Voici une critique qui tombe à pic pour Halloween. Netflix propose en effet une série de moyens métrages horrifiques créée par Guillermo Del Toro. Dans Le Cabinet de curiosités de Guillermo Del Toro, le maître mexicain du cinéma de genre introduit – à la manière d”Alfred Hitchcock dans la série Alfred Hitchcock présente – les épisodes individuellement. Chacun est dû à un réalisateur différent, vétéran du genre ou nouveau talent, mais tous se distinguent par la qualité de leur construction, l’efficacité de leur réalisation et leur puissance évocatrice.
L’ambiance rappelle bien évidemment le manoir de Guillermo Del Toro.
Le titre de la série fait d’ailleurs référence à cette manie de collectionneur d’objets bizarres, ésotériques ou tirées du cinéma horrifique qu’on perçoit dans sa demeure et qui transparait dans sa manie de conserver toutes ses idées dans des carnet comme un livre, intitulé comme la série, nous l’a présenté il y a quelques années.
Les auteurs ont puisé dans les classiques de l’horreur du XXème siècle avec un talent consommé. Del Toro a écrit plusieurs épisodes et choisi personnellement les autres auteurs et les huit réalisateurs : Jennifer Kent, Ana Lily Amirpour, Panos Cosmatos, Catherine Hardwicke, Guillermo Navarro, David Prior, Vincenzo Natali et Keith Thomas.
Lot 36 a été écrit spécialement par Guillermo Del Toro. Il a été réalisé par Guillermo Navarro qui avait obtenu l’oscar de la meilleure photographie pour son travail sur Le Labyrinthe de Pan de Del Toro.
Graveyard Rats est un classique de la littérature de frisson des années 30 publié par Henry Kuttner dans Weird Tales. Il a été adapté par Vincenzo Natali qui a dirigé et écrit des films comme Cube ou Cypher.
The Autopsy adapte une histoire de Michael Shea.
The Outside est tiré d’un webcomic signé Emily Carroll.
Pickman’s Model est lui tiré d’une nouvelle du grand H.P. Lovecraft. L’adaptation est relativement éloignée du style du maître en ce que l’histoire est diluée dans le temps et que les personnages sont plus nombreux, mais on retrouve l’esprit général de l’oeuvre. Il manque cependant le classique narrateur témoin remplacé ici par un personnage principal.
Dreams in the Witch House est aussi une adaptation (assez libre également) d’un écrit de Lovecraft.
The Viewing est dû à Panos Cosmatos qui réalise et a coécrit le script avec Aaron Stewart-Ahn.
The Murmuring enfin adapte une autre histoire inédite de Guillermo Del Toro.
Ces huit histoires couvrent un champ assez large de la littérature et du cinéma d’horreur classiques. Ils forment une très belle collection empreinte de nostalgie et parfaite pour les amateurs des Contes de la crypte et des histoires courtes des magazines pulp.
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Halala, j’étais content de voir que vous en parliez ici. J’aurais aimé que vous disiez si c’était très horrifique ou très gore.
Hier soir, 23h30, je cherche un truc à regarder et je tombe sur cette série.
Mais voilà, Guillermo Del Toro ainsi que les mentions horreur, gore etc… m’ont fait hésiter.
J’ai un métier où je suis soumis quotidiennement ou presque à de la violence et des récits parfois d’horreur mais qui sont tous réels. On les encaisse mais j’avoue que parfois, avant d’aller me coucher, j’ai un trop plein d’histoires violentes, dégelasses et horribles, parfois gores, à digérer. Du coup, un peu de légèreté ne fait pas de mal.
Sinon, j’ai zappé cette série hier soir car je ne savais pas trop à quoi m’attendre.