Le groupe The Police est, pour beaucoup d’entre nous, une référence musicale découverte durant nos jeunes années. Intemporel, le trio britannique a traversé les décennies et certains titres constituent un véritable héritage qui se transmet de génération en génération.
L’album Reggatta de Blanc est un incontournable. Ce second opus de The Police, sorti en 1979, contient de belles perles comme Message in a Bottle ou encore Walking on the Moon. C’est précisément ce titre que j’ai choisi d’évoquer aujourd’hui.
De la Terre à la Lune
Dans différentes interviews, Sting a apporté quelques précisions concernant la création du morceau Walking on the Moon. Le titre serait né dans une chambre d’hôtel suite à un excès d’alcool. En effet, Sting raconte que la trame générale de Walking on the Moon lui est venue en tête alors qu’il était ivre.
L’état d’ébriété l’a en fait conduit à tourner en rond dans sa chambre en chantant à voix haute : « walking around the room ! ». Une simple surconsommation alcoolisée qui va pourtant donner naissance à un monument de la musique. Le lendemain, après avoir désaoulé, Sting rédigea spontanément une chanson qu’il nomma en première instance Walking Around the Room.
En travaillant le texte d’avantage, le morceau pris une forme différente, avec notamment l’introduction d’un champs lexical spatial. Sting a souvent évoqué ce thème comme une métaphore de l’amour : un sentiment qui nous rend léger au point d’être en apesanteur. Le titre Walking on the Moon était né.
Sonorités et rythmiques
The Police est très généralement catégorisé dans le style rock/reggae. Les différentes créations du groupe bénéficient cependant d’autres influences comme le punk, le jazz, ou encore la new wave. Walking on the Moon est un reggae redoutablement efficace où la simplicité est au service de la musique.
Le guitariste Andy Summers pose des contretemps très incisifs dans les couplets. L’utilisation d’effets comme le Delay, le Flanger ou le Chorus apportent une certaine sophistication au son qui s’harmonise parfaitement avec la respiration du skank (ndlr : contretemps typiques des guitares ou claviers en reggae).
La partie basse de Sting (au-delà de sa voix exceptionnelle) suit parfaitement la trame du morceau : des couplets aérés et des refrains avec plus de débit. Enfin Stewart Copeland soutien la rythmique avec ses grosses caisses et des rimshots dynamiques (ndlr : frappes sur le cercle de la caisse claire). Les contretemps sont largement mis à l’honneur tout comme les ras au charleston (ndlr : rudiment issu du tambour militaire). Une véritable marque de fabrique.
Epilogue
Il y a des morceaux et des groupes qui nous accompagneront tout au long de notre existence. The Police en fait partie, c’est une certitude. Je vous invite à revoir le clip de Walking on the Moon qui a été tourné en Floride au Kennedy Spatial Center. La désinvolture dont les trois musiciens font preuve est très amusante.
J’espère que cette petite parenthèse musicale a été agréable. Je vous donne rendez-vous très bientôt dans votre rubrique FulguroZik. Merci à tous pour vos lectures.
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Un titre inoubliable, merci pour ton éclairage 😉
Merci à toi mon Geronimo pour ta lecture et ton message ! 😉