Visual Art : Super Street Fighter II – Super Famicom (Capcom 1994)

 

La licence Street Fighter m’a marqué à bien des égards. Le second opus dans sa déclinaison Super Nintendo est arrivé à la maison durant le Noël 1992. Un souvenir exceptionnel et un jeu qui détourna des livres durant un temps le jeune lecteur que j’étais.

La rubrique FulguroPix est une occasion de parler jeux vidéo au sens large du terme. Si mes productions précédentes étaient conventionnelles dans le sens où elles présentaient les particularités d’un jeu à travers une review évoquant ses graphismes, son traitement sonore ou encore son gameplay, le travail que je vous propose aujourd’hui sera d’une tout autre nature.

En effet, je prévois de partager dans FulguroPop une petite série de productions illustrant des packagings de jeux Super Famicom. Tout un programme japonisant qui promet de belles redécouvertes graphiques.

J’ai choisi comme opus d’inauguration le Super Street Fighter II : The New Challengers dont le portage sur console de salon date de 1994. Un jeu que j’ai bien évidemment écumé via ma Super Nintendo et que j’ai le plaisir de vous proposer sous sa déclinaison nippone. Bonne lecture à tous.

 

 

Si on parle de la licence Street Fighter à travers la Super Nintendo, le second opus reste affectueusement ma déclinaison favorite, même si la version Turbo qui suivra a été jouissive, notamment à travers le fait que les boss devenaient jouables. La possibilité d’augmenter la vitesse du jeu et ses ajustements techniques ont également contribué à me faire apprécier cet opus Turbo.

Par ailleurs, je me souviens très clairement de la publicité télévisée qui annonçait l’arrivée de Street Fighter II sur la Super Nintendo. Quelle claque visuelle pour l’époque, les images me subjuguaient de la même manière à chaque fois que j’y tombais dessus. Les personnages paraissaient immenses à l’écran et les mouvements semblaient d’une fluidité alors inatteignable jusqu’ici.

Ce sont les souvenirs que j’ai à propos de cette publicité et concernant le jeu lui-même, je peux parler, sans surenchère maladroite, de centaines d’heures passées dessus. J’ai eu la chance de connaitre durant ma jeunesse l’opus Turbo mais également le Super. De beaux souvenirs qui ont marqué mes années 1994 et 1995.

 

 

Super Street Fighter II : The New Challengers proposait quatre nouveaux personnages tout en conservant les boss jouables. Cammy, la séduisante militaire britannique, le très décontracté kick boxer jamaïcain Dee Jay, la force de la nature amérindienne T.Hawk et enfin Fei Long, le maitre du kung-fu au design rappelant farouchement Bruce Lee.

Dans une volonté d’équilibre, Capcom a judicieusement proposé des personnages aux compétences variées incluant, la puissance, la rapidité ou encore le corps-à-corps. Cette hétérogénéité est également notable sur le plan esthétique avec des protagonistes aux corpulences différentes.

Moi qui adore jouer les colosses dans les jeux de combat, j’avais été très déçu par T.Hawk. L’esthétique comme les combos et les supers coups ne m’avaient pas séduits. Ce n’est qu’un ressenti bien entendu et ma référence absolu en termes de gros bras dans la licence Street Fighter restera Zangief même si j’ai un petit faible pour Honda et Sagat. Par ailleurs, je n’ai pas connu la déclinaison Turbo de Super Street Fighter II.

 

 

L’exemplaire de Super Street Fighter II : The New Challengers qui illustre cette petite production est une version japonaise. A titre personnel, je protège mes boites vintage de jeux vidéo avec des boitiers type cristal. Le carton est un matériau fragile et il est également nécessaire de préserver les illustrations des frottements et autres griffures. Ce reflexe de protection, et accessoirement de mise en valeur, me vient très certainement de la manière dont j’ai conservé ma collection de jouets des années 80.

Les boites Super Famicom présentent des particularités pour lesquelles je porte un grand intérêt. D’abord le format, avec ses boites allongées, offre un rendu à l’aura assez minimaliste qu’il est possible de mettre en perspective avec la culture nippone. Ensuite, à titre personnel, je trouve que l’écriture japonaise apporte un certain exotisme qui me fascine depuis l’adolescence. Une sensibilité qui a probablement pris ses racines dans les nombreux animés qui ont bercé ma jeunesse.

