Les G.I.Joe sont de retour dans FulguroPop pour une dernière série de parutions. Les héros sans frontières ont largement été mis à l’honneur au sein du magazine durant cette saison 2019-2020 puisque, pour rappel, nous avons découvert l’année dernière un stock d’invendus provenant d’une ancienne petite boutique de jouets des années 80.
Aujourd’hui j’ai choisi de vous présenter le conditionnement MISB du Diable des Mers, le hors-bord d’intervention rapide des héros sans frontières. Un petit véhicule qui fait partie des « classiques » avec un aura assez populaire.
La structure du dossier sera la suivante : une partie introductive présentera le packaging hexagonal du Diable des Mers avec une mise en situation chronologique. Suivra la présentation du jouet à travers ses fonctionnalités. Nous conclurons par le traditionnel épilogue. Bonne lecture à tous.
La mouture 1988 Hasbro France
Le Diable des Mers, ou Devilfish aux U.S. (distribué dès 1986 chez l’Oncle Sam), est un véhicule marin que nous avons connu en France à partir de 1988 (d’où la datation dans le titre de cette production). Cette année, qui constitue un très bon cru concernant la distribution Hexagonale, nous aura donné entre autres, Cobrador avec son Chariot Aérien, Cobra Terreur ou encore la Machine de Tonnerre Matamore. En termes d’action figures, la série FR de 1988 n’est pas en reste avec des personnages comme le Dr. Cortex, Dynamite, Orca ou Langue de Vipère.
J’insistais en préambule sur la dimension populaire du Diable des Mers. C’est un véhicule aux proportions réduites qui n’était probablement pas trop onéreux lors de sa commercialisation en France. Je n’ai pas de documents à disposition qui m’indiqueraient son prix de vente en 1988 mais je table autour de 50 – 55 francs en moyenne.
Le tarif, mais également le format, étaient des éléments déterminants pour les parents. Un jouet onéreux, ou bien qui allait occuper beaucoup de place dans une chambre, ne faisait pas partie des acquisitions prioritaires et quotidiennes.
Le conditionnement du Diable des Mers s’inscrit dans une longue tradition visuelle intrinsèquement liée à la gamme de jouets G.I.Joe vintage. D’abord l’artwork du front box, large et esthétique, est vraiment dynamique. Je gage que celui-ci ait été réalisé par Hector Garrido. La fameuse technique de la publicité « indirecte » a été une nouvelle fois utilisée en incluant sur l’illustration du Diable de Mers deux personnages G.I.Joe commercialisés dans la mouture française de 1988 : Scout et Orca.
Au dos de la boite, le jouet est illustré à l’échelle 1. Ses fonctionnalités sont mises en avant et on retrouve les désormais classiques « points étoiles ». La présence de phrases d’accroche promotionnelles telles que « étonnant de réalisme » ou encore « matériel robuste pour joueurs acharnés » apporte beaucoup de charme.
Hasbro France oblige, on se retrouve quand même avec une syntaxe digne d’un CE2 qui a redoublé, notamment dans le descriptif du Diable des Mers. Le mot « nouvelle » se retrouve maladroitement à deux reprises dans la même phrase. Le listing des pièces en bas à gauche contient le terme mal orthographié « auto-collants ».
Véhicule marin d’intervention rapide
Le Diable des Mers est un petit véhicule dont le design nous évoque spontanément un hors-bord monoplace et bimotorisé. La rapidité et la mobilité sont des capacités techniques très largement suggérées. Premier point notable, même si le Diable des Mers peut accueillir uniquement une seule action figure G.I.Joe dans son poste de pilotage, deux ergots de fixation ont été ajoutés (un sur chaque côté) afin de pouvoir plugger et transporter d’autres personnages.
En termes de jouabilité, pas moins de 4 missiles amovibles sont présents à l’avant ainsi que deux torpilles sous la coque (également mobiles). Les deux moteurs à l’arrière sont orientables et leurs capots peuvent être retirés. Un double canon central, fixe, juxtapose le poste de pilotage. Par ailleurs je n’ai pas de souvenirs concernant une hypothétique flottabilité mais c’est tout à fait envisageable.
Concernant la chromatique, un code couleurs incluant du orange a été utilisé. C’est assez incongru pour un véhicule militaire mais j’apprécie tout de même ce coloris très « vintage » qui me rappelle spontanément un autre engin d’attaque en lien avec l’environnement maritime : Gator de la gamme M.A.S.K.
Plusieurs stickers sont fournis afin d’être appliqués sur le Diable des Mers. Parmi ceux-ci, un logo spécifique a été créé pour le véhicule marin. La créature représentée sur l’autocollant est très singulière, difficilement identifiable. Il semble que l’on soit en présence d’une sirène avec une queue de diable en train de projeter une sorte d’éclair. J’avoue que je n’y vois rien de très clairement représenté.
Enfin, le mold du Diable des Mers a été réutilisé en 1989 (datation U.S.) pour la faction Tiger Force. Le véhicule marin fut rebaptisé Tiger Fish.
Epilogue
Le Diable des Mers est un petit véhicule populaire de la gamme G.I.Joe. J’ai eu la chance de le découvrir via un copain d’école, Frédéric, qui le possédait. Lorsqu’il venait à la maison, souvent le mercredi après-midi, le carrelage du salon devenait une immense étendue d’eau où son Diable des Mers et mon Hydro-Vipère s’affrontaient sans le moindre répit.
La gamme de jouets G.I.Joe vintage constituait une source intarissable pour l’imaginaire. Nous avons tous en tête des souvenirs de jeux, en intérieur comme en extérieur, où les environnements du quotidien devenaient de véritables champs de batailles et autres bases militaires. Cette vision du réel transformée par le psychique était une vraie richesse, presque sans limites. Avec trois fois rien, on mettait en scène des aires de jeux très immersives.
L’aspect maquette des jouets G.I.Joe rejoint un peu cette dimension de construction, de création, qui stimule l’inventivité. C’était un autre temps. Je vous donne rendez-vous très bientôt afin de (re)découvrir ensemble d’autres jouets vintages. Merci à tous pour vos lectures. Cette production est spécialement dédiée à Thibaud alias Thi_bô.
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Très beau jouet de mon enfance. Merci pour la présentation !
Avec plaisir DairuggerXV ! 😀
Merci pour ta lecture et ton message.
Salut Nicko,
encore un superbe spécimen que tu présentes.
La boite a l’air au top.
Ce jouet est excellent avec un niveau de détail et de réalisme qui a contribué au succès des véhicules des Joe à l’époque.
Et quelle claque d’avoir vu, en 88, autant de nouveautés dans nos linéaires !
En revanche, je ne m’étais pas spécialement focussé sur cette boite depuis longtemps et ton article m’a permis de me défaire de l’idée que c’était Beach Head qui était le pilote et non Shipwreck.
Comme quoi…
Salut Seb ! 🙂
Merci pour ta lecture et ta présence que j’apprécie toujours autant. Cette boite du Diable des Mers est effectivement scellée et parfaitement conservée. Je n’ai aucun mérite puisqu’elle provient d’un stock d’invendus ce qui explique l’état de conservation quasi irréprochable. Le Diable des Mers est un petit véhicule de la mouture FR 1988, courant pour les collectionneurs, qui n’a pas l’aura d’un Cobra Terreur ou d’une Machine de Tonnerre Matamore. Pour autant, la popularité est bien là, directement liée comme je l’expliquais dans la production à la taille réduite du jouet ainsi qu’à son prix qui devait être, à l’époque, dans la tranche des acquisitions « abordables ».
Ta remarque est intéressante Seb. Loup des Mers/Shipwreck aurait pu figurer aux commandes du Diable des Mers, la thématique marine étant connexe. Sans compter la temporalité puisque Loup des Mers appartient à la mouture 1988 FR des action figures G.I.Joe. Ceci dit ton souvenir a bien une source qui le rend possible puisque Loup des Mers figure sur le catalogue/dépliant promotionnel FR G.I.Joe de 1988 aux commandes du Diable des Mers à travers une petite mise en scène illustrant les jouets en loose.
L’explication qui justifie l’absence de Loup des Mers sur l’artwork du Diable des Mers est en fait très simple : dans la série de jouets G.I.Joe commercialisés en 1988 chez nous, il y a déjà un véhicule où Loup des Mers apparait sur le packaging. C’est L’Aéroglisseur (Cachalot). La technique de la publicité « indirecte » a aussi pour objectif d’illustrer le plus de produits possibles dans une licence, bien que Scout/Beach Head soit à la fois sur l’illustration du Diable des Mers et de L’Aéroglisseur (Cachalot).
Oui, tu as raison, j’avais oublié pour le Cachalot. Et oui, mon souvenir c’est surement associé avec le catalogue.
Merci pour tes réponses !
De rien avec plaisir Seb ! 😀
J’ajouterais aussi la question du timing. Les boîtes Fr ont les mêmes illustrations que les boîtes US. En raison du Cross sell, il n’était pas super intéressant pour Hasbro de mettre en avant Shipwreck sorti aux U.S. en 1985 sur un véhicule de 1986. Dans mon souvenir le Cachalot n’avait ni Shipwreck ni Beach Head sur l’illustration puisqu’il est sorti en 1984.
Cela voudrait dire qu’il y aurait eu une réédition (autour de 1986 aux US pour intégrer deux personnages inconnus en 1984) avec une nouvelle illustration ou un packaging purement FR ou euro pour le Cachalot ?
MAJ : j’ai trouvé effectivement l’illustration Fr qui diffère de la version US. J’ai vu aussi que le Killer Whale avait été commercialisé en 1984 et 85 aux US.
Très bonne vision des choses Ju, bravo. C’est très intéressant de se pencher sur la commercialisation U.S, mon papier étant axé sur la distribution FR et ses particularités. Certaines action figures G.I.Joe étaient vendues sur deux voir même trois années consécutives aux Etats-Unis donc des personnages pouvaient se retrouver sur l’artwork d’un véhicule alors qu’ils étaient antérieurs à la mise en rayons de ce dernier.
Le Rattler est un bon exemple au pays de l’Oncle Sam avec son Cobra Trooper représenté sur le packaging (version spécifique bandeau rouge). Le véhicule a été commercialisé à partir de 1984 aux U.S et le Cobra Trooper (ou officier, 1.5 etc…), avec ses différents repaints, n’apparait pas dans la série d’action figures produites en 1984. Il appartient aux moutures U.S. de 1982 et 1983. Mais il a continué d’être commercialisé, au moins jusqu’en 1985. Il y a de grandes chances d’ailleurs qu’il soit représenté, sous une forme ou une autre, sur les cross-sell arts des cardbacks U.S. de 1984.
On peut presque y voir une troisième forme de publicité qui consiste à prolonger/promouvoir l’existence d’anciens modèles. Et au passage on a un artwork spécifique de L’Aéroglisseur (Cachalot) pour l’Europe.
Bravo Nicko pour l’état de conservation de ce jouet qui est tout bonnement splendide comme souvent avec ta collection.
On en a parlé lors de notre podcast, mais les bateaux G.I.Joe ont toujours eu ma préférence. Le fait de pouvoir placer plusieurs figurines dessus faisait du petit Diable des Mers un ajout pratique dans la collection. J’ai beaucoup joué avec le mien qui complétait assez bien la Plateforme à mon sens.
Merci pour ces souvenirs et tes analyses toujours pertinentes.
Merci Ju ! 😀
J’essaie, je dis bien j’essaie, d’apporter modestement dans mes productions une grille de lecture toujours personnalisée, même pour un jouet comme celui de ce dossier, moins « évocateur ». Je me souviens de notre discussions durant le podcast et nous avions convergé vers un modèle de véhicule marin en particulier : l’Hydrofoil Cobra Moray. Une pure merveille.
Encore une magnifique review pour un superbe jouet dans sa boite d’origine scellée.
Il faisait partie des entrées de gamme abordables niveau tarif d’où le fait que beaucoup d’enfants l’aient eu comparativement au Flagg.
Encore un super travail.
Merci mon Lolo pour ton message et ta lecture ! 😀
C’est un petit papier sans prétention pour un petit véhicule très populaire comme tu le soulignes. Le Flagg c’était clairement autre chose lol Le prix comme les dimensions constituaient un véritable frein pour les parents.
Que d’infos!! Quelle analyse!! Quel plaisir de lire!! (comme à l’accoutumée!!)
Cela fait longtemps que FulguroPop (comme ToyzMag en son temps) est un rendez-vous incontournable et une sacré bulle d’oxygène dans mon quotidien mais cela fait peu de temps que je me permets de poster des commentaires!! Donc , j’en profite pour vous dire « Merci » et « Bravo » pour votre site!!!
P.S : Aaaaah! Le Flagg!!! Le Saint Graal d’un grand nombre de collectionneurs…
Un immense merci Deathmask pour ce message particulièrement chaleureux et encourageant ! 😀
FulguroPop est un peu la filiation de ToyzMag avec cependant une identité propre, davantage plurielle. Ceci dit le jouet vintage y est abordé dans la veine de ce que je faisais déjà sur ToyzMag à travers l’Instant Vintage. Dans FulguroPop je mets cependant un peu plus en avant les analyses que sur TM. D’ailleurs ce mercredi après-midi je publierai, avec l’accord de notre rédacteur en chef, une analyse vintage qui impliquera deux gammes à succès des années 80. Un travail inédit qui prêtera à la réflexion et qui, je l’espère, permettra de redécouvrir nos jouets d’enfance.
Je suis heureux Deathmask que FulguroPop soit une petite bulle d’oxygène dans ton quotidien. Nous faisons les choses avec passion et enthousiasme. C’est un « travail » collectif où chaque rédacteur apporte sa sensibilité. Je te remercie encore infiniment pour ce soutien très apprécié !
Joli commentaire. Je ressens ça depuis des années avec ToyzMag et maintenant FulguroPop.
Et désormais Aurel, pour notre plus grand plaisir, tu alimentes la bulle d’oxygène ! 😉
Nicko en capitaine de pédalo… je ne l’aurais pas cru. Grâce à (ou à cause de) FulguroPop, je vais finir par mémoriser les visuels d’un tas de jouets G.I.Joe!! La couleur orange est bien emblématique des années 80. Il n’y a qu’un jeter un œil à l’interface du site eighties.fr https://www.eighties.fr/ Pour le sticker à l’avant du bateau: un triton avec queue de diable! Diable… triton… ce sujet sur le Diable des Mers aurait presque pu être publié dans la rubrique FulguroZik :p
Nicko c’est assez proche de Nemo… lol Mon roman favoris par ailleurs, depuis l’enfance.
Et oui Pascal, grâce à FulguroPop, tu parfais ta culture générale sur le jouet des années 80 ! Il n’y a pas que les hommes en slips dans la vie. Au-delà de la demi-octave, si tu vois dans le sticker présent sur le Diable des Mers un triton, il y a deux diagnostics qui s’imposent à moi : soit tes lunettes, au cas où tu en porterais, sont inadaptées. Soit tu consommes quotidiennement une substance plus ou moins illicite lol
MAJ : si tu entendais le dieu marin par Triton (l’absence de majuscule et l’article « un » m’ont dirigé spontanément vers l’amphibien) alors oui ça pourrait être une piste très intéressante. Merci !
Plus sérieusement, j’ai beau examiner dans tous les sens cet emblème, je n’y vois qu’un diable avec une queue de poisson tenant un éclair dans sa main. Une référence au trident de Poséidon possiblement. Bon, l’analyse de cet après-midi devrait un peu plus te parler Pascal. Merci pour ton humour et ta bonne humeur 😀
Hello.
Pour le tarif , j’ai une source La Redoute à 55francs et je me souvient très bien l’avoir payé 60francs en magasin indépendant.
Par contre impossible de trouver dans quel épisode il apparait contrairement à beaucoup d’autres véhicules