Interview : Éric Bouvet, illustrateur de la pop culture

Aujourd’hui la rédaction à le plaisir de recevoir monsieur Éric Bouvet, un illustrateur talentueux à la personnalité attachante. Et il s’est prêté pour nous au jeu de l’interview.

Bonjour Éric et merci de venir chez Fulguropop, peux-tu te présenter à nos lecteurs ?

Éric : Éric, 50 ans, génération 72 donc avec tout ce qui ça implique en termes de « Geekerie » (je ne vais pas dire vieux Geek encore quand même, ça commence à tourner!!!), illustrateur d’origine.

À gauche Éric Bouvet, remettant un portrait de Joséphine Baker à son fils.

Tu es donc illustrateur, en quoi consiste ton travail et comment as-tu choisi cette voie ?

Éric: Et bien je dirai parcours on ne peut plus classique ! Je dessine depuis que j’ai l’âge de tenir un crayon, étude de graphisme en publicité (mauvaise pioche j’aurai dû faire animation mais enfin…).

Je réalise des planches de scènes de film, parfois illustrations de design de montres, éco pour sociétés ou lieux évènementiels, restaurants, logos…. Mais sans en vivre je précise, j’ai un métier alimentaire comme beaucoup de mes confrères, alors je continue vraiment plus par plaisir et via les expos qui me permettent de belles rencontres.

 

À droite notre invité, en compagnie du comédien Tom Novembre.

On retrouve dans tes illustrations des thèmes propre à la pop culture, que ce soit la BD, les comics, les mangas, le cinéma et la musique de manière très récurrente. Qu’est-ce qu’elles représentent pour toi?

Éric: Tout simplement je crois que c’est ce à quoi j’ai été bercé, avec quoi j’ai grandi et vieilli au fur et à mesure.

 

Cependant il y a d’autres thématiques que tu dessines, tu peux nous en dire un mot?
Éric: Il y a beaucoup d’autres thèmes que j’aborde maintenant depuis quelques années qu’ils soient historiques, culturels, comme les cultures shamaniques par exemple. Il y a certains peuples ou cultures auxquels je m’intéresse un peu plus comme l’histoire précolombienne, la Mongolie, le Tibet, les pays nordiques ou l’Afrique qui sont de formidables sources d’inspiration.
Ici avec le groupe de musique les HU, à l’ambassade de Mongolie.

Parlons un peu de tes expositions et le moins que l’on puisse dire, c’est que tu ne chôme pas. Pas moins de trente expositions depuis celle sur l’art précolombien en 2012, jusqu’à cette année et la Convention Bowie France, que ce soit en métropole comme aux USA. Qu’est-ce qui te motive et comment ça se passe ?

Éric: Ah, tu les as comptées mdrrr! Ce qui me motive, franchement comme je t’ai dit je n’en vis pas et ce qui me pousse à en faire (en tout cas tant que j’en ai l’occasion), c’est que cela permet parfois d’exposer avec et de retrouver les copains, et que les rencontres et échanges qu’on peut avoir dans ces moments-là sont vraiment géniaux et intéressants. Et pour répondre à la 2eme question : ça se passe bien ! Plus sérieusement j’expose sur Paris en général (sauf exception 1 ou 2 fois par an en Normandie ma « patrie d’origine », parce que les conditions et les personnes s’y prêtent bien). Soit j’arrive à trouver et organise mes propres expos, soit les hasards me met sur la route d’évènements qui me permettent des expos tout simplement.

Quel est ton meilleur souvenir?
Éric: En 2014, je suis invité et participe au festival des peuples du Tibet et de l’Himalaya. J’exposais au sein du temple Bouddhique, et à l’époque je faisais sur de la peinture sur toile. Donc pendant 2 jours beaucoup de visiteurs et surtout des Tibétains, lorsque l’organisateur passe me voir pour me demander si tout allait bien. Durant notre conversation, deux jeunes femmes Tibétaines s’arrêtent devant une toile et l’une d’elle se met à pleurer ! Gros malaise, car là je me dis « merde j’ai fait une grosse connerie et j’ai complètement foiré ma toile ». L’organisateur va la voir, et s’engage une discussion en Tibétain entre eux deux. Ils reviennent vers moi (je suis blanc comme un linge) et il me traduit qu’elle pleurait de joie parce que j’avais tellement redonné d’émotions par ma peinture que les larmes sont venues et elle me remerciait pour cela ! Alors oui ça c’est une fierté et une réussite, contrairement à ce que d’autres peuvent penser et qui n’attendent que le fric ou les projos !

Et là, en compagnie de Michou.

 

Et en parlant d’avenir, quels sont tes futurs projets ?

Éric: Les expos vont arriver de fin septembre à début décembre, mais ça il va falloir me suivre pour être au courant. Il y aura également de gros projets qui sont en gestation pour 2024.

Éric tu es un touche-à-tout puisqu’en plus de dessiner et d’exposer, tu réalises des interviews (notamment des comédiens de doublage) sur YouTube. Comment y es-tu venu et prévois-tu d’en faire d’autres ?

Éric: J’en ai fais par le plus grands des hasards et pour m’amuser en réalité. C’est vrai que depuis le covid et la reprise j’ai levé le pied pour l’instant, j’en ferai peut-être d’autres je ne sais pas encore.

 

Éric Bouvet en compagnie des regrettés Philippe Ogouz et Dominique Paturel, les voix françaises de JR et Bobby Ewing.

 

Revenons maintenant à ton enfance, y a-t-il eu une œuvre de la pop culture qui t’a marquée, et accessoirement un jouet?

Éric: Dune de Lynch bien sûr (et maintenant ma bible sf celui de Jodorowsky, que j’ai découvert bien plus tard car trop jeune à l’époque !) et en jouet Skeletor.

Plutôt sucré ou salé ?
Éric: La misère, c’est les 2 mdrrr.
Je te laisse le mot de la fin.
Éric: Eric Bouvet Studio Arts will return in…

J’espère que cette interview vous a plu car je tenais à vous le présenter. Éric est un artiste très talentueux, mais également un homme attachant de part son humour, sa bienveillance mais également de part son authenticité. Ainsi nous aurons le plaisir de le suivre dans ses futurs projets, puisque Fulguropop y est associé. Donc restez connecté, vous aurez très bientôt de ses nouvelles.

Pour conclure j’adresse un salut amical aux comédiens de doublage Nathalie Karsenti et Gilbert Levy. Et concernant Éric Bouvet je dis ceci. Aimons-le vivant, n’attendons pas que la mort lui trouve du talent.
Ryuzo

3 comments

jp says:

Merci de nous l’avoir fait découvrir. Oui il a beaucoup de talent, ses toiles feraient de belles et grandes affiches. Celle avec le requin est ma gni fi que .

Ryuzo says:

Merci mon castor, tu sais maintenant pourquoi je tenais à le présenter. Reste connecté car il va tomber des infos à son sujet.

Bonjour JP,

Merci pour vos compliments. N’hésitez pas à venir me voir sur une des expos si vous êtes sur Paris ou à me contacter par mail si besoin. Au plaisir !

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