Belmondo est mort… Bébel disparaît et la nostalgie nous envahit : combien de films avons nous pu voir, gamins, les soirs d’été où le « Magnifique » tourbillonnait et virevoltait devant l’écran de rôles en rôles, devant nos yeux émerveillés ? Les hommages pleuvent et il en est un que nous voulions spécialement lui rendre aujourd’hui, en republiant un article fait en avril 2017 et publié dans Toyzmag : celui où l’acteur s’attardait devant une série de robots prêtés par un collectionneur pour une scène mémorable, dans Le Professionnel… Nous avions enquêté sur ces jouets qui crevaient l’écran en 1981, moins que lui bien sûr, mais quand même… Double flashback dans la lucarne sur l’air inoubliable de feu Ennio Morricone : tac tac badaboum !
NB : les commentaires entre crochets sont de 2021
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Retour sur un film ultra célèbre de 1981 avec la star Jean-Paul Belmondo, Le Professionnel de Georges… Lautner ! C’est à [une rubrique] un peu spécial[e] que vous êtes conviés car nous avons non seulement pléthore d’images à vous montrer mais aussi de sérieuses révélations dignes du film à vous faire ! Mais d’abord une seule priorité toute affaire cessante : lire la suite de ce billet en écoutant Chi Mai, d’Ennio Morricone, inoubliable musique du film (ayant contribué à son succès), composée bien antérieurement et réutilisé (et/ou parodié) ensuite de multiples fois : si l’envie vous prend d’avaler quelques croquettes pour chien en plus, c’est normal ! Et puis l’histoire mouvementée du film n’est pas inintéressante non plus.
On vous plante le décor : Jean-Paul Belmondo, alias Josselin “Joss” Beaumont, est traqué dans Paris par toutes les polices (dont un très méchant chef campé par Robert Hossein !). Pourquoi ? Parce que notre héros était chargé de tuer un dictateur africain puis en fin de compte le gouvernement a annulé la commande. Problème avec notre Bébél : il veut quand même remplir son contrat, tout en échappant aux flics et ça crispe tout le monde : ses ministres, ses nanas, ses anciens patrons…
C’est à l’un d’eux justement qu’il rend visite chez lui vers la fin du film, Edouard Valéras interprété par Michel Beaune (le père de Caroline Beaune, la légendaire voix française -hélas décédée- de Dana Scully et Lynette Scavo…). Son appartement parisien est digne d’un de ceux qu’on vous montre dans le rendez-vous du collectionneur : jouets de l’espace partout ! Robots japonais bien sûr mais aussi jouets en tôle (tin toys) ainsi que les dernières nouveautés de la fin des années 1980 (c’est ça qui nous intéresse !).
Ainsi on reconnaît l’Atlantis d’Albator, version radio guidée française par Joustra (un must à l’époque), un Goldorak Jumbo Shogun de Mattel bien caché, une poupée de Stormtrooper ainsi que Z6PO (flou) et d’autres plus rares que nous avons identifié grâce à un site de vente aux enchères. Nous vous laissons découvrir cette enquête passionnante. Il y en a partout ! Sur les étagères mais aussi dans les reflets des miroirs, sur une table basse, sur les cheminées… Robby est là mais aussi l’oublié SirGalaxy, Zebroid Zobor et quelques autres !
Surtout ce qui frappe, c’est que cet appartement ne fait pas “décor de cinéma” et semble bien être la vraie demeure d’un vrai collectionneur de 1981 à en juger par les classeurs au bas des étagères, les livres.. Mais aussi des posters qu’on reconnaît comme étant issus des œuvres de Philippe Druillet !
A un moment du film, Belmondo joue avec un des robots et prononce une fameuse réplique, vraisemblablement de Michel Audiard (un des dialoguiste du film) : “C’est pas avec tes robots qu’tu m’faisais le plus chier, c’est avec les piles !! Les piles allemandes n’allaient pas sur les robots japonais !! J’sais même pas si les piles bretonnes allaient sur les robots auvergnats“. L’occasion de relire ma chronique sur certaines piles de l’époque tiens !
Il serait intéressant de pouvoir creuser cette partie du film qui contient encore du coup quelques mystères : lieu de tournage, identité de l’heureux possesseur de cette magnifique collection (dans laquelle n’apparaît curieusement pas le R2-D2 radio commandé pourtant vedette cinématographique par ailleurs…), devenir de tous ces jouets…
Pareille collection n’était pas simple à faire en 1981. Que dire alors en 2017 ? N’hésitez pas à nous dire dans les commentaires si vous reconnaissez d’autres jouets et pardon pour la qualité relative des images, photos prises devant la télé [en 2017] faute de pouvoir faire des captures correctes.
Si vous avez l’occasion en tout cas de revoir ce film, foncez !
[dédicace spéciale à PL et JW]
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Merci Antoine pour cet article qui me permets de me souvenir avec nostalgie 1/ d’un film admirable (revu récemment sur netflix) 2/ d’un site à la rédac duquel j’ai pris beaucoup de plaisir à collaborer (avec toi notamment). Je me permets juste de pointer un coquille puisqu’il s’agit des années 70 et non 80.
Encore merci !
Bonjour, merci pour ce (bé)bel hommage à Belmondo sous un prisme geek ! Je profite pour avoir de l’aide sur un souvenir hélas flou pour moi et concernant les robots :
gamin dans les années 80 mes parents non le père Noel m’avait offert un robot motorisé qui avançait tout seul et il fallait tirer dessus avec un pistolet dans une cellule sur son torse et cela faisait tomber ses membres un à un….est-ce que cela parle à qq’un ??? a chaque fois que j’en parle, personne ne se souvient de ce jouet fabuleux….
Alors merci pour l’article, j’ai enfin pu voir le film et je m’attendais à de la casse dans la collection vu l’ambiance. Je n’ai pas vu le Goldorak Jumbo, mais un Raideen Jumbo quand Belmondo demande un café à son ancien collègue.
Salut Antoine, je ne sais pas si tu as vu mais sur ToyzMag dans l’article original, un lecteur évoque le propriétaire de cet appartement. Il s’agit de Philippe Hourdé dont la collection a été dispersé en partie lors de la vente Boisgirard-Antonini de 2013 . Tu avais contribué au catalogue à l’époque pour la notice de Vlix !
Bonjour tout le monde. Un grand oublié de la liste que l’on peut pourtant voir en premier : le Boba Fett grande taille de Kenner vendu chez nous par Miro-Meccano. On dirait d’ailleurs qu’il lui manque son jet-pack, ou alors juste la roquette qui normalement dépasse bien de sa tête.