Aujourd’hui je reviens à mes premiers amours, les jouets des années 80. Cette décennie exceptionnelle a généré des gammes ainsi que des licences plus fascinantes les unes que les autres. Ma période de prédilection est, de manière très précise, la section 1985 – 1989.
Cette fraction de l’histoire du jouet, qui n’est d’ailleurs pas en reste sur le plan de l’animation, est celle que j’affectionne le plus, notamment en termes d’action figures. Les “figurines d’action” ou “personnages articulés” m’ont toujours fasciné et ce depuis l’enfance. Les axes et autres rotules constituent une réelle ouverture à la jouabilité et par extension à l’imaginaire.
Les zones de jeu, qu’elles soient extérieures comme intérieures, se sont révélées être de véritables appropriations territoriales intrinsèquement liées à cette jouabilité source de scénarii plus riches les uns que les autres. La magie des jouets est peut-être là, une connexion indéfectible au réel mais à travers un imaginaire incroyable.
Je vous propose de faire perdurer cette féérie à travers deux documents inédits et assez incroyables pour tous les amateurs de jouets SilverHawks. J’ai toujours dit qu’il reste une somme incommensurable de choses à découvrir sur nos déclinaisons de plastique vintage favorites. Bonne lecture à tous.
SilverHawks, une gamme sacrifiée dans l’Hexagone
Parler de la licence SilverHawks dans sa globalité c’est un peu comme traverser une forêt profonde de nuit. Vous ne rencontrerez que très peu de personnes partageant votre chemin. C’est bien dommage car les aigles d’argent ainsi que leur univers dédié est réellement intéressant. Les influences sont multiples, de La Bataille des Planètes au Sentai en passant par les Cosmocats et le Space Opera, la licence SilverHawks mêle subtilement le rêve technologique de la cybernétique à celui des formes de vie extra-atmosphériques les plus originales.
Malgré de nombreuses qualités, les jouets SilverHawks – et spécifiquement en France – ne sont pas spontanément associables à un succès mercantile notable, à une aura qui les rendrait majeurs dans la “Toy History”. Les raisons sont plurielles mais certaines, propres encore une fois à l’Hexagone, expliquent ce fébrile engouement pour les aigles d’argent.
Les packagings d’abord, et particulièrement les blisters européens SilverHawks commercialisés en France, étaient bien moins attrayants que leurs homologues d’outre-Atlantique, qu’ils soient U.S. ou bien canadiens. Le fond uniforme noir/étoilé des cartes que nous avons découvert dans nos magasins Hexagonaux était peu impactant sur le plan visuel et il rappelait assez farouchement les conditionnements volontairement épurés de certains “jouets de bazar”.
En termes de distribution, l’arrivée des jouets SilverHawks en France a bien été annoncée dès janvier 1988. La série animée fut diffusée dès le mois de mars de la même année. Reste à savoir si la commercialisation des déclinaisons plastique a été correctement coordonnée avec la diffusion du support télévisuel.
Je n’ai pas encore d’informations factuelles qui me permettent d’affirmer avec certitude la date d’arrivée précise des jouets SilverHawks dans les rayons des magasins Hexagonaux. Cependant, selon quelques témoignages que j’ai recueilli, les aigles d’argent n’étaient pas disponibles sur les étales dans certains magasins lors du lancement de la série animée.
Ceci dit, un autre phénomène, bien réel celui-ci, a lourdement impacté l’existence des aigles d’argent et, coup du sort, il s’agit de héros en armures de métal : ce sont les Chevaliers du Zodiaque qui ont fait une entrée fracassante dans le Club Dorothée précisément au mois d’avril 1988. Il va sans dire que les SilverHawks n’auront pas connu un contexte favorable au développement de leur univers.
Il existe bien d’autres éléments expliquant le succès en demi-teinte de la licence des aigles d’argent en France, notamment sur le plan concurrentiel et promotionnel, avec une visibilité de la gamme de jouets assez contrastée malgré de grandes promesses. Le “case ratio” a également déterminé les disponibilités de certaines action figures SilverHawks. Je prendrai le temps de détailler tous ces éléments dans une prochaine production.
Les aigles d’argent et le “syndrome last wave”
La gamme de jouets SilverHawks a été riche de deux séries de déclinaisons plastique. La première comptait 12 action figures, trois oiseaux “king size” et le mythique Mirage. Cette mouture, constituée de références très emblématiques dans la série animée, a été distribuée dès 1987 aux Etats-Unis avec des jouets copyrightés sous 1986, date à laquelle la licence SilverHawks a été déposée.
