Le chien, le meilleur ami de l’homme. Il est tellement important pour certaines personnes qu’il peut passer avant le reste de la famille. Voir même avant la survie d’ êtres humains dans certains cas et avant la survie de notre terre dans d’autres. Du moins ça c’est chez les scénariste d’Hollywood. Je ne sais pas ce qui s’est passé dans les années 90 en réunion de travail sur les films catastrophes mais une idée principale a fait surface : mettons un chien et sauvons le absolument dans une scène a forte portée émotionnelle.
Et pour illustrer mon propos, j’ai sélectionné 6 films allant de 1996 à 2009, oui jusque dans les années 2000 et ce n’est pas un hasard.
Independence Day de Roland Emmerich sorti en 1996.
De façon très honnête, j’ai adoré ce film étant ado. Une bonne grosse ode à la badassitude des américains. Avec le recul, mon avis est nettement plus nuancé, le film à des qualités évidentes mais le coté pro-américain me dérange depuis un bon paquet d’années, préférant très nettement la proposition de Mars Attacks dans le registre attaque extra terrestre. Mais ce n’est pas le sujet ici.
Une gentil chien est bloqué avec sa maîtresse dans un tunnel ravagé par des flammes. Une immense explosion emporte tout sur son passage et la maîtresse appelle son chien, celui ci dans un élan de courage saute vers elle au dernier moment. Ouf le chien est sauvé et tout va bien. Oui pour la femme tout va bien, la terre se fait attaquer par des aliens, le tunnel dans lequel elle est coincée est en feu mais son chien est en vie, donc tout va bien.
Daylight de Rob Cohen en 1996
Encore un film que j’appréciait étant ado. Encore un film qui sur le fond n’a pas très bien vieilli. Un film bourré de stéréotypes malsains dont le seul pilier est Stallone. Et surtout encore un tunnel et encore un chien. Cette fois c’est le tunnel reliant Manhattan au reste de New York qui s’effondre, se faisant rapidement envahir par les eaux. Stallone, dans son courage infini, mettra tout en œuvre pour sauver les pauvres personnes coincées avec lui. Mais surprise, après avoir mis tout le monde en sécurité, le chien d’une des personnes coincés débarque du tunnel rempli d’eau et n’arrive pas à remonter sur la plate forme. Après un instant d’hésitation profond, Stallone ira aider le pauvre canidé.
Le Pic de Dante de Roger Donaldson en 1997
Un film cool pour l’idée de départ, un volcan apparait subitement et menace de tout détruire. Et les volcans c’est pas gentil, ça s’occupe pas de si t’as récupérer le chien avant de t’enfuir avec ta voiture sur des braises qui normalement feraient fondre n’importe quel pneu. Heureusement James Bond est là (oui j’ai oublié le nom du personnage que joue Pierce Brosnan dans le film). Grace à un magnifique sifflement, celui ci rappelle le chien qui fera un sublime bon dans la benne de la voiture puis à travers la fenêtre pour rejoindre ses maîtres. Tout va bien, on est poursuivis par le volcan qui se comporte comme un être humain mais on a le chien, on peut être relax.
Armageddon de Michael Bay en 1998
4eme film en 2 ans avec un chien. Et cette fois c’est Mr effets spéciaux incompréhensibles qui s’y colle. Bon je taquine, cette vanne est surtout vrai pour la série des films Transformers. Bay est lui aussi connu pour son coté pro-américains sauveurs du monde et Armageddon en est l’archétype. Au début du film, un gentil petit chien est en train de faire sa fête à un Godzilla en plastique. Hasard ou référence au Godzilla de Emmerich de la même année ? Un joli météorite vient mettre fin à cette violente scène en faisant un joli trou dans le sol. Plus de Godzilla mais miracle, le chien pend au bout de sa laisse dans le trou. Comme si cela ne suffisait pas, notre bon chien et son maître esquiveront magistralement un autre caillou un peu plus tard.
Le Jour d’après de Roland Emmerich en 2004
2eme film de la liste pour Mr Emmerich. Attention Monsieur le réalisateur, une fois ça passe, 2 fois ça commence à faire beaucoup. Heureusement pour lui j’apprécie vraiment ce film. Il est complètement classique dans sa narration et même dans son histoire mais fait preuve d’une vraie efficacité. Et puis une piste musicale du film est extraordinaire, et pour moi ça joue pas mal sur mon appréciation globale. Et puis il y a un chien. On est à New York, il pleut encore plus qu’à Brest, un SDF tente de s’abriter dans la bibliothèque mais se fait refouler à cause de son chien. Ne bravant que son courage, l’homme décide de sortir avec la bête et d’affronter les éléments. Une immense vague approchant le fera changer d’avis, et bien sur il prend le chien avec lui. Ce sauvetage et cet amour pour lui seront martelés pendant le reste du film. C’est bon Roland, on a compris.
2012 de Roland Emmerich en 2009
Oui, encore lui. Avec cette fois un film tout pourri et encore un chien. Imaginons un peu les réunions avec les scénaristes :
Emmerich (RE) : Bon messieurs j’ai eu une super idée, on va faire un film catastrophe avec des aliens qui envahissent la terre, Will Smith parce qu’il est à la mode et surtout, un chien. Et il sera en danger et on va faire une super scène pour son sauvetage.
Les scénaristes (sc): Excellent idée, on s’y met.
8 ans plus tard
RE : Bon messieurs j’ai eu une super idée, on va faire un film catastrophe, avec Jake Gyllenhall parce qu’il est à la mode et surtout, un chien. Et il sera en danger et on va faire une super scène pour son sauvetage.
sc : Mais on l’a pas déjà fait avec Independence Day ?
RE : rien à voir, cette fois c’est une tempête glaciaire qui menace le monde.
sc : Excellent idée, on s’y met.
5 ans plus tard
RE : Bon messieurs j’ai eu une super idée, on va faire un film catastrophe, avec un chien. Et il sera en danger et on va faire une super scène pour son sauvetage.
sc : Mais on l’a pas déjà fait avec Independence Day et le Jour d’après ?
RE : rien à voir, cette fois c’est un calendrier maya qui menace le monde.
sc : Excellent idée, on s’y met.
Parlons un peu de la scène. Nous sommes fin du film, des milliers de personnes tentent d’échapper à la destruction de la terre en embarquant dans un vaisseau spatial. Une jeune femme embarquant se rend compte que son chien est de l’autre côté de l’embarquement. Un coup de sifflet magique et voila le cabot qui se lance à l’assaut des câbles pour arriver a sa maîtresse, en faisant tomber et mourir quelques humains au passage. Une scène au combien dérangeante et totalement malvenue.
Bien évidemment d’autres films sont concernés par ce syndrome du chien à des degrés différents. Ce qui ressort principalement de ce article, c’est l’obsession de Roland Emmerich pour le sauvetage des chiens, et rien que pour ça, ça valait le coup de se remémorer ces films.
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180 pays rasés, 3 milliards de morts mais happy end. Cets de moins en moins vrai sur les films mais quand j’étais plus jeune, ça me choquait de voir les gens heureux a la fin du film comme si tout allait bien d’un seul coup.
Lol, j’adore.