FulguroPix : Mortal Kombat II (Midway/Acclaim 1994)

 

Finish Him !!” “Fatality”. Voilà des expressions qui sont très familières pour un bon nombre de gamers. Retournons en 1994, une année qui va maculer de sang nos consoles avec le titre Mortal Kombat II. Suite officielle du premier opus, cette seconde mouture est, en ce qui me concerne, la meilleure édition concernant la période “vintage” du jeu. J’entends par là jusqu’à la fin des années 90.

Même les nombreux personnages de l’Ultimate Mortal Kombat 3 ou encore la progression graphique du quatrième volet ne réussira pas à désinscrire des mémoires la seconde mouture. Originellement développé sur arcade en 1993, Mortal Kombat II connaîtra un succès populaire à travers son portage sur les consoles de salon. La Super Nintendo deviendra, entre autres, une ambassadrice de choix.

 

 

Graphismes et gameplay

La licence Mortal Kombat est indissociable de certaines particularités : d’abord des personnages digitalisés. C’est à dire que des captations ont été réalisées sur des acteurs, en studio, afin de transposer avec le plus de réalisme possible à l’écran des mouvements et autres techniques martiales.

L’esthétique graphique sera vraiment singulière, devenant une véritable marque de fabrique propre à la licence Mortal Kombat. Ce procédé de digitalisation offrira des personnages parfois un peu raides ainsi qu’une certaine “verticalité” dans les sauts et différentes attaques.

Côté gameplay, on va retrouver beaucoup de bases posées par le pionnier Street Fighter II. Des coups forts et faibles répartis pour les pieds et les mains. Des systèmes de charges permettront de libérer des coups spéciaux. Les projections d’éléments comme de la glace ou encore de l’électricité seront possibles, à l’instar des Hadoken. Les “choppages” agrémenteront les phases de corps-à-corps.

 

 

Parmi les coups classiques de Mortal Kombat II, on retiendra la balayette au sol ou encore le super uppercut. Le grand coup de pied circulaire est également un mouvement typique.

En ce qui concerne la défense, on retrouvera la protection assignée à une touche. C’est bien moins spontané que pour Street Fighter II et sa garde en arrière. Une position haute et basse de blocage sera cependant possible.

De manière synthétique et globale, Mortal Kombat II se présente sous la forme d’un tournoi dans un monde parallèle où, suite a plusieurs combats successifs, vous pourrez affronter deux “boss” : Kintaro puis Shao Kahn. Un mode deux joueurs permettant les classiques 1VS1 est bien sur présent.

 

 

Personnages et décors

Mortal Kombat II, à l’instar du premier opus de la saga, propose un univers avec des marqueurs esthétiques très forts. La dimension mystique, les arts martiaux ou encore une certaine modernité sont autant de codes que l’on va retrouver dans les personnages, les décors ainsi que les musiques du jeu.

Pas moins de 12 combattants seront disponibles dans Mortal Kombat II. Jax et ses bras cybernétique, Baraka le mercenaire bestial ou les célèbres ninjas Scorpion et Sub-Zero constituent autant d’exemples illustrant ce mélange entre traditionalisme, archaïsme et technologie. Une recette encore une fois très atypique mais qui a su trouver son public.

Les environnements qui vont mettre en scène les combats seront, pour la plupart, très sombres et inquiétants. Une forêt mystérieuse et ses arbres animés, des catacombes aux bains d’acide ou encore une fonderie contribueront à l’atmosphère très “dark” de Mortal Kombat II. Une réussite absolue en termes d’ambiance.

 

 

Concepts et bonus

Le succès de la licence Mortal Kombat repose essentiellement sur la dimension gore des jeux. Le second volet sera dans la continuité de son prédécesseur, en proposant à la fin des combats les désormais célèbres Fatality (non applicables sur les deux “boss”).  Après avoir remporté un second round, un laps de temps relativement court initié par  le “Finish Him !!” ou le “Finish Her !!”, permettra d’effectuer une manipulation afin d’achever l’adversaire à travers des actions extrêmement violentes.

Vous pourrez, selon les personnages, découper, démembrer, brûler, congeler ou encore littéralement faire exploser vos victimes. Jouissives pour les petits chenapans que nous étions, ces séquences sanguinaires ont pourtant suscité de nombreuses polémiques. Dans un autre registre, les Crados avaient eu droit quelques années auparavant à un traitement médiatique également sévère.

