Après 2 tomes très convaincant et 1 spin off sur Harley Quinn, Sean Murphy nous revient donc avec ce nouvel album sur sa vision et son univers de Batman. Est ce toujours aussi bon ou cet album a t’il un cote pétard mouillé, c’est ce que nous allons voir.

 

 

Beyond Good and Evil

Curse of the White Knight se terminait avec un Bruce Wayne se rendant à la police, léguant sa fortune à Gotham City et allant en prison. La nouvelle histoire se déroule 12 ans plus tard, le GCPD (Gotham City Police Department) et le GTO (Gotham Terrorist Oppression Unit) sont maintenant 2 entitées différentes. Cette dernière est directement financée par Derek Powers qui par un tour de passe passe à réussi à s’emparer de la fortune de Bruce Wayne. Le GTO impose une surveillance permanente et restreint fortement les libertées personnelles. Nous suivons donc Terry Mc Ginnis dans ce Neo Gotham dans sa recherche d’un costume de Batman spécifique dans les restes de la BatCave.

 

 

TAS

Pour ceux ayant vu la série animé Batman et sa suite Batman Beyond, ces noms résonnent fortement à vos oreille. Oui comme dans ses histoires précédentes, et encore plus ici, Murphy pioche directement dans l’histoire même de l’animé, on sent que l’auteur s’inspire fortement du travail de Bruce Timm et Paul Dini. Ainsi vous trouverez énormément de références que ce soit dans les personnages, les accessoires ou les décors. Murphy se sert et transforme un peu tout ca a sa sauce. On peut ainsi regretter une utilisation trop simpliste du personnage de Terry Mc Ginnis, le héros est et reste Bruce Wayne. Il continue à être le personnage principal de l’histoire mais Murphy arrive tout de même a lui adjoindre un partenaire, l’idée de base ne m’a pas plus mais l’utilisation qui en est faite et les dialogues qui en découlent m’ont totalement convaincu. Cette relation marche très fort et apporte une dynamique incroyable. Le reste des personnages sert uniquement à faire avancer l’histoire en ne sont que peu développés. Seul Jason Todd aura droit à un interlude de 2 numéros pour développer un peu son passé et Harley Quinn a un traitement que j’apprécie beaucoup. Au final l’histoire est simple mais diablement efficace mais je comprends les réserves que certains peuvent avoir pour les points évoqués ci dessus.

 

 

RTX 4090

Graphiquement et bien c’est toujours aussi beau. Le travail est reconnaissable au premier coup d’œil, les personnages sont trapus, tout en arrête et j’aime toujours autant ce style. Les décors ne sont pas en reste et sont incroyablement détaillés. Encore un travail impeccable et on sent que le mec s’éclate, l’album est rempli de références avec par exemple les tombes de Bob Kane et Bill Finger les créateurs de Batman. On y voit toutes les Batmobiles que ce soit celles des films, da la série ou des animés. J’aime tout particulièrement les ombres des personnages, à elles seules elles en disent plus que n’importe quel texte. Murphy aime Batman et son univers et cela se voit. Petit changement pour le coloriste, Matt Holingsworth laisse sa place à Dave Stewart. Peu de différences au final et la couleur se met au service du dessin. J’ai aussi acquis la version noir et blanc pour apprécier le travail est c’est vraiment très beau également.

 

 

To be Continued ?

Vous pouvez actuellement trouver 3 éditions en France, classique, collector et noir et blanc, le tout chez Urban Comics. Comme d’habitude le livre est de qualité, vous trouverez des bonus à la fin , bonus différents selon l’édition et les livres valent le prix demandé.

Alors ai je été conquis ? et bien oui, ce livre est la parfaite continuité du travail entamé précédemment. J’ai complètement été absorbé par cet univers et ce depuis le premier tome. Je trouve que Sean Murphy fait un travail remarquable sur le personnage, il se sert de ce qui existe déjà pour l’adapter et créer son propre récit et sa propre continuité. Et ce n’est pas facile avec plus de 70 ans d’histoires. En quelques albums il est devenu un de mes auteurs favoris sur le personnage et si suite il y a et bien j’en suis.

 

 

Et je ne peux que terminer par cette photo du monsieur que j’ai eu la chance de rencontrer, il m’a gentiment accordé une minute pour discuter alors que 200 personnes attendaient leur signature.