Enfin, et c’est peut-être le point le plus fondamental, les conditionnements des jeux Super Famicom affichent des illustrations qualitatives qui couvrent quasiment l’intégralité des front boxes. Et quelles illustrations ! Il existe de véritables petits bijoux graphiques qui ne laisseront pas insensibles les amateurs de dessin. Lorsqu’on place tous ces éléments en perspective avec les boites de jeux Super Nintendo que nous avons connu en France, on observe deux approches culturelles complètement différentes.

 

 

L’artwork du front box correspondant au jeu Super Street Fighter II : The New Challengers est superbe. Il met en scène les quatre nouveaux personnages propres à cet opus selon une esthétique d’animé. C’est en fait une référence au film d’animation japonais Street Fighter II – The Animated Movie sorti également en 1994.

Une habile stratégie promotionnelle qui renvoie les fans de Street Fighter à un portage animé. J’ai découvert Street Fighter II – The Animated Movie durant mon adolescence, précisément en 1996, à travers la collection Manga Mania. Souvenez-vous de ces cassettes vidéos commercialisées chez les marchands de journaux. Le premier numéro m’a littéralement marqué car il proposait, en plus de Street Fighter II – The Animated Movie, le film d’animation Gunnm. Une œuvre que j’ai laissé de côté les premières semaines avant de la visionner sans grande conviction.

J’ai reçu un véritable choc dès les premières séquences. L’univers cyberpunk, le scénario, les personnages, l’insalubrité, l’atmosphère malsaine, ont fait de ce film d’animation – qui me rappelait subtilement mon attachement à l’œuvre Hokuto no Ken – l’un de mes préférés. Pour revenir à notre conditionnement Super Famicom estampillé Capcom, je souhaiterais souligner le code couleur de celui-ci, principalement à travers le doré qui avait déjà été utilisé pour la boite de Street Fighter II.

 

 

Le conditionnement de Super Street Fighter II : The New Challenger contient une cale transparente en plastique. Je préférais pour le coup les blanches cartonnées que nous avons connu dans nos déclinaisons Super Nintendo.

Une floppée de documents accompagne la cartouche soigneusement emballée dans son sachet plastique. Il était monnaie courante durant les années 80 et 90 de retrouver plusieurs dépliants et autres avertissements aux côtés de la notice d’un jeu. Une tradition qui s’est perdue peu à peu avec l’avènement des contenus téléchargeables. Quant aux versions physiques de nos jeux vidéo modernes, elles sont bien souvent dépourvues du moindre bout de papier.

Parmi les documents basiques que l’on retrouve traditionnellement dans les boites de jeux Super Famicom, il faut citer le papier vert indiquant des règles de sécurité mais aussi la postal card qui contient un questionnaire, probablement pour obtenir un gain à caractère promotionnel.

 

 

Spécifiquement dans la boite japonaise de Super Street Fighter II : The New Challengers, on retrouve un dépliant publicitaire illustrant le Pad Soldier, une mannette prévue pour les jeux de combat. Un second document à caractère promotionnel permettait très certainement de commander un exemplaire en VHS du film d’animation Street Fighter II.

Côté notice, c’est du grand art. Chaque personnage aura droit à une illustration en couleurs avec un listing des coups. L’esthétique des combattants est plutôt “crayonnée classique” dans cette transposition de papier alors que le jeu proposera un design beaucoup plus “animated”, si j’ose dire, précisément dans l’iconographie des interfaces player select et continue.

Ce sera le seul véritable lien avec le style très japanimation de la boite car les graphismes de Super Street Fighter II : The New Challengers, même s’ils ont été retravaillés, sont très loin d’une esthétique animée à la façon d’un opus Alpha.

 

 

Cette dichotomie de style pourrait être problématique car l’illustration du front box induit en erreur lors du premier coup d’œil concernant l’idée que l’on pourrait se faire des personnages vis-à-vis de leur traitement graphique. Il faudra retourner le conditionnement jap de Street Fighter II : The New Challengers pour observer des captures d’écran significatives tout comme un fond représentant les combattants à travers une esthétique beaucoup plus proche de celle concernant la notice.

