Comme le chef a déjà fait un topo sur A Link to the Past, je vais développer un peu son petit frère qui n’a pas à rougir face à son aîné. Sorti en 1993 sur Game Boy, Link’s Awakening est avant tout une vraie prouesse technique. Qui aurait pu croire qu’on pouvait faire tourner une telle merveille sur une petite Game Boy ? Si on compare aux jeux NES, le fossé est immense. On dirait presque un portage noir et blanc de la version 16 bits. Et en plus, le jeu se paye le luxe d’être très long pour l’époque. Une quinzaine d’heures pour tout voir et encore, en ne traînant pas en chemin. Même chez Nintendo, beaucoup étaient très sceptiques et il aura fallu toute la ténacité de Tezuka Takashi et de son équipe pour mener à bien ce projet.
Awakening reprend globalement le schéma initié par ALTTP, à savoir objet à trouver (talisman ou clé) pour ouvrir un donjon puis donjon à parcourir, dans lequel il faudra utiliser un autre objet de type manipulable et permettant de nouvelles compétences afin d’en venir à bout. A la fin de chaque donjon, un boss (dont certains particulièrement inspirés) avec un pattern particuliers qu’il faudra apprendre, un point faible à viser avec le nouvel objet et un artefact au bout du chemin afin d’avancer dans la quête principale et la mener à son terme. La formule qui avait fonctionné à merveille sur Super Nes fait ses preuves une fois encore et le joueur n’est pas (encore) lassé avec ce second épisode. On est même plutôt contents d’en reprendre une deuxième couche, disons le clairement.
Là où le petit nouveau se démarque clairement, c’est au niveau de son ambiance inimitable. Malgré le fait qu’il soit en noir et blanc, Game Boy oblige, il semble plus onirique encore que son aîné paré de mille couleurs chatoyantes. Des PNJ (personnages non jouables) hauts en couleurs, des lieux tantôt étranges, tantôt ensorcelants. Des phases en 2D avec scrolling horizontal « à la Mario » dans lesquelles on retrouve justement, et de façon surprenante, des personnages de la licence Mario Bros. Pas de méchant attitré dans cet épisode, juste un Poisson Rêve qu’il faut réveiller afin de pouvoir partir de l’île sur laquelle Link a échoué… Et surtout, pas de Zelda à sauver, d’ailleurs pas de Zelda du tout, seul épisode de toute la licence à présenter cette spécificité. Et, à la fin, on comprend pourquoi toutes ces bizarreries avec un twist resté dans les annales.
Impossible de ne pas aborder la musique de cet épisode, surtout qu’ici, chacun des artefacts à récupérer en fin de donjon, n’est autre qu’un instrument de musique. Une fois les huit récupérés, on pourra enfin réveiller le Poisson Rêve et libérer l’île de l’enchantement qui l’emprisonne. Et les musiques de cet opus, enchanteresses, elles le sont sans aucune discussion possible. Ha ! Marine et sa mélodie…
En 2018, un remake est sorti sur Switch. Plus jouable pour les nouvelles générations avec huit directions pour se diriger au lieu des quatre originales, des graphismes complètement remaniés (la direction artistique n’a laissé personne indifférent…) et des musiques magistralement réorchestrées. Seul bémol, le framerate (ralentissements) fait parfois des siennes en zones extérieures mais quand même assez rarement. Bref, que vous soyez plutôt de l’école rétro ou que vous y soyez allergique, vous n’avez plus de raison de passer à côté de chef d’œuvre, si vous aimez les jeux d’aventure.
Je n’ai jamais accroché aux licences BigN (oui j’étais team Sega et maintenant TeamGrosoft, je dois aimer les second couteaux) ainsi qu’aux manettes (4boutons en façade et des gâchettes pour la snes alors que la md avait 6b devant donc c’était top pour le versus fighting et la plupart des jeux, il faut dire que encore aujourd’hui les gâchettes me posent problèmes, comme quoi les soucis articulaires ne sont pas nouveaux). Quand aux pad N64 et GC je pars me rouler par terre (désolé).
Je le dis haut et fort (et je vous zut, cordialement) je haïs cette licence. Elle n’est pas faite pour moi et je ne parle même pas des épisodes Wii (j’ai toujours détesté quelque soit la marque/console/jeu, le motion gaming. Je suis totalement hermétique à cette façon de jouer).
Quand au dernier en date Botw, je reconnais la direction artistique, l’excellent (et le mot est faible) moteur physique mais purée que c’est niet, chiant niveau écriture (histoire/dialogues).
Oui j’ai une console BigN (la seule), une WiiU prise spécialement pour Xenoblade Chronicles X (quel jeu) et les 2 Bayonetta, en dehors de cela … elle fait presse-papier.
Peut être est-ce parce que je venais de faire Horizon : Zero Dawn sur PS4 et que malgré ces défauts (le charisme d’endives cuites vapeurs des pnj par ex) j’avais pris mon pied à y jouer (le jeu étant dirigiste là où ce Zelda est plus libre et donc me convenais mieux).
Je n’accroche pas au rendu de la version Souiiiich trop enfantin Awakening), bref trop BigN.
Edit (je modifie car j’ai raconté n’importe quoi, fatigue tout çà désolé).
Je n’ai pas fait cet épisode (The Legend of Zelda Link’s Awakening) mais j’avoue qu’il me tente, pourquoi ? Car j’ai fait sur Snes le 3 (en émulation, début 2000 et cet Awakening s’y rapproche) et j’ai adoré. Le seul où j’ai accroché, maniable, beau, bref je me suis pris au jeu.
Si tu as aimé celui-ci tu pourrais peut-être aimer A Link to the Past alors…
De mon côté j’ai fait Horizon après BOTW et malgré ses qualités narratives j’ai complètement décroché. Le gameplay et le moteur physique ont un tel retard en comparaison. Comme quoi les goûts…