Spoiler Alert – House of the Dragon
Le titre de la série évoque la maison Targaryen incarnée dans la série originale Game of Thrones notamment par Daenerys. Elle adapte une partie du livre consacré par George R.R. Martin à l’histoire de la famille Targrayen : Fire and Blood (sorti en 2018, mais dont le 2nd volume manque à l’appel). Le style de ce roman est bien moins épique que celui des volumes d’A Song of Ice and Fire : l ‘auteur enchaînant les faits avec une certaine aridité.
Pour résumer le contexte historique fictionnel de la série sachez qu’elle se déroule 172 ans avant l’époque de Game of Thrones (donc 100 après la conquête de Westeros par les Targaryen) et raconte les évènements qui ont provoqué La Danse des Dragons (Dance of the Dragons), une guerre civile qui provoque marque le début de la fin pour la Maison Targaryen.
Mais venons-en aux deux premiers épisodes diffusés sur OCS en France. La série se focalise sur les maisons valyriennes de Westeros quelque 200 ans après la conquête. La société qu’on nous dépeint est très proche de celle de la première série. Les patronymes et les toponymes sont familiers, même si je ne me doutais pas qu’on verrait d’autres familles valyriennes (la Maison Corlys, en particulier).
L’histoire tourne autour de deux crises de successorales successives au sein de la dynastie Targaryen. Cet enchaînement défavorable et le thème récurrent de la règle de primogéniture mâle, rappellent furieusement la situation de la maison capétienne après Philippe Le Bel. L’histoire des Rois maudits de Maurice Druon était déjà l’une des sources d’inspiration revendiquée par GRR Martin pour A Song of Fire and Ice.
Les ingrédients habituels des série HBO depuis Rome sont de retour : un peu de gore et de sexe (avec une part d’inceste), de somptueux costumes et décors… Le casting est impeccable et puise dans Dr Who autant que dans Le Hobbit. Le recours (classique) à des acteurs britanniques est bienvenu.
Pour le reste, on peine à identifier des personnages positifs auxquels on pourrait être tenté de s’attacher. Si les Stark avaient certainement un côté boy scout, pour le téléspectateur ils servaient dès le pilote de la série de balise assez claire. Je crains pour ma part l’orgie dragonesque, une débauche de scènes de vol et de flammes en images de synthèse au détriment de la photographie et de l’histoire. Les atermoiements des dernières saisons de Game of Thrones ne sont probablement pas étrangers à cette appréhension. Mais on en aura bientôt le cœur net.
Il reste en effet huit épisodes dans cette première saison et on sait déjà que, Miguel Sapochnik, l’un des Showrunners ne sera pas de la partie pour la saison 2 (il reste producteur exécutif), il sera remplacé par un vétéran de Game of Thrones : Alan Taylor.
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