FulguroBook : Iron Maiden – L’héritage de la Bête – Vol.1

 

Nouvelle découverte littéraire dans votre rubrique FulguroBook. Aujourd’hui nous allons parler comics avec une association pour le moins inattendue entre la bande-dessinée et la musique. La décennie 80 a été marquée par le heavy métal, un style musical vigoureux nourri de guitares aux sonorités saturées comme de rythmiques endiablées. En ce sens, le groupe Iron Maiden a marqué l’aube des années 80 avec un premier album éponyme.

S’en suivra une série d’opus plus originaux les uns que les autres, particulièrement durant cette période des eighties, avec des pochettes aux illustrations définitivement sacralisées par un style graphique immédiatement reconnaissable et une mascotte pour le moins marquante, Eddie.

Le succès interplanétaire du groupe Iron Maiden générera bien évidemment de nombreux produits dérivés, des tee-shirts aux jouets en passant par les badges et autres goodies. Le monde littéraire ne sera pas en reste puisque j’ai choisi de vous présenter aujourd’hui un comics basé sur l’univers d’Iron Maiden et sobrement intitulé, L’héritage de la Bête. Tout un programme que je vous propose de découvrir à travers cette petite production. Bonne lecture à tous.

 

 

Format et couverture

Iron Maiden – L’héritage de la Bête est au croisement du comics et du livre relié. Le format s’inscrit clairement dans la tradition des B.D. à l’américaine avec des dimensions avoisinant les 26x17cm. La couverture de l’ouvrage est rigide, ce qui apporte immédiatement un aspect qualitatif. Aspect qualitatif qui est d’ailleurs souligné par des inscriptions à la fois en relief mais également imprimées dans un papier plastifié/glacé du plus bel effet.

L’artwork de la première de couverture est superbe, illustrant immédiatement Eddie. La quatrième de couverture quant à elle fournit un très sommaire synopsis ainsi que quelques informations sur la direction que prendra l’ouvrage en termes de références musicales au groupe Iron Maiden. D’un point de vue graphique, les tonalités sombres mettent en valeur les quelques détails lumineux. Un contraste à l’image d’Eddie, à la fois inquiétant, obscur et mystique.

Les deuxième et troisième de couverture proposent le même artwork ainsi que deux phrases faisant références à des compositions du groupe.

 

 

Concept et staff

Les éditions Huginn & Muninn nous proposent un ouvrage composé de 143 pages. On retrouve cette hybridation comics/livre relié avec une quantité de lecture plus importante en comparaison de ce que nous offrent plus traditionnellement les B.D. à l’américaine. Iron Maiden – L’héritage de la Bête a été publié pour la première fois aux Etats-Unis en 2018.

L’ouvrage est préfacé par Bruce Dickinson, le chanteur fétiche du groupe. Le texte est à l’image de son auteur, enthousiasmé, passionné. Il s’en dégage beaucoup d’énergie et une véritable foi, sincère, envers ce projet de comics.

D’un point de vue conceptuel, le matériel de départ de l’ouvrage provient en fait d’un jeu de rôle proposé sur les téléphones portables, Iron Maiden : Legacy of the Beast. Les aventures d’Eddie digitalisées ont connu un certain succès sur les mobiles, au point d’en imaginer un portage littéraire.

 

 

Et ce qui fait la force de l’ouvrage Iron Maiden – L’héritage de la Bête, c’est d’abord une équipe de travail dotées de talents multiples. L’auteur Llexi Leon sera aux commandes des scénarii tandis que Ian Edginton s’occupera du script.

En termes de visuel, Kevin West sera en charge du crayonnage, Jason Gorder, Carlos Eduardo et Keith Champagne gèreront l’encrage. Concernant la mise en couleurs, les artistes Raul manriquez et Emmanuel Ordaz seront sollicités.

Enfin Jacob Bascle et Tom Napolitano œuvreront pour la partie lettrage. N’oublions pas de citer Holly Smoke qui a spécifiquement réalisé la couverture du comics avec Kevin West ainsi que Santi Casas, créateur de la page de titre.

Voilà du beau monde, sans compter les auteurs originaux du jeu de rôle fondateur Iron Maiden : Legacy of the Beast.

 

 

Esthétique et fond

Si vous êtes un aficionado d’Iron Maiden et que vous avez parcouru une grande partie de la discographie du groupe alors vous serrez nécessairement enchanté par le comics L’héritage de la Bête mettant en scène les aventures d’Eddie. D’abord et avant tout en termes d’esthétique. C’est tout simplement magnifique. Le papier, de qualité, brillant, supporte des illustrations superbes avec un style aux accents très Marvel.

Les cases et leurs dimensions hétérogènes mettent en scène des visuels aux proportions variées avec de grands personnages. Le dynamisme sera clairement de rigueur. Je ne souhaite pas entrer dans le détail concernant la dimension scénaristique afin de préserver le plaisir de la découverte, mais sachez que vous suivrez les aventures d’un Eddie évoluant dans un parcours initiatique jonché de combats contre des opposants hauts en couleurs, et ce à travers des textes parfois très sarcastiques/humoristiques.

Elément séduisant, une partie de la typographie sera réalisée en caractères  »Maidenesques ». Le contenu connaîtra un séquençage en 5 grands axes dont le premier baptisé Passé décomposé évoque avec subtilité le tome 1 de Walking Dead.

Parallèlement, des références aux albums d’Iron Maiden seront bien présentes, de Powerslave (1984) à The Final Frontier (2010) en passant par The Number of the Beast (1982) ou encore Killers (1981). Des créatures réellement originales seront à découvrir : cyborgs, mutants, dragons, êtres squelettiques, démons, les formes cauchemardesques ne manqueront pas.

