J’aime beaucoup Batman en comics, je commence à en avoir une belle collection et je m’achète ceux qui m’intéressent. Mais ce n’est pas le cas de tout le monde et certaines personnes ont un budget réduit ou ne souhaitent tout simplement pas mettre une somme folle pour lire des histoires du Dark Knight. Merci à Pierre qui m’a inspiré cet article en me demandant : J’ai 100 euros, je veux lire Batman, je n’y connais rien, je prends quoi ?
Après quelques réflexions voici la liste que j’ai sorti. La contrainte des 100 euros est très forte, certains très bon albums étant à 35 la note finale peut monter très vite. Cette liste est donc purement personnelle et basée sur des lectures différentes. Les prix sont ceux des éditions classiques trouvables facilement et non sur des éditions spéciales à prix réduits, le tout est disponible chez Urban Comics.
Year One
144 pages pour 17 euros. 4 numéros en 1987 par Franck Miller au scénario et David Mazuchelli au dessin.
Enfant, Bruce Wayne a vu ses parents se faire assassiner sous ses yeux. Après un entraînement intensif, il revient à Gotham City pour mener une guerre sans merci contre le crime… mais sa tâche ne sera pas aisée. Face à la corruption des autorités de la ville, à la solde de la pègre, Bruce, sous le déguisement du vigilant Batman, va forger une alliance avec un policier fraîchement arrivé en ville : le lieutenant James Gordon.
J’ai choisi cette histoire car c’est tout simplement la meilleure origin story de Batman. Celle encore utilisée aujourd’hui. Nous avons un Batman jeune, peu aguerri et encore immature. Pourtant sa quête est clairement définie dés le départ. Nous suivons sa relation avec la police et notamment le commissaire Gordon, et sur tout l’évolution qui en découle. Batman passe peu à peu vers la légende. Pour en arriver là, avons une Gotham City sombre, crasseuse et surtout dangereuse. Non pas par les super vilains mais par la pègre. Les affrontements sont violents et Miller ne prend pas de gants. Niveau dessin, il faut être honnête que le tout a bien vieilli. La construction des cases innovantes à l’époque nous est assez classique maintenant et l’ensemble est un poil verbeux. Malgré tout cela reste d’une efficacité terrible et chaque case présente un intérêt certain. Rien n’est laissé au hasard. Un récit important et incontournable et d’une grande qualité. Son aspect vieillot pourrait en rebuter.
Un long Halloween
408 pages pour 35 euros. Sorti à l’origine en 1996 en 13 numéros au USA. Jeph Loeb au scénario et Tim Sale au dessin.
Quelques mois après sa première victoire contre l’empire du crime qui phagocyte a cité de Gotham, le vigilant Batman enquête sur une série de meurtres perpétrés uniquement lors des fêtes. Travaillant en parallèle avec le jeune procureur Harvey Dent et le Lieutenant James Gordon, le Chevalier Noir engage une course contre ce calendrier morbide qui égrène chaque mois une victime supplémentaire. Une quête dont la conclusion pourrait bien sonner la chute du plus grand espoir de Gotham, et la naissance de l’un de ses pires monstres de foire…
J’ai choisi ce récit pour ses qualités mais aussi pour son coté accessible aux néophytes. Pas besoin connaitre 70 ans de continuité pour apprécier l’histoire (n’est ce pas Grant Morrisson). L’histoire enchaine indice et fausse piste pour nous entrainer vers une conclusion plus que surprenante. C’est rondement mené et tout les personnages ont un rôle bien établi. J’aime cette transition visible entre la mafia et les super vilains. Niveau dessin c’est surprenant au premier abord, tout en ombre et c’est au final très agréable à l’œil.
Killing Joke
74 pages pour 14 euros. Alan Moore au scénario et Brian Bolland au dessin en 1988.
Le Joker s’est à nouveau échappé de l’asile d’Arkham. Il a cette fois pour objectif de prouver la capacité de n’importe quel être humain de sombrer dans la folie après un traumatisme. Pour sa démonstration, il capture le commissaire GORDON et le soumet aux pires tortures que l’on puisse imaginer, à commencer par s’attaquer à sa chère fille, Barbara Gordon.
Que dire sur ce qui est probablement la meilleure histoire sur le Joker. Une partie dans le passé avec des origines sur le Joker, une partie dans le présent avec un des évènement majeurs de l’histoire de Batman. Le tout sonne comme une justification de la folie meurtrière du Joker. Un récit court mais d’une dynamique folle. Evidemment servi par un dessin de folie pour aller avec. Un récit culte qui n’usurpe pas son titre.
