Review MOTU Origins : Vypor

Comme pour de nombreuses licences, beaucoup de concepts sont imaginés durant l’exploitation.

Certains restent à l’état d’idées couchées sur papier malgré leur potentiel.

De nombreux fans à travers le monde réussissent à mettre la main sur des documents d’époque, véritables trésors permettant de comprendre les processus de création de telle ou telle gamme (un coucou à Slipman et Blondin au passage).

Parfois encore, ce sont les artistes eux-mêmes qui partagent leur travail avec les fans. Que ce soit pour des produits commercialisés ou des concepts n’ayant pas atteint ce stade.

C’est cette partie qui va ici nous intéresser.

Revenons à l’époque des MOTU Classics, dans les années 2010.

Les Four Horsemen, collectif d’artistes, sont les premiers noms qui apparaissent dans le domaine de la recherche artistique pour la gamme. D’autres sont également intervenus mais attardons nous sur un dessinateur que vous connaissez si vous êtes fan des Maitres de l’univers : Axel Giménez.

En 2013, il est engagé par Mattel pour illustrer les mini comics accompagnant certaines figurines commercialisées.

Lui-même fan des Maitres de l’univers, et particulièrement des Snake Men, il reprend ou conceptualise des personnages qu’il propose à Mattel.

Cependant, il n’y aura que Fang-Or qui sera retenu et commercialisé dans la gamme Classics.

Il invente tout un tas de personnages, parfois aboutis et, d’autres fois, de simples idées.

Il lui arrive, entre deux cases, de griffonner quelques esquisses dans un coin de page d’un futur comic à paraître. Parmi elles, il imagine un personnage dont le visage s’apparente à celui qui orne la tour vipère du playset Eternia (rappelons que ce playset se compose de trois tours distinctes).

Ce genre de « fantasme », un personnage symbolisant un playset, est très répandu dans le fandome MOTU.

Mattel a parfois proposé des concours « create-a-character ». Il s’agit d’offrir aux fans la possibilité d’imaginer un personnage et le gagnant verra celui-ci « prendre vie » parmi les Maîtres de l’univers.

On se souvient, bien sûr, de DANIEL BENEDICT et son CASTLE GRAYSKULLMAN, basé sur le Château des Ombres, qui eut le droit à sa déclinaison dans la ligne Classics.

D’autres participants, reprenant peu ou prou le concept, n’ont pas atteint ce graal mais leur idée était tout autant intéressante.

Ce sera le cas de Anibal Pires avec son personnage féminin Totemaiden, basée sur la tour principale du playset Eternia (décidément!).

L’idée plut tellement à Axel Giménez à l’époque qu’il lui fera l’honneur d’imaginer le personnage telle qu’elle pourrait être développer pour Mattel.

Il existe également d’innombrables customs et autres fan-arts inspirés de ces mythiques playsets réalisés par des amoureux de la licence de par le monde.

Revenons, cependant, au sujet qui nous intéresse aujourd’hui.

Ce qui ne devait rester qu’un rapide dessin dans le coin d’une page pour l’artiste argentin, passera à l’étape supérieure devant l’insistance d’un fan.

Axel Giménez affinera, au fur et à mesure, cette idée de personnage dérivé d’une des tours d’Eternia.

Amoureux invétéré de la faction des hommes serpent, il l’imagine intégrer les rangs des serviteurs du roi Hiss.

Il incorpore différents éléments de la tour vipère et l’affuble du nom de Vypor, pas besoin d’explications.

Malgré le travail abattu, et comme beaucoup de ses inventions de l’époque, Vypor restera à l’idée de concept, ce pour différentes raisons.

Grâce à la gamme Origins, son travail est, aujourd’hui, reconnu et récompensé.

Mattel croit pleinement au potentiel de ses travaux passés et propose dorénavant la matérialisation de ses créations (Frog Monger, Lady Slither, Reptilax).

L’avant du blister respecte la charte graphique commune à tous les Snake Men, aucune surprise de ce côté.

