En 2002, pour célébrer les vingt ans de la gamme des Maitres de l’univers, Mattel propose une toute nouvelle adaptation télé.
Le mythique studio d’animation Filmation ayant mis la clé sous la porte depuis 1989, l’animation est assurée par Mike Young Productions (aujourd’hui Splash Entertainment).
C’est une véritable révolution, tant du point de vue de la narration que de l’esthétique.
La série est beaucoup plus mature que son aînée des années 80. Elle suit un format sériel, incluant des épisodes stand-alone, mais une trame solide se dessine tout le long du récit apportant de l’épaisseur à l’ensemble.
Des personnages ont enfin le droit à des origines bienvenues (les trois premiers épisodes furent un choc pour les fans à l’époque).
Tout le lore est, ici, exploité intelligemment, une véritable réussite!
L’apparence, également, des différents protagonistes se démarque. Basée sur les designs des fabuleux Four Horsemen, sculpteurs hors pairs, c’est une refonte totale de la gamme de jouets qui est proposée. Un mélange d’attributs primitifs et de technologie avancée poussé à son paroxysme. Tout l’esprit des MOTU est là, remis au goût du jour.
Le support animé apporte donc de la vie aux versions plastiques proposées dans le commerce.
Il est à noter que la série se découpe en deux saisons, la deuxième introduisant la venimeuse faction des Snake Men.
Dans cette seconde partie, le roi Hiss et ses sbires entreprennent de régner sur Eternia mais c’est sans compter sur les Maitres de l’univers.
Pour l’occasion, nos héros abordent des variations dans leurs tenues, elles sont conçues pour contrer les hommes serpents et c’est ce qui va nous intéresser ici.
Le but étant également de faire écho à la nouvelle ligne de jouets commercialisée par Mattel : Masters Of The Universe VS Snakemen.
Pour parvenir à contrer cette nouvelle menace, Musclor se voit doter par la Sorcière d’une nouvelle tunique : la Snake Armor (dont une review pour la version Origins est disponible).
C’est à partir de l’épisode 10 de la saison 2 « Web of evil » (la toile du mal), que le Maître d’armes est, quant à lui, pourvu de son nouvel uniforme.
Il est à noter que ce changement, au même titre que pour les autres héros du bien, s’opère de manière soudaine et abrupte.
Désormais, nos héros arborent tous l’insigne des anti-Snake Men, celui-ci représente le symbole des hommes serpents traversé par une épée, symbolisant la révolte face à l’invasion des funestes reptiles.
Concernant le Maître d’armes, cette transition consiste en un simple changement de coloris dans ses attributs. Il garde, certes, la même allure mais c’est le gris qui domine dorénavant lors de ses apparitions à l’écran. On imagine que ceci lui permet plus de discrétion lors de ses affrontements contre les hommes serpents.
C’est là le seul changement perceptible, il n’est, malheureusement, pourvu d’aucune arme supplémentaire contrairement à sa déclinaison plastique.
A l’époque, les équipes créatives chez Mattel lui attribue le nom de Serpent Claw Man-at-Arms.
Cette variante consiste en un repaint de la figurine originale pourvue d’un nouvel arsenal justifiant son patronyme.
En effet, d’un côté, sa masse d’arme est maintenant prolongée d’un fouet tranchant et, de l’autre, son blaster propulse un missile pince-serpent. De quoi faire face à n’importe quel ennemi à sang froid.
Aujourd’hui, le fabricant californien nous propose la transposition en version Origins de notre expert en armement.
Les dernières vagues de figurines proposées dans la gamme sont toutes auréolées d’un habillage aux couleurs des Snake Men (depuis la vague 11 précisément). Pour certaines d’entre elles, cet habillage semble incongru, allant jusqu’à tronquer la notion d’hommage originale (on pense à Thunder Punch He-Man, Dragon Blaster Skeletor ou encore Spikor).
Ici, nous sommes complètement dans le thème avec cette version du Maître d’armes.
Les éléments communs qui composent donc ce dernier habillage sont tous présents sans surprise : le logo des Snake Men, sur le haut de la carte, semblant émerger derrière celui des Masters Of The Universe tel une menace, le blister en relief avec son aspect écailles de serpent et enfin le sticker apposé sur l’avant.
Le minicomic fourni (The fading fortress en VO) met, bien évidemment, en avant les personnages de la vague concernée.
La version internationale, rappelons-le, ne comporte aucun dialogue. C’est, à juste titre, incompréhensible. Ce qui est également incompréhensible, c’est cette histoire qui nous est contée. Il est question cette fois d’une forteresse qui traverse les dimensions et dont les hommes serpents ambitionnent de prendre le contrôle afin de faire plier le multivers (concept à la mode dans de nombreuses franchises aujourd’hui).
C’est un scénario quelque peu alambiqué pour une résolution éclaire, le tout sur six pages. Difficile de se lancer dans une narration ambitieuse sur si peu d’espace.
Comme pour chaque packaging de la gamme MOTU Origins, c’est le dos de la carte qui dévoile son atout charme.
C’est, à chaque fois, un émerveillement de découvrir l’illustration qui y figure.
Comme à l’accoutumée, c’est le dynamique duo argentin, Axel Giménez au dessin et Francisco Etchart à la mise en couleur, qui est à la réalisation de l’œuvre picturale qui enchante irrémédiablement nos pupilles.