Des particularités qui n’étaient pas présentes sur les boitages des autres supports. La version Super Nintendo proposait un très simpliste mur de briques rouges, une évocation très convenue du thème urbain street, avec un logo spécifique que je trouve peu réussi. Aucun personnage n’était visible. Par opposition, l’artwork du front box Mega Drive était davantage travaillé avec l’ajout des quatre nouveaux combattants sous la forme d’ombres.

Une idée très pertinente sur le plan marketing qui dévoilait avec subtilité des morphologies plurielles donnant ainsi l’envie d’en découvrir plus. Par ailleurs le logo utilisé sur le portage SEGA est le même que celui présent sur le conditionnement japonais mais sans la mention the new challengers.

 

 

Epilogue

Je crois que l’on peut clairement parler d’art concernant les illustrations présentes sur nos boites de jeux vidéo. Le box art est une véritable discipline dans laquelle les japonais excellent et la période Super Famicom me semble tellement représentative.

Ma volonté du jour n’était pas de vous parler exhaustivement du jeu Super Street Fighter II : The New Challengers selon un condensé évoquant de manière détaillée des particularités techniques. Non, je souhaitais vraiment mettre à l’honneur un conditionnement nippon que je trouve splendide et d’ici quelques jours, si le temps me le permet, je vous proposerais une nouvelle boite MINT de jeu Super Famicom.

J’espère que ce moment vidéoludique aura été agréable. Merci à tous pour vos lectures. Cette petite production est spécialement dédiée à notre FurySanctuary national ainsi qu’à TomTom et Thibaut Cavet. J’associe également à ces noms Ayorsaint alias Aurélien, un véritable amoureux de la culture japonaise.

24 comments

ayorsaint says:

Je viens de me délecter de ton article. Le mot n’est pas trop fort tellement j’ai adoré ce moment.
J’avais pour ma part la version US du jeu qui, malheureusement, proposait quasiment la même boîte qu’en France.
Celle ci est magnifique en comparaison. Tu te doutes que j’ai toujours eu un faible pour les boîtes nippones, et principalement pour les jeux de VS fighting. Un RPG en jap, c’est toujours plus compliqué… Pour ma part, je me souviens avoir eu Fatal Fury Spécial sous ce format, et j’en étais tellement fier.
Mais ce Super Street Fighter 2 était la quintessence de ce que pouvait proposer le VS fighting à l’époque des 16 bits. Pour ma part je n’ai jamais accroché non plus avec l’épisode turbo ridiculement rapide et dont les nouveaux code couleurs vestimentaires me rebutaient.
Quand celui ci a tourné pour la première fois dans ma Super Nintendo, via l’adaptateur en vigueur, j’ai pris une grosse claque. La scène d’intro avec la hadoken de Ryu était splendide. Puis je suis resté en extase devant l’écran de selection des persos. Chaque représentation de mes héros mettait aux fraises les anciennes et j’adorais cette nouvelle direction artistique. Le jeu, quand à lui, avait pile la bonne vitesse cette fois ci et les décors étaient plus fins qu’auparavant. Les centaines d’heures ont été dépassées tout comme chez toi. Et quel bonheur… Ryu Ken et Sagat ont toujours été mes favoris et j’en ai lancé des boules d’énergie à coups de quart de cercles. Cet opus reste, selon moi, le meilleur jeu de baston 2D de tous les temps. Ni trop accessible, ni trop hardcore, gameplay aux petits oignons. La version Turbo ne rajoute pas grand chose, celui ci se suffisait à lui même. Même le génial Street Fighter Alpha 3 ne m’a pas laissé un tel souvenir.
Ton article m’a aussi rappelé qu’il fallait que j’aborde dans un FulgurAnime le film Gunnm que tu mentionnes. Un de ces quatre…
Merci pour ce moment de grâce. Je languis déjà la prochaine présentation de boîte jap que tu feras. Le véritable amoureux de la culture japonaise a été comblé. Le fan absolu de Street Fighter aussi. Merci encore.

