FulguroPix : Chrono Trigger le chef-d’œuvre des trois géants

 

Yuji Horii, créateur de la série des Dragon Quest. Hironobu Sakaguchi, celui de Final Fantasy. Akira Toriyama, qu’on ne présente plus… papa de Dragon Ball bien entendu ! Ajoutez à ces trois mastodontes Yasunori Mitsuda puis le légendaire Nobuo Uematsu à la musique. Vous obtenez la Dream Team des J-RPG de l’ère 8 bits et 16 bits.

C’est un peu comme si, aujourd’hui, Hideo Kojima et les mecs de Rockstar s’associaient pour créer un jeu dont le chara design serait mis au point par Miyazaki ou Togashi. On a le droit de rêver… Et bien en fait, en cette année 1995, le rêve était devenu réalité pour tous les fans de J-RPG dont je ne faisais, à l’époque, pas partie. Sorti sur Super Famicom dans un premier temps et exclusivement au Japon, puis aux USA sur Super Nes mais jan France, il m’a fallu des années pour enfin découvrir ce bijou.

 

 

Entre temps, j’avais eu le temps de tomber amoureux de ce genre de jeux en passant par les trois Final Fantasy de la Playstation (le 9 a ma préférence pour son ambiance inimitable et d’ailleurs très proche de celle de Chrono Trigger). Heureux possesseur d’une DS, comme à peu près tout amateur de jeu vidéo vers le milieu des années 2000, quelle ne fut pas ma surprise en apprenant le portage de cette pépite trop longtemps restée inaccessible pour moi.

Mes souvenirs de screenshots et autres artworks qui paraissaient dans la presse spécialisée de l’époque lors de sa sortie initiale me revenaient en mémoire directement. Ce héros aux cheveux rouges, sosie de Gohan ado, avec des fringues trop stylées et portant un sabre m’avait marqué au fer rouge. J’allais enfin pouvoir l’incarner pour de bon… Le jeu allait-il être à la hauteur de mes attentes, d’une part, et du mythe qu’il a généré dans son sillon, d’autre part ?

 

 

Force est de constater que OUI, mille fois OUI !!!! D’abord parce que, même après toutes ces années, le jeu n’a pas pris une ride. Il est des jeux 16 bits qui font cette effet. Je pense machinalement à Megaman X ou A Link to the Past par exemple. Ce Chrono Trigger vient les rejoindre aisément. A l’époque, il poussait la Super Nes dans ses tous derniers retranchements avec des jeux d’ombres et de lumières saisissants. Rajoutez à cela une animation sans faille et un système de jeu aux petits oignons. On prend un plaisir de malade à faire progresser nos personnages qui gagnent des coups spéciaux supplémentaires, que l’on peut comboter avec les coups spéciaux des autres acolytes, pour un système de jeu au tour par tour d’un dynamisme inégalé.

Le jeu se joue en effet en équipe de trois et l’on compose ces équipes en fonction de l’adversité rencontrée puisque chacun des sept membres a ses spécificités propres. On pourrait imaginer que ce système devienne fastidieux mais il n’en est rien. Tout semble assez évident voire même couler de source. Et on touche là, habituellement, au plus grand point faible des J-RPG à mes yeux. En effet, il faut souvent passer beaucoup de temps dans les menus et les sous menus pour tirer la quintessence de son équipe. Quand il ne faut pas passer des heures à farmer (trouver des objets ou faire des tonnes de combats) afin d’obtenir de nouvelles compétences. Ici, rien de tout ça. On peut faire le jeu en ligne droite sans combats aléatoires, les quêtes annexes semblent s’insérer naturellement dans la trame principale et surtout, vous ne serez a priori jamais bloqué par manque de XP. Une grande qualité à mes yeux.

