Encore une mauvaise nouvelle pour le marché français du jouet ! PicWicToys a annoncé hier son placement en redressement judiciaire. Tout juste deux ans après un plan social et la fermeture de plusieurs magasins (lire l’article), l’enseigne nordiste qui a repris une partie du parc de ToysRUs France semble éprouver des difficultés financières.
Pour mémoire, le groupe Ludérix propriétaire de la marque PicWicToys a déjà supprimé 400 emplois (sur 1200) et fermé 22 magasins (sur 63) depuis 2020. Créée en 2019, l’enseigne a été percuté dès ses premiers mois par la crise sanitaire dont les impacts sur le commerce sont bien documentés. La recherche de nouveaux investisseurs semble désormais cruciale, la crise n’ayant pas permis de former de nouveaux partenariats financiers début 2022.
Cette annonce tombe deux mois après la fermeture du flagship parisien d’une autre chaîne de magasins, Jouéclub et la fermeture programmée de nombreux magasins Micromania.
Au-delà de la tristesse que nous éprouvons pour les salariés de ces magasins, nous nous inquiétons pour le marché du jouet en général. Alors que la consommation de ces produits semble plutôt en hausse et que s’affirme en France l’existence de la belle niche du jouet de collection (lire notre article sur la cible Kidulte et celui sur le catalogue lui est dédié chez PicWicToys), il est assez pénible de voir disparaître des acteurs ou même simplement des points de vente. L’effet est dévastateur. On peut même parler d’un effet boule de neige mêlé d’une sorte de cercle vicieux entre la fermeture de magasins et le recours à la vente en ligne.
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« -Mais là, je suis désolé. On ferme.
Repassez demain matin.
– Puisqu’il vous dit qu’on ferme !!!
– Il est gonflé !
– On n’a pas fait beaucoup.
– Les gens n’achètent plus…
– Ça doit être la crise…
– C’est la crise ! »
Déjà dit milles fois, des décennies à n’avoir rien à faire du marché/la réalité du terrain, n’avoir pas pris connaissances et de n’avoir pas une vraie volonté d’allier physique et internet (retrait/commande…), ne pas faire d’investissement, économies de partout avec de moins en moins de matière pour le jouet/l’emballage mais au lieu de garder le même prix il augmente tout cela pour garder et faire un max de marge, pas prendre de risques, les fournisseurs/marques qui se fou…ent du monde en terme de distribution/quantité, la limitation des frais (sur le mobilier, les produits et surtout les employés) tout cela pour offrir le max au conseil d’administration/actionnaires en dépensant le moins possible à côté…
C’est trop demander de prendre ces responsabilités, vaut mieux blâmer toujours les mêmes.
La faute à Amazon, à internet tout çà … (qui sont pas tout blanc et beaucoup de tords eux-mêmes mais pas les seuls responsables) et bien sûr le Covid LE nouveau grand méchant qui est la réponse à tout.
Les acheteurs (et je parle pas que de mon point de vue collectionneur) sont encore perdant et malheureusement surtout les employés qui se retrouvent encore une fois mis au pied du mur en perdant leur travail et donc tout ce qui va avec…
Mais pas d’inquiétude tout va bien, le chômage n’a jamais été aussi bas, les entreprises n’ont jamais fait autant de bénéfices, les actionnaires ont leurs poches qui dégueulent et en auront encore plus. Il n’y a pas de récession mais une croissance négative (j’adore ce terme).
« Circulez, y’a rien à voir »
Excellente tirade de ta part Fury ! Je partage de bout en bout ton point de vue qui est à mon sens très pertinent. Sans oublier que les employés ( les gens qui ne sont rien … ) se sont fait traiter comme du bétail et ont été payés au lance pierre avant d’être dégagés. Et oui, la religion de nos jours n’est plus le Christianisme mais la consommation, d’ailleurs on ne parle que de » pouvoir d’achat » cette expression nous donne l’illusion de posséder un » super POUVOIR » et l’être humain en est réduit qu’a n’être qu’un » consommateur » tout est » dématérialisé, même la monnaie … c’est une désincarnation de l’Homme dans tous les sens du terme, oui, nous sommes bien en présence d’une religion … et l’histoire a montrée ce que cela donne l’idéologie.
