A première vue : Paresse et modélisme pour Star Wars IX

Si le film de JJ Abrams a bien des défauts (lire la critique de Fansolo), l’avarice visuelle n’en fait pas partie. En effet, ILM n’a pas lésiné sur le nombre de vaisseaux qu’il allaient afficher à l’écran.

Pourtant loin de faire preuve de la créativité passée, les créateurs des effets spéciaux (visuels comme numériques) ont plutôt joué petits-bras…

En effet, malgré la débauche de modèles de vaisseaux aperçus lors de la dernière bataille finale de la sage Skywalker, il s’agit en grande part de fan service pur sans réelle cohérence narrative. Il faut dipmmre qu’il y en a pour tous les goûts : du chasseur Naboo N-1, du MC-75 (vu dans Rogue One), du Braha’tok (Le Retour du Jedi, Rogue One…), le VCX-100 (comme le Ghost de Rebels déjà vu dans Rogue One) ou encore les frégates Hammerhead (Rebels et Rogue One, itou)… Toutes les périodes de las saga y passent

Certes l’assemblage de la flotte de la Résistance tient du bricolage, mais ce qui m’a le plus gêné dans cette scène c’est la rapidité de l’opération et le timing général du film. Compte tenu des contraintes de temps exprimées tout au long du film (avec des ultimatums intenables même avec le voyage hyperspatial), cette orgie de vaisseaux vire au ridicule. Sa création tient parfois plus du copier-coller de modèles numériques. On sent qu’un ou deux gars ont abusé du CTRL+V.

 

L’image est toutefois impressionnante. La flotte est censée comprendre 14 000 vaisseaux. Il faut au moins ça pour affronter celle de Palpatine.

 

 

Ce qui m’amène justement à la deuxième partie de mon propos sur la paresse des créateurs d’effets visuels dans l’Ascension de Skywalker.

 

 

 

En effet, après la diffusion de la bande-annonce de l’épisode IX, de nombreux fans ont cru que cette flotte était composée de croiseurs impériaux du modèle vu dans La Guerre des étoiles, des Imperial I-Class Star Destroyer Destroyers. Tout le monde y compris votre serviteur se lance dans des conjectures folles autour de la constitution et de la dissimulation d’un nombre aussi importants de vaisseaux. On pense notamment aux événements des romans de Timothy Zahn où Thrawn crée un empire secret dans les régions inconnues de la galaxie… Mais, non. Ce n’était de cela qu’il s’agissait. Les Star Destroyers n’ont ainsi pas été mis de côté en vue du plan contingence, mais créés de toutes pièces par les Sith réfugiés sur Exegol.

Alors pourquoi ces sectateurs Sith auraient-ils utilisé comme modèle un ISD-I ? La réponse réside dans la nécessité pour ILM d’aller vite et de sortir rapidement une telle flotte. Or il se trouve qu’ils disposent d’un modèle numérique de Star Destroyer créé pour Rogue One (sorti en 2016).

Puisque Rogue One se déroule juste avant les événements de La Guerre des étoiles, ILM avait, à propos, développé un modèle proche de ceux vus dans le film original. C’est donc un hasard si les vaisseaux ressemblent plus à ceux de 1977 qu’à ceux vus dans L’empire contre attaque et dans le Retour du Jedi. Les détails techniques dévoilés dans le guide visuel de l’Episode IX  ont bien entendu donné la designation officiel des vaisseaux, Xyston-Class Star Destroyer et confirmé les différences avec les ISD-I.

 

 

 

La taille tout d’abord (1 600 mètres Vs 2 406 mètres) et surtout la présence d’un canon superlaser abrité dans la partie inférieure de la coque.

Ces infos sont censées donner l’impression que le Xyston et l’ISD-I sont des vaisseaux totalement différents, mais on voit bien dans l’exemple présent ce que le recyclage de design peut-être frustrant. Moi en tout cas, ça m’a déçu.

 

 

Blaster
A suivre

5 comments

On perd aussi le charme des maquettes et animatroniques comme dans beaucoup de film. Combien de films ont énormément mal vieillit par la 3D ? Je trouve les techniques non 3D tenant mieux dans le temps.

ayorsaint says:

Mais non la prelo est fantastique 😂😂😂

ayorsaint says:

Tu faisais encore des théories avant le 9 ?
Moi depuis le 8 j’avais arrêté je savais à quoi m’en tenir…

Le trop est l’ennemi du bien. Penser que remplacer la vacuité d’un scénario par cette bouillie numérique n’aura pas été un bon calcul.

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