Notre rubrique dédiée aux personnages secondaires de la Pop Culture s’attaque aujourd’hui à un groupe de guerriers mystérieux.
Pour célébrer les débuts de The Mandalorian sur Disney+, FulguroPop vous en dit plus sur les Mandaloriens !
Succès instantané
La première apparition de Boba Fett dans l’univers Star Wars date de Noël 1979 et son apparition dans le Holiday Special (Au temps de la Guerre des étoiles, en VF).
Malgré une maigre contribution à l’intrigue du film L’Empire contre attaque, le succès de Boba Fett auprès des fans est phénoménal.
Bon, certes, il a l’air cool. Vader s’adresse à lui directement à plusieurs reprises pour lui interdire toute désintégration, ce qui le désigne comme un chasseur de primes plutôt brutal et déjà connu seigneur Sith. Ensuite le fait qu’il manifeste son mécontentement ouvertement à Vader dans le cas où Solo venait à mourir, confirme son statut à part quand on a déjà vu Vader étrangler des officiers impériaux pour moins que ça.
De Boba Fett aux mandaloriens Stars de l’UE
Quelques lignes dans le roman de 1980 informent sur le personnage. Il porte l’armure des guerriers de Mandalore (à l’époque, on ne parle pas de Mandaloriens) défaits par les chevaliers Jedi pendant la guerre des clones.
Ce texte servira pendant plusieurs années de base à la perception des Mandaloriens dans l’univers étendu. En effet Bill Slavicsek l’a reprise texto pour l’entrée Mandalore Warriors de son dictionnaire A Guide to the Star Wars Universe. Elle figure dans la première édition du guide en 1984 et conserve sa place en 1994 dans la 2ème édition qui intègre les premiers éléments de l’univers étendu (les premiers Young Adult Novels, la trilogie Thrawn et les comics Dark Empire, notamment)
La citation permet de comprendre pourquoi certains (comme Starlog en 1998) ont pensé que la Guerre des clones qu’on attendait de découvrir dans la prélogie, opposerait Jedi et Mandaloriens. Des montages photos dans ce magazine montrent une armée de Boba Fett blaster dégainé. Le bon vieux temps d’avant les Prequels…
L’imagination des fans était à l’époque titillée par l’univers étendu où des armées mandaloriennes sont apparues. D’abord dans Tales of the Jedi (avant le succès de KOTOR et TOR). Des comics publiés à partir de 1994 par Tom Veitch et Kevin J. Anderson et qui exploraient une ère lointaine de l’histoire de la République galactique (4 000 ans avant la bataille de Yavin). Les Mandaloriens, ces mercenaires sont recrutés par les Sith et vont même jusqu’à attaquer Coruscant !
Mais ce qui donna corps aux Mandaloriens dans l’univers étendu, ce sont les romans de Karen Traviss. Le premier de ces romans n’a l’air de rien. Il s’agit d’un support accompagnant la sortie du jeu vidéo Republic Commando où le joueur contrôle les super soldats de la Delta Squad. Il en reprend le titre, mais donne au lecteur à découvrir une autre unité de commandos clones : l’Omega Squad. A partir de cette intrigue, Traviss va réussir à forger durablement l’image des Mandaloriens. Des mercenaires avec leur propre code d’honneur et de conduite. Un groupe non pas ethnique, mais social dans lequel les pairs se reconnaissent par leurs prouesses guerrières.
La série de romans de Karen Traviss, a même débordé le cadre de la Guerre des clones car elle a transposé plusieurs éléments (personnages et folklore mando) dans les romans Legacy of the Force un certain talent. L’histoire est assez classique, sa réalisation surprend. Pour battre le nouveau seigneur Sith, Jacen Solo, sa sœur Jaina (l’épée des Jedi selon une prophétie), va se former sur Mandalore pour apprendre des techniques qui lui permettront, la surprise aidant, de battre son jumeau.
La richesse insoupçonnée des Mandaloriens
Traviss se lance dans un travail de création assez dingue. Elle invente presque une civilisation nomade et inclusive avec son code d’honneur et sa propre langue.
Une langue que les fans s’approprient. Il n’est pas rare sur les forums à l’époque de lire des amis s’interpeller au son de Oya ! (l’équivalent de Taïaut, un appel à la chasse) ou de Ner’vod (mon frère). Il faut dire que Karen Traviss a rendu plus que séduisants ces mystérieux guerriers casqués.
Grâce à Kal Skirata, un mercenaire recruté par Jango Fett pour l’aider à former les unités d’élite de l’armée clone, Traviss introduit un système familial complexe avec des personnages hauts en couleurs et indépendants. Des clones comme on en n’avait jamais vus. Skirata s’est recréé une famille mando avec son unité de commandos (Omega Squad) et une série d’ARC Troopers défectueux qu’il a sauvés de l’élimination par le contrôle qualité des cloneurs de Kamino. Pour mémoire, les ARC Troopers de 1ère génération sont des clones parfaits de Jango Fett. En dehors de leur vieillissement accéléré, ils ne diffèrent en rien de Boba Fett. Ils sont violents et disposent d’un esprit d’initiative.
L’étrange tournant de Dave Filoni : Un difficile passage au canon
Tout cela semblait fonctionner parfaitement jusqu’à ce que le canon Star Wars décide de s’intéresser aux Mandaloriens. En choisissant la planète Mandalore comme théâtre de plusieurs aventures d’Obi-Wan et d’Anakin dans The Clone Wars, il écrase toute la mythologie précédente. Pour entrer dans le canon Star Wars, les Mandaloriens sacrifient ce qui faisait leur différence. Certes, ce sacrifice permet certaines des plus belles scènes de la série animée (avec Darth Maul notamment), mais on regrette la disparition si rapide d’une civilisation aussi riche.
La consécration par Disney
Avec le rachat de Star Wars par Disney un nouveau canon se forme. [Si vous ne l’avez pas fait, nous vous conseillons de lire notre dossier sur cette histoire de canon, NDLR]. La série The Clone Wars conserve son statut canon et la mythologie mandalorienne se voit confortée dans Star Wars Rebels.
Dans la série animée, réalisée par Filoni également, Sabine Wren est l’héritière d’un clan mandalorien. Elle rencontre des personnages bien connus de Mandalore comme Bo Kotan, l’ancienne Death Watch et accessoirement sœur de la duchesse Satine.
Aujourd’hui les Mandaloriens reviennent pour la première fois dans une série live.
Un événement que Disney a réservé pour le lancement de son service de vidéo à la demande. Un argument de vente qui pourrait bien, compte tenu de l’attente et du décalage de disponibilité du service en Europe (lire notre article) engendrer un record de téléchargement illégal.
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