Afin d’édulcorer toute cette violence, Mortal Kombat II va proposer d’autres alternatives aux Fatality. Les Babality vous permettront de transformer vos opposants en bébés. Les Friendship déclencheront de petites séquences humoristiques qui tourneront en dérision le perdant. Ces évolutions, propres à Mortal Kombat II, apporteront à la fois de la diversité mais également des arguments non-violents aux détracteurs.

 

 

Mortal Kombat II est un opus qui renferme quelques secrets et bonus. D’abord certains stages, au nombre de 3,  permettront d’effectuer des fatalités spécifiques, en interaction avec l’environnement. Selon les zones de combats, un plafond de pointes, un bain d’acide ou encore un immense précipice pourront être fatals.

Il vous sera également possible d’affronter des personnages cachés (non jouables) : Jade, Noob Saibot ou Smoke peuvent être combattus dans un décor dédié : Goro’s Lair. La version Mega Drive du jeu offrira un stage supplémentaire à propos de ces affrontements bonus : The Blue Portal.

Concernant les petites particularités amusantes relatives à Mortal Kombat II, on mentionnera le fameux “Toasty” prononcé par Dan Forden, designer sonore du jeu. Il apparaissait en version digitalisée de manière aléatoire en bas à droite de l’écran, notamment lorsqu’on exécutait un super uppercut.

 

 

Epilogue

Mortal Kombat II est un jeu qui a marqué les esprits de manière forte. Plus abouti que le premier opus, le titre a également apporté sa contribution quant à la glorification du jeu de combat, longtemps considéré comme un sous-genre. Ceci dit, même avec une originalité et des atouts indéniables, le gameplay de Mortal Kombat II n’est pas aussi agréable que celui d’un Street Fighter II.

Ensuite si on retire au jeu les Fatility, il ne reste au final que la prouesse technique de la digitalisation propre à l’époque ainsi qu’un univers atypique développé par Midway. Malgré ces quelques griefs, je reste très attaché à la licence Mortal Kombat sur laquelle je reviendrai très bientôt.

N’hésitez pas à apporter vos avis et expériences dans l’espace des commentaires. Je suis loin, très loin, d’être un érudit dans le domaine des jeux vidéo. Aussi vos informations et précisions seront les bienvenues. La rubrique FulguroPix est avant tout un espace de partages et d’échanges concernant le thème vidéoludique. Merci à tous pour vos lectures.

16 comments

Que j’ai pu poncer cette série à ses débuts. Découvert avec MK1 sur SMS puis j’ai enchaîné MK1, MK2, MK3 et UMK3 sur Megadrive. MK2 propose des sprites de grandes tailles qui flattaient la rétine.
Il est loin le temps où je connaissais par coeur les Fatality des 3 premiers opus xD
Le gameplay des MK est largement tourné vers des combos de type Wall Bounce et juggle. Enchaîner son adversaire contre un mur et/ou en l’air sans qu’il ne puisse retomber au sol et donc récupérer.
Alors certes on est pas dans les Infinite Combo de Hokuto no Ken alias la foire au n’importe quoi mais voyez cela comme un Tekken pour les combos.

J’ai lâché la série avec les suites pour reprendre avec le IX et le X qui m’ont beaucoup amusé. Mention spéciale pour la partie histoire du IX, le X étant moins intéressant sur ce point. Pour le XI j’attends de trouver la version avec tout les dlc à petit prix.

Nicko says:

Fury, je te vois bien déguisé en Kitana, avec des couettes et des petits éventails estampillés TF. Moi j’arrive en Baraka, similitude capillaire oblige, et je te fais une Fatality spéciale : je te jette un slip usagé à la figure.

A ce moment, un Ryuzo digitalisé apparait en bas de l’écran à droite et lâche un : “Slipy !!” Sur le trône du décor, il n’y a pas Shao Kahn assis mais Julien avec un Playboy magazine spécial “The Mandalorian” dans les mains. Voilà.

Je plussoie, drogue plus confinement çà fait pas bon ménage. J’appelle les mecs en blanc pour ta future chambre matelassée.

Nicko says:

Tu as raison Ju. C’est pour cela que je n’ai pas mentionné les traces de cocaïne sur ton trône.

