Nouveau dossier vintage du samedi avec aujourd’hui un passage par la licence SilverHawks. C’est toujours un plaisir et une vive émotion de rédiger une production évoquant les aigles d’argent. Je suis dans une démarche constante de recherches et d’analyses autour de cette gamme de jouets. Il y a tant de choses encore à découvrir.
L’angle d’approche de cette nouvelle production sera exclusivement technique et très largement axé sur les étapes conceptuelles de la licence SilverHawks. La production, la distribution ainsi que la commercialisation de la gamme seront également abordées.
Enfin, je vous présenterai, toujours en symétrie avec les thèmes précédents, le blister de Quicksilver dans sa déclinaison européenne “black card”. Bonne lecture à tous.
Du dessin animé aux jouets
Le copyright de la licence SilverHawks a été officiellement déposé en 1986. Pour rappel, l’ADN des aigles d’argent est à mettre en relation avec celui des Cosmocats, intronisés une année auparavant en 1985. Ce premier point explique, en partie, le succès notable des SilverHawks aux Etats-Unis. La marque de fabrique Rankin/Bass est devenue très rapidement incontournable sur le plan de l’animation, s’inscrivant dans la culture populaire d’outre-Atlantique.
La gamme de jouets SilverHawks a été conceptualisée dès 1986 selon un processus bien précis : les toys designers de chez Kenner ont directement reçu dans leurs bureaux des concept arts de chez Rankin/Bass. C’est à partir de ces documents d’animation que les jouets ont été créés. Pour rappel c’est Michael Germakian et Bob Camp qui ont été les chara-designers de la série animée SilverHawks et ce dès 1986.
Ci-dessous un document conceptuel ayant servi à l’élaboration de l’action figure Steelheart. Au-delà des illustrations, les chara-designers ont apporté des précisions écrites sur les compétences du personnage. Le point le plus remarquable, et qui illustre bien le caractère non-définitif du document, réside dans les choix nominatifs. Ironheart était le nom initialement prévu pour Steelheart. Son frère jumeau, Ironwill, deviendra officiellement Steelwill.
Enfin, on notera le sticker correctif en haut à droite du concept art. Il mentionne le nom définitif du personnage.
Conceptualisation des cartes
Au moins quatre types de blisters SilverHawks existent. Les U.S., les canadiens, les européens et les argentins. Les Etats-Unis ont connu les cartes bleues avec leurs sublimes artworks. Idem pour le Canada mais avec la double traduction américain/français littéral. L’Europe se verra assigner les black cards, ou cartes noires, très épurées. Enfin, la société Antex distribuera des cartes quasi similaires aux versions U.S. en Argentine.
Il existe bien entendu un nombre important de spécificités et de variations concernant toutes ces éditions. Par souci de lisibilité je ne vais pas les aborder en totalité aujourd’hui. Ce sera l’occasion de rédiger d’autres dossiers SilverHawks. Je voudrais cependant présenter deux cartes conceptuelles relatives à Quicksilver.
Il s’agit de modèles provisoires proposant des illustrations pour le blister U.S. On note immédiatement que l’idée d’un artwork de fond faisait partie du cahier des charges et ce dès le départ. Ces deux cartes conceptuelles SilverHawks sont au croisement des éditions européennes et américaines.
Une esthétique extra-atmosphérique
Nos cartes noires européennes SilverHawks ont souvent été pointées du doigt comme simplistes, inabouties et bâclées. Je ne partage pas totalement ces avis un peu radicaux malgré la charte graphique extrêmement élémentaire des black cards. Je trouve à titre personnel qu’elles mettent parfaitement en valeur les jouets contenus.
En effet, le fond noir uniforme fait ressortir les couleurs chromées des SilverHawks. L’esthétique de l’ensemble est réellement remarquable. Mon*Star et ses acolytes ne sont pas en reste malgré l’absence de chrome les caractérisant. Les couleurs plutôt vives des criminels de la galaxie de Limbo sont sublimées par le fond noir spatial des black cards.
J’ai choisi de présenter pour illustrer cette partie du dossier le blister européen slipfresh de Quicksilver que nous avons connu en France dès 1988, d’où la datation dans le titre de cette production. Le contraste entre le chrome scintillant de l’action figure et le noir profond de la carte est fantastique. La dimension “space adventure” de l’univers SilverHawks est parfaitement retranscrite.
