On s’attaque à un deuxième Space Pirate aujourd’hui. Après Cobra, place à Albator dans sa deuxième version, celle sobrement intitulée 84.
L’ANIME
Avant de parler de l’histoire ou de quoi que ce soit d’autre, il faut déjà parler du personnage. Car franchement, si aujourd’hui on se souvient encore de lui, c’est avant tout pour cette gueule balafrée avec la mèche sur le cache œil. Et puis, moulé dans sa tenue de pirate/corsaire noire avec l’intérieur de la cape rouge, il n’a plus qu’à dégainer son sabre qui lui sert aussi de gun à l’occasion pour tout déchirer. Et une fois que c’est fait, il lui suffit de lever le pouce façon nice guy et le tour est joué. Plus propre sur lui que Jack Sparrow, plus beau gosse que Nick Fury, taiseux à souhait, on tient encore là un beau specimen de badassitude après Cobra et Ryo Saeba non ? Et puis, comme les deux autres, il suffit qu’il apparaisse pour que tout le monde fasse demi tour car question maniement de la barre on a rarement vu mieux. Un coup à droite, un coup à gauche et son vaisseau fait des arabesques dans le vide sidéral. Et mon Dieu quel vaisseau !!! Certains lui préfèrent l’Atlantis de 78 ou bien le Nautilus de Nadia et le secret de l’eau bleue (pas vrai Nicko?) mais pour moi, l’Arcadia 84 , c’est le top du top. Avec son énorme tête de mort blanche en guise de figure de proue, sa couleur militaire et sa poupe façon bateau de pirate à l’ancienne, il n’y a rien à jeter. Ce vaisseau est tellement réussit qu’il en est à la fois inquiétant, merveilleux et imposant. J’aurais tellement aimé faire partie de son équipage…
Tiens parlons en d’ailleurs de cet équipage. D’abord, Toshiro (Alfred en français). C’est un peu le Krilin de l’affaire. Petit et pas bien beau, il est le meilleur ami d’Albator et le suit dans toutes ses aventures. Ce n’est pas un combattant mais il sait se faire respecter et c’est surtout un mécanicien hors pair. Ensuite, Nausicaa, jeune femme blonde amoureuse du bellâtre qui n’a que faire des femmes, car seule sa mission le guide. Et c’est elle qui en a la clé puisqu’elle connaît l’emplacement de la planète idéale qu’ils recherchent tous pour échapper aux humanoïdes. Et puis il y a les deux enfants, Lydia et Johnny qui apportent tantôt un peu de candeur, tantôt pas mal de nostalgie dans la narration. On passe à Emeraldas, le sosie féminin d’Albator. Elle ne fait pas à proprement parler partie de l’équipage car elle aura son propre vaisseau, le Queen emeraldas, après avoir été recueillie sur l’Arcadia alors qu’elle voyageait à bord du Galaxy Express 999 (super train de l’espace tu voles vers l’infini…) Enfin, on ne peut pas ne pas mentionner l’antagoniste de notre héros, le professeur Zon, qui s’est rallié aux humanoïdes après qu’Albator ai refusé de conduire un de ses vaisseaux. Et la vengeance, ainsi que ses ambitions personnelles vont le pousser loin vers de funestes desseins.
LE GENERIQUE
La VF est tellement culte que je n’aborderai qu’elle même si la VO est encore plus adaptée à la série avec un petit côté sombre et dramatique qui colle parfaitement à l’ambiance.
Bref, revenons à notre VF. Petits bruitages d’armes laser pour commencer puis le fameux LE VOILA… ALBATOR… LE CAPITAINE CORSAIRE… (je vous laisse continuer, vous connaissez tous la suite). On voit alors l’Arcadia nouvelle version qui trace son chemin au milieu de vaisseaux ennemis qui explosent à son approche. S’ensuit une séquence à l’intérieur du vaisseau qui se termine avec notre ténébreux héros qui se lève de son siège, pose badass et pouce en l’air avec gros plan sur le visage, la cicatrice et le bandeau. L’ambiance est posée d’entrée. Que l’on connaisse déjà Albator 78 ou pas lorsque l’on découvre ce générique n’y change rien, le charme opère directement. On termine avec l’Arcadia qui se dirige vers un halo de lumière qui est sensé représenter l’espoir et ce que rechercheront Albator et son équipage pendant tout l’anime. Puis de nouveau gros plan sur le corsaire qui nous fait une petite démo de maniement du sabre et pose badass encore. CULTE. Allez jeter un œil à la version 78 qui vaut le détour elle aussi.
LE MOT DE LA FIN
Albator et Goldorak, ce sont les précurseurs de l’animation japonaise en France. On leur doit tout ou presque. Sans eux, la vague qui suivra n’aurait peut être jamais franchi les frontières du Japon pour arriver sur nos écrans. Rien que pour cela, il faut dire merci à ces deux géants. Mais Albator, c’est bien plus que cela, c’est une très belle histoire. Et si le visuel a quelque peu vieilli aujourd’hui (encore que… le style graphique est magnifique) je ne saurai que trop vous conseiller de regarder les 22 petits épisodes de ce monument pour vous faire une petite idée de la portée de son récit. Surtout si on le compare aux productions US de la même époque. A ce niveau-là, seules Les Mystérieuses cités d’Or peuvent tenir la distance (Cocoricoooo) On en reparlera bientôt dans un prochain FulgurAnime mini. J’espère que ce format plus condensé que d’habitude vous aura plu. Je l’utiliserai quand mes connaissances à propos de l’œuvre en question seront moins poussées mais que j’aurai envie de l’aborder quand même par nostalgie ou simple hommage.