Je ne parle même pas des prix qui explosent dans les jouets de collections ( et partout ailleurs également ), alors oui je suis un consommateur moi aussi, j’ai souscris à la sainte Eglise de la consommation immaculée, mais tout à une fin, et mon portefeuille un fond, que j’apperçois de plus en plus, il est temps de remettre en doute mes croyances car visiblement je me suis fouvoyé.
J’ai bien sur une pensée pour les employés, qui eux, ne verront pas le miracle s’accomplir ( à contrario des actionnaires qui ont la recette miracle de la multiplications des millions comme pour les pains, oui, la religion existe toujours, mais celle là, ne sauvera pas tout le monde.
Je souscris à ce qui a été écrit par les 2 compères ci dessus.
J’ajouterai juste quels points:
– la reprise de Toys R Us, je n’ai pas compris le principe. Chez moi, le Toys R Us repris a conservé toutes les mauvaises habitudes, seuls l’enseigne avait changé.
– leur gestion, leur cible. Je prends l’exemple de leur rayon Lego, à la fois très bien achalandé mais pour quel public ? Quel collectionneur de Lego Collector va les chercher chez Picwictoys ?
Je trouve que c’est quand même le meilleur distributeur de jouets en France, enfin par chez moi. La Grande Recrée, faut compter 5€ de plus par produits, King Jouet a moins de référence et des prix aussi aléatoires et il n’y a pas de joueclub.
Désolé, je sais que je vais en fâcher plus d’un, mais le sempiternel discours consistant à fustiger les grands méchants actionnaires avides de pognon et les dirigeants à leur botte et insensibles aux désirs du publics ou aux conditions de travail de leurs salariés , surtout quand en parallèle on se plaint de la hausse des prix, m’apparaît au final assez paradoxal, et surtout empreint d’une mauvaise foi énormissime et, pour tout dire, assez indigeste.
Sérieusement, je ne connais personne qui achète exclusivement des produits issus du commerce équitable, surtout quand on voit les différences de prix avec les autres articles comparables, simplement pour être sûr que chacun reçoive sa juste rémunération. Aucun de nous ne connait les courbes de variation des coûts des matières premières, des transports, du foncier ou des salaires. En tant qu’acheteur en général, et que collectionneur en particulier, peu nous importe d’où proviennent les vêtements, appareils électroniques ou jouets que nous achetons, ou dans quelles conditions et par qui ils sont fabriqués, pourvu qu’ils soient de qualité suffisante et que nous les payions le moins cher possible. Autrement dit, « nous en voulons pour notre argent » et c’est bien naturel. De même, si votre banquier vous appelle pour vous proposer deux placements, l’un à 10% d’intérêts et l’autre à 5%, en toute logique vous choisirez le premier. Et si son rendement vient à baisser, vous vous tournerez vers un placement qui présente plus d’intérêt(s). C’est ce qu’on appelle une gestion du capital « en bon père de famille », et tout le monde vous louera pour cela. Et si jamais l’entreprise grâce à laquelle vous aviez ces revenus vous explique qu’elle a dû baisser ses taux d’intérêt parce qu’elle avait à cœur de continuer à proposer à ses clients des produits de qualité sans augmenter le prix de vente final, et malgré une augmentation des coûts intermédiaires, vous lui répondrez que c’est très louable de leur part, mais que vous n’êtes pas une œuvre de charité, et qu’en ce qui vous concerne vous avez à cœur de préserver vos intérêts et ceux de votre famille / groupe, sans avoir l’impression de vous faire plumer. Donc avant de reprendre l’antienne du « tous pourris » et du « maintenant il n’y en a que pour le pognon », regardez-vous le nombril, les gars.
