–L’épisode commence par la vue d’une cité, Kymeria, assiégée par Tiberius, le frère cadet du futur roi Thuul. L’angle est résolument humoristique, le narrateur, Boorman, parle d’un événement qui s’est déroulé il y a 10 000 ans et trois semaines [!].

Le prologue ne manque pas de références bibliques comme les 40 jours de siège (la durée du carême ou du déluge). On retrouve aussi la fameuse cuirasse kymerienne que Madmartigan était parti chercher. Elle fut forgée par la mère de Thuul pour son fils. Le fait que celle-ci soit une fée qui use de magie pour protéger son fils n’est pas sans rappeler l’histoire d’Achille. Je passe rapidement sur la matière Khromium et sur le fait qu’il faile recharger l’armure avec une clé… Tout cela débouche sur une scène où Kit tourne en dérision le conteur et où lui-même se moque des incarnations différentes du mal (la sorcière, les Gales, les Wyrms qui auraient tous des noms bizarres).

Ballantine est découvert en train d’enlever Elora et les membres de la communauté de l’Anneau … euh, les copains de Willow l’affrontent lui et ses soldats (sortis de nulle part). J’aime bien le personnage de Boorman, mais je ne suis pas sûr de goûter ses élans anachroniques si tant est qu’un tel concept s’applique à une série comme Willow. Quoiqu’il en soit la magie de Willow est toujours aussi expérimentale au point d’aider ses ennemis. Et voilà la bande qui part sur la piste des kidnappeurs. Elle s’arrête pour observer un curieux phénomène météorologique lié à l’alignement des étoiles qui rendra possible l’exil de l’esprit d’Elora Danan. Willow explique ici l’un des principaux plot holes du film original lié au temps que perdit Bavmorda pour tenter de se débarrasser du bébé.

 

Pendant qu’Elora échappe à la vigilance de ses kidnappeurs, la bande à Willow se trouve bien embêtée par la rupture d’un essieu de leur chariot. Le réalisateur s’est économisé la scène de la panne pour nous montrer directement le résultat. Elora quant à elle, fuit dans une forêt brumeuse inquiétante un peu comme Blanche-Neige dans le premier long-métrage d’animation de Disney. D’ailleurs Ballantine me fait un peu penser au chasseur auquel la méchante reine confie l’exécution de la princesse.

 

Comme elle, Elora tombe sur une maison forestière baignée de soleil. L’accoutrement des deux femmes bûcherons surprend. La toile Denim semble hautement improbable et colle peu avec l’esthétique du film.

 

 

Le niveau de langage de Hubert [oui] et d’Anne n’est pas loin de rappeler des scènes d’un film de Tarantino ce qui ajoute encore plus au WTF ambiant. Ici, on a l’impression de franchir le seuil d’un autre classique Disney, Alice au Pays de merveilles. Le sentiment d’urgence et de danger qu’apporte la jeune fille blonde reste sans effet sur les deux femmes. Je me demande si le contraste entre les ténèbres et l’orage extérieurs et l’ensoleillement de la clairière d’Hubert ne fait pas référence finalement au Seigneur des anneaux et au domaine de Tom Bombadil.

Willow et ses amis eux débattent de la route à prendre à un embranchement. Boorman désire rejoindre une auberge via une route pleine de toponymes inquiétants (l’Agneau dépecé du titre de l’épisode) quand Silas préfèrerait qu’on passe par des lieux au nom plus rassurant. Pour une raison qui m’échappe, le groupe se sépare avec d’un côté Boorman et Kit et de l’autre Jade, Willow, Silas et Graydon.

Retour dans la clairière où Elora a raconté son histoire à ses hôtesses qui demandent à voir sa marque de naissance. Convaincues de l’identité de la jeune fille, elles pensent tout de suite à la mettre à l’abri dans une citadelle, mais Elora veut aller à la Cité immémoriale sauver Airk. Citant la prophétie, Anne et Hubert (surtout Hubert, Anne ne dit jamais un mot) s’engagent aux côtés de la future impératrice. Ballantine interrompt ce serment et dispose d’Hubert. Anne et Elora repartent dans la forêt embrumée, mais elles sont rattrapées par Ballantine. Fin de partie pour Anne.

Les difficultés qu’ils rencontrent à cause de leur chariot embourbé font douter Jade et Graydon de l’étendue des pouvoirs de Willow. Ce dernier confie à Silas qu’il préserve ses forces magiques pour le moment fatidique. Et puis voilà un éclair d’illumination qui lui révèle vers où se dirigent leurs ennemis, probablement Nockmaar. Kit et Boorman n’ont pas plus de chance avec leur auberge qu’ils découvrent en ruine. Kit découvre que Boorman pense que la cuirasse y est toujours cachée dans les catacombes attenantes. Pendant que les deux héros explorent les sous-terrains, tout le monde semble se retrouver à la surface de l’auberge dévastée.

 

Boorman semble avoir trouvé la clé qui sert à remonter la cuirasse, mais la dissimule à Kit qui elle se trouve face à  des rats-garous. Je donne un bon point à la prod’ pour nous avoir épargné des CGI ici.

A la surface le combat fait rage entre défenseurs et agresseurs d’Elora, Ballantine et ses hommes infectés ont le dessus, mais Kit et Boorman jaillissent d’un cairn funéraire. Willow se résout à utiliser sa magie qui terrasse leurs ennemis, mais trop tard pour sauver Silas. Avant d’expirer, Ballantine revenu du bon côté enjoint Jade de conduire Elora à la CIté immémoriale et de l’achever.

Alors que les aventuriers découvrent que Graydon a été infecté par la marque des Gales, Willow découvre au loin l’ancienne citadelle de Bavmorda qui semble l’épicentre du phénomène atmosphérique persistant.