Variations des cardbacks européens
Plusieurs informations sont à décrypter au dos des cartes noires SilverHawks. D’abord la double traduction suggérant une distribution en Angleterre. Le petit logo triangulaire à tête de lion indique que le jouet s’inscrit parfaitement dans le cadre des normes de sécurité britanniques. On notera le sticker blanc de type “avenant” indiquant que les membres peuvent être replacés en cas de dislocation.
Le point le plus intéressant concerne la production des jouets SilverHawks. En effet, j’ai référencé à ce jour trois lieux de fabrication bien distincts : Macao, la Chine et Taïwan.
— Les cartes taïwanaises ont un petit sticker doré collé (au dos) en bas à droite indiquant la provenance. Si on retire l’autocollant, rien n’est inscrit en dessous. L’impression du carton est brillante
— Les cartes chinoises voient leur provenance directement imprimée sur le cardback. L’impression est mate. L’opercule comporte des points de découpe.
— Les cartes made in Macao voient également leur provenance imprimée sur le cardback. L’impression est brillante. Le carton est par ailleurs un peu plus fin.
Assortiments et fabrication
Avant de clôturer ce dossier, je souhaiterais apporter quelques précisions sur la fabrication et les assortiments concernant les 12 action figures SilverHawks de la série 1 en black cards. Cette centralisation d’informations est inédite à ce jour. Voici le listing complet des lieux de fabrication pour chaque personnage :
— Made in Macao : Bluegrass, Quicksilver, Mon*Star, Steelwill et Hotwing .
— Made in China : Stargazer et Mumbo-Jumbo et Mo-Lec-U-Lar.
— Made in Taïwan : Steelheart, Buzz-Saw, Copper Kidd et Flashback.
Je n’ai malheureusement que très peu de précisions concernant les assortiments des action figures SilverHawks pour la distribution européenne. Je sais seulement, d’après les témoignages d’anciens commerçants avec lesquels j’ai été en contact, que certains personnages étaient surreprésentés dans les factory cases, à l’instar de Buzz-Saw. D’autres en revanche se trouvaient au compte-gouttes comme Steelwill, Steelheart et Flashback.
Epilogue
Notre dossier SilverHawks s’achève ici. J’ai conscience du caractère assez technique des informations qu’il contient mais c’est aussi un des aspects inhérents à l’histoire des jouets. En ce qui me concerne, je ne peux pas me limiter à la dimension nostalgique, référentielle ou animée d’une gamme.
J’ai besoin de comprendre comment les choses étaient pensées, organisées, décidées par les grandes firmes qui produisaient et distribuaient les jouets durant la décennie 80. Kenner est d’ailleurs la société que j’affectionne le plus, bien au-delà de Mattel.
Ceci étant dit, je respecte absolument toutes les mouvances. Les sensibilités et les visions de chacun doivent se compléter, surtout pas s’opposer.
De nombreuses informations restent encore à découvrir. Nous sommes très certainement une poignée à s’intéresser aux coulisses des gammes de jouets made in eighties. J’espère, modestement, créer de nouvelles vocations avec cette petite production. Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine, merci à tous pour vos lectures. Ce dossier est spécialement dédié à Cédric ainsi qu’à Greg de ToyzMag.
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Merci pour ces dossiers très complets. On apprend beaucoup et c’est un vrai plaisir de lire des articles sur ces superbes jouets 🙂
Merci à vous pour votre lecture et votre message 🙂
J’essaye modestement d’analyser et centraliser des informations plutôt inédites sur les gammes qui me tiennent à cœur. Les SilverHawks comptent parmi les jouets des années 80 que je trouve remarquables. J’ai conscience du caractère un peu technique de l’approche mais, comme mentionné dans le dossier, c’est aussi un prisme de lecture qui peut être intéressant. Je l’espère en tous cas.
