Quand Albert Barillé, créateur des séries d’animation Il était une fois… imagine sa saga consacrée à l’espace, c’est à l’immense compositeur Michel Legrand qu’il en confie la musique. Une BO désormais disponible en vinyle chez Sony Music Entertainment, qui propose également le DVD de la série en version restaurée.
En 1982, après le succès de la série Il était une fois… l’homme, Albert Barillé crée une nouvelle série reprenant ses personnages, désormais familiers, pour les transporter dans un univers de science-fiction où, dans un futur lointain, l’Humanité s’est étendue dans l’espace et a rencontré d’autres espèces extraterrestres.
Pour mettre en musique les aventures de Maestro, c’est à un autre maestro qu’Albert Barillé fait appel en demandant à Michel Legrand de composer les thèmes de la série.
Le compositeur qui, à cette époque, a déjà remporté de nombreux prix dont deux Oscars, compose la bande originale de la série et la musique du générique pour accompagner les paroles d’Albert Barillé qui seront interprétées par Jean-Pierre Savelli.
Tour à tour, pour ce programme, Michel Legrand dirige différentes formations orchestrales qui vont du jazz, à la musique de chambre en passant par l’orchestre symphonique mais aussi la musique électronique et le rock.
Cette B.O. composée de 19 morceaux est désormais disponible en disque vinyle pochette gatefold et constitue un très bel objet pour les fans de la série ou de Michel Legrand. Elle est également proposée sur toutes les plateformes de streaming.
La série est aussi disponible en DVD dans une version HD restaurée.
- Actu Toys : Marvel Legends, Acolyte, Naughty or Nice, Sonic, My Hero Academia… - 9 décembre 2024
- Instoygram : Sélection de photos de jouets du 8 décembre 2024 - 8 décembre 2024
- Calendrier de l’avent 2024 – Jour 8 : Le Château maléfique de Skeletor (Noël 1984) - 8 décembre 2024
Quelle bonne idée que de parler de cette magnifique série Blaster ! Et par la même occasion de nous rappeler qui était mr Albert Barillé. Des séries comme ça sont les témoins d’une époque responsable et se voulant dans son ensemble bienveillante et utile. La musique m’a laissé un souvenir merveilleux et inoubliable, je l’associe à des générique comme Ulysse31, les mystérieuse citées d’or ou les mondes englouties. Tout cela représente la richesse de notre enfance, mais aussi la richesse d’un audiovisuel qui nous rappelle cruellement la pauvreté consternante de celui qui est le notre aujourd’hui.
Merci pour ça !
« Des séries comme ça sont les témoins d’une époque responsable et se voulant dans son ensemble bienveillante et utile. »
Ah ah ah ! Elle est bien bonne. La mémoire est sélective… Les moteurs des voitures n’étaient pas polluants ; on n’avait pas le droit de fumer n’importe où ; on n’avait pas besoin des restos du coeur ; pas besoin d’insectisides sur les cultures. Une belle époque…
Les il était une fois sont tellement cultes et intéressant. Après pour le côté consternant/pauvre je suis d’accord mais il ne faut pas non plus oublié qu’on a eu de belles grosses daubes (peut-être moins qu’aujourd’hui certes).
Je ne suis pas sûr non plus que tout soit aussi dichotomique. On avait des séries bien pourries, même si je pense que majoritairement c’était plus quali au moins visuellement, j’ai vraiment du mal avec la disparition de la 2D pure depuis 25-30 ans.
C’est bien pour cela que j’ai pris la peine de rajouter » dans son ensemble » . Ma mémoire est peut être selective certe, les abus et derrapages ont toujours existés c’est vrai, néanmoins je persiste et signe : nous sommes sur la pente descendante. Ignorer cette constatation me semble très inquiétant … bref…
Je pense que Cobra083 ne faisait pas référence à l’époque dans son ensemble, mais plus spécifiquement aux programmes jeunesses dont nous parlons. Il faut se souvenir que la télévision était exclusivement publique jusqu’au milieu des années 80, et qu’elle avait pur but affiché de » éduquer, informer et divertir ». D’ailleurs, des responsables de programmes Jeunesse comme la célèbre Jacqueline Joubert avaient un constant souci de qualité dans le choix de ce qu’ils diffusaient. On ne peut que constater que depuis le développement des chaînes privées, les deux premiers « piliers » ont été fortement mis de côté, et surtout le premier d’ailleurs, au profit du troisième, plus racoleur en terme d’audience. Alors certes, on trouve encore des programmes récents qui valent le détour : Avatar, la légende de Korra est la série tous publics la plus riche à tous les niveaux que j’aie jamais vue (je parle bien de série « tous publics », c’est-à-dire qui peuvent être vues par des enfants comme par des adultes, alors n’allez pas me sortir un anime ou une série pour ados / adultes à titre de contre-exemple). Mais justement, cette série a été diffusée sur France 3, et encore, un été, quasiment en catimini, et pas rediffusée que je sache sur une chaîne de la TNT (je mets, là encore, volontairement de côté les contenus des plateformes de streaming, car elles sont réservées à un certain public, et donc moins faciles d’accès que les programmes de la télé « normale » que nous avions étant enfants, et qui étaient bien plus fédérateurs). Mais franchement, à part les éternelles redif’ des programmes des années 80 comme, justement, les séries « il était une fois../ » ou les nouvelles saisons des Cités d’or (encore un programme de cette époque, tiens), je ne vois guère de série qui tienne la comparaison. Sérieusement, vous allez me dire que Ninjago, Bienvenue chez les Loud ou Rise of the TMNT ont une dimension éducative, ou, comme le disait Cobra083, « responsable, bienveillante et utile » ? Voilà de quoi nous parlons.