 

 

On termine par le point essentiel qui caractérise ce petit bijou, son scénario. Basé sur le voyage dans le temps (un thème cher aux trois créateurs), Chrono Trigger ne se prend jamais les pieds dans le tapis. Or, on sait que d’autres avant lui et après d’ailleurs, n’ont pas eu le même succès en s’attaquant à ce sujet extrêmement sensible à traiter. Mais, non content de ne pas générer d’incohérences, les voyages dans les différentes époques vont créer des interactions des unes avec les autres. En fonction de nos choix dans une temporalité, les événements dans les autres vont être impactés. De sorte que vous pouvez refaire plusieurs fois le jeu et qu’il ne se passera pas strictement la même chose d’une partie à l’autre pour peu que vous choisissiez un autre destin pour nos amis.

L’apothéose de ce système débouche sur pas moins de douze fins différentes disponibles après le premier endgame. Et comme Chrono Trigger est relativement court (une vingtaine d’heures) pour ce type de jeu, on y replonge avec joie pour voir une ou deux autres fins. Ok, pour voir les douze, on finira tous sur You Tube afin de passer à un autre jeu, on est d’accord. En tout cas, quiconque aime les J-RPG se doit de faire celui-ci, sous peine de ne pas croiser le chemin du Roi incontesté de la catégorie selon moi. Et ce, encore aujourd’hui, alors qu’il est pourtant bien moins mis en lumière que d’autres. J’adore les FF mais si on n’a pas le temps de passer 100 heures sur un jeu en un ou deux mois, sous peine de se perdre et de quitter le jeu avant son dénouement, foncez sur celui-ci !

 

 

En cadeau, je vous laisse avec la scène d’intro et toutes les autres cinématiques du jeu qui avaient été réalisées pour la version Playstation et que l’on retrouve sur ma version DS. Il s’agit d’un dessin animé réalisé par la Toei, plus précisément par l’équipe d’Akira Toriyama et franchement, je fais pipi dans ma culotte à chaque visionnage… Nicko passe moi un slip !!!!

 

Ayorsaint

10 comments

Tyler says:

En fait je n’ai rien d’autres à dire que Merci, bravo, tu as résumé avec cet article tout ce qui en fait une œuvre culte.
Je suis d’accord sur absolument tous les points que tu as énuméré. Y a rien à changer, pas de débats. L’article est parfait.

ayorsaint says:

L’article est parfait car tu es d’accord héhé. 😉😋
Sinon il y a toujours place à débat surtout sur le rang que nous lui accordons toi et moi au panthéon du J-RPG
Merci pour ce commentaire élogieux en tout cas, j’ai mis beaucoup de coeur à écrire cet article.

Nicko says:

Coton ou microfibre le slip ? 😀

Blague à part, ton papier suinte littéralement l’implication et l’engouement. Je connais très mal la licence Chrono Trigger, pour autant j’ai été véritablement emporté par tes écrits. Merci mon Aurel pour ce moment.

Ayorsaint says:

Coton pour mon eczéma, obligé… couleur sombre de préférence 🙂
Merci pour les compliments j’ai tellement aimé ce jeu et je suis tellement fan de Toriyama et de son œuvre que ça s’est écrit tout seul.

Ton article vend du rêve pour un jeu qui faisait la même chose! Beau boulot 😉

ayorsaint says:

Comparer le rêve que vend mon article à celui que vend le jeu me paraît un tantinet excessif mais j’attrape le compliment au vol avec plaisir TomTom.

Exar says:

Vraiment mon RPG Jap préféré, le plus fun et le plus cool !

ayorsaint says:

Fun je ne sais pas si c’est vraiment le mot qui va avec J RPG mais je vois ce que tu veux dire.

Un article efficace, qui met en valeur la grande qualité du jeu : sa fluidité. Peut-on espérer une suite sur Chrono Cross ?

ayorsaint says:

Oui la fluidité c’est ça LE mot. Jamais égalé depuis à ce niveau là. Xenoblade Chronicles s’en est un peu rapproché mais il a des longueurs quand même.
Je n’ai pas fait chrono cross donc je ne me risquerai pas à l’aborder.

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