Merci encore à vous 🙂
Très bel article, c’est vrai très technique et surtout très centré sur les cartes. C’est très précis et sûrement inédit pour de nombreux lecteurs. Mais du coup, je pense que ça laisse sur le côté beaucoup de monde également. Les gens voient un article sur un jouet SilverHawks et au final, il n’y a rien sur le jouet lui même. Et ça laisse quelques questions en suspend ? Par exemple, vu le nombre de site de productions différents et les différences entre les cartes, y en avait il entre les jouets eux même ? Mais je le répète, super article.
Merci ortk pour votre message et votre lecture 🙂
Je comprends et entends tout à fait vos remarques. Disons que selon l’angle d’approche, il y aura toujours une part du lectorat qui n’y trouvera pas son compte. Je prends par exemple mon cas personnel : un article à tendance nostalgique, ou bien avec des informations connues depuis longtemps provenant de divers sites, ne suscite pas nécessairement mon intérêt. Tout est sensibilité au final. Sauf que la mouvance générale depuis des années, notamment en France, est très axée sur le “souvenir”. C’est très bien mais ça me “laisse de côté” pour reprendre votre très juste formule. J’ai besoin de comprendre comment une gamme est pensée, imaginée, conceptualisée, distribuée etc…
Alors je me dis qu’il y a d’autres personnes comme moi, quelque part, qui aime la technicité, les étapes conceptuelles, qui s’attachent aux influences, à la distribution, à la fabrication etc… D’où ma démarche de rédiger et partager une vision du jouet un peu différente. J’insiste sur le fait que je ne hiérarchise rien. Il n’y a pas du “bon” et du “mauvais”, juste des visions différentes. La pluralité est essentielle et il faut la recevoir dans un sens comme dans l’autre. J’aime cette formule : “les choses doivent se compléter et non s’opposer”.
Votre question finale est très intéressante ortk, merci. Lorsque je rédige des dossiers, le caractère un peu technique et la longueur de la production peuvent être défavorables à la lisibilité. Je ne peux donc pas aller aussi loin que je le souhaite. C’est pour cela que je précise souvent dans mes articles : d’autres informations et éléments existent, ils seront l’occasion de nouvelles productions.
Il y a effectivement des différences selon les tirages et les éditions des jouets SilverHawks. J’en ai référencé plusieurs que j’ai même du nommer car à ce jour je n’ai trouvé aucunes traces nulle part d’éléments qui les concernent. Par exemple pour Buzz-Saw, j’ai déterminé une version “large eyes” et “half painted eyes”. Mais de telles variations ne suscitent que peu d’intérêt, ce que je comprends. Et surtout je n’ai pas envie d’ennuyer les lecteurs trop souvent avec ce type d’information.
Mais pourquoi pas un jour les partager. En tout cas je vous remercie beaucoup pour vos remarques pertinentes ainsi que pour votre appréciation positive de l’article. Au plaisir de vous lire 🙂
Je trouve cette approche très intéressante et j’espère voir arriver un article aussi poussé sur une de mes gammes de cœur de l’époque (Saint Seiya, He-Man ou G.I.Joe)
Bonne continuation et à mercredi pour un nouveau jouet vintage.
Merci pour ta lecture et ton message Ayorsaint 🙂
J’ai encore beaucoup de choses à apprendre et à découvrir. Mais je te promets de traiter un de ces thèmes dans les semaines à venir. Dans tous les cas il y aura du G.I.Joe car, comme je l’ai déjà écrit, j’ai eu accès à un ancien stock de boites et blisters français. Je vais les présenter au fil des mercredis et pourquoi pas le samedi également. A voir plus en détail concernant le calendrier de publication.
A mercredi et merci encore pour ton intérêt 😀
Encore un super dossier, bravo Nicko.
Je les trouve intéressants à lire car ils permettent de comprendre la conceptualisation du jouet, et d’apprendre pas mal de choses.
Par exemple dans ce dossier j’ai appris que les cardbacks proviennent de trois pays différents, avec des variations intéressantes.
Pour la card black version européenne, c’est une excellente idée que de l’avoir faite noire. C’est classe, et elle met bien en valeur la figurine.
Continue de faire ce que tu fais Nicko, tes dossiers sont supers à lire 👌☝️.