Bilan intermédiaire
66 euros de dépensé, impossible pour moi de mettre un dark knight returns, silence ou autre album à 35 euros. Il falloir donc chercher dans d’autres récits de qualité mais qui sortent des classiques.
Mad Love
168 pages pour 17 euros. Une équipe de rêve en les personnes de Paul Dini et Bruce Timm au scénario et ce dernier au dessin.
Difficile de rester une jeune femme indépendante et sûre d’elle-même quand on tombe folle amoureuse du plus brillant des déments de Gotham. C’est ce qu’apprend à ses dépens l’ambitieuse psychiatre Harley Quinzel le jour où sa route croise celle du Joker, le pire ennemi de Batman. Dès lors, son destin est à tout jamais reliés à son « Poussin » qui, lui, n’a d’yeux que pour son grand œuvre : la mort spectaculaire du Chevalier Noir !
J’ai sélectionné cet album tout simplement car il représente une pierre angulaire de l’histoire du Joker. Nous le savons tous, Harley Quinn est un personnage spécialement créée pour l’animé Batman TAS en 1992. A la base il s’agit d’un simple personnage secondaire mais son succès a été tellement important qu’elle a rapidement fait partie intégrante de l’univers de chevalier noir. Et c’est pourquoi en 1994, les auteurs sortent cette histoire pour nous raconter les origines de Harley. J’aime le style graphique proche de celui de l’animé. C’est toujours aussi beau et je ne m’en lasse pas. J’aime l’histoire, cette passion dévorante qu’elle a pour une homme dangereux. Cette passion qui la poussera à franchir ses limites. J’aime le fait qu’on y parle de sexualité, même rapidement et en version censuré par rapport à l’idée de base. Seul point négatif c’est que le récit est plutôt court, mais bon, cela ne change rien à ses qualités.
La cour des Hiboux
176 page pour 17 euros. Greg Capullo au dessin et Scott Snyder au scénario.
Après une longue période d’absence, Bruce Wayne est de retour sous le masque de Batman, à la poursuite d’un mystérieux tueur en série aux allures de hibou, et dont la prochaine cible n’est autre que… Bruce Wayne. Plus il progresse dans son enquête, plus le Chevalier Noir rassemble d’éléments sur les motivations de son ennemi. Il découvre alors une sombre vérité mêlant la famille Wayne aux fondations troubles de Gotham City.
Il fallait sélectionner un dernier album et cela a été plutôt difficile. Non pas car Batman n’ a pas de récit de qualité, il y en a énormément, mais bien par la somme à dépenser restante. Et puis je voulais aussi amener un coté un peu plus moderne. Cet album a fini par s’imposer par ses qualités. Un dessin impeccable et ultra dynamique. Capullo a fait des merveilles sur Spawn et le voir débarquer sur Batman il y a maintenant 10 ans a été un régal pour les yeux. Niveau scénario, ce nouveau groupe qui contrôle Gotham depuis sa fondation est une excellente idée. On sent Batman complètement perdu dans sa propre ville. Quel dommage que la suite ne soit pas du même niveau.
Conclusion
A part Mad Love, ma liste est relativement classique en réalité. Les 3 premiers récits proposés font partis des indispensables Batman, oui il en manque mais c’est justement le but de l’exercice. Si quelqu’un est chaud pour le même exercice sur un autre personnage et bien je prends. Je suis toujours intéressé par découvrir de nouvelles choses.
- FulgurAnime spécial épisode 1 : MASK (Mobile Armored Strike Kommand) - 27 août 2024
- FulgurAnime : Batman the Caped Crusader - 22 août 2024
- The boys saison 4 : Vers quoi se dirige la série ? - 21 août 2024
Merci Olivier pour ton article très intéressant, et bien écrit.
Si de base je suis porté sur sur les OAV, je possède quelques comics dont j’ai pris plaisir à lire tels que « La cour des hiboux » et « Un long halloween ». Il me reste »Batman et les Tortues Ninja » que je n’ai pas entamé.
En tout cas tu as proposé de grands classiques. Que dis-je, des masterpieces et ton article m’en a donné envie.
Encore bravo.
J’ai croisé le chemin de Year l’An, dans la popoche du coup. Merci pour l’aide dans les choix.
Merci Olivier pour ce récap des must read de l’univers Batman.
J’ai un gros problème avec Harley Quinn, en fait, avec la version de Bruce Timm dans Mad Love. Le modèle toxique qu’elle véhicule m’est assez désagréable.