubrique estivale.
Envolons-nous de l’autre côté du globe, à Hong Kong précisément, la même année, pour découvrir un autre cinéma tout autant marquant.
Les jeunes adultes de l’époque découvraient les films d’arts martiaux dans les différents cinémas de quartiers, aujourd’hui disparus.
Les jeunes garçons que nous étions, découvrions ces productions dans les vidéo clubs, aujourd’hui disparus.
Il est un studio qui ravissait nos pupilles à chaque visionnage : l’immense Shaw Brothers.
Véritable usine à rêves pour les enfants de l’époque qui s’empressaient de sauter et crier partout après chaque visionnage.
On appelait cela des « films de karaté » avant d’apprendre des décennies plus tard qu’il n’en était rien et qu’il existait maintes catégories (le wu xia pian, le kung fu pian…).
Cette année là, sort Les 8 Diagrammes de Wu-Lang. Réalisé par Liu Chia Liang, chorégraphe et metteur en scène qui se spécialisera dans la comédie kung fu.
Avant cela, il nous gratifiera de l’excellent The 36th Chamber of Shaolin (qui traumatisera également des gosses basés à Staten Island).
Son acteur fétiche, Alexander Fu Sheng, star de l’époque, est bien sûr à l’affiche. Malheureusement, il décède d’un accident de voiture avant la fin du tournage. Ceci impliquera un changement radical dans le récit. Son personnage disparaîtra au fur et à mesure du métrage pour être remplacé par celui de l’actrice martiale Kara Hui Ying Yung démontrant à l’écran ses facultés au combat. Point de filles pleurnichardes ici.
Côté rôle masculin, c’est le demi frère du réalisateur, Gordon Liu, qui devient le héros du récit. Acteur culte dont le visage est à tout jamais associé au moine chauve de Shaolin, rôle qu’il tiendra dans plusieurs films.
Pour ce qui est du récit, rien de neuf. C’est la sempiternelle histoire de vengeance d’un jeune homme qui s’enfuit suite à un drame pour s’entraîner et ensuite revenir plus fort.
Ce qui est jouissif dans ce type de production, ce sont bien sûr les chorégraphies de combats. Et ici, la particularité demeure dans le maniement des lances et bâtons pour notre plus grand plaisir. C’est tout simplement un régal!
Coté réalisation, tous les ingrédients du cinéma hong kongais sont convoqués. Travellings, zooms, grue, câbles ainsi que de nombreux effets gores témoignent de la maîtrise des metteurs en scène du genre. Hollywood s’en inspirera, et bien plus, des années plus tard.
Il y aurait tant à dire sur ce pan du cinéma.
40 ans après, le genre s’est amélioré mais il reste des incontournables à découvrir.
Si vous voulez voir des combats incroyables contre des loups en bois ou des arrachage de dents, nous ne pouvons que vous conseiller Les 8 Diagrammes de Wu-Lang.
NDLR : visible sur Prime Vidéo
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