FulgurAnime : Samurai Champloo, du rap chez les Samurai

Tout le monde ou presque connaît Cowboy Bebop pas vrai ? (Si c’est pas le cas il faut vite rattraper ton retard en attendant un futur FulgurAnime sur le sujet…) Mais Samurai Champloo est plus confidentiel. Pourtant, difficile de le départager de son aîné tant les deux regorgent de qualités. Ensuite, le reste est question de goût : du jazz dans un space opera ou du rap dans le japon féodal ?

L’ANIME

Shinishiro Watanabe : rien qu’à l’écriture de ce nom j’ai envie de me prosterner. Ouais, rien que ça ! Mobile Suit Gundam, Macross et bien d’autres en tant qu’intervenant. Cowboy Bebop en tant que réalisateur et scénariste puis ensuite des épisodes pour Animatrix. Et la légende voudrait qu’il ait œuvré sur les chorégraphies de Kill Bill premier du nom… ça pose un peu le bonhomme non ?!

Cet anime de 26 épisodes (vite fait bien fait) raconte l’histoire de trois personnages pendant l’ère Edo (ancien Tokyo) qui fait la part belle aux samurai. Fuu, une jeune fille un brin fofolle (d’où son nom ?) qui est à la recherche du samurai qui sent tournesol (???). Mugen, un jeune impétueux, fougueux, colérique et borné comme pas deux. Et enfin, Jin, le ronin toujours calme et maître de ses émotions encore plus borné que son comparse (à moins que ce ne soit l’inverse…). Tu l’auras compris, ce trio qui n’a rien à foutre ensemble va finir par tisser des liens entre coups de colère, de sang et de sabres ainsi que pas mal de sales coups. Chacun a ses raisons pour suivre le chemin qu’ils doivent arpenter ensemble alors que tout les oppose : on appelle ça le destin il paraît. Le pire c’est que non seulement ça fonctionne, mais on finit par s’attacher à ces trois originaux grâce à la patte de Watanabe. Car aucun épisode ne pourra te laisser de marbre. A chaque fois, la morale et les liens qui se tissent au fur et à mesure, inéluctablement, viennent te mettre une grande baffe dans la gueule lors des dernières minutes, inlassablement. Alors que chaque début d’épisode semble toujours plus barré que le précédent : du grand art.

Le décor dans lequel évoluent ces trois uluberlus n’a rien à envier à l’histoire elle même. Ce road trip se déroule dans une ambiance chambara (films ou spectacles de sabres) mâtiné à la sauce hip-hop. Oui oui du hip-hop. Et du bon… de l’excellent même. Ce décalage temporel apporte à l’œuvre une modernité e une épaisseur hors norme. Surtout que ce n’est pas que la musique qui est impactée mais les personnages et les décors aussi. A ce titre, les épisodes faisant intervenir des taggeurs fous ou des rappeurs déjantés sont énormes !!! Et je ne parle même pas du langage employé par les protagonistes : les oreilles saignent à chaque minute. Mais deux secondes après tu as droit à un panorama de malade évoquant avec une zénitude maîtrisée le japon de la plus belle des façons : des petits villages, des temples… c’est ça Samurai Champloo.

Mais c’est surtout une belle histoire, bien mélancolique, philosophique, pas à la portée de tout le monde. Mais si tu prends le temps de t’immerger là-dedans, nul doute que tu embarqueras le dernier épisode dans ton sac à souvenirs gravé dans ta mémoire pour toujours. D’ailleurs, cette fin est tellement magnifique et tragique qu’aujourd’hui, il n’y aura pas de partie LA FIN dans FulgurAnime car sinon, non seulement je vais te spoiler la plus belle fin d’anime qui m’ait était donné de voir, mais en plus je vais tremper le clavier de mon ordinateur et il va pas apprécier.

LE MANGA

Alors pour une fois, c’est la manga qui adapte l’anime et pas l’inverse. Ce n’est pas la première fois que ça se produit mais c’est assez rare pour le signaler quand même. Pour faire simple, je ne l’ai pas lu en entier car figure toi que j’ai un grand scoop : dans le manga, il n’y a pas la musique… Et Samurai Champloo sans la musique, c’est plus Samurai Champloo. Voilà c’est réglé.

LA FIN

Regarde là ! Et chiale…

LE GENERIQUE

Une œuvre d’art. Si tu ne l’as jamais vu, va vite le regarder ça ne te prendra que 1’39 ». Et si après ça tu n’as toujours pas commencer à regarder le premier épisode, je ne peux plus grand chose pour toi…

LE MOT DE LA FIN

Tu l’as bien compris, Cowboy Bebop m’avait déjà bien attaqué le cerveau mais Samurai Champloo m’a marqué au fer rouge bien pourpre. Un voyage dont on ne ressort pas indemne.

Voilà, si tu t’es pas déjà mis au calme pour mater Samurai Champloo, tu passes à côté de quelque chose mais c’est plus mon problème.

Le ton de cet article est volontairement plus familier que d’habitude pour coller à l’ambiance, ça te pose un problème ???

On se quitte avec deux magnifiques figurines

Ayorsaint

6 comments

Autant j’adore CowboyBebop, autant cet anime je n’y arrive pas je n’ai pas accroché. Il faudrait que je retente car cela fait bien des années que j’avais tenté. Je pense que dans mon cas la musique me pose un problème.

ayorsaint says:

Oui évidemment si on est allergique au hip hop, étant donnée la place que prend la musique dans cette oeuvre, ça peut poser problème pour s’immerger. Mais si on aime le Japon, les animes et les samouraï je conseille d’essayer de passer outre le hip hop quand même. Et il restera de toute façon cette belle histoire tellement bien écrite à chaque épisode dans le plus pur style Cowboy Bebop.

jp says:

Ce qui m’avait surtout intéressé dans cet anim c’était les combats et leur animation incroyables, en particulier pour mugen qui dans ces pirouettes me rappelait « Sol Bad guy » de guilty gear,et cela même si la musique et l’époque en total décalage m’avait surpris sans me décourager à visionner le tout. J’ai lu quelques pages du manga mais j’avoue que ce n’est pas par le manque de musique que j’ai vite laisser tomber, mais par le style graphique que je trouvais moins bon.

ayorsaint says:

Tu as tellement raison pour l’esthétique des combats. Je n’ai pas assez insisté dessus dans mon article. Alors doublement merci pour ton commentaire jp.
Bientôt de l’anime tout frais tout récent pour toi qui m’avais demandé quoi regarder à l’heure actuelle dans un précédent commentaire. 😉

jp says:

Tu nous as déjà amplement gâté. Vivement la suite.

ayorsaint says:

Le plaisir est pour moi. 😁

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