Nicko says:

Merci mon Aurel pour ta lecture et ton message 🙂

Il m’était impossible d’évoquer le Japon sans te citer. Je constate qu’un autre élément de la pop culture vidéoludique nous fait converger : la licence Street Fighter. Mon amour inconditionnel va au second opus que j’ai connu sur la Super Nintendo. Je crois que les émotions, les souvenirs et le plaisir suscités par ce jeu resteront pour l’éternité d’une intensité incroyable. Je constate en te lisant que tu cites l’opus Alpha 3. Un jeu qui m’a marqué également et que je me suis offert sur PS1 avec mon premier salaire en tant qu’étudiant. Que de souvenirs ! Et surtout quelle esthétique ! Je suis resté scotché par l’intro et les graphismes du jeu ne déméritaient pas.

Concernant Super Street Fighter II, je garde toujours en tête cette représentation de Ryu réalisant un Hadoken lors de l’intro. C’était vraiment très joli pour l’époque mais ce kimono parfaitement figé, et quasiment de métal, m’a toujours fait rire.

Ecoute Aurel, si tu es prêt à supporter mes histoires de slips, je te propose une écriture à quatre mains pour le FulgurAnime évoquant le film animé de Gunnm. Qu’en penses-tu ? Nous pourrions traiter une partie chacun avec des thèmes différents. J’avais réalisé en collaboration avec Jouck pour La Gazette du Jouet Vintage un dossier évoquant Krang. Je te laisse le lien, si tu as le temps de le parcourir, ça te donnera une idée possible concernant une approche en binôme.

ayorsaint says:

Bien entendu Nicko, avec grand plaisir même.
Appelle-moi quand tu veux pour qu’on en discute 👍

Nicko says:

Plaisir infiniment partagé 🙂

Street Fighter et Mortal Kombat étaient mes licences de versus sur 16bit (Megadrive), j’ai passé énormément d’heures dessus.
Les SF2 Megadrive ont l’avantage d’être plus proche de l’arcade (hitbox par exemple), les musiques (car le chip son rend mieux sur les basses) mais Nintendo à le plus beau jeu et des musiques plus mélodiques (mais moins métalliques et moins de basses).
De plus j’ai grandi avec un pad 6b donc devoir utiliser des gâchettes en versus fighting j’y arrivais pas et aujourd’hui encore c’est pareil. Tellement plus agréable d’avoir tout en façade (confort perso).
Je vous invite à tester la rom Street Fighter 2 Remaster qui est une grande amélioration de 2′ (MD). Bonnes couleurs, animations, voix et musiques réarrangées … C’est à ce demander comment on a eu des digit’ si pourri sur Super Street Fighter 2 sur la Megadrive. Comme souvent chez Sega (MD, Saturn…) il faut savoir programmer pour tirer le max de leurs consoles malheureusement. Et pour les teuteus la MD le son est pourri, allez écouter sur YouTube “SNES soundtrack on SEGA Genesis sound chip”.
Au passage USF2 Switch a cassé l’équilibrage de SSF2X avec les persos evil.
Mes préférés sont SSF2X (SSF2Turbo), SF3.3 et SSF IV AE.
L’actuel, SFV est juste horrible de part son chara-design foireux, Capcom qui a élevé son niveau de put..rie de dlc/argent réel qui a fait disparaître l’intérêt des points internes. Sans oublier les milles versions sorties, promis on en sortira pas de nouvelle mais qu’au final on l’a sort et c’est pas fini.

Nicko says:

Merci Furynette pour tous ces détails techniques. Je t’avoue être un semi-hérétique dans le domaine vidéoludique aussi je te crois sur parole, enfin sur écrit. Street Fighter V je l’ai possédé sur PS4. Je l’avais acheté neuf en 2016 de mémoire, il était d’ailleurs fourni dans un pack avec la console. J’ai été très surpris de découvrir que des personnages phares étaient absents et qu’il fallait débourser de l’argent pour les obtenir lorsqu’ils seraient ajoutés dans le jeu plus tardivement. Un comble qui m’a fait arrêter la licence pendant un bon moment, sur next gen en tout cas. Mon bon vieux Street Fighter II en cartouche SNES, quant à lui, tournera toujours 🙂

Par ailleurs, je me suis offert cette année le Street Fighter 30th anniversary collection sur PS4. C’est très confortable d’avoir autant d’opus réunis et immédiatement jouables.