La version internationale reprend la traduction de Vypor Origins dans différentes langues. Pour ce qui est de la version américaine, il y est décrit comme « la sinistre incarnation de la tour vipère! »

Ces descriptions, véritable adn de la gamme, absentes des versions internationales, manquent terriblement en terme de caractérisation de personnage.

Nous pouvons, cependant, apprécier la figurine, la gueule grande ouverte, ravissement pour nos pupilles.

Le minicomic « Leviathan’s War » se déroule à une période où les hommes serpent ne sont pas encore unis. Deux camps, menés par Lord Gr’asp, d’un côté, et Lady Slither, de l’autre, veulent s’emparer du leadership. Snake armor est également de la partie.

Autre ravissement, l’illustration au dos du blister.

Celle-ci prend tout l’espace de la carte, gâchée par les différentes mentions obligatoires au bas.

Point de cross cell arts représentants d’autres personnages de la gamme.

On peut supposer, de ce fait, qu’à priori la figurine, tout comme Reptilax, était à l’origine réservée à la vente exclusive sur le site de vente en ligne du fabricant : Mattel Creations.

Mattel avait annoncé, au dernier Comic-Con, que les prochaines figurines ne seraient disponibles que sur leur site. Marche arrière de la part du fabricant?
C’est à n’y rien comprendre et tant mieux pour les fans du monde entier.

On découvre, pour notre plus grand plaisir, un magnifique travail de Axel Giménez accompagné d’un nouveau venu dans la partie : Joseph John Zacate.

Vypor occupe le centre de la scène. Menaçant comme jamais, il fait face à Eldor. Dans le lore des MOTU, il est le mentor de l’ancêtre de Musclor : He-Ro.

Vypor est aux ordres de Lady Slither, scrutant la scène de son trône.
Il est entouré de soldats aux allures de caméléon.

Ce personnage, création de Axel Giménez, a également été conceptualisé à l’époque des MOTU Classics et se nomme Cham-Or.

A travers cette illustration, et comme souvent, Mattel réussit l’exploit d’attiser l’excitation et les fantasmes des fans vis à vis des futures sorties concernant la gamme Origins.

La figurine est imposante avec son long cou.

La gueule de Vypor est quasi similaire à celle de la tour du playset dont elle est tirée, le code couleur est respecté. Elle fourmille de détails.

Le bas de la mâchoire étant amovible, cela lui donne un aspect terrifiant en position grande ouverte.

Détail notable, les chaînes métalliques qu’il arbore sur son armure sont identiques à celles qui ornent la tour du playset version Origins et sont fixées de la même manière.

Il reçoit une armure inédite reprenant en son centre le symbole des hommes serpent, respectant l’identité du clan reptilien.

La ceinture est également inédite, de par sa forme et la boucle qui y est apposée.

Il est habillé d’une parure noire aux motif d’écailles de serpent. L’aspect déchiré témoigne de nombreux affrontements forçant la crainte que le personnage inspire.

Les bracelets et les « protège-tibias » sont également une nouveauté dans la gamme.

Pour le reste, nous avons le droit à du recast de différents éléments communs à d’autres personnages.

Le haut des bras est celui de Snake Face, les jambes sont celles de Buzz-Off.

Son sceptre est identique à celui de Evil-Lyn excepté pour le manche. Un squelette apparaissait sur la tour vipère du playset vintage. En hommage, des os font office de manche. Clin d’œil subtil qui souligne l’amour du créateur pour la licence.

Vypor est une des figurines les plus soignée en terme de détails dans la gamme. C’est une totale réussite.

Les différents éléments la constituants, nouveaux pour beaucoup d’entre eux, ainsi que le choix des chaînes en métal, en font une figurine à part soulignant sa singularité, en plus d’être totalement inédite.

Mattel réussit encore une fois le pari de nous surprendre et à nous tenir en haleine pour la suite.

Elle restera indubitablement dans les réussites de la gamme.