Et voilà, c’est la dernière ligne droite avant la sortie de Avengers : Endgame ! Il reste en effet moins d’un mois avant que le prochain gros films des studios Marvel ne sorte au cinéma. Ce qui signifie qu’il ne reste que cinq films à revoir afin d’être à jour sur le planning des rediffusions perso. Et aujourd’hui, nous allons nous pencher sur le cas de Spider-Man : Homecoming.
Homecoming est un film de Jon Watts (qui sera d’ailleurs aux commandes de Spider-Man : Far From Home, en salle le 3 Juillet 2019), sorti en France le 12 Juillet 2017. Pour prendre la relève de Tobey Maguire, inoubliable Peter Parker de la trilogie de Sam Raimi au début des années 2000 et de Andrew Garfield qui incarnait le même personnage dans les films de Marc Webb, c’est Tom Holland qui s’y colle. On avait déjà pu le voir dans la peau du personnage durant les événements de Civil War. Nous retrouvons également Robert Downey Jr, en tant que Tony « père de substitution » Stark, Jon Favreau qui reprend son rôle de Happy, Gwyneth Paltrow ou encore Marisa Tomei qui prête ses traits à la tante la plus endurante de l’univers Marvel : May Parker. L’antagoniste est ici joué par quelqu’un que les fans d’adaptations de Comics ou de Tim Burton connaissent bien : Michael Keaton (Batman dans les films de 1989 et 1992).
Peu de temps après la Guerre Civile, nous suivons donc Peter Parker, qui attend désespérément que Tony Stark, qui a fait appel à lui pour l’aider à arrêter Captain America, ne lui témoigne un peu d’intérêt. Et pour passer le temps, Spider-Man vit sa vie de héros masqué et de lycéen, jonglant tant bien que mal entre l’une et l’autre. Mais tout est remis en cause quand un nouvel ennemi, le Vautour, fait de la vente d’armes illégale, utilisant la technologie des extraterrestres ayant attaqué New-York sous les ordres de Loki des années auparavant pour créer de nouveaux objets de destruction. Et quand en plus, le Vautour semble être indirectement lié à Peter et Spider-Man, l’apprenti héros n’a pas d’autre choix que de prendre ses responsabilités.
Ce nouveau film sur Spider-Man est un peu particulier. C’est le premier à s’inscrire dans le cadre de l’univers partagé Marvel au cinéma, mais pourtant, ce n’est pas un film relatant les Origines du personnage – que l’on découvre pour la première fois dans Civil War (je ne compte pas Iron-Man 2). D’ailleurs, on n’apprend pas beaucoup de choses sur Peter avant qu’il ne devienne Spider-Man, un peu comme si le mythe de l’homme-araignée était assez important et connu de tous pour que l’on puisse se permettre de ne pas revenir sur sa (re)naissance pour la troisième fois en moins de vingt ans et six films.
Je trouve intéressant de chercher à lier tout ce qui se passe dans le films avec les autres éléments du MCU. L’attaque de New-York est le point de départ pour Toomes/Keaton, la présence de Iron-Man, sans pour autant que l’on se sente dans un Iron-Man 3,5 ou encore la petite photo de Bruce Banner dans la classe de sciences de Peter. On nous rappelle de façon plus ou moins subtile dans quel univers nous évoluons. Et le choix des différents acteurs pour nous aider à nous intégrer a été plutôt bien fait.
Tom Holland est un parfait Peter Parker, qui exploite toutes les facettes du personnage quand il est encore jeune. Michael Keaton est vraiment incroyable en Vautour, et parvient à rendre ce vieux vilain assez kitch du Comics plutôt cool, et ses motivations sont compréhensibles – pas légales, mais compréhensibles. Jacob Batalon, qui joue le rôle de Ned, le copain de Peter qui découvre par hasard son secret, est lui aussi super – il me fait un peu penser à Luis, dans Ant-Man. Certains se plaignaient que Marisa Tomei soit trop jeune pour jouer la Tante de Peter, tout comme le fait que Zendaya soit la nouvelle M.J ou que Tony Revolori devienne Flash Thompson. Pour moi, cela n’a rien de gênant. On adapte un film à son époque, son public.
Tout en essayant de lier son film aux autres, Watts nous sert quand même une histoire assez classique. Et il est compréhensible d’y voir un certain manque d’enjeux. Je pense que cela vient surtout de la nature du héros. Nous avons un adolescent dont les soucis sont ceux d’un adolescent : plaire à la fille pour qui il a un coup de coeur, assurer en cours, être un bon ami, ne pas décevoir sa famille. Donc forcément, nous ne sommes pas dans le spectaculaire, mais cela ne nous empêche pas d’avoir des scènes très sympa, comme celle avec le ferry, ou lorsque Peter s’extrait de sous les décombres. On est dans le mode « héros urbain » qui se retrouve dans une situation qui le dépasse, finalement. Faut simplement pas oublier que nous ne sommes qu’au début des aventures de « ce » Spider-Man, et qu’il se retrouve à affronter des braqueurs qui portent des masques d’Avengers n’est pas si incohérent ou irrespectueux du matériel original.
Alors on a tous notre version préférée (Raimi, Webb, Watts). Et pour que ce film grappille quelques points, il manque deux choses assez importantes à mes yeux quand on aborde le mythe du Tisseur : le mantra qui motive les actions de Peter « Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités » et Jonah J. Jameson, le directeur du Daily Bugle, qui était simplement parfait dans la trilogie de Raimi. Cela ne relève que du détail, mais bon …
Plus tard dans la semaine, nous nous pencherons sur un personnage qui a brillé pendant Infinity War, et dont le film est l’un des plus surprenant tant visuellement que dans son dénouement : Doctor Strange.
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