Blaster 
Cette semaine on a eu la confirmation de la crise que traverse le secteur du jouet de collection. En effet, deux acteurs majeurs de cette niche outre-Atlantique, Diamond Select Toys et Super7, ont annoncé de bien tristes nouvelles pour leurs salariés et, dans une bien moindre mesure, pour les collectionneurs.
Diamond Select Toys ferme boutique
On en a déjà parlé sur FulguroPop, la maison mère de Dimaond Select Toys, Diamond Comics ont été vendues. Finalement, après quelques péripéties judiciaires, c’est Ad Populum & Universal Distirbution qui l’ont emporté. Ces deux nom ne vous disent probablement rien, mais le premier est la société qui détient déjà NECA et le second est un distributeur britannique de comics
Diamond comics a connu une vague de licenciement massifs (pour les fonctions support, le commercial), même si le magazine Previews restait lui toujours publié pour le moment. L’avenir de la marque et la façon dont les jouets et les comics continueront à être distribués mériteraient d’être éclaircis, mais c’est du côté de DST que les dégâts sont les plus terribles. L’ensemble des salariés a été licencié (je trouve terrible cet euphémisme anglais : on les a laissés partir). Si vous lisez nos pages d’actu vous avez certainement suivi leurs annonces mensuelles voire hebdomadaires de produits mis en vente qu’il s’agisse de figurines (Minimates, Marvel Select…) ou de statuettes (Star Wars, Marvel…) sous la marque Gentle Giant, un studio que Diamond avait racheté il y a quelques années.
Les deux sociétés exploitaient des licences fortes de la pop culture (L’étrange Noël de monsieur Jack, Invincible…), on ne sait pas si Ad Populum va les récupérer pour NECA. Certaines licences faisaient plus figure de produits de niche. Cette audace va nous manquer terriblement autant que les talents qu’on a adorés chez Diamond… On espère que tout leurs salariés rebondiront (petite pensée pour Zach) et que les artistes free lance trouveront chez les quelques fabricants encore debout des contrats intéressants.
Super7 licencie aussi
Brian Flynn, le patron de Super7, a lui annoncé le licenciement de plusieurs salariés de la société en raison de l’impact négatif des la guerre commerciale entre les Etats-unis et la Chine qui a conduit à des augmentations dingues des droits de douanes.
Flynn explique qu’avec de tels taux de taxe sur la consommation (les droits de douane sont toujours payés par les consommateurs in fine) leur modèle économique est durablement impacté et impose une structure plus réduite, le temps que les choses se tassent ou que les décideurs changent d’avis… Du moins on l’espère.
Voilà qui complète assez cruellement notre série d’articles sur l’évolution des coûts de production et d’importation dans le secteur du jouet de collection. Les quelques Européens qui pensaient que les hausses des droits de douane ne les toucheraient pas en sont pour leurs frais.
J’espère que ces tristes nouvelles ne seront pas suivies d’autres annonces. D’ici là, toute la rédaction de FulguroPop renouvelle son soutien aux salariés et aux artistes qui sont victimes de ces temps économiquement troublés.
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