Les dragons semblent bien destiner à disparaître si l’on en croît ce nouvel épisode diffusé aujourd’hui par OCS en France.
Rien que dans l’introduction, on se demande comment ils peuvent être si différents de Drogon, Viserion ou Rhaegal. Alors que les bébés de Daenerys explosaient de fières galères en un souffle, Caraxès n’est montré que cramant des gars individuellement. L’allure de ce reptile est également différente de celle de ses lointains successeurs puisque ses pattes postérieures sont aussi ailées presque palmées et que son corps est plus serpentesque qu’eux.
Les bonds temporels avec moult narration par les personnages ne me convainquent pas. La crise successorale autant que les forfaits de Drahar semblent s’éterniser sans que la cohérence globale de la série n’y gagne. J’imagine que c’est probablement dû à la forme adoptée par la source littéraire, un peu sèche, de la série, mais je trouve le procédé assez déplaisant.
Dans un effort esthétique assez surprenant, les soldats Targaryen portent un manteau et un casque qui rappellent les soldats Lannister de l’époque de GOT sans qu’on sache vraiment si c’est pour marquer une forme de paternité ou pour simplifier la compréhension du téléspectateur. En tout cas, le cortège royal vers Kingswood fait écho sur une distance bien moindre au déplacement de Robert Baratheon à Winterfel 172 ans plus tard.
Le rapport à l’infirmité, la gémellité chez les Lannister et un brin d’ouverture sur la fascination de certains pour l’ouest inconnu, sont tous introduits dans cette séquence. La faiblesse du roi Viserys est rappelée à chaque occasion, rendant le plot de plus en plus clair. Un aspect dont se prémunissait les showrunners de GOT. L’épisode de la chasse fait bien entendu penser à la triste fin de Robert. Tout comme la leçon du Grand Veneur sur la symbolique du cerf, symbole royal et emblème de la maison Baratheon. Le contraste entre Rhaenyra et son père à la fin de la chasse n’en est que plus grand. C’est à elle que se montre le cerf blanc, c’est elle qui tue presque seule un sanglier l’attaquant. Son père se contente de mettre à mort un cerf commun tenu par ses veneurs.
L’épisode de conclut par un autre exploit solitaire, mais de la part de Daemon Targaryen, pressé de gagner sa guerre dans les Degrés avant l’arrivée de renforts royaux, il met à exécution un plan quasi-suicidaire conçu par le fils de Corlys, Laenor Velaryon. Le coût prohibitif des CGI doit avoir pesé dans la balance et limité les scènes de bataille. GOT nous avait habitué à des scènes de combat plus longues (parfois trop), mais HotD en condensant son propos ne gagne pas en cohérence et en logique. Loin s’en faut. On ne sait si l’assaut contre les troupes du Crabfeeder tient plus de la chance ou de la facilité scénaristique, mais au moins il fait avancer le plot.
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C’est quoi un « plot » ??? 😅
Bref… GOT est mille fois plus passionnant que cette série soporifique. Beaucoup de bruit pour pas grand-chose (encore une fois). Après les séries SW et Marvel, on commence à s’habituer. C’est peut-être une stratégie pour nous pousser à retourner au cinéma !?!
L’italique, l’italique !