1988 sera indissociable de la seconde distribution des déclinaisons plastique SilverHawks, toujours aux U.S. Dans cette nouvelle composition, ont retrouvera le très célèbre Sprinthawk, associé à tort à la série 1 des jouets pendant des années. Il faut également citer le très original Sky-Runner dont le packaging est le seul de la gamme à être copyrighté sous l’année 1988.
La monture tentaculaire de Mon*Star fut très certainement le dernier jouet SilverHawks à avoir été produit. Les disponibilités ont toujours été réduites, tout comme pour le Quicksilver Ultrasonic Suit : le “syndrome last wave” a frappé une nouvelle fois. Mais c’est sans compter trois autres déclinaisons plastique appartenant à la licence des aigles d’argent qui n’ont jamais été produites à grande échelle pour le commerce. Il s’agit du Copper Racer, de Mon*Star with Laser Lance ainsi que de Copper Kidd with Laser Discs.
Ce triptyque, resté à l’état de visuels sur le catalogue promotionnel Kenner de 1988, aurait assurément fait partie d’une wave copyrightée sous l’année 1988 et incluse dans la série 2 des jouets SilverHawks, à l’image du Sky-Runner.
Par ailleurs, il ne faut pas oublier le playset Hawkhaven présent dans le catalogue dédié au salon du jouet U.S. (Toy Fair) de 1987 et également jamais distribué.
Ci-dessus vous pouvez consulter les seules représentations connues à ce jour du Copper Racer, de Mon*Star with Laser Lance et de Copper Kidd with Laser Discs. Les packagings sont absents et aucune version physique du dragster de Copper Kidd n’a été photographiée.
Et bien je suis aujourd’hui en mesure de vous fournir ces visuels. J’ai effectivement deux clichés en ma possession qui ont été réalisés par un particulier à la Toy Fair de 1988 aux Etats-Unis. Ces documents proviennent d’archives personnelles et n’ont, à ma connaissance, jamais circulé.
Les photos illustrent le stand Kenner où les jouets SilverHawks ont été mis à l’honneur. Au milieu des références déjà connues et distribuées se trouvent les samples du Copper Racer, de Mon*Star with Laser Lance et de Copper Kidd with Laser Discs.
Les packagings comme les jouets peuvent être discernés malgré une résolution de qualité moyenne. C’est assez saisissant d’observer ces trois jouets ainsi que leurs conditionnements dans un contexte réel. Est-ce que ces exemplaires promotionnels ont été conservés quelque part ? Si oui, j’espère qu’ils feront surface un jour afin que nous les découvrions plus en détail.
Epilogue
Nos jouets des années 80 réservent encore bien des surprises. Et c’est probablement ce qui rend la quête d’informations aussi passionnante qu’enthousiasmante. La patience reste de rigueur car c’est bien souvent au compte-gouttes que de nouveaux éléments d’appréciation apparaissent.
Qu’importe, c’est une manière de faire perdurer l’engouement mais aussi de fédérer, de conjuguer les découvertes de chacun afin de mieux comprendre comment nos gammes de la décennies 80 sont nées, ont vécu et se sont éteintes. Tout un programme qui ne cessera jamais de me fasciner.
J’espère que vous avez pris plaisir à découvrir ces deux clichés mettant en scène des packagings ainsi que des jouets SilverHawks jamais distribués. Je vous donne rendez-vous très bientôt afin de partager ensemble d’autres documents de ce type. Merci à tous pour vos lectures. Cette production est spécialement dédiée à Johnny, sans lequel je n’aurais pas pu avoir accès aux photos, ainsi qu’à Pascal alias KissFan.
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MF
•2 mois ago
Merci Nicko d’avoir exhumé ces trésors. Je suis un grand fan de la gamme SilverHawks, que j’ai la chance de posséder intégralement sous blisters (à l’exception du Quicksilver Ultrasonic Suit) et, effectivement, nous ne sommes pas nombreux à la porter aux nues. En tout cas, elle était assez populaire dans mon quartier à la fin des années 80. Tous les garçons avaient au moins une figurine et un de mes amis avait même le Mirage, ce qui suscitait bien des jalousies.
Nicko
•2 mois ago
Rencontrer un amateur de la gamme SilverHawks illumine mon long chemin nocturne en forêt ! Merci infiniment MF pour ta lecture et ton message. Plusieurs remarques : d’abord la gamme SilverHawks à fait les beaux jours des solderies et autres magasins de déstockage à la toute fin des années 80 en France. Ceci explique, en partie, certaines zones géographiques de l’Hexagone spécifiquement approvisionnées en aigles d’argent. On trouvait d’ailleurs dans ces mêmes solderies des blisters U.S. aux côtés des cartes noires européennes. Au dos des cartes d’outre-Atlantique étaient apposés des stickers spécifiques pour le marché français. J’ai prévu de détailler et d’expliquer ce phénomène dans une prochaine production dédiée avec des packagings illustratifs.
