FulguroTube :  »Allez amène-toi et trempe tes fesses »

 

A l’image des deux premiers opus de la saga Crocodile Dundee, les aventures d’Axel Foley ont littéralement accompagné mon enfance. Nous avions enregistré sur des cassettes VHS le premier film de 1984 et sa suite. Décontraction, humour, courses-poursuites, fusillades et jolies filles, la saga du Flic de Beverly Hills est un condensé d’ingrédients assez représentatifs de la décennie 80.

Aussi je souhaite partager avec vous une scène du second volet de la saga réalisé par Tony Scott (1987) et qui contient plusieurs séquences inoubliables. De ce fait, je serais contraint, non sans une certaine joie, de revenir ultérieurement sur les aventures du flic le plus cool des eighties. Bonne lecture à tous.

 

 

 »On travaille en sous-marin tous les deux ? »

Le Flic de Beverly Hills 2 est un film inoubliable. Je crois que rien n’est à jeter que ce soit sur le plan scénaristique, concernant la mise en scène, la bande-son ou encore à propos du traitement des personnages. L’alternance entre l’action, l’intrigue et l’humour offre un film dénué de temps morts. On passe des fusillades aux courses-poursuites jusqu’aux phases d’enquête en un claquement de rire.

Le ciment du film est l’humour avec un Eddie Murphy en grande forme qui ne se contentera pas d’un rôle, celui d’Axel Foley. Souvenez-vous dans ce second opus du Flic de Beverly Hills, il campera, afin de faire avancer son enquête, plusieurs personnages avec talent et humour : Johnny porte-bonheur le médium, un agent d’entretien venu nettoyer la piscine d’Hugh Hefner, un livreur de produits explosifs, un inspecteur de la commission d’urbanisme ou encore un intervenant du commissariat section financière.

Axel Foley, à travers ces exemples parmi tant d’autres, apparait à l’écran comme un véritable caméléon traduisant ainsi tout le talent du comédien Eddie Murphy. Et puis le trio Foley, Rosewood, Taggart est juste exceptionnel, symbolisant une véritable fracture entre une Police aux méthodes traditionnelles et une autre plus transgressive. Il faudrait des kilomètres de lignes pour faire le tour de ce second opus du Flic de Beverly Hills. Je reviendrai sur le sujet, soyez-en certains.

 

 

« Cette villa va être ronde comme une couille ! »

La séquence à laquelle je souhaite faire référence aujourd’hui met en scène Axel Foley dans une piscine sur son petit transat flottant. Une situation à l’image de l’inspecteur, c’est à dire empreinte de décontraction et de  »cool attitude ».

C’est une nouvelle fois par le biais d’un jeu de rôle que le roublard Axel Foley s’est offert une luxueuse villa pour l’accueillir durant son séjour à Beverly Hills. Lors de leur visite, Taggart et Rosewood seront surpris par la somptuosité du logement et découvriront Foley au milieu de sa piscine.

Lunettes de soleil, chemise estivale, maillot de bain, télévision portable et cocktail, l’inspecteur semble clairement en vacances. Pourtant le dossier qu’il tient entre ses mains évoque subtilement l’enquête en cours afin de retrouver celui (ou plutôt celle) qui a tiré sur le lieutenant Bogomil, tout comme le fait que même durant un moment de détente, Foley reste totalement impliqué dans ses recherches.

 

 

Les dialogues de la séquence sont justes fantastiques. Ils sont clairement à l’image de ceux que le film contiendra dans son intégralité. Langage fleuri, évocations sexualisées, formules triviales, autant d’échanges qui n’auraient aucune place dans les productions actuelles.

Aussi, et au grand dam de notre rédacteur en chef adoré, je souhaite prélever quelques subtilités linguistiques inhérentes à cette scène de la piscine, comme je l’avais fait pour mon papier sur Predator :

 

Axel Foley : Mettez vos slips et venez vous baigner !

Ah oui ça me gêne beaucoup ce merdier.

Oh la télé ! Matez ces nichons ! Oh c’est un miracle des nichons comme ça non ?! Elle en a deux !

Oh qu’est-ce que ça m’excite quand tu causes vulgaire ! Allez amène-toi et trempe tes fesses !

 

John Taggart : Qu’est ce que tu fais dans ce bordel de riches ?

T’es encore un trou du cul de flic !

Alors assez déconné, tu vas tous nous flanquer dans la merde !

 

William  »Billy » Rosewood : Il a un goût de chiotte ton nom. 

 

Bien évidemment, la chute mémorable de Taggart fait partie des petits plaisirs coupables de la séquence, même si on sent littéralement arriver la chose de loin. Notamment dans le fait que Foley, au début de la scène, indique de manière préventive à ses acolytes que le bord de la piscine est glissant.

La torsion de la cheville avec cette légère vrille du corps de Taggart me font toujours autant rire. Une maladresse qui, par opposition, souligne un peu plus la malice comme la débrouillardise d’Axel Foley. Et puis sur le plan vestimentaire, il y a une réelle incarnation de la psycho-conventionnalité propre à Taggart vis-à-vis de la décontraction de Foley. D’ailleurs lorsque le sergent ira se changer après sa baignade impromptue, il réapparaîtra dans une tenue ridiculement smart.

Quelques mots rapides concernant Rosewood. Sa jeunesse laisse entrevoir un certain potentiel de décontraction et de transgression proche de celui relatif à Foley, malgré le chaperonnage très présent de Taggart. Par ailleurs, je pense que le surnom Billy est une référence à Billy the Kid, certainement vis-à-vis de la passion que Rosewood a pour les armes à feu.

 

 

Epilogue

Le second volet du Flic de Beverly Hills est une merveille du grand écran, tout comme son précédent opus. L’inspecteur Axel Foley est un personnage attachant devenu clairement une icone des années 80. Selon une sensibilité personnelle, je considère que son doublage en V.F est une totale réussite et qu’il a largement contribué à sacraliser le personnage dans l’Hexagone.

Je reviendrai sur la licence du Flic de Beverly Hills très bientôt, car il reste une somme incommensurable de choses à dire, que ce soit en termes de symétries ou d’analyses. J’espère que cette petite production aura été agréable à lire. Rendez-vous lundi prochain dans votre rubrique FulguroTube afin de (re)découvrir ensemble une autre séquence cinématographique ou télévisuelle. Merci à tous pour vos lectures.

 

 

2 comments

ayorsaint says:

Axel Foley, un teddy et un rire (en VF) de légende.
Merci pour ce nouveau souvenir. Les flics des années 80 qu’ils soient drôles ou sérieux c’était vraiment quelque chose… aujourd’hui la donne a bien changé.

Nicko says:

Merci à toi mon Aurel 🙂

Finalement je crois que les années 80 – tout court – c’était vraiment quelque chose. Quelle chance de les avoir connues 😉

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