 

 

Quelques mots pour conclure

Mon adolescence a été littéralement biberonnée au groupe de heavy métal Iron Maiden. Son second batteur, Nicko McBrain, a fait naitre mon amour pour la batterie mais il est aussi à l’origine de mon pseudonyme lorsque je me manifeste sur la toile. De Nicolas à Nicko, il n’y avait modestement qu’un pas, celui de l’évidence.

Le comics Iron Maiden – L’héritage de la Bête a été une belle surprise puisque je l’ai reçu en cadeau de la part d’un élève. Une découverte littéraire savoureuse que je recommande chaudement à tous les amateurs du groupe de heavy métal britannique comme de comics. D’autant plus qu’à la fin de l’ouvrage vous pourrez découvrir un petit portfolio comportant pas moins de 20 couvertures alternatives plus sublimes les unes que les autres, le tout pour une somme particulièrement raisonnable : 18 euros. Souhaitons que le volume 2 envisagé verra le jour.

J’espère que ce petit moment de lecture aura été agréable. Je vous donne rendez-vous très bientôt pour parler livres dans votre rubrique FulguroBook. Cette production est spécialement dédiée à Aurélien Kobler ainsi qu’à William Benyamin.

8 comments

Ah quel plaisir de lire ta prose, mon Nicko.
Je ne partage pas de la même façon ta passion pour la musique que celle pour les jouets, mais c’est toujours super de découvrir de nouveaux trucs.

Merci !

Nicko says:

Merci mon Ju 🙂

Je sais que concernant les jouets nous nous retrouvons pleinement. La période 80 nous est chère à tous les deux. En ce qui concerne la musique, j’en ai fait mon métier alors j’ai nécessairement un attachement particulier à ce domaine. Aussi je suis toujours heureux de revenir à la fois sur des classiques mais également sur des perles plus obscures dans la rubrique FulguroZik. C’est moi qui te remercie chaleureusement.

ayorsaint says:

Coucou Nicko !!!!!
Super content de te revoir dans le coin 🤘

Nicko says:

Merci mon Aurel, plaisir partagé 🙂

J’interviendrai sporadiquement dans le magazine, essentiellement autour de la musique, des livres et du cinéma. Quelques jouets seront tout de même abordés de manière très occasionnelle.

Salut Nicko,
Ravi de t’avoir fait plaisir en t’offrant cet ouvrage que je vais m’empresser de lire maintenant que tu en as défini les bases.
Je sais que nous partageons la même passion pour la musique et surtout pour la batterie.
J’espère que l’avenir me sera plus clément et que de belles choses nous restent à découvrir.
Bises !!!

Nicko says:

Merci de nouveau Will pour ta gentillesse hors du commun 🙂

Je pense que tu vas grandement apprécier le contenu du bouquin. C’est vraiment très original et les créatures que l’on découvre au fil des pages méritent réellement le coup d’œil. Je te remercie pour ta lecture et je suis certain que de très bons moments musicaux nous attendent encore.

Bises !

elcaballerodelcancer says:

Brothers of Metal!!! C’est avec Iron Maiden que j’ai découvert le Heavy Metal au début de mon adolescence…. Run to the Hills, The Assassin, Hallowed be thy Name, Wasted Years, Be quick or be dead, Fear of the Dark… Des morceaux envoutants qui me donnent toujours autant de frissons aujourd’hui. Il ne fallut pas longtemps pour qu’Eddie rencontre Vic Rattlehead et le monde du Metal s’ouvrit à moi!! Megadeth, Metallica, Anthrax, Grave Digger, Manowar, HammerFall, Helloween, Symphony X, Rhapsody,… Des groupes fabuleux qui m’ont souvent permis de me donner du courage face à certaines situations. Quelle joie de te lire à nouveau Nicko (géniale l’origine de ton pseudo)!! Cet ouvrage a l’air superbe!!

ps: concernant Eddie, McFarlane avait sorti de très belles figurines début des années 2000… Depuis Neca a pris le relais et a même offert à Vic son homologue plastique de 20 cm…

Nicko says:

Merci beaucoup Olivier pour ta lecture et ton message 🙂

Je suis très heureux de te lire également, c’est toujours un plaisir, d’autant plus que dans ta liste tu cites le morceau The Assassin qui figure sur l’album No Prayer for the Dying. J’affectionne particulièrement cette composition du groupe Iron Maiden ainsi que l’opus qui la contient. Cet album est véritablement monstrueux avec des titres qui sont devenus des classiques et d’autres, moins mis en lumière au quotidien, mais qui n’en restent pas moins exceptionnels. Je pense spontanément à Mother Russia ou encore Public Enema Number One. Réellement deux masterpieces. Tu cites par ailleurs Fear of the Dark, une référence qui revient systématiquement chez les amateurs du groupe Iron Maiden. Curieusement je n’ai pas véritablement eu de coup de cœur pour ce morceau qui est très bon au demeurant.

En résonnance à ta remarque concernant les jouets estampillés Iron Maiden, je me souviens, autour de 2005, avoir acquis dans un magasin d’hifi-vidéo qui s’appelait Hyper Media deux action figures d’Eddie au format 1/4. Il s’agissait de la version visible sur la pochette de l’album The Number of the Beast ainsi que de celle appartenant à l’opus Somewhere in Time. Deux superbes réalisations dont la première comptait des habits en tissu ainsi que des cheveux synthétiques. La seconde proposait, de mémoire, une fonction lumière et un bras mécanisé. Je regrette de ne pas les avoir conservé.

Merci de nouveau pour ta présence Olivier que j’apprécie toujours autant 🙂

P.S : Helloween est également un groupe qui a marqué mon adolescence, notamment à travers le titre I Want Out. Fantastique !

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