Le Mirage est une pièce maîtresse au sein de la gamme de jouets SilverHawks, tout comme le Sky-Runner. Le véhicule volant de transport des aigles d’argent était, aux Etats-Unis, distribué en très petites quantités. Pas plus de deux unités par commande conséquente. En France, ce fut certainement le même cas de figure, sachant que les grosses/très grosses boites n’étaient pas nécessairement appréciées – et parfois même boudées – par les commerçants des petits magasins de jouets locaux. Des formats imposants conduisaient inéluctablement à des contraintes de stockage, de mise en rayons et même de vente. Les prix des grosses pièces étaient en effet relativement élevés pour la clientèle populaire aux revenus moyens se rendant dans les petites boutiques locales de jouets.
Merci de nouveau MF pour ta présence 🙂
MF
•2 mois ago
Mais de rien, merci à toi pour ta passion et de continuer à faire vivre ces gammes qui n’ont pas bénéficié de l’exposition qu’elles méritaient 😉
ortk
•2 mois ago
Je n’ai jamais eu de SilverHawks en jouet et je ne pense pas que mes amis en avaient non plus. Je ne pense pas en avoir eu en main à l’époque. Cela correspond au faible succès de la gamme.
J’aimais beaucoup cette gamme, j’ai passé sûrement des heures à en rêver. Le générique déboîtait, j’aimais bien le dessin animé mais je n’en garde pas un souvenir impérissable. Niveau dessin animé, la concurrence est très très rude. Mais le système des ailes me plait beaucoup et ces jouets me font envie.
Les jouets sont en rayons, je sais qu’ils correspondent à la série. Je répète encore une fois, ils font envie.
Oui mais voilà, SilverHawks est sur ma liste de Noël, tout à fait, sur la liste. Mais le monde de dingue sur cette liste les renvoie dans les bas fonds de la hotte du père Noël.
Il y a bien évidemment les Chevaliers du Zodiaque, il y a aussi The Real Ghostbusters, il y a Transformers toujours présent, il y a M.A.S.K., il y a les Lego, les Playmobil. C’est énorme sachant que je n’ai même pas cité les Dino-Riders ou les G.I.Joe, voir les Visionaries.
On ajoute à ça ce qui est décrit dans l’article comme le packaging pas assez clinquant face à une telle concurrence.
Du coup, voilà, je corresponds à ce qui a fait un peu l’échec de cette super gamme : j’aimais beaucoup mais c’était quand même derrière trop d’autres gammes.
Nicko
•2 mois ago
Merci de nouveau pour ce précieux témoignage Julien ainsi que pour ta lecture ! 🙂
KissFan
•2 mois ago
Merci Nicko pour la dédicace. Coïncidence ou pas … cet article est publié le jour où j’actualise le topic SilverHawks lancé sur Eternia Antique https://princeadam.1fr1.net/t3098p50-silverhawks, alors que faute de temps, je ne passe sur FulguroPop que de façon plus sporadique !!
Je ne connaissais pas non plus ces visuels et même si la qualité des clichés n’est pas idéale, la gamme est bien mise à l’honneur. J’apprécie. D’autant plus que je ne connaissais pas non plus l’illustration “Depuis mars, SilverHawks passe et rapace à la télévision“: je ne suis pas fan des visages de Quicksilver ni de celui de Copper Kidd, mais c’est une publicité qui gagne à être connue. Mon ressenti rejoint celui de ortk puisque, moi aussi, je n’ai pas obtenu de figurine de la gamme Kenner dans mon enfance. Je pense effectivement que l’année de diffusion n’était pas idéale avec la seconde vague de japanimation qui a déferlé. Si SilverHawks l’animé avait été diffusé chez nous dans le courant de l’année 1987, avec les jouets disponibles pour Noël, son destin aurait peut-être été meilleur. Mais quand même, à défaut de playset, la gamme est assez large et l’animé long de soixante-cinq épisodes est savoureusement doublé en français. C’est en tout cas une gamme, pour le format des figurines, dont la qualité de sculpture des visages comme Bluegrass, Quicksilver ou Copper Kidd, était assez remarquable pour l’époque.