Yep le 30th est une super compil’ et le V il est bon qu’à servir de cale porte :p

Nicko says:

Lol ! Je conserve la formule cale porte si tu me le permets 🤣

elcaballerodelcancer says:

Guile theme goes with everything!!! 😉 Street Fighter II m’a fait l’effet d’un tsunami quand je l’ai découvert sur une foire itinérante dans la remorque du camion d’un forain faisant office de salle d’arcade… J’étais âgé de 15 ans. Rien n’était indiqué concernant les coups spéciaux et quelle claque quand j’ai vu pour la première fois Ryu effectué son hadoken !! Et quelle galère pour tenter de le reproduire par la suite… J’ai appris qu’une salle d’arcade existait dans la ville voisine et dès que je le pouvais, je m’y rendais en train pour assouvir ma soif de combat (en prenant Blanka, Honda ou Chun-li car je voulais jouer le plus longtemps possible après avoir mis ma pièce de monnaie dans la borne et n’étant pas doué lors de mes premières sessions, je ne parvenais qu’à sortir les coups spéciaux à base de pressions répétées sur les boutons… Ce qui ne m’empêchait pas de me prendre de sacrées déculottées !!). Puis on annonça son adaptation sur Super Nintendo. Avant de l’acheter à prix d’or en version ricaine, j’ai passé des heures à contempler un fascicule hors série de Consoles Plus, Joypad ou Player One (je ne sais plus) où tous les coups de chaque personnage étaient représentés sous forme de captures d’écran… La joie de l’attente et des espoirs. Allait-il être à la hauteur de son homologue arcade ? Et une fois le jeu dans la console, la claque !! Malgré quelques orteils en moins (si si !) et des animations manquantes (celle du recul des persos étant la plus flagrante), le jeu était magnifique et tellement jouable. Et ces musiques !! Quel plaisir !! Je gagnais ma première victoire contre l’ordi et vis ma première fin de perso avec… Zangief! DA!! Honda me permis de garder la manette pendant trèèèès longtemps lors d’une après-midi de combats contres des copains où le gagnant gardait les commandes… Et je rageais de ne pas pouvoir utiliser le géant thaïlandais. VIVE LES COLOSSES !! 😉 Il y a tellement de choses à dire sur ce jeu qui fait toujours partie de ma vie aujourd’hui mais je vais stopper ici au risque de terminer la lecture avec l’apparence d’Oro !! … Merci mille fois pour ce moment, Nicko. J’adore tes articles !!

Ps: ta boîte est superbe !!! Les artworks du livret concernant la représentation des persos en pied de la saga Street font partie de mes préférés…
Psbis: c’est dans la série des Alpha que le design de Zangief et Sagat me plaît le plus, bien maousses et imposants quand ils se déplacent et tellement agréables à jouer…
Pster:… puis vint Samurai Spirits et la déferlante SNK, mais ça, c’est une autre histoire… 😉

Nicko says:

Merci beaucoup Olivier pour ton message ! 🙂

Je constate plusieurs choses. D’abord Street Fighter II nous a marqué au fer rouge, au point de se souvenir de nos premières fois, si j’ose m’exprimer ainsi. Ta description de cette découverte du jeu m’évoque la mienne, dans un bar de mon quartier natal qui possédait une borne d’arcade Street Fighter II. Je n’allais jamais dans ce genre d’endroit et c’est par hasard, à la sortie du collège, sur le retour pour rejoindre le domicile familial, qu’un copain de classe m’a fait découvrir furtivement le jeu.

Et figure toi Olivier que le personnage en démo sur la borne, au moment où nous nous sommes approchés, était Zangief. Bon sang, mais qui était ce colosse qui m’évoquait les catcheurs que je suivais sur Canal + le mercredi après-midi ?! Quelques semaines plus tard, je découvrais la publicité du jeu Street Fighter II à la télévision et le cadeau de mon Noël 1992 était tout trouvé. À la seule condition d’obtenir des résultats scolaires irréprochables bien entendu.

J’ai usé et abusé de Zangief dès l’obtention de la console Super Nintendo et du jeu Street Fighter II. Malgré une petite période pro Guile (quel thème musical effectivement !), le géant Russe restera mon favoris de très loin. Et comme toi Olivier, ma première cinématique de fin du jeu découverte fut celle de Zangief. La danse Cosaque avec Gorbatchev c’était quelque chose.

