FulgurAnime : Saint Seiya The Lost Canvas

Réclamé à corps et à cri par les fans de Saint Seiya (j’en rajoute ok pardon mais c’est l’émotion) depuis mon premier numéro de FulgurAnime il y a bientôt un an (snif) Lost Canvas arrive aujourd’hui dans la rubrique.

L’Anime

Il s’agit en réalité d’OAV et pas d’épisodes TV ce qui explique la grande qualité de la réalisation. Ils sont sortis en DVD au Japon. TMS Entertainment a mis les petits plats dans les grands et va nous régaler pendant les deux saisons que connaîtra cet anime. Mais ce qui m’a tout de suite subjugué c’est à la fois le respect du manga mais également la façon dont ils ont su magnifier encore, si cela était possible, le travail de l’auteur du support papier. La direction artistique est à tomber par terre. Les couleurs, le design des armures, les effets spéciaux, l’animation, la musique : rien n’est à jeter. Pour l’époque on est au summum de ce qui pouvait être proposé. L’histoire, quand à elle, suit quasiment pas à pas ce qui est décrit dans le manga. Et mon Dieu, quelle claque j’ai pris quand je l’ai découverte lors du visionnage de ces OAV. Habitué au traitement scénaristique de Kurumada, je me disais que l’histoire n’allait pas casser des briques et m’attendait surtout à des affrontements homériques entre deux chevaliers plus charismatique l’un que l’autre. Je me trompais lourdement. Pour la première fois, Saint Seiya dispose d’un scénario recherché et qui tient la route de bout en bout. On évite même le sempiternel chemin de croix des chevaliers pour récupérer des reliques ou passer des obstacles permettant d’aller sauver la belle Athéna (plus belle que jamais ici soit dit en passant, Sasha je t’aime).

Des personnages habituellement abonnés aux seconds rôles ou à n’être que des faire valoir prennent ici toute la lumière (le chevalier de la Licorne en tête) et les chevaliers d’Or sont tous (oui oui même le Taureau Julortk) très charismatiques et ont leur rôle à jouer. Le Poisson est le premier à entrer en scène, pour changer, et il va se défaire de Minos de Griffon, excusez du peu. Je ne parle même pas de son splendide et bouleversant background. Et ce sera ainsi pour chaque chevalier. Tous sont au moins au même niveau de charisme que les Golds Saints originaux et parfois même les surpassent, exception faite de la Vierge selon moi. Et puis, quel plaisir de découvrir les premiers pas de Dokho en tant que Gold Saint de la Balance…

 

 

Car oui, vous avez bien lu, l’histoire se déroule deux cents ans auparavant et se propose de nous faire découvrir les coulisses de la première Guerre Sainte. Pour notre plus grand plaisir, Hadès est de retour. Mais ce ne sera pas un parfait inconnu cette fois-ci. Il sera à la fois le meilleur ami du chevalier Pégase de cette époque et le frère d’Athéna, excusez du peu. Ce trio servira de fil conducteur mais pas d’inquiétude, vous rencontrerez pléthore de combattants aux histoires bouleversantes et aux caractères affirmés, Saint Seiya oblige. Mais quelle ne fut pas ma surprise de me rendre compte qu’au bout de deux saisons, je ne connaîtrai pas le fin mot de l’histoire et que toute la partie se déroulant sur le Lost Canvas me serait interdite. Malheureusement, les DVD ne se sont pas aussi bien vendu que prévu au pays du soleil levant et la production s’arrêta. Il ne me restait plus qu’à aller me procurer la suite en manga en priant que la suite des OAV sorte un jour ou l’autre. On attend toujours…

Le manga

 