Merci mon Géronimo 😀
Encore une fois c’est une approche du vintage un peu moins commune et répandue. La pluralité des visions et des analyses doivent se compléter et fournir des informations qui s’additionnent. Tant sur le plan de la nostalgie et du souvenir que de la technicité.
Je te rejoins tellement concernant l’élégance des black cards européennes. Comme mentionné dans la production, elles ne font pourtant pas l’unanimité. De nouveau tout est question de sensibilité et de goût. Je reconnais en parallèle les qualités graphiques indiscutables des cartes bleues d’outre-Atlantique.
Merci encore pour ta lecture et tes encouragements 🙂
Tu continues à faire dans le “métallique” Nicko!! 😀
Je te cite: “Je sais seulement, d’après les témoignages d’anciens commerçants avec lesquels j’ai été en contact, que certains personnages étaient surreprésentés dans les factory cases, à l’instar de Buzz-Saw. D’autres en revanche se trouvaient au compte-gouttes comme Steelheart et Flashback”.
Cet aspect de la distribution m’intéresse beaucoup car il permet de comprendre la tendance des prix sur le marché de la collection. J’avais conscience que le caractère élevé d’un prix d’un jouet de collection pouvait s’expliquer par sa popularité (le charisme du personnage ou hiérarchiquement son importance dans le média qui le met en scène, c’est à dire par exemple que le “héros” sera davantage prisé qu’un second couteau) ou la production tardive du jouet (dans une gamme, son appartenance à une dernière vague de figurines par exemple), mais j’avais une vision floue du “case ratio” auprès des marchands de jouets. Cet éclairage concernant Steelheart et Flashback est pertinent car ces figurines sont aujourd’hui moins aisées, et donc plus onéreuses, à obtenir que d’autres telles que Bluegrass (dont la peinture pose souvent problème) ou Buzz-Saw.
Merci pour cette belle mise en valeur de la gamme Silverhawks. Une gamme dont j’apprécie comme toi les chromes chatoyants mais aussi la qualité de sculpt des visages de figurines comme Bluegrass, Quicksilver, Copper Kidd, … vraie réussite!
Merci de nouveau Pascal pour ton intervention 😀
Nous avions déjà discuté de ce thème me semble-t-il. La disponibilité de certains jouets de collection est intimement liée à différents facteurs. Le syndrome “last wave” comme j’aime le nommer est effectivement une composante essentielle mais il y a aussi la distribution et la production en termes de quantité concernant certaines références. La “case ratio” est un élément important qui apporte pas mal de pistes et même de réponses. D’où mon intérêt pour ces informations précisément. L’aspect technique est une vraie “clef” de compréhension concernant la disponibilité des jouets anciens.
Si tu es intéressé par le case ratio, je peux t’en donner quelques uns pour la gamme Cosmocats. Un premier assortiment a été commercialisé contenant 8 Starlion et 4 Mumm-Ra. Ceci rejoint ta remarque, le héros est surreprésenté car il est populaire. Pourtant il compte parmi les blisters Cosmocats les plus compliqués à acquérir de nos jours. Le succès du personnage principal.
Dans un second assortiment on trouvait 2 Tigro (orthographié précisément ainsi), 2 Pantero, 2 Krolor, 2 Félibelle, 2 Gorior et 2 Shakal. Tu remarqueras que les quantités sont moindre. Ceci explique en partie pourquoi tu n’as pas trouvé ces jouets lorsque tu étais enfant. D’autres part ces quantités ont été adaptées aux petits commerçants locaux de jouets avec des espaces de vente souvent réduits. L’idée était qu’ils aient peu d’invendus et donc qu’ils achètent plusieurs assortiments consécutivement aux ventes. A l’opposé des stocks importants relatifs aux hypermarchés.
J’ai beaucoup d’autres informations à partager. Je les délivrerai petit à petit en fonction des thèmes présents dans les productions. Je suis heureux que ça t’intéresse.
Merci Pascal 🙂
Oui, la répartition des personnages dans les cartons d’usine à destination des détaillants est quelque chose qui m’intéresse!
Concernant Mattel, j’avais mis la main sur ce bon de commande scanné sur Eternia Antique le 16 juillet 2018: http://princeadam.1fr1.net/t1656-les-figurines-les-mieux-vendues
Et concernant la notion même de “case ratio”, la première fois que j’ai découvert le terme, c’était dans Dixième Planète avec à la clé une explication pertinente sur la disponibilité aléatoire de certains jouets MOTU 200X.