Je rebondis sur ta remarque concernant l’attente. Elle m’évoque une phrase que j’affectionne beaucoup et dont j’ai oublié l’auteur : ”Indépendamment de ce qui arrive ou pas, le plus excitant c’est l’attente.” J’ai des souvenirs d’attentes incroyables concernant le jeu Street Fighter II. Ce bundle Super Nintendo + SFII ”caché” en haut du placard en attendant Noël, la patience qu’il fallait avoir en attendant son tour pour jouer etc…

Je constate avec joie que le jeu Street Fighter II est une sorte de patrimoine commun, fédérateur, indissociable d’un bout d’histoire propre à chacun. Et je te rejoins une ultime fois concernant le design de Zangief et de Sagat dans les opus Alpha : un travail exceptionnel.

Merci de nouveau Olivier pour ton intervention très appréciée ! 🙂

elcaballerodelcancer says:

Merci pour ton com’ et ton partage, Nicko !! Je te conseille vivement l’animé High School Girl (il est dispo sur Netflix) qui retrace, pendant l’âge d’or des bornes d’arcade des jeux de baston durant les nineties, les déboires d’un jeune garçon japonais féru de jeux de baston (et de Guile) qui va affronter une jeune fille taiseuse excessivement douée avec… Zangief !! Nostalgie garantie…

ayorsaint says:

Le fascicule dont tu parles était dans Joypad et j’ai passé l’été entier à le regarder dans l’attente (fascinant l’attente…) du jeu en octobre.
J’avais l’impression qu’un truc tellement inaccessible allait arriver dans le salon.
D’accord avec vous concernant Alpha 3 et sa DA qui reste encore à ce jour la meilleure pour un Street. Je rêverais d’un Street avec une DA comme sait si bien les concocter Arc System Works.

elcaballerodelcancer says:

Merci pour la précision concernant le fascicule, Ayorsaint… Des heures et des heures à s’imaginer ce que ça donnerait la manette en mains, à se demander si tel ou tel perso nous plairait, à admirer les graphismes figés sur papier avant de s’exploser les rétines de bonheur une fois animés !!!!

Nicko says:

Je t’en prie Olivier !

C’est moi qui te remercie concernant la référence High School Girl que je ne connaissais pas. Le seul souci c’est Netflix, je n’en suis pas du tout un adepte, pour plusieurs raisons d’ailleurs. À voir comment je pourrais m’organiser afin d’avoir accès à l’animé que tu me recommandes. Merci encore pour la découverte 🙂

Nicko says:

Après quelques recherches Olivier, j’ai trouvé un animé intitulé High Score Girl et qui correspond en tous points à ta description. Il y a quelques séquences disponibles sur le média YouTube et je t’avoue avoir bien ri, au-delà du plaisir d’observer de véritables insertions du jeu Street Fighter II, entre autres. Il y a même du Final Fight !

Une observation : à titre personnel, j’ai trouvé que la mise en scène de certains affrontements vidéoludiques dans High Score Girl était assez proche de celle concernant une partie des combats dans l’animé Hokuto no Ken. Notamment à travers l’intégration d’apartés oraux expliquant des mouvements techniques ainsi que leurs répercutions dans le jeu. Merci encore Olivier pour cette découverte très originale ! 🙂

elcaballerodelcancer says:

Mince!!! J’avais écris “school” et non “score”!!! J’espère que ça ne t’a pas trop fait galérer dans ta recherche… Sorry, Nicko!! L’analogie avec Hokuto no Ken est tout à fait pertinente… Et il y a en effet beaucoup de références autres que Street dans cet animé. Final fight, Samurai Shodown, King of Fighters, des jeux Pc Engine et bien d’autres. Cette série ne comporte que deux saisons me semble-t-il avec une conclusion… Je t’avoue qu’elle m’a fait beaucoup rire aussi mais qu’elle est parvenue à me tirer la larmichette à certaines occasions (mais faut dire aussi que je suis un grand sensible !!). Je suis ravi qu’elle te plaise… ZANGIEF RULES THE WORLD!!! 😉

Nicko says:

Je t’en prie Olivier, ça ne m’a posé absolument aucun problème 🙂

Si je parviens à trouver un support autre que Netflix qui propose l’intégralité des deux saisons et si le temps me le permet, je visionnerais avec intérêt cet animé. Zangief for ever !! 😉

Hachiman says:

Ah les jeux Super Famicom, on pourrait les acheter uniquement pour leur jolie boiboîte… sublimée dans une crystal box.