Autrement, et pour en revenir au sujet de base de l’article, c’est vrai que c’est un coup dur pour picwictoys, mais ce n’est au final guère étonnant. Personnellement, j’étais un grand adepte de mon ToysRus de Nice dans les années 90 et 2000, mais cela fait plusieurs années que je n’y mettais quasiment plus les pieds. J’ai moins de temps, la hausse du prix de l’essence fait que je limite de plus en plus mes trajets, et dépenser de l’essence pour aller dans un magasin augmente le coût final des achats, alors qu’Amazon m’épargne ce coût supplémentaire en proposant les articles au même prix, voire moins cher, et avec la livraison gratuite en prime . Et surtout, les références tournent de moins en moins chez ToysRus / Picwictoys. On y voit toujours les mêmes figurines, avec très peu de renouvellement dans les modèles ou les gammes, et tout ce qui est sur le site n’est pas forcément disponible en magasin. Alors, pourquoi continuer à aller en magasin, surtout lorsqu’on a plus de choix sur Amazon ? Mon histoire est, je pense, celle de beaucoup. Et en même temps, nous savons très bien, et ce depuis des décennies, que le marché du jouet en général et du jouet pour collectionneur en particulier est beaucoup moins porteur et dynamique en France que dans d’autres pays, même frontaliers, et c’est bien pour cela que beaucoup de séries, voire de gammes entières, sont distribuées en Angleterre, en Allemagne ou même en Espagne alors qu’elles n’arrivent pas en France, ou au compte-goutte. Ce n’est pas nouveau, et moi qui ai eu la chance, étant enfant, d’aller tous les étés en Allemagne et en Angleterre, j’ai vu l’avance et la supériorité de ces pays sur nous en terme de distribution, et ce depuis les années 80. Cependant, je refuse de me désespérer complètement pour le marché du jouet. Si Picwictoys ferme ses portes, Amazon va certainement récupérer une partie de ses clients, mais les autres enseignes physiques également, et cela les renforcera. Au plus, JouéClub doit être moins fragile puisque composé de franchisés, et donc d’une structure plus « souple ».
-Bien sûr qu’il ne faut pas voir qu’un seul côté de la médaille mais tout n’est pas rose non plus. Les tords sont forcément partagés, comme vous le dites avec le consommateur qui ne se pose pas de question d’où vient le produit mais encore faudrait-il qu’il y est une réelle alternative.
Bien sûr tout vient de Chine, alors les grands défenseurs le fustigent mais tout ce qu’ils achètent de leurs chaussures jusqu’à leur voiture ou téléphone (via les composants électroniques par ex mais pas que) viennent de là bas et là çà ne les gênent pas, bizarre… Faites ce que je dis pas ce que je fais.
Le problème est bien trop complexe et trop encré pour qu’on puisse en débattre en détail alors réfléchir à une (des) solution est impossible. Il suffit de voir au niveau de nos dirigeants et grands patrons, alors à notre niveau…
Les petits ruisseaux forment un torrent, tout çà tout çà… les bonnes intentions ne font pas tout il faut être réaliste. Mais je m’égare.
-Un grand patron et actionnaires investissent et doivent avoir un retour dessus c’est parfaitement normal au vu des sommes qu’ils mettent en jeu. Mais quand ce cercle touchent en 1an ce qu’un employé touche lui en 10ans (et encore je suis gentil, quand ce n’est pas une vie entière) il y a un gros problème, mais le système mondial est ainsi on ne peut le changer juste subir.
Amazon a très bien joué, prenant ce que d’autres n’ont pas vu ou voulu faire. Sans oublier toutes les méthodes d’optimisations fiscales qui vont avec, l’exploitation des employés à outrance pour les broyer dans le seul but de faire du profit, non pas pour faire tourner la boîte mais pour engranger toujours plus d’argent dans les hautes sphères.
Bref le capitalisme, pas parfait, pas plus mauvais qu’un autre, juste le système actuel.
Il ne sont pas les seuls à agir ainsi, à plus petites échelles les grand patron du Cac40 mais pas que appliquent ces méthodes. Pour avoir travaillé dans un tel groupe (pas Amazon, je le précise au cas où), quand tu vois (à ton échelle) ce que tu travailles, ce que tu rapportes au magasin (proche du million par an et cela représente 1/3 du rayon, alors qu’il a 5personnes à travailler, ce qui est un chiffre très important pour un petit magasin), les marges, les fausses promo/soldes où il y a toujours des marges jamais de vente à perte (encore pratiqué aujourd’hui, gonflage des prix 3semaines avant, négociation en amont auprès du distributeur avec des produits calibrés pour les soldes pour faire croire à une bonne affaire), le matériel vétuste avec lequel tu bosses, la non évolution de poste, le traitement digne d’un chien et encore à un animal on y fait plus attention, mais aussi le salaire des cadres et directeur qui sont ridicules au vu de leur poste/temps passé, alors oui la tête de ces grandes entreprises est pourrie jusqu’à la moelle.