D’ailleurs, plus j’y réfléchit, plus je me dis que les termes « bienveillants » et « utiles » sont bien choisis pour caractériser les programmes de cette époque; Vous dites qu’on a eu de sombres daubes. C’est possible. Mais surtout, on nous initiait aux grands classiques de la littérature jeunesse avec Tom Sawyer, l’Ile au Trésor, Nils Holgerson… voire de la littérature tout court avec les versions animalières (mais fidèles aux livres) des Trois Mousquetaires ou du Tour du monde en 80 jours, ou encore Alice au Pays des Merveilles. Bref, on nous cultivait intelligemment.
De même, les personnages eux-mêmes étaient « bienveillants ». Certes, il y avait la série des « justiciers » plus ou moins expéditifs avec Cobra, le Capitaine Flam, Goldorak, Albator, X-Or… qui passaient leur temps à expédier des vilains ad patres par paquet de 12 à grands coups de laser. Mais à côté, il y avait Astro Boy, les magical girls comme Gigi ou Lallabel, ou même les Bisounours, dont le seul but était d’aider les autres et de rendre le monde meilleur en prônant l’amour, l’amitié et l’entraide. C’était peut-être naïf, mais alors, dans le bon sens du terme. Après tout, l’art naïf aussi est reconnu comme une forme d’art à part entière, bien moins facile qu’elle n’y paraît. Et avoir un reniflement méprisant ou une remarque cynique devant ces bons sentiments, surtout montrés en exemple aux enfants, ne me paraît pas une marque de maturité ou d’évolution, et me rendrait méprisant plutôt vis-à-vis de l’époque actuelle. Après tout, si l’on y réfléchit un tant soit peu, le monde n’est rien de plus que ce qu’on en fait, et se draper dans une pseudo-lucidité (en quoi voir le verre à moitié, ou même au trois quarts vide est-il plus lucide que de considérer sa partie pleine ?) ou dans un cynisme affecté ne rend pas supérieur, et sert souvent de prétexte pour excuser notre propre apathie et notre égoïsme. Il est toujours plus facile de renoncer ou de désespérer lorsque l’heure est sombre. C’est garder la foi (au sens a-religieux) qui demande de la force d’esprit. Et c’est justement ce que nous transmettaient les héros de notre enfance. A garder l’espoir et la foi dans l’autre, à faire confiance et à faire le bien autour de nous, parce que ce n’est que comme ça que les choses s’amélioreront réellement. Et tant pis si ça paraît naïf. C’est en cela que la bienveillance est utile.
Quelle leçon ! Merci Mindmaster de poser des mots sur ce que j’appelle du bon sens en toute objectivité. Je souscris évidemment à l’ensemble de ta » plaidoirie » qui démontre avec justesse et bienveillance que le sujet était bien l’animation et dans un sens plus large les programmes jeunesses, puisque le nom d’Albert Barillé a été cité dans l’article et qu’il était un exemple dans l’exercice très délicat du » divertissement à but éducatif » . Il est dommage que cela provoque des polémiques inutiles, parceque le fond n’a pas été compris, mais peu importe Mindmaster … nous savions de quoi il était question, et cela me rassure que des personnes comme toi soient présentes, et contribuent à l’éveil de l’esprit.
Merci encore pour cette formidable preuve et démonstration d’intelligence.
Je me permets de rebondir pour saluer une fois de plus la qualité des échanges dans les commentaires aux articles. Bravo les amis !
Oh c’est surtout toi et ton équipe que l’on doit remercier Blaster pour nous permettre de pouvoir discuter de sujets touchants à notre jeunesse.