C’est à cause du confinement tout ça ! lol

Nicko says:

ok ok c’était du sucre ! lol

ayorsaint says:

Dans mes bras mon ami.
Street Fighter 2, Double Dragon et maintenant MK2… que de bon goût.
Pour moi aussi ce MK2 est l’opus qui me revient directement en tête quand je pense à cette licence, celui que j’ai le plus joué et préféré.
Il corrigeait certains défauts du 1 et apportait plus de persos et surtout de qualité à l’ensemble surtout au niveau du gameplay qui devenait bien plus précis.
D’ailleurs quelle déception de ne pas le voir arriver dans la sélection de jeux de la Mega Drive mini en fin d’année dernière… j’aurais bien aimé incarner Scorpion encore une paire de fois. Tant pis je me relance un petit SF2 pour me consoler !
PS : petite coquille on lance des éclairs ou de la glace façon hadoken et pas shoryuken comme tu l’as écrit.

Nicko says:

Ah ah merci Ayorsaint !! 😀

Je vois que nous partageons un goût commun pour certains titres de jeux vidéo. Ca me fait très plaisir. Mortal Kombat II m’a réellement marqué pour plusieurs raisons. D’abord l’aspect gore avec les Fatality, comme tout le monde je dirais, mais également à travers ses zones de combat. Je me rappelle d’une pléthore de détails comme Jade cachée derrière les arbres animés ou encore Sonya et Kano retenus prisonniers dans le stage mettant en scène Julien euh pardon Shao Kahn sur son trône.

Il y avait aussi ces décors spéciaux que j’évoque dans l’article avec le plafond de pointes notamment. Une fois l’adversaire empalé sur ces dernières, il pouvait en retomber mais pas de manière systématique. Jouissif. Le bain d’acide était aussi amusant, avec le squelette qui flottait, complètement décharné. Enfin la chute du pont, vertigineuse, avec son atterrissage pour le moins “fracassant”.

Tous ces détails, et bien d’autres, comme l’intro spéciale incluant Shao Kahn qui regarde Kintaro sauter sur le logo Acclaim, font de Mortal Kombat II un jeu fun, plein de petites surprises. De beaux souvenirs !

Merci mille fois pour la coquille Ayorsaint, c’est rectifié ! J’écris énormément en ce moment, il faut être indulgent avec moi lol

Merci encore pour ta lecture et ton retour enthousiasmant ! 😀

ayorsaint says:

De rien, ce qui est enthousiasmant ce sont ces articles que tu écris donc j’essaye de le retranscrire dans mes commentaires du mieux possible.
D’ailleurs ta réponse à mon com a encore réveillé d’autres souvenirs de ce jeu que décidément j’aurais voulu trouver dans ma Mega Drive mini…

Ryuzo says:

Vivement la fin du confinement pour que tu ailles faire tes courses déguisé en Falbala Nicko 😁😂🤣

Nicko says:

Alors à choisir, plutôt en Sailormoon ! Je suis plus manga que B.D, même si j’en ai lu quelques unes, dont les Tintin lorsque j’étais jeune. Ca date pas du mois d’octobre !

C’est drôle parce que moi je n’ai jamais accroché sur le gameplay de MK. Je n’ai joué qu’au 1er qu’on m’avait prêté sur SNES, mais je trouvais les commandes moins fluides que sur SF2. Du coup je suis resté sur SF2. ^^

Mais visuellement et puis graphiquement c’était une vraie claque à l’époque.

ayorsaint says:

Alors là Blaster tu as carrément raison le premier je n’avais pas du tout aimé non plus. Mais le 2 a un gameplay bien plus sympa sans être du niveau de SF2 évidemment ni même d’un jeu VS de chez SNK. Et puis c’est plutôt fun que technique un MK 90’s de mon point de vue.
Quand je pense qu’à l’époque certains magazines présentaient MK comme le tueur de SF2 fallait vraiment pas être très pro des 1vs1…

Ah ben zut alors, ça m’a dégoûté du jeu et du coup j’ai jamais joué aux autres.
C’est clair que seul le côté gore et les sprites réalistes permettaient à MK de se distinguer positivement. Pour le reste c’était à mille lieues de SF2. Merci pour cette confirmation, Ayorsaint.

ayorsaint says:

A l’époque le seul concurrent de SF2 c’était Fatal Fury Spécial.

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