Dois-je aussi évoquer les magouilles, vol de matériel organisés par la direction (le directeur a juste été remercié avec une enveloppe et à continué dans un autre groupe en ayant une place plus haute), les dessous de tables et blanchiment d’argent (des magasins ont été épinglés mais l’affaire étouffée en haut lieu et la personne ayant remontée ces pratiques remerciée par les hautes sphère qui au passage étaient au courant bien avant mais n’avait rien fait…), les suicides, les menaces et chantages en tout genre ne sont qu’une infime partie de la réalité (et oui j’ai vu tout cela de mes yeux/vécu et/ou eu les informations de ces pratiques dans d’autres magasins).
Que le groupe doit faire des économies en gelant salaire, évolution de poste, restrictions de personnels, plus de travail à faire en moins de temps en compensant le manque d’effectif et de faire celui des échelons plus haut pour qu’au final le dirigeant (et le conseil d’administration) se verse une somme qui représente 1/5 de l’économie réalisé sur l’année, merci les cons d’employés de s’être tué à la tâche. Et les dégager au passage.
On va me dire que je vois tout en noir, pessimiste… non, je suis réaliste. Je n’ai peut être pas eu de chance mais ceux que je connais dans le commerce (aussi appartenant à de grand groupe) on vécu/vive cela aussi encore aujourd’hui. Et çà ne touche pas que le commerce. Certes c’est une vision biaisée en regardant dans le prisme de ma vie mais çà existe, c’est pratiqué et ce ne sont pas rares.
-Le système de franchisés est une vaste blague.
La personne achète le droit d’utiliser le nom de l’enseigne, à accès à la logistique, est formé par des personnes de l’enseigne tout cela pour au final quasi 0 investissement de l’enseigne. C’est tout bénef’ et en cas de problème, aucune perte d’argent vu qu’ils n’ont pas vraiment investi. Plutôt que d’avoir un système uni, chaque franchisé pratique les prix comme ils veulent, ne donne pas forcément accès à certaines choses (commande ou retrait en magasin…), c’est au petit bonheur la chance de comment cela est géré par le franchisé. Au final en cas de soucis il a tout perdu mais à rempli les poches des autres.
Comme dans tout il faut prendre un peu de recul et être bien conscient que les tords sont partagés à ce à tout les niveaux. Bref c’est compliqué.
Tout ce que tu décris n’est hélas que trop vrai, mais comme tu le dis toi-même, ce sont des remarques d’ordre général, valables tous secteurs confondus. Or je ne crois pas que tous les secteurs soient également en crise, ni que toutes les chaînes françaises de magasin soient placées en redressement judiciaire (dieu merci). C’est bien du marché du jouet, et plus spécifiquement du marché français, dont il est ici question. Or nous ne pouvons que constater qu’il ne se porte pas bien depuis plusieurs années, et que les problèmes s’accumulent pour les enseignes. Outre le cas de ToysRUs / Picwictoys, on pourrait rappeler les soucis qu’a rencontré La Grande Récré à l’époque de la fermeture de ToysRUs, ou le fait que Maxi Toys ait été racheté par King Jouet.