Nicko
•2 mois ago
Je t’en prie, avec plaisir Pascal 🙂
Totale coïncidence puisque j’ai programmé ce dossier SilverHawks il y a environ une semaine. Il a été rédigé à cette même période et publié aujourd’hui à 14h. Coïncidence heureuse dans tous les cas en ce qui me concerne. Je n’ai pas ton talent ainsi que tes compétences pour relater et disséquer les épisodes de nos dessins animés d’enfance, ni d’ailleurs la finesse de ta plume, aussi j’irai lire ta production avec grand intérêt.
L’hypothèse est un chemin parsemé d’incertitudes. Mais il est recevable de dire, comme mon modeste papier le souligne, que les SilverHawks n’ont pas bénéficié d’un environnement favorable à leur avènement. C’est bien dommage et je ne suis pas certain que l’année 1987 aurait finalement changé grand chose en termes de succès pour le marché français. 1987 résonne chez nous comme l’arrivée en force de la gamme G.I.Joe. Donc je reste interrogatif et nourri de doutes. Dans la même veine, les Tortues Ninja allaient pointer le bout de leurs carapaces en 1988 chez nos voisins d’outre-Atlantique, soit un obstacle majeur pour la série 2 des jouets SilverHawks.
Dans tous les cas, les déclinaisons plastique des aigles d’argent restent exceptionnelles et elles s’inscrivent pleinement dans cette catégorie génératrice de frustration que sont les “gammes à regrets”.
Tu passes dans le magazine quand tu en as le temps Pascal, aucuns problèmes, tu y es chez toi 🙂
Blaster
•2 mois ago
Je n’ai eu que deux SilverHawks achetés en solderie : Stargazer & Mon*Star, mais j’ai toujours trouvé ces jouets très classes.
Merci Nicko pour tous ces trésors que tu partages avec nous.
Nicko
•2 mois ago
Avec plaisir Ju 😀
C’est moi qui te remercie de me donner la possibilité de publier tous ces documents et jouets dans le magazine. Il faut également remercier Johnny/Tokyonever sans lequel je n’aurais pas pu avoir accès à ces visuels. La suite très prochainement ! 😀
Blaster
•2 mois ago
J’ai hâte.
Cobra083
•2 mois ago
Voici une très belle gamme Nicko, l’objet en lui même est beau, pour ma part j’ai un vague souvenir de ce dessin animé, certainement la faute comme tu le soulignes aux Chevaliers du Zodiaque. De mon côté à cette époque précise les jouets n’étaient plus vraiment ma priorité du à mon âge de 14 ans à peu près, mais il est intéressant de constater à quel point une œuvre comme Saint Seiya a pu à ce point éclipser ses concurrents. Pourtant cela n’enlève certainement pas les qualités des SilverHawks, mais voilà, Masami Kurumada et la Toei avaient pris de l’avance sur leurs temps et les dessins animés construits sur une trame narrative classique et convenue ne pouvaient tenir la comparaison à nos yeux avides d’aventures nouvelles et épiques.
Je te rejoins sur le terme ” action figure ” ou ” figurine articulée ” qui moi aussi m’ont séduit dès la première heure. Quel bonheur de manipuler ces figurines étant gosse, comme tu le dis ces articulations, mécanismes et autres charnières transformaient un simple personnage en un objet rare, fascinant, la figurine articulée était un privilège à mes yeux … rendue presque vivante grâce à ces similitudes articulaires comparables aux miennes. On se rapproche du ” sois ” et c’est bien normal car la figurine est une extension de notre personne à cet âge, et c’est là toute la magie de ces morceaux de plastiques articulés, mais aussi de leurs fonction. Et le plus drôle dans cette histoire, c’est qu’aujourd’hui rien a changé pour ma part.
Tu vois Nicko comme nous en avons discuté, les jouets vintage ne sont pas forcément ceux qui m’animent le plus, mais il y a toujours des pistes qui peuvent nous réunir.
Merci pour ce beau sujet !
Nicko
•2 mois ago
Merci beaucoup Jérôme pour ta lecture ainsi que pour ton message ! 😀
L’arrivée des Chevaliers du Zodiaque en France a effectivement contribué à détourner l’intérêt possible pour la gamme SilverHawks. Mais les raisons sont encore nombreuses. Je prendrai le temps de revenir en détail sur certains points. Par ailleurs l’articulation c’est clairement l’extension du jeu, la sacralisation de la jouabilité, tout comme l’action feature. Nous avons été très chanceux de grandir durant les années 80.
