Calendrier de l’Avent 2024 – Jour 23 : les gâteaux de Noël

Aujourd’hui, nous n’allons pas parler de pop culture, mais évoquer ce qui représente pour moi ZE souvenir de Noël immuable année après année : les gâteaux de Noël de ma mère !

Mais revenons tout d’abord sur cette tradition typique de l’Est de la France, qui s’est ensuite exportée un peu partout.
 

LES BREDELE, UNE TRADITION ANCESTRALE

Vous le savez sans doute, l’Allemagne a un rapport historique très fort vis-à-vis de la tradition de Noël, il suffit de voir les décorations outrancières des maisons sur place en fin d’année pour s’en rendre compte.

Il est donc logique que les régions frontalières d’Alsace et de Moselle aient été fortement marquées par ce package de rites en tout genre, et l’une d’entre elle est particulièrement répandue dans tous les foyers : les petits gâteaux de Noël, ou WihnachtsBredele, plus communément appelés « Bredele » (Wihnachts = Noël).

Les bredele, (prononcez « brédeleu » ou bredle, bredla, bretala, bredala… Les prononciations divergent selon les endroits où ils sont produits) sont préparés traditionnellement fin novembre-début décembre, en quantités industrielles et conservés dans de grandes boites en métal, afin de pouvoir en manger jusqu’à la soirée de réveillon.

Les bredele prennent de nombreuses formes, ainsi selon les ingrédients utilisés, ils deviennent des anisbredele (à l’anis), des nussbredele (aux noix), des honigbredele (au miel), des zitronesternle (Etoiles au citron), des zimetsternle (étoiles à la canelle), des vanillekipferle (croissants vanillés) …

Les marchés de Noël, largement répandus dans toute la France de nos jours, se trouvaient quasi-exclusivement en Alsace-Lorraine jusque dans les années 90 et ont contribué à distribuer ces drôles de gâteaux dans tout l’hexagone.

LES BREDELE, UNE AFFAIRE DE FAMILLE

Chaque famille à sa(ses) recette(s) qui se partage(nt) de générations en générations.

On les fait souvent à plusieurs, à l’aide d’emporte-pièces (toujours les mêmes) de différentes formes rappelant des symboliques liées aux fêtes de fin d’année : des étoiles (pour l’étoile du berger au-dessus de la crèche), des sapins (LE symbole de Noël), des cœurs (pour l’amour familial) et des croissants de lune (pour la nuit du réveillon).

On arrive donc enfin aux gâteaux de Noël qui ont bercé mon enfance (et toute ma vie d’ailleurs, j’attends de pied ferme la fournée 2024).

Ma mère (dont le nom de jeune fille est « Noël », ça ne s’invente pas), qui est originaire de Florange en Moselle, nous prépare tous les ans un seul modèle de bredele : les schwowebredele, des sablés aux amandes avec un soupçon de cannelle et d’agrumes .

Outre l’indétrônable bûche, les gâteaux traditionnels de Noël en Moselle sont plutôt classiquement les stollen (dont la forme et le sucre qui les recouvre font allusion à l’enfant Jésus emmailloté dans la crèche), les spritz (du verbe « spritzer» = jaillir en patois Mosellan) et les « bonhommes de Noël » (les « meneles » ou manalas, maneles, manolos, mannele etc… ).

Mais allez savoir pourquoi, dans ma famille c’est une recette alsacienne qu’on retrouve tous les ans. Les bons moments associés à ces gâteaux sont innombrables tant ils ont rythmés ma vie, chaque année à la même période, pour moi leur gout unique sera toujours associé aux fêtes de fin d’année, peut-être encore plus que le foie gras ou le saumon fumé.

Vous pouvez retrouver la recette ici si ça vous intéresse.

Mon dernier billet pour célébrer ce fulguro-calendrier de l’avent 2024 s’achève, j’ai pris beaucoup de plaisir à rédiger ces différents articles, j’espère que l’évocation de ces souvenirs vous aura plu.

Sur ce, je vous souhaite à toutes et tous de passer d’excellentes fêtes de fin d’année auprès de vos proches !

Larvozor

1 comment

Ludosith says:

Merci pour cette belle histoire et ce partage. Bonne fêtes de fin d’année également 🙂

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *