Le Joker est un personnage inscrit à jamais dans la culture populaire, qu’elle soit littéraire, cinématographique, télévisuelle, vidéoludique etc… L’humour noir, la dimension clownesque associée au mal, la mutilation, la folie, l’excentricité constituent autant de formules et qualificatifs évoquant le super-vilain que Batman affrontera à de nombreuses reprises.
Les origines conceptuelles du Joker sont le fait de trois hommes : d’abord Bob Kane, sans lequel la licence Batman n’existerait tout simplement pas. Ensuite Jerry Robinson, qui, selon la légende, proposa une carte à jouer ou figurait un joker. Enfin, Bill Finger, suggéra comme source d’inspiration une photo de 1928 illustrant le portrait d’un acteur.
Le point de départ est en fait un roman de Victor Hugo publié en 1869, L’Homme qui rit. Dans cette œuvre très philosophique, l’auteur campe différents personnages dont Gwynplaine, un saltimbanque ambulant au lourd passé. En 1928, un réalisateur américain, Paul Leni, va porter au grand écran le roman de Victor Hugo.
The Man Who Laughs, littéralement L’Homme qui rit, met en scène les aventures de Gwynplaine dont la jeunesse héroïque côtoie de près le tragique. En effet, on apprendra que ce dernier sera mutilé au visage par des trafiquants auquel il a été livré durant son enfance.
Le rôle de Gwynplaine adulte est assuré dans le film par Conrad Veidt. Les traits maquillés de l’acteur ne laissent absolument aucuns doutes : ils ont clairement inspiré l’esthétique du Joker tel qu’on l’a découvert pour la première fois en 1940 dans le comic Batman #1.
Pour l’anecdote, DC Comics publiera en 2005 une B.D. intitulée « The Man Who Laughs », dans laquelle les origines du Joker seront évoquées.
J’espère que ce petit papier vous aura diverti. Il est amusant de penser que le Joker a quelque chose de français. Victor Hugo excelle, entre autres, dans la dramaturgie. La tragédie constitue le terreau fertile qui a fait naître la plupart des héros mais également les pires forces maléfiques.
Parfois, ces deux profils s’entremêlent avec finesse pour laisser place à des subtilités moins manichéennes, plus complexes. A très vite dans votre rubrique A première vue. Cette production est spécialement dédiée à Géronimo alias Ryuzo.
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Merci pour la dédicace mon Nicko 😉.
Il est un incontournable grâce à ses nombreuses itérations qui auront plus ou moins de succès. N’empêche que, qu’importe le flacon nous aurons toujours l’ivresse de ce personnage, qui aura fini en tête devant un certain Dark Vador dans un sondage.
De rien et avec plaisir mon Geronimo ! 😉