Dans la forêt éternienne, on assiste à la confrontation du Serpent Claw Man-at-Arms face à un protagoniste déjà aperçu sur la boîte du personnage de Lady Slither (dont une review est également disponible).
En effet, les plus avertis auront reconnu le dénommé Strettch Nek!
Basé sur un ancien concept des années 80 imaginé par Roger Sweet (alors responsable de la ligne chez Mattel), Il s’agit d’un personnage créé à l’époque des MOTU Classics par Axel Giménez.
Le but étant, à l’image de Fang-Or par exemple, de garnir les rangs des Snake Men.
Il resta à l’état de prototype et ne fut jamais produit. Gageons que cela sera rectifié prochainement dans la gamme Origins.
La composition, le cadre, les couleurs concourent, encore une fois, à la singularité de ces illustrations telles qu’on pouvait les retrouver dans la gamme vintage et qui ont marqué au fer rouge ceux qui les ont eu entre les mains.
Le reste des éléments graphiques constitutifs du cardback restent les mêmes. Les cross cell arts (petites illustrations) des personnages constitutifs de la vague figurent sous l’illustration principale. Également présentée, la mise en place de la nouvelle arme sur la figurine sous forme de cases illustrées.
Hommage à sa grande sœur de la gamme 200X, la version Origins est, bien évidemment, moins détaillée, le cahier des charges n’étant pas du tout le même.
Les réinterprétations par les Four Horsemen des personnages de l’époque grouillaient de détails sur les différentes parties du corps et les accessoires, quitte à s’affranchir des designs originaux.
Les versions Origins se veulent plus dans l’esprit de la gamme des années 80, par conséquent, elles s’en trouvent moins détaillées.
Le rendu reste dans l’ensemble fidèle au modèle initial.
Par conséquent, l’équipe créative à dû transposer les couleurs sur la figurine qui nous est aujourd’hui proposée et c’est là le cœur du problème, si problème il y a, concernant notre expert des armes anti-serpents.
Les fans des Maitres de l’univers sont habitués aux variantes de couleurs de certaines figurines, c’est même, pour ainsi dire, dans l’ADN de la gamme.
Cela permet au fabricant de rentabiliser les moules tout en proposant de « nouvelles » figurines, procédé classique.
Ici, le code couleur utilisé est, disons, particulier et risque soit de plaire ou au contraire de rebuter.
La palette chromatique utilisée n’est pas des plus éclatantes, loin s’en faut, malgré les touches de jaune-orangé ci et là. La tonalité dominante est radicalement sombre, ce qui tranche avec la plupart des figurines de la gamme.
Justifions cela par le fait que l’avènement des Hommes serpents plonge la planète Eternia dans l’obscurité, le Maître d’armes adapte sa tenue à la situation. Il peut ainsi se mouvoir et saisir ses ennemis sans être repéré.
Concernant la figurine à proprement parler, on aurait pu imaginer qu’il s’agisse d’un simple repaint du Maître d’armes Origins mais à y regarder de plus près, on s’aperçoit d’autres emprunts.
La tête d’abord, il s’agit de celle fournie en bonus avec le Eternian Palace Guard Origins, la moustache en plus.
L’armure ensuite, on retrouve celle que portait notre expert dans le pack exclusif Lords Of Power pour la Power-Con de 2020. Elle est un hommage au prototype du jouet vintage.
Le reste des protections est issu de la version initiale du Maître d’armes Origins.
On regrettera l’absence de l’insigne des anti-Snake Men sur l’épaulette afin de coller fidèlement à la version 200X.
Détail surprenant, la masse d’arme n’est qu’un simple repaint, point de rajout d’un quelconque fouet. Certainement afin d’éviter des coûts supplémentaires. Cependant, cela s’avère dommageable en terme d’adaptation.
Le blaster est, quant à lui, une reproduction fidèle.
Mattel nous rappelle qu’il s’agit d’un jouet destiné aux enfants. De ce fait, par sécurité, il n’y a pas de système à ressort afin d’éjecter la pince-serpent contrairement à la version originale.
Il est à parier que cette déclinaison du Maître d’armes ne pourra laisser indifférent.
La proposition d’adapter cette variante semble couler de source, s’agissant de la thématique des Snake Men, cependant le choix de couleurs froides pourra contrarier certains fans.
C’est un pari osé de la part de Mattel, voyons s’il réussit ou si ce Serpent Claw Man-At-Arms remplira les bacs à solde.
- Edito : Nous fêtons Halloween à la rédaction ! par Lanace - 31 octobre 2023
- Review Serpent Claw Man-At-Arms Origins par Lanace - 31 octobre 2023
- Review Maitres de l’Univers – Lady Slither par Lanace - 17 octobre 2023
ExarKun02
•1 mois ago
Le design de base avec son épaulette débilement gigantesque fonctionne bizarrement très bien.
Un poil dommage sur l’Origins de ne pas avoir respecté ça. Je trouve ça tout de même très sympathique comme initiative pour les fans hardcore (même si il y a un côté vache à lait !)
Lanace
•1 mois ago
Entièrement d’accord avec toi concernant l’épaulette, ça rajoute un côté badass.
En bon bovin fan de la série 200X, je n’ai pu résister !
Blaster
•1 mois ago
Très cool de continuer sur le 200x. L’armure mériterait peut-être un peu de couleur cependant.
Lanace
•1 mois ago
Carrément, le gris utilisé est des plus fade.