Après quelques clics sur le net je me procurais donc la suite et fin de cette histoire en achetant les tomes 13 à 25. Je ne pouvais me résoudre à ne pas rencontrer des Golds Saints comme les Gémeaux ou le Lion bien entendu. Et puis, il fallait que je sache le fin de mot de cette histoire qui promettait un dénouement douloureux quand on connaît l’œuvre originale. J’ai été servi jusqu’aux tous derniers volumes qui, de mon point de vue, se perdent un peu dans une histoire qui finalement se veut trop alambiquée. Et puis ce triptyque amoureux tourne en rond et Tenma, Alone et Sasha ont fini par me lasser. J’en venais presque à avoir envie de sauter les pages pour retrouver Dokho, Shion et leurs potes dorés. Mais je ne cracherai pas plus que ça dans la soupe. Lost Canvas est une bénédiction pour qui aime Saint Seiya. Les armures d’or et les surplis, pourtant très beaux sous le crayon de Kurumada, prennent ici une dimension supplémentaire. Et ce n’est pas faire offense à Kurumada que de dire que Shiori Teshigori est infiniment plus talentueuse pour dessiner des corps, des visages et des perspectives. Seule la mise en page et le découpage ne sont pas toujours au summum, loin s’en faut. Mais Saint Seiya n’est pas une œuvre qui brille par la dynamique de ses rixes entre combattants, alors on n’y prête pas attention plus que ça. Rajoutez à cela que l’auteur, une fois son histoire achevée, s’est fendue de spins off pour relater le passé des Golds Saints de cette génération et vous serez aux anges. Pas tous de qualité égale, la plupart sont quand même drôlement bien foutus et se permettent le luxe de nous présenter les Golds des générations précédentes. Et sachez qu’ils sont parfois encore plus charismatiques que tous les Golds connus jusqu’ici, Ilias je pense à toi en particuliers. Je vous laisse avec le visuel des deux meilleurs tomes de cette série intitulée Chronicles.

La fin

Comme je l’ai dit plus haut, elle m’a sensiblement déçu. Sûrement parce que le pitch de départ était si prometteur qu’une fin convenue et un peu redondante dans son propos m’a laissé de marbre. Il reste que quelques passages sont vraiment à lire donc ne baissez pas les bras et continuez à tourner les pages jusqu’au bout, vous en serez récompensés. Il est quand même très jouissif d’apprendre comment et pourquoi Dokho et Shion sont les seuls rescapés de cette aventure.

Le générique

Pas dans la veine habituelle de la saga. Il est beaucoup plus mélancolique bien que très pêchu. Il colle ainsi particulièrement au ton de Lost Canvas qui se veut bien plus sombre et adulte que son illustre prédécesseur. Il ne parviendra jamais à me faire oublier Pegasus Fantasy ou Soldier Dream malgré tout. Même le générique de Hades Sanctuary le surclasse je pense.

Le mot de la fin

Si vous avez aimé Saint Seiya et que vous n’avez pas encore sauté le pas Lost Canvas car comme moi vous avez été déçus des préquelles et séquelles successives qu’a connu l’œuvre de Kurumada, donnez une chance à celle-ci. Non seulement je ne vois pas comment vous pourriez être déçus, mais il se pourrait même qu’objectivement (car affectivement ce n’est pas possible), vous trouviez Lost Canvas globalement supérieur à l’original. C’est dit…

Ayorsaint

10 comments

Certes le trio est osef à mort mais rien que pour connaître comment chaque Or va succomber cela tient en allène. Quel charisme, Albafica du poisson tellement classe et que dire que Manigoldo du Cancer qui avec son maître le Grand Pope Sage se téléportent à Eden pour apparaître devant Hypnos et Thanatos, quel pied.
C’est à ce poser des questions sur les goûts des japonais, un peu comme avec l’anime Asgard qui est détesté (alors que c’est le meilleur, histoire, charisme, armures…).

Julortk says:

Haaa, Asgard, adieu manichéisme

ayorsaint says:

Asgard n’a pas eu de succès car ce n’est pas dans la manga et les japonais sont obtus avec ça.
Lost Canvas a pas eu de succès car ça a été très téléchargé au lieu d’être acheté en DVD… dommage…

Julortk says:

Tu nous parles tellement de L’ost Canvas que je me suis refait les épisodes et les mangas. Il est vrai qu’entre toutes les séries, je les mélange parfois.
Je ne suis pas fan de Lost Canvas, même si je lui reconnais une indéniable qualité de réalisation dans les 2 supports. Je ne sais pas, il y a quelque chose qui fait que je n’ai pas été pris par la narration. Et en manga, à la fin, ça m’a perdu. Même pour ma relecture, ça m’a gavé.