Nous nous rejoignons concernant beaucoup de sujets Jérôme et discuter avec toi est réellement enrichissant. C’est un vrai moment de partage. Et comme je te l’ai signifié, les jouets modernes comme vintage ne sont finalement que des prétextes pour se retrouver, échanger, et pourquoi pas tisser des liens. Les divergences, au même titre que les points communs, peuvent aussi nous rassembler. Dans tous les cas, je te remercie de nouveau pour ta bienveillance ainsi que pour le temps que nous avons partagé ensemble ! 😀
ayorsaint
•2 mois ago
En tous cas je suis exactement la cible que tu décris. Je suis passé directement de la case G.I.Joe/M.A.S.K. aux Chevaliers du Zodiaque et SilverHawks ainsi que Visionaries sont passés à la trappe même si je me souviens très bien de ces dessins animés. Par contre je ne sais pas si on peut dire comme Cobra083 que Kurumada et le Japon avaient un train d’avance. C’est plutôt que la cible n’était pas du tout la même, ainsi que le fonctionnement. Au Japon les ados et jeunes adultes sont la cible et en France on a proposé ça à des enfants. Et ça a marché.
Par contre la vraie différence c’est qu’en occident à cette époque on sortait les jouets et on faisait un dessin animé pour aller avec, et la qualité était du coup assez disparate. Au Japon le manga avait du succès donc on faisait un anime puis sortait les goodies. Donc l’œuvre de base en est bien une alors que les dessins animés U.S. des années 80 (même si nostalgie oblige sont dans mon cœur) sont plus difficiles à qualifier d’œuvre à mes yeux.
Nicko
•2 mois ago
On s’est fait la même réflexion mon Aurel avec Jérôme pas plus tard qu’hier !
Cobra083
•2 mois ago
Je partage ton analyse détaillée et pleine de bon sens Ayorsaint.
elcaballerodelcancer
•2 mois ago
Tally-Hawk!!! Les SilverHawks!! Qu’est-ce que j’ai pu baver devant le blister de Mon*Star au rayon jouets de la grande surface où je me rendais chaque samedi avec ma Tante… Pourtant, aucun Aigle d’Argent ni un seul de leurs ennemis ne se sont frayés un chemin jusque chez moi… Tristesse… La concurrence était rude à l’époque: le Commando Blindé de Choc, les Monteurs de Dinosaures, le Centre d’Opération de Police Spécial, les Héros sans Frontières, les Chevaliers de la Lueur Magique, la Force Spatiale U.S. , les Robots déguisés, les Vrais Chasseurs de Fantômes et bien évidemment la déferlante du Zodiaque à venir ne laissaient que peu de chance à nos Rapaces (trop fort la pub!!) d’installer leur nid chez moi…
IndiNicko Jones, lors de ses nombreuses aventures consistant à éclairer l’Histoire du jouet, à exhumer les blisters légendaires, à rechercher le Saint Graal de la figurine et à nous faire partager ses passions, est encore parvenu à nous dénicher des documents exceptionnels!! Merci pour ce partage et le plaisir procuré, Nicko!!!
ps: les séries US de l’époque, c’était surtout un générique à la qualité exceptionnel doté d’une bande son mémorable… Avec du recul, on se rend compte que les épisodes étaient souvent anecdotiques, redondants et d’une qualité parfois plus que discutable par rapport à l’introduction musicale animée les ayant précédés… Je généralise sans doute un peu de trop mais rares sont les épisodes de ces dessins-animés m’ayant laissé un souvenir impérissable… Bon, j’ai l’air de faire la fine bouche comme ça, mais dès que je tombe sur l’une de ces séries à la télé, mon âme d’enfant ressurgit, je cesse de zapper et je me laisse embarquer sans souci par ces aventures, comme à l’époque, scénarios et dessins à la ramasse ou pas!!
psbis: les intros des Cosmocats, Galaxy Rangers, Marshall BraveStarr, SilverHawks, Jayce et les Conquérants de la Lumière, Starcom, Visionaries (et il y en a certainement d’autres)sont tout bonnement incroyables au niveau de la mise en scène, de la zique et de la qualité du dessin et de l’animation….
Neirim
•2 mois ago
Que de souvenirs, mais cette gamme, je n’y avais pas accroché du tout, le design et mon voisin ayant craqué direct, j’avais pu tester et m’apercevoir de leur fragilité et manque d’articulation par rapport à mes amours de Gi joe. Cet article me rappel une autre gamme de figurine articulé non citée à la fin, de la taille d’un gi joe, il avait un corps avec le bassin uni (même moule rigide), j’avais un personnage avec le corps central argenté et un autre doré, il avait un côté futuriste/cyborg, je ne me souviens plus du tout de la licence auquel il appartenait.
Sinon entièrement d’accord les années 80 en termes de nouvelles licences de jouets (et d’anime) pour l’époque c’était ouf, tous ces imaginaires…