Le marché du jouet s’est rétréci. Les enfants des années 80, garçons et filles, gardaient leurs jouets jusqu’à environ 14 ans (c’est d’ailleurs l’âge auquel mes cousins plus âgé m’avaient donné leurs jouets, dont une impressionnante collection de star wars vintage), et donc achetaient des jouets plus longtemps. Mais cet âge s’est réduit à 12 ans, voire 10 ou avant pour les garçons, qui passent de plus en plus vite aux cartes (pokémon en tête) et aux jeux vidéo. Cela se voit dans les magasins : à Noël, le maxi toys près de chez moi remplit son rayon événementiel avec des Pat’Patrouille, des Pyjamasques et autres jouets pour les plus jeunes, tandis que les super héros restent au fond de leur rayon. Et dans mon Joué Club, c’est toute une TG au centre du magasin qui est consacré aux Pat’Patrouille, alors que les figurines garçon périclitent. D’ailleurs, les vides-greniers s’en font l’écho. Je ne sais pas pour vous, mais il y a encore peut-être 5 ans, je savais qu’en attendant entre 6 mois et 2-3 ans, j’avais de bonnes chances de trouver en vide-greniers les figurines qui sortaient sur le moment, encore en bon état. Mais cela se fait de plus en plus rare, et j’ai maintenant plus de chance de trouver des jouets plus anciens (voire devenant vintage) que du récent. De même, je vois de plus en plus de Nerf et, alors que je trouvais avant plus de stands avec des jouets garçons que de stands avec des jouets filles, la tendance s’est inversée, et je cherche de plus en plus les jouets de garçons. Vous me direz que tous les objets que je cite, cartes, Nerf ou jeux vidéo, sont également vendus dans les magasins de jouets. Certes, mais je ne pense pas que les enfants, et surtout les préados, dépensent autant dedans que nous le faisions. D’abord parce que si un enfant peut vouloir acquérir toue une gamme de figurines, il y a peu de chances qu’il veuille faire de même avec des pistolets à fléchettes. Ensuite parce qu’ils dépensent plus leur argent de poche dans leurs forfaits mobile (souvent, le téléphone est payé par les parents, mais le forfait par l’enfant), dans des vêtements ou dans des jeux en ligne.
Nous nous plaignons souvent (et moi le premier) du manque d’audace des fabricants, qui ne tenteraient plus de nouvelles choses. Et pourtant, quand on y songe, rien que ces dernières années, nous avons eu les Exoginis, les Glimmies, les zomlings, les super zings, le relancement à 2 reprises des Gormiti, celui de Ben10 par Playmates, les Mysticons, les Power Players, les Star Wars épisode 7, 8, Solo ou Forces of Destiny… autant de gammes, dont certaines pourtant appuyées sur des licences ayant connu le succès, mais qui ne se sont pas vendues, même en solde, et ont encombré les rayons pendant des années. Les fabricants et les distributeurs continuent à proposer des choses, mais manifestement les enfants n’achètent plus comme avant.
Certes, on peut blâmer les décideurs de ne pas avoir été très réactifs. En vérité, je n’ai vu aucune différence dans le magasin entre ToysRUs et Picwictoys et leur site internet, bien que plus complet, rame et plante souvent. Mais au-delà de ça, je pense qu’ils sont victimes d’une crise structurelle : lorsque j’y ai travaillé il y a une vingtaine d’années, le bilan comptable de ToysRUs était soutenu par les trois rayons phares qu’étaient les rayons filles, garçons et premier âge, qui servaient à compenser les rayons puériculture, plein air, librairie ou activités manuelles, traditionnellement déficitaires mais qu’il fallait garder pour attirer le client en lui proposant une offre complète. Mais avec la réduction du marché, ToysRUs est victime de la même crise qui frappe les supermarchés : les difficultés à rentabiliser son foncier. Rien que dans mon Casino, l’espace TV / multimédia est occupé par Cdiscount, l’espace vêtement par C&A, et dans certains magasins l’espace jouets est sous-traité à la Grande Récré. Mais étant eux-mêmes spécialisés, ToysRUs avait beaucoup moins de possibilité de partenariat. Au plus avaient-ils un coin bijoux Claire’s, mais c’est tout, et c’est très loin d’être suffisant.
Comme tu le disais en conclusion, Fury, c’est complexe. Mon analyse est basée sur des observations personnelles et des spéculations qui peuvent s’avérer lacunaires ou fausses, mais j’espère qu’elle contribuera néanmoins à mieux appréhender la question. Et au passage, PicWicToys commence la liquidation, en proposant actuellement 50% de réduction sur le deuxième jouet acheté, sur tout le site et en magasin (hormis quelques exceptions comme LEGO). Pour ceux qui ont des Marvel Legends ou des Black Series en retard (dont les casques à l’échelle 1/1), il y a des affaires à faire. Je ne veux nullement paraître cynique ou insensible en disant cela, mais juste faire passer l’info.