Chic alors, 14 ans après le plus grand des aventuriers revient pour un cinquième cinématographique ! Après l’amère déception du quatrième film étais-je vraiment hypé ? Oui. Ai-je été déçu ? Presque pas…
La scène d’ouverture est un must, une superbe façon de renouveler le mythe qui depuis 1982 repose sur deux ingrédients : des reliques sacrées et des nazis à dégommer. Le rajeunissement numérique d’Harrison Ford est presque parfait. En uniforme d’officier allemand, on croirait des scènes coupées de La Dernière croisade.
Mais le de-aging ne peut soutenir tout un film, et il faut bien montrer la fin de vie de ce héros. A 80 ans, Harrison Ford porte beau, il endosse avec aisance son costume de vieux new yorkais professeur d’université dans l’Amérique en ébullition après le succès de la mission Apollo qu’elle célèbre avec une folle parade surannée. Ses cours n’intéressent plus les étudiantes ni les étudiants. L’autorité du professeur a disparu avec son charisme, malgré la passion qui illumine son regard quand il évoque l’histoire ancienne. Non, dans l’Amérique du futur, l’attention se porte sur l’avenir et sur les astronautes. James Mangold saisit de manière fugace cet instant où se mêle la puissance américaine et les doutes de sa jeunesse. D’archéologue casse-cou, Henry Walton Jones Jr est devenu une relique. La confusion semble parfois le guetter, on se demande s’il se souvient qu’il doit partir à la retraite tant son dernier cours, interrompu par la diffusion de la parade, semble suspendu. Il semble connaître le nom de ses étudiants, mais peine à remarquer qu’une intruse répond à ses questions Il ne remarque pas non plus qu’elle répond à côté de la plaque jusqte pour introduire un nouveau McGuffin entraperçu dans le prologue et qui deviendra l’objet de leur quête commune.
Cette séquence new-yorkaise est globalement insatisfaisante, elle fait retomber le soufflé. Problème de montage ou d’effets spéciaux, la course poursuite cheval/moto jusque dans le métro fait toc. Les flashbacks d’Indy et d’Helena sont incohérents. Pourquoi Basil Shaw, rendu fou par l’étude de l’artefact d’Archimède, prêt à détruire l’objet, le remettrait-il à Indiana Jones contre la promesse que lui le détruirait ?
Peu importe, la logique autour de cette pseudo relique, un mécanisme improbable, opportunément séparé en deux moitiés qui se retrouvent via un jeu de piste laborieux et déjà vu : la tablette qui donne des indications incomplètes…
Tout cela n’est qu’un prétexte à affronter des nazis. Saint prétexte me direz-vous d’autant plus qu’il nous permet de renouer avec l’essence même de la franchise ? J’avoue hésiter tant le dénouement m’a laissé sur ma faim. Les trois premiers films étaient profondément mystiques, le surnaturel était d’inspiration religieuse, issu du polythéisme hindou ou du terreau judéo-chrétien. Or depuis Le Royaume du crâne de cristal, il s’est opéré chez les scénaristes une sorte de transfert vers la pseudo-science : extra-terresre ou terrestre. Je ne sais pas pour vous, mais je trouve que cela manque indéniablement de charme. On ne ressent aucune passion pour ces objets, crâne de cristal ou antikythera. Ils pourraient disparaître, s’avérer être de faux grossiers… Je n’en aurais cure… Si l’histoire avait porté sur la Lance de Longinus (présente parmi les trésors que les nazis déménagent au début du film), j’aurais probablement plus accroché. L’objet présente cependant peu d’intérêt en lui-même il figure dans les collections autrichiennes depuis des siècles en tant que relique de la passion du Christ revendiquée par le Saint-Empire germanique. Hitler d’ailleurs se l’est approprié tout de suite après l’Anschluss en 1938. A l’époque on savait déjà que l’objet ne remontait pas au début de notre ère, mais plutôt à l’Empire carolingien. L’évocation de ses “pouvoirs” aurait donc été inutile…
Alors que penser de cette ultime aventure de mon héros préféré ? Du bien dans l’ensemble, malgré la répétition des scènes de poursuite pas toujours originales, et les articulations grinçantes d’Indiana Jones, j’ai pris du plaisir à suivre cette quête improbable servie par un casting quasi-parfait.
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J’ai plus apprécié cet opus que le précédent. Et quelques phrases m’ont fait sourire : “vous êtes Allemand, n’essayez pas d’être drôle” ou un truc du genre.
début de film palpitant….le reste est beaucoup moins bon…. La filleule est très pénible, le discours Disney encore plus ( je suis une femme indépendante, le capitalisme c’est du vol et j’en passe….) Il manque aussi la patte Spielberg qui sait si bien nous fondre avec nostalgie dans une époque que nous n avons pas connu. Avec lui, on se croyait vraiment en 1930, ou en 1950. Bref, j ai payé 4 euros la place, c est ce que ça vaut.