Je rejoins Fury sur l’urgence de tester sur Mega Drive le Street Fighter 2 Remaster, une perle !

Et pour les gaga de boîte avec insert et notice (comme moi) sachez que Créadrive propose un custom cartmod de toute beauté pour 3 francs 6 sous 😉

Nicko says:

Si tu aimes les belles boites de jeux vidéo Rocco, tu vas être servi dans le magazine. Même si ce que j’envisage de présenter est connu de tous depuis toujours, je prends un certain plaisir à redécouvrir et surtout à mettre en avant des artworks exceptionnels. En ce qui me concerne, je n’achète que des conditionnements japonais, MINT, particulièrement sur une période vintage du jeu vidéo. C’est à dire de la NES à la PS2. Il existe des visuels tout simplement incroyables et, comparativement à nos esthétiques européennes, on fleurte clairement avec une dimension artistique.

Je te remercie pour la piste Créadrive que je ne connaissais pas. Je ne manquerai pas de m’intéresser à leurs créations 😉

Hachiman says:

Créadrive a un compte Facebook, précise lui que tu viens de ma part 😉

J’ai la même approche que toi, je priorise sur le jap c’est toute mon enfance. Exception faite pour certains jeux Konami. Un titre parmi tant d’autres : Castlevania IV, le Taf de Tom duBois est remarquable et tranche définitivement avec la cover jap’.
Quand, je vois cette illustration j’ai l’impression d’avoir “un bout du jeu”, un instantané, un condensé qui t’explose en pleine tête…telle une patate de forain 😁🤣

Nicko says:

Merci à toi mon Rocco mais je n’ai pas Facebook. Si jamais il m’est nécessaire de contacter Créadrive, je passerais par toi en espérant ne pas t’ennuyer. Je crois que tu as bien résumé l’idée que certains visuels illustratifs présents sur des boites de jeux vidéo nous explosent littéralement au visage !

Hachiman says:

Pas de soucis.

Street Fighter II.
Quel jeu, quels souvenirs quand même!
Au delà du squattage de la borne de démo du JouéClub proche de mon collège, je me souviens y avoir passé des heures en vacances à la montagne chez un copain dans le bled de ses grands parents… Je pense que tous les gamins de notre âge qui jouaient avec nous me détestait tellement je maitrisais le jeu 😀
Je me rappelle qu’au bout d’un moment, je changeais de personnage à chaque combat, dans l’ordre du roster, pour donner plus de chance aux adversaires!
Ah, le bon temps où en étant le meilleur du quartier, on se prenait pour le meilleur joueur du monde! 😛
Mais c’était avant qu’on joue en ligne et qu’on se rende compte qu’en fait, on était plutôt mauvais! ^^
Avec tout ça, n’oublions tout de même pas que ma version de cœur reste largement le portage Megadrive avec sa géniale manette 6 boutons, et vos commentaires concernant cette édition remaster m’intriguent… je vais creuser la question.

Merci pour ce bel article qui, en plus de rappeler de bons souvenirs, transpire bien l’amour et la passion.

Nicko says:

Je suis très heureux de te lire Thomas, merci pour ta présence ! 🙂

Ton témoignage me parle tellement. Tous les éléments que tu évoques me sont familiers, la découverte de Street Fighter II sur une borne d’arcade à la sortie du collège, les parties dans un ”bled à la montagne” et ce statut de champion rapidement détrôné lors de confrontations en ligne. Pour ma part ce fut sur la Xbox première du nom où je découvris le jeu online à ses prémices, probablement autour de 2001. Le Xbox Live et je ne sais plus quelle édition de Street Fighter m’avaient emmenés à affronter des… japonais. Je me souviens encore de mon opposant qui jouait Akuma ainsi que de la durée du combat, environ 8 secondes -_-‘. Un rappel à l’ordre, sévère mais nécessaire, qui ouvrait la voie de l’humilité.

D’autres articles vidéoludiques sur le thème du visual art seront bientôt publiés Thomas. N’hésite pas à faire un tour régulièrement dans le magazine afin de les découvrir. Tu y es chez toi 🙂

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