Pour les Cosmocats, je confirme. Ma mémoire n’a pas le souvenir des jouets de cette gamme dans les petits ou grands magasins de ma ville. Ils auraient été si mal distribués qu’une ville de 200000 habitants aurait pu être laissée de côté? Ou ai-je manqué de chance? Ou alors la gamme de jouets m’a à ce point peu marquée (distribution de trop courte durée, ou mon intérêt trop centralisé vers les thèmes Lego en cette période de Noël 1986, …)? Intriguant.
Merci pour le lien je vais aller le consulter.
Attention, comme mentionné dans ma réponse, les petites quantités expliquent “en partie” la difficulté à trouver des jouets Cosmocats dans ta ville en 1986 et probablement début 1987. Jamais je n’avancerais l’hypothèse que les Cosmocats n’ont pas été distribués chez toi. C’est quasi impensable dans un secteur aussi peuplé. En revanche une distribution désorganisée, hâtive en termes de packagings, avec de petites quantités a contribué à amoindrir les disponibilités notamment dans les petits magasins de jouets locaux.
Sans compter comme je t’expliquais certains assortiments boudés par les revendeurs en raison de la présence de personnages peu “prisés”.
Merci pour ce bon de commande très instructif.
Ce qui me surprend c’est la flexibilité des assortiments. Alors qu’aujourd’hui…
Comme dit précédemment, il s’agit là d’une de mes gammes de jouets préférées. J’ai encore les miens.
Plutôt d’accord avec vous concernant les cartes noires : elles mettent le jouets parfaitement en valeur (je me rappelle le temps passé à baver au rayon jouets :)) bien que minimalistes. Quant aux figurines en elles-même, que dire ? Elles sont fabuleuses, tout simplement.
Donc un immense merci pour ce dossier hyper intéressant. L’approche est originale, ce qui, sur ce genre de sujet, est tout de même très très rare. Bravo Monsieur 🙂 🙂
Merci Beaucoup Cédric 😀
Je te rejoins sur l’aspect fabuleux des action figures SilverHawks. Elles scintillent et ce n’était pas rien dans les années 80. J’évoquais avec Pascal la phosphorescence alors en vogue des jouets made in eighties. Mais il y avait aussi les fameuses images brillantes Panini, le torse réfléchissant de Raygoth pour les Power Lords, les hologrammes des Visionaries, les boucliers Guerres Secrètes avec leurs images changeantes etc… Les exemples qui illustrent cette tendance à la brillance sont encore très nombreux.
C’était un argument de vente qui suggérait de la modernité, de la qualité, du rêve tout simplement. Une époque où les enfants n’étaient pas encore absorbés par la brillance des écrans.
Merci encore Cédric pour ton intervention 🙂
N’oublie surtout pas Nicko le recours au Chrome sur 6PO et D2 ainsi que plus tard sur Destro. Les peintures métallisées sans cet aspect réfléchissant sont assez fades de nos jours.
Tout à fait Ju ! Destro est un très bon exemple aussi. Il y en a tellement pour la décennie 80. Je suis moins éclairé concernant les années 70.
Ah les images brillantes !!! Ah la phosphorescence !! Encore aujourd’hui, je suis fasciné par ces bidules qui brillent dans le noir (Scare glow !! :)). Que seraient les Visionaries sans leurs hologrammes ?
D’ailleurs, si quelqu’un sait comment se procurer ces anciennes images panini, je suis totalement preneur (j’ai cherché sans jamais trouver :()
Je ne peux malheureusement pas t’aider Cédric, je n’ai aucuns contacts spécialisés dans ce domaine désolé.
Une des causes probables de cartes NOIRES c’est surtout une cause économique. Il me semble qu’elles sont toutes semblables, il n’y a aucune personnalisation liée à la figurine.
De ce fait la fabrication n’avait qu’un seul modèle de carte à imprimer, contrairement aux USA où chaque carte était liée à une figurine.
