Avec la Rose, on se retrouve au coeur du drama qui a frappé la maison d’édition Marvel Comics au milieu des années 80. Toute l’histoire tourne autour de la personnalité controversée de Jim Owsley dont je vous ai déjà parlé à propos du Super-Bouffon.
Les deux personnages sont intimement liés dans les comics Spider-Man de 1984 à 1986. Ils sont un long moment alliés. La Rose s’est associé au Super Bouffon (Ned Leeds à l’époque, manipulé par Roderick Kingsley selon le retcon narré ici) pour faire tomber le Caïd (Kingpin en VF) alias Wilson Fisk. L’identité secrète de la Rose a été dévoilée par Jim Owsley après qu’il eut viré le créateur du personnage, Tom De Falco, qui avait décidé de placer Roderick Kingsley sous le masque de la Rose. L’histoire ressemble énormément à celle des coulisses du Super Bouffon. On retrouve les mêmes ingrédients, la même mécanique… Et le même ressentiment des auteurs Marvel vis-à-vis du jeune rédacteur en chef de la Maison des idées. L’idée d’Owsley n’est pourtant pas mauvaise, j’y ai assez facilement adhéré quand j’étais enfant et elle me semble couler de source aujourd’hui. C’est donc Richard Fisk, le fils du Caïd qui cache ses traits derrière ce costume blanc (tiens, tiens) et ce masque lavande.
Plusieurs autres personnages ont utilisé le nom de la Rose après la mort de Richard Fisk : le Sergent Blume, Philip Hayes et Jacob Conover.
Mais la courte biographie de la carte Hasbro fait de cette figurine une version de Richard Fisk alors nous allons en rester là à propos de l’histoire de la Rose et nous consacrer à la figurine.
Simple et élégant, le design de la Rose souffre du costume croisé dont la veste en plastique souple forme une coque qui pénalise les articulations du thorax.
J’ai vérifié dans les comics, certaines BD montrent la Rose avec des gants lavande ou bleu, la version retenue par Hasbro. En revanche je suis moins convaincu par les lunettes sculptées sur le masque (on dirait presque Snake Eyes) ainsi que par les pistolets vraiment trop marqués années 90-2000 et pas vraiment en rapport avec les comics des années 80.
Au final, cette figurine Marvel Legends vient compléter le ligne-up des vilains des années 80 et étoffe nettement les gangs new-yorkais qu’affronte Spider-Man à l’époque.
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