Calendrier de l’avent #6 : La musique des dieux – Ulysse 31

Comme chaque année, FulguroPop propose du 1er au 24 décembre une série d’articles allant de la vignette nostalgique à l’analyse plus en profondeur. La mouture 2021 sera sous le signe des génériques de séries, qu’elles soient live ou animées.

 

Les génériques français de la série Ulysse 31

Antithèse du produit d’importation plus ou moins repackagé, Ulysse 31 est une co-production  franco-japonaise dont les génériques originaux sont donc français, même si des alternatives japonaises sont apparues lors de la diffusion sur Nagoya TV. Il en existe plus précisément trois et comme c’est toujours le cas au Japon, un de début et un de fin, du moins jusqu’à la deuxième rediffusion en France, car elle joua la justification avec un nouveau générique mais un seul.

C’est le duo bientôt attitré de Jean Chalopin qui a signé les premières partitions, à savoir Haïm Saban et Shuki Levy, et le chanteur bientôt spécialiste du genre qui les a interprétées, à savoir Lionel Leroy alias Yves Martin. Les particularités ne sont donc pas dans les origines de l’œuvre, mais dans le fait qu’elle fut la base instrumentale de tous les génériques européens, et dans son opposition stylistique avec la musique d’ambiance composée par Denny Crockett et Ike Egan, voire avec ce qui restait de celle proposée par Seiji Suzuki.

Le duo américain, qui travaillait jusque-là pour The Osmonds, a cherché à rendre des émotions à partir de résumés et d’esquisses, en se laissant bercer par les bandes originales de Star Trek ou de Star Wars. Au contraire, le duo israélien vise une certaine efficacité commerciale, au point que Chalopin ne cachera pas avoir été intéressé par leur prix, mais il n’hésite pas à convoquer Nono et à donner dans la rime facile, opposant Ulysse au mal et au bien avec le cœur comme avec les mains.

Le troisième générique est de la même eau car il a été composé par les mêmes auteurs, alors qu’il est interprété par Apollo alias Jacques Cardona, surtout connu pour avoir été codirecteur du studio Condorcet et producteur du groupe Gold. On y retrouve donc Nono, et la paronomase osée « c’est l’Odysseus, Ulysse », qui s’inscrit dans la tradition du bourvilien « y’a pas d’hélice, hélas », mais la chose démontée est souvent plus laide que la chose construite, et le fait est que ce générique est devenu comme le premier un marqueur de la série.

Crédits photographiques : Anisong, Jouets Retro, Navy Production

3 comments

mimehagen says:

Ah ben voilà à force d’ouvrir les cases du calendrier avec vous, le générique d’Ulysse et le visuel du vinyle m’ont trop donné envie de ressortir le mien et tout l’attirail…

Bravo tout le monde et merci pour toutes ces madeleines 😉

Ryuzo says:

Le thème de la malédiction des dieux me fera toujours autant d’effet, merci Nicolas pour ce super article 🙏🙏🙏.

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