Cette année on suit notre tradition en vous proposant un calendrier de l’avent. Pour cette nouvelle mouture, on a décidé de coupler nos coups de cœur 2022 avec ce rituel. Nous allons donc collectivement vous présenter 24 jouets qu’on a reçus cette année et qui méritent d’être mis à l’honneur dans ce calendrier de l’avent. Nous parlons de jouets reçus parce qu’il ne s’agit pas forcément de déclinaisons plastique récentes ou sorties en 2022.
Aujourd’hui 16 décembre, notre calendrier de l’Avent s’ouvre exceptionnellement sur une case vide…

Du rêve…
(crédit photographique : Gannett)
Ah, l’attente de la belle figurine après l’achat à l’étranger, ce moment en suspension entre enthousiasme et inquiétude, où la superstition commande de ne pas préparer l’emplacement d’exposition, et où les outils de suivi du colis réalimentent l’espoir à chaque étape passée, sans jamais rassurer sur l’état exact de la pièce à venir…
Ce moment plus ou moins douloureux en fonction du prix payé, sinon de la rareté accordée à l’objet, est surtout le moment où plus rien ne dépend de soi, où le collectionneur se livre à la volonté toute-puissante des livreurs. C’est le moment où le choix n’est plus possible, quand il ne l’a pas toujours été au départ, car beaucoup imposent leur voie et eBay son Global Shipping Program, sachant qu’il ne l’est jamais à l’arrivée en France, où la prise en charge se fait par Chronopost à défaut de la poste. Car Chronopost, c’est l’envoi qui coûte forcément cher et n’arrive pas forcément à la date due, mais c’est surtout la livraison sous condition après paiement des taxes, car il est déjà beau qu’un intermédiaire se porte garant pour le client. Le client forcé donc, auquel on va demander un engagement sur les frais de dédouanement, et ce même quand il n’y a pas de dédouanement, puisque le Global Shipping Program et consorts imposent de payer les droits de douane avant l’envoi.

…à la réalité…
(crédit photographique : IPD)
Or donc, le collectionneur inquiet prend le risque inconsidéré de demander une explication, à des gens qui ne seront jamais les mêmes à vous répondre, et qui ont commencé par vous demander la vôtre, à savoir une facture alors qu’ils ont sous les yeux la déclaration accompagnant l’objet. C’est qu’on n’a pas forcément confiance en vous et qu’on a une boîte à faire tourner, traduire on est le pot de fer et vous êtes le pot de terre, c’est comme ça et on ne vous demande pas votre avis, sinon on vous renvoie à l’expéditeur et puis c’est tout. Car on refusera obstinément de préciser la somme prétendument due, mais on continuera à vous réclamer l’engagement sur les frais, du moins jusqu’à ce qu’on invente un délai, et qu’on décide arbitrairement d’un retour à l’envoyeur. Il vous reste alors soit à négocier avec le vendeur en expliquant ce qui lui paraîtra sans doute inexplicable, surtout s’il réside dans un pays d’une grande efficacité postale comme le Japon, soit à alerter une association de défense des consommateurs, qui vous répondra de manière générale pour vous faire patienter, en vous conseillant à chaque réponse d’adhérer pour décrocher une vraie réponse.
Le client est roi mais pas pour ceux qui n’en ont pas besoin, à commencer par les entreprises qui se voient confier des biens en vertu d’un contrat que le client en question n’aura jamais signé, jouant de la méconnaissance du public sur l’épaisseur de la barrière douanière, ou sur son impatience à récupérer ce qui devrait être sien, et finalement sur sa crainte de perdre plus d’argent qu’on ne lui en demande…

…à l’alternative
(crédit photographique : Coreight)
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Ram Dam Area
•10 months ago
Mais c’est tellement ça.
Excellente analyse. Sans parler du scalp dont on est forcément victime si en plus on cherche des figurines en quantité limitée.