Comme d’habitude, pour finir, le cadeau figurines, en double ce coup-ci.
Après Cobra, Albator ( Larson c’est pas pour moi ) j’ai 45 balais et j’ai connu Albator par la série « 78 », une merveille soit dit en passant, certe le graphisme et l’animation datent ( quoi que … c’est beau quand même ! ) mais c’est l’histoire surtout qui laisse des traces dans ma mémoire. Moins manichéen que son successeur « 84 » ( les sylvidres ne font qu’henvahir que parcequ’elles n’ont plus le choix, elles même vivent une tragédie ) et submergé d’une poésie sans limite. Albator « 84 » bénéficie d’une animation plus moderne forcément, et se focalise beaucoup plus sur les batailles spaciales, c’est beau, c’est prenant et comme tu le dis l »arcadia déchire tout, même si l’Atlantis était déjà sacrément cool !
Albator est LE gros premier souvenir que j’ai de mon enfance avec Goldorak, la petite stellie courant derrière l’Atlantis sous un coucher de soleil au générique de fin m’aura marqué à vie.
Merci pour l’article de qualité Ayorsaint ! Ça fait tellement plaisir !
Salut Cobra083! Merci pour ce temoignage sur 78 qui apporte du contenu à mon article en comparant les deux oeuvres.
Tant mieux si j’ai pu raviver tes souvenirs et faire plaisir à toi ou d’autres.
Elle est rigolote cette mini revue car au final, on y parle presque pas de l’anime lui même je trouve. 84 a moins vieilli que 78, pour avoir visionné les 2 il n’y a pas longtemps. Albator fait parti du trio de la fin des années 70 début 80 que Tout le monde connaît en France, c’est dans la culture populaire même si on en a jamais vu un seul épisode : Albator, Goldorak, Capitaine Flam.
Je rejoins que pour moi, c’est le vaisseau de 84 que je préfère. Le souvenir de son 1er décollage.
L’état d’esprit de la série, les thèmes abordées étaient assez adultes, sombres. Bref, du culte.
Vivement les cités d’or.
Oui 84 a mieux traversé le temps et sa direction artistique reste une belle claque aujourd’hui encore je trouve.
Merci pour le commentaire enthousiaste sur ce nouveau format « mini » que j’utiliserai parfois.
Quand aux Mystérieuses Cités d’Or c’est dans un coin de ma tête et ça débarquera un de ces quatre dans la rubrique 👍
Merci Ayorsaint, cette présentation m’aura fait comprendre pourquoi lorsque j’essai de trouver une bonne occasion en chogokin du vaisseau d’Albator, je tombe parfois sur un modèle qui ne ressemble en rien à ce que je connais, et donc la cause en est Albator 78 et Albator 84. Pas donné ces beaux joujoux, en même temps ça se comprend. Ces anim étaient pour moi loin de l’amusement que pouvaient renvoyé des shonen façon DB ou Goldorak, car l’univers renvoyait un sentiment tendu et froid de la guerre et du voyage dans l’espace, avec les risques qui vont avec . De cette époque en terme de jouets , on se souviendra surtout des figurines avec fils de fer dans les jambes et les bras, du même style que les lucky luke de la même époque.
Bien sûr les figurines en caoutchouc et fils de fer! J’ai même failli mettre une photo de la mienne en cadeau figurine de fin d’article. J’en ai également une de Ulysse 31.
Tant mieux si je t’ai permis d’y voir plus clair pour les vaisseaux.
Et le prochain FulgurAnime est pour toi qui me demandais du récent en termes de Shonen nekketsu. J’espère que tu seras pas déçu 😁
👍
Cool le format mini!!! Et il n’y a que le format qui est mini, car au niveau infos, on est quand même gâté!!!
Une série à laquelle je n’ai jamais vraiment accroché, un épisode par-ci par-là mais sans plus… L’histoire et l’ambiance « dépressive » (le terme n’est sans doute pas adéquat) ne m’a jamais vraiment attiré… Je ferai sans doute l’effort de la zyeuter un de ces quatre… Le film en images de synthèse m’a souvent fait de l’oeil (tu métonnes, il est borgne!! 😉 ) mais, même constat, je commence le visionnage et je stoppe assez vite… Malgré tout, je possède tout de même quelques figouzes du Captain car au niveau chara design, c’est quand même la top classe!!! Merci pour cette brève de comptoir, Ayorsaint!!!
Chouette l’idée de brève de comptoir.
L’ambiance est effectivement dépressive pu sombre et pesante.
J’avoue que le film n’est pas non plus ma tasse de thé.
Merci pour le commentaire 👍