Licensing : la lutte contre les contrefaçons dans les jouets collector

 

Attention, danger !

Les contrefaçons pullulent ces dernières années sur le net comme sur les conventions. Alors que s’ouvre le plus grand salon français, la Japan Expo, FulguroPop fait le point sur un fléau qui fait autant de victimes chez les collectionneurs que chez les fabricants. Alors, avant de vous faire arnaquer en ligne ou sur un salon, prenez le temps de lire cet article.

La contrefaçon : un délit

La direction de la répression des fraudes, est très claire sur ce point. « La détention de produits de contrefaçon expose le détenteur à se voir confisquer ces produits par les services douaniers et infliger une amende douanière (comprise entre une et deux fois la valeur de l’objet de la fraude). La détention de contrefaçons, comme la vente, constituent un délit. Les vendeurs et détenteurs de marchandises de contrefaçon peuvent être sanctionnés à ce titre. Les sanctions pénales peuvent aller jusqu’à 300 000 euros d’amende et trois ans de prison. »

 

Bandai en première ligne contre les contrefaçons

 

La condamnation du patron de Dragon Momoko à 3,5 ans de prison et à près de 1,9 million de yuans d’amende (245 000 euros environ) montre que ces crimes ne sont pas impunis, même en Chine. Bandai a poursuivi Dragon Momoko pour ses copies de model kits Gunpla.

Après ce nouveau succès, d’autres contrefacteurs pourraient suivre.

En effet, Tamashii Nations (la branche collector de Bandai) communique régulièrement sur les raids et les saisies.  La société diffuse également des images des produits et des ateliers. Vous verrez ci-dessous des exemples concernant de fausses figurines des Chevaliers du Zodiaque.

Ses actions se font en coordination avec la Toei qui possède les droits de Saint Seiya et les autorités chinoises.

Interview de Thierry Heimedan, Directeur de Cosmic Group – Tamashii Nations France.

– Comment mesurez-vous l’impact de la contrefaçon sur votre activité ?

Il est assez difficile de le mesurer car c’est essentiellement de la vente en ligne. On estime en France à environ 10% de contrefaçon sur notre marque.

– Vous coordonnez-vous avec le Japon sur ce sujet ?

Il n’y a pas trop de coordination car le Japon frappe en amont, directement dans les usines chinoises. Par contre on échange régulièrement sur les nouvelles contrefaçons et on essaye de les tracer. Après ce qui est plus dur à mettre en place, c’est de se coordonner avec les ayants-droits car c’est leur responsabilité de s’assurer que leurs licences ne soient pas contrefaites. Voici un exemple : un magasin boulevard Voltaire à Paris expose et vend de la contrefaçon sur DBZ. Nous avons fait un dossier avec photos, descriptif… Et rien ne bouge. Pourtant je suis en contact direct avec la personne en charge du juridique chez TOEI Animation. Je relance chaque trimestre pour voir ou le dossier en est mais ça avance très lentement.

– Le marché français est-il particulièrement concerné par ce phénomène global ?

Les marchés les plus touchés restent l’Asie. Nous en Europe c’est le UK et le sud de l’Europe.

– Sans même parler d’Internet, que pensez-vous des objets parfois très limite proposés sur certains salons ?

Une contrefaçon même de bonne qualité reste de la contrefaçon 😉

– Avez-vous déjà fait demandé l’intervention de la douane française ?

Oui, on le fait régulièrement sur les salons car c’est plus facile à mettre en place. D’ailleurs il y a très peu de contrefaçons sur nos produits depuis que nous passons avec la douane.

– Quel conseil pouvez-vous donner aux acheteurs ?

Je n’ai pas de conseil à donner. Il y a régulièrement des dossiers ou des articles sur la contrefaçon, mais le plus important est d’expliquer en détail pourquoi ce n’est pas bien.

Blaster
A suivre

1 comment

ayorsaint says:

Beaucoup de rumeurs prétendent qu’en plus ce fléau permet de financer le terrorisme… pour les jouets mais aussi les produits de « marques ».

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