Masters of the Universe Revelation Part. 2 : la course à l’échalote

Avant d’évoquer la seconde partie de la série Netflix Masters of the Universe Revelation, permettez-moi de vous signaler que cet article contient des spoilers.

 

Avec cette nouvelle page de l’histoire MOTU, Kevin Smith semble déterminer à atténuer les conséquences du cliffhanger de la partie 1 tout en maintenant le message militant qui la caractérisait. Le résultat sur la fan base est tout autant prévisible.

Sans revenir sur ces débats, je souhaite m’attarder sur la forte dimension mystique de cette seconde partie. La contemplation du vide, les élans nietzschéens sur le sens de la vie et le mythe du surhomme apportent une profondeur à l’histoire originale. J’ai particulièrement apprécié la vision que Kevin Smith a de Skeletor (même si le doublage VF fait pâle figure comparé à Mark Hamill et Sarah Michelle Gellar dans la VO) dont la nouvelle chute intermédiaire est précédée de moqueries particulièrement justes de la part d’une Demonia (Evil-Lyn) clairvoyante.

A force de multiplier les retournements de situation, Kevin Smith les banalise et nous laisse chaque fois un peu plus blasés.

 

Les idées ne sont pas forcément mauvaises, mais compte tenu de leur succession rapide, on peine à saisir l’enjeu de chaque situation. Chacune aurait en effet mérité un développement propre dans le cadre d’un arc narratif dédié si la série avait été plus longue.

Au cours de l’épisode final j’ai eu l’impression de ces combats sans fin des séries japonaises de type Dragon Ball ou Saint Seiya. La débauche d’effets visuels (pas toujours réussis du point de vue de l’animation) n’a pas toujours atténué mon ennui et je n’étais pas loin de passer certaines scènes en accéléré. Je préfère nettement les déambulations de Teela et de sa bande à travers Eternia. qui ont précédé

Galerie de portraits

Outre l’histoire des origines de plusieurs persos, la série Netflix continue à mobiliser l’ensemble du lore MOTU : des mini-comics à la série MOTU 200X, des jouets vintage aux Classics, on retrouve avec autant de plaisir les signaux rassurants de cet univers incroyablement complexe et enthousiasmant. Des Shadow Beasts, aux répliques de la série Filmation (la tirade d’Adam est à ce titre particulièrement bien vue), le fan de base n’est pas perdu.

D’ailleurs en voyant Blade aux côtés des guerriers du mal, je me suis demandé pourquoi Gwildor n’avait pas été de la partie et servi à l’évasion de Tila du Château des ombres.

Il faut dire que Kevin Smith a puisé dans ce qui ce qui fait pour moi l’essence des Maîtres de l’univers : les hommes de main de Skeletor ! Webstor, Même Goatman à été convié. Et  que dire de Pig Boy ? Le personnage vient également du film avec Dolph Lundgren, il était joué par un enfant qui avait gagné un concours pour faire de la figuration dans le film !

 

 

Au final, malgré toutes ces bonnes intentions, et peut-être à cause aussi de la hype causé par l’opinion très favorable que j’avais de la partie 1, cette conclusion de la série me laisse un peu sur ma faim. J’aurais aimé voir plus Eternia et moins le combat final. Mais qui sait ce que l’avenir réserve au vu des toutes dernières images de la série ? Un petit détour sur Etheria ne me déplairait pas.

Blaster
A suivre

6 comments

ayorsaint says:

Je ne pense pas avoir la force de regarder encore cinq épisodes… Outre le débat sur les nouvelles orientations, c’est surtout le manque de développement des moments clés et leur enchaînement qui me pose un très gros souci, comme tu le soulignes justement.

Sebtimus Zblex says:

Bon article qui reflète bien ce que j’en ai pensé en regardant la saison 2 hier soir. Beaucoup de séquences auraient méritées d’être développées alors que d’autres m’ont même fait penser à Dallas. Pire, cet enchevêtrement d’actions finales mi-baston, mi-philo qui font se perdre le scénario comme s’est perdu le créateur d’X-Files après la quatrième saison. Bref, j’ai quand même plus accroché que la première saison qui aurait dû plus s’intituler SHE-MAN que HE-MAN selon moi. Malheureusement, sur la deuxième saison on retrouve, caché entre 2 séquences ce même esprit, sans parler du fait que Musclor est carrément un second voire troisième rôle qui tire un peu sur du Jar Jar Binks à certains moments. Le vrai truc qui me dérange depuis le début, c’est le rendu graphique des personnages ; Gringer et Orko sont magnifiques ! Les décors et les effets sont bien réalisés mais les personnages, c’est une catastrophe. Au collège, en EMT, pour apprendre à dessiner des personnages, on utilisait aussi la technique des triangles…

Autant j’avais bien apprécié la première saison, autant là je peine (je suis au 3ème épisode).
Ce qui m’horripile le plus sont les changements d’intonation (VF) réguliers de Skeletor, c’est insupportable. Puis il est vrai que çà part un peu dans tous les sens niveau histoire/explication, çà traîne. Je ne demande pas de l’action tout le temps, il faut savoir donner le rythme, c’est surtout que les dialogues et moment explicatifs sont… chiants vu comment ils sont présentés.
Je vais continuer à regarder car si j’arrête je ne reviendrai pas dessus, mais franchement c’est pas agréable cette seconde saison.

Edit :
Trop de trop, les combats brouillons qui se prennent pour DBZ, OnePunchMan… Les dessins durant l’action qui prennent un bon nivellement vers le bas et la fin… franchement déçu de cette seconde partie.

Cédric says:

Je partage certains passages de cette analyse : après la victoire de Skeletor, la voir démolie dès le premier épisode de la seconde partie pour passer le relais à Evil Lyn m’a paru aberrant. On a envie de dire : tout ça pour ça ?!

L’idée du Savage He-man n’était pas mauvaise, mais est amenée de façon très maladroite et se termine de la même façon. Comme Skelegod.
Il y a une vraie baisse de qualité des dessins par moment.

En revanche, voir enfin Tila embrasser son rôle de sorcière était un vrai bonheur.
De même, j’espérais un cliffangher avec la horde, j’ai été à moitié entendu. J’aurais voulu voir Hordak (et She-Ra s’il y a une suite), mais je n’ai eu qu’un robot et l’insigne de la Horde. C’est déjà bien…
Très heureux également de voir les sbires de Skeletor. Randor et Marlena font moins potiches mais leur problème de couple est expédié comme le reste.

Donc oui, mitigé également sur cette suite. Le problème vient du nombre d’épisodes. 5 pour tout régler, cela obligeait les scénaristes à la jouer gros bourrin, là où cela aurait demandé de la finesse jusqu’au combat final. En tout cas, le doublage (VO) reste excellent et j’espère qu’il y aura une suite.

Julortk says:

Moi, j’ai été happé par cette 2eme saison. Ça part dans tous les sens. Je l’ai regardé presque d’une traite. Je l’ai préféré à la 1ère.

Je vous trouve un peu dur pour le message féministe. OK, les héroïnes sont des femmes mais je trouve que ce n’est pas appuyé. Il n’y a pas de phrases «  tu es une femme, tu vaux autant qu’un homme ». C’est bien moins lourd que la pauvre scène d’Avengers où on force la réunion de femmes.

Obione76 says:

Je trouve que Kevin Smith a réussi… à faire pire que la première partie ! 😂
J’espère que Netflix vas arrêter le massacre ou alors virer Kevin Smith…

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