L’impact économique est donc moindre, en cas de surproduction ou sous-production d’un jouet, l’emballage n’a pas à être ajusté.
Une belle optimisation du cycle de fabrication, production.
C’est même LA cause 😀
Au-delà de l’aspect strictement économique il y a aussi une culture du jouet qui n’est pas du tout la même en Europe et aux Etats-Unis. C’est encore vérifiable de nos jours d’ailleurs. Un sujet que je développerai prochainement.
Je ne démords pas, je les aime beaucoup ces black cards malgré leur simplicité.
Merci pour votre lecture et votre message 🙂
Bonne année 2020 Nicko et à toute l’équipe de FulguroPop!!
Poursuis-tu l’aventure autour des jouets vintage sous le format de productions le mercredi et le samedi?
Je poste ici car j’ai commandé des acrylic cases auprès du site UKGraders pour protéger mes blisters SilverHawks a (le même modèle que pour les blisters standard Cosmocats).
Je me demande si dans la gamme SilverHawks, des personnages comme Windhammer ou Hardware avaient été distribués en “carte noire” mais il n’y peut-être pas eu de distribution sur le sol français.
Mes meilleurs vœux Pascal pour cette nouvelle année. Je te souhaite sincèrement le meilleur ainsi qu’à ton entourage proche.
Oui je vais écrire à nouveau mais de manière moins intensive. Il y aura pour janvier deux productions vintages ainsi qu’une troisième rédaction autour du thème Alien.
Hardware et Windhammer n’ont jamais été déclinés en black cards. Ils n’ont jamais été distribués en Europe sous cette forme de packaging mais uniquement en carte U.S. Je reviendrai sur cette particularité dans un dossier dédié. C’est dommage, ce sont deux superbes déclinaisons plastique, très fidèles au support animé, que j’aurais bien vu sur des cartes au fond noir.
Nouveau topic lancé sur Eternia Antique sur l’animé des SilverHawks : http://princeadam.1fr1.net/t3098-silverhawks Je mettrai en lien les articles de FulguroPop consacrés au thème car je les trouve complémentaires. C’est un topic que j’alimenterai très progressivement sur le forum.
Merci infiniment Pascal pour ce partage. Je suis très touché que tu penses à FulguroPop pour établir des liens avec ton travail sur les SilverHawks. Je suis loin, même très loin, d’avoir ton talent d’écriture et surtout tes connaissances en termes de dessins animés. Tu as une capacité de détails dans ce domaine qui m’a toujours fasciné. Aussi j’espère que mon approche possiblement plus technique des jouets apportera un petit plus à ton topic que j’irai lire avec plaisir 🙂
Merci Nicko. Il y a peu d’information sur le contenu de l’animé SilverHawks en France à ma connaissance, ce sera l’occasion d’enrichir les informations pour chaque personnage phare, comme pour les personnages sortis en jouets dans le thème Skeleton Warriors. Eternia Antique est un support qui s’y prête car il y a des sections qui permettent de sortir du thème Maîtres de l’Univers pur et dur qui me lasse depuis un moment à cause des sorties de multiples nouveaux produits. Au moins, pour SilverHawks, il n’y a pas de revival, ce qui n’est pas pour me déplaire.
“Au moins, pour SilverHawks, il n’y a pas de revival, ce qui n’est pas pour me déplaire”.
Je souscris à 1000%. Même si certains portages modernes on donné de belles réalisations, je pense spontanément aux versions Filmation des Maîtres de l’Univers, la majorité d’entre eux ne m’ont pas emballé. L’esprit n’a pas toujours été capté, ou alors trahit pour des raisons évidentes d’économie. En ce sens il faut citer les action figures Sectaurs de chez Zika Toys ou bien les Power Lords des Four Horsemen. C’est très beau, très bien sculpté, nous sommes heureux de retrouver ces jouets mais le format réduit est un écueil qui me semble réellement préjudiciable. Ce qui a contribué à rendre la licence Sectaurs originale remarquable c’est en partie la taille significative des personnages articulés. A travers les versions modernes, on retrouve l’idée mais en aucun cas l’essence, l’esprit, comme s’il manquait un certain aboutissement. Ce n’est qu’un point de vue, largement critiquable, mais c’est ce que je ressens.