Pour le Taureau, oui, il a de belles joutes, un comportement épique, un super background mais bon sang, pourquoi le faire mourir contre un simple spectre. Ça m’a tout gâché.

ayorsaint says:

Oui la fin est assez tirée par les cheveux, surtout à cause de Mephistopheles et des Gemeaux mais lors de ma seconde lecture j’ai pu accrocher les wagons avec un peu d’efforts. Mais on ne devrait pas avoir à en faire je te le concède.
Désolé de t’avoir infligé une seconde purge alors 🙄

Julortk says:

Y’a pas de mal, c’est pas une purge non plus mais ça ne fait pas partie des mangas où j’ai le réflexe d’en sortir un tome juste pour le plaisir, ou de ceux où quand tu te dis «  tiens je vais relire ce passage »’et au final, tu te refais toute la série ( Dragon Ball, Docteur Slump, Ken le Survivant …)
D’ailleurs, maintenant que j’y pense, Saint Seiya en général , alors que j’adore la série ( et que c’était de très loin mon dessin animé préféré ) , même si j’en relis un morceau, je ne me replonge pas aussi facilement dedans que dans d’autres œuvres.

MacGivre says:

Il faut dire que le manga fait mal aux yeux Oo
Contrairement à l’anime, appuyé par une BO excellente !

ayorsaint says:

Le manga de Lost Canvas fait mal aux yeux ? Tu y vas fort…
A moins que tu ne parles de l’original de Kurumada ?

LIKMUS says:

Alors contrairement à beaucoup de monde je n’ai pas aimé Lost Canvas pour beaucoup de raisons:
– Le personnage principal Tenma n’a aucun charisme
– Les gold saints ne sont au final que des repompes graphiques de leurs versions du 20ème siècle, seuls les noms changent sauf pour Aldébaran qui garde le même.
– les combats sont longs et trop brouillons
– Le scénario pas vraiment et pire sur la dernière partie de l’histoire qui est vraiment à chier.

Il faut savoir que LC n’a quasi pas eu de succès au Japon que ce soit en manga ou en anime et je comprends pourquoi.
En fait ce manga aurait pu être excellent s’il ne s’était pas appelé Saint Seiya et aurait été une invention de son auteur.
Sauf que les fans de SS veulent un traitement à la Kurumada, du dramatique, du manichéen, de dynamisme.
Et malheureusement Teshirogi s’est complètement plantée la dessus, elle a fait SA vision pas celle qu’attendait les fans.
Il en résulte de grand moments de bravoure mais surtout une redondance et un ennui dans les derniers chapitres (mention spéciale au mec avec le haut de forme) qui font qu’on décroche rapidement de son récit et que l’on a du mal a assimiler ça à l’univers SS.
D’ailleurs Kurumada a été clair, LC n’est qu’une vision d’artiste et ne fait pas partie du canon Saint Seiya comme Next Dimension.
A mon sens Teshirogi, malgré toutes ses qualités d’ecriture et de dessin, s’est plantée là ou Kouiti Shimaboshi sur « Albator dimension voyage » a parfaitement rempli sa part de contrat en produisant une oeuvre fidèle en tous points à l’original mais qui l’atomise graphiquement.

ayorsaint says:

Tenma a-t-il vraiment moins de charisme que Seiya ?
Les golds sont des repompes graphiques pour l’hommage je pense. Mais avec une direction artistique bien différente de Kuru et très affirmée.
C’est en allant chercher dans les Golds de la génération encore antérieure que tu trouveras un travail original et de très grande qualité crois moi.
En ce qui me concerne et comme je l’ai dit dans l’article c’est justement le fait que le scénario ne s’appuie pas sur le schéma classique de Kurumada qui m’a charmé.
Il y a un truc qui me questionne dans ton post c’est que tu critiques par moment le fait que ça ressemble trop à l’original puis tu lui reproches de s’en éloigner. Tous les goûts se respectent mais il me semble que là dessus ton avis relève une ambiguïté. Ou alors tu aurais voulu un scénario à la Kuru mais un design très différent pour les Golds ?
Concernant son succès, 25 tomes pour lost canvas et 16 pour Chronicles, c’est quand même pas mal du tout. L’équivalent de Dragon Ball…

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