A première vue : Star Wars, l’invention du Chain Code

Le chain code ou code d’identification est une expression apparue dans la première saison de la série The Mandalorian. Son introduction relativement récente vient compléter voire bouleverser un aspect de la vie quotidienne dans la galaxie lointaine, très lointaine.

Les documents d’identité dans Star Wars

Jusqu’ici dans l’univers Star Wars on parlait d’ “identification”. Dans La Guerre des étoiles, les Sandtroopers qui contrôlent les accès à Mos Eisley pour retrouver les droïdes évadés du Tantive IV réclament à Luke son identification. Dans Solo, Han et Qira son priés de présenter une ID Chip (puce d’identification) dans le spatioport de Corellia, quelques instants plus tard on entend un Stormtrooper demander à voir l’identification d’un passager ce qui propulse Han vers la carrière militaire.

Avant 2019, Lucasfilm limitait le contrôle d’identité à la vérification d’un support de type carte ou puce, mais à partir de The Mandalorian il semble s’opérer un tournant. En effet, les chasseurs de primes traquent leurs proie à l’aide d’un palet holographique (holo puck) et d’un capteur de positionnement (tracking fob).

 

Le capteur est censé utiliser le Chain Code pour faciliter la localisation de la cible. Il s’ensuit que ce code est probablement composé d’informations biométriques standardisées et intégrées dans des bases de données gigantesques.

Malgré son irruption tardive dans le canon Star Wars (9 ans après la bataille d’Endor), cette technologie n’est pas apparue après la chute de l’Empire. En effet, dans l’épisode 3 de The Bad Batch, nous avons découvert comment ce nouveau procédé de contrôle de la population avait été introduit au tout début du règne de Palpatine. Le projet a été confié au vice-amiral Rampart. Les citoyens sont doivent avoir un code pour échanger leurs crédits républicains démonétisés contre la nouvelle unité monétaire impériale qui les a remplacés.

Dans la série, sur Saleucami, comme au spatioport de Coronet dans le film, les contrôles se font dans des aubettes.

De la Blockchain au Chain Code

Le concept de Chain Code semble basé sur la technique de la Blockchain. Le principe est relativement complexe, mais les crypto-monnaies l’ont largement popularisé.

En pratique, une blockchain est une technologie de stockage et de transmission d’informations, prenant la forme d’une base de données qui contient l’historique de tous les échanges effectués entre ses utilisateurs depuis sa création. Elle est partagée simultanément avec tous ses utilisateurs et ne dépend d’aucun organe central

Rapide, elle permet notamment d’assurer la sécurité de transactions puisque toutes les modifications de la base de données doivent être validées par un mécanisme de consensus entre les différents nœuds de stockage des informations. La décentralisation empêche la falsification des transactions. Chaque nouveau bloc ajouté à la blockchain est lié au précédent et une copie est transmise à tous les « nœuds » du réseau. Ce système infalsifiable est probablement le modèle retenu pour le dispositif impérial juste après la guerre des clones.

 

Une dématérialisation limitée du Chain code

Si le code est reconnaissable à distance via un capteur, il n’en demeure pas moins que les sujets impériaux (et probablement les citoyens de la Nouvelle république aussi) doivent présenter un document encodé avec les informations biométriques.

On s’en rend compte dans The Bad Batch où Cut et sa famille se font réaliser de faux documents d’identité par Tech.

 

De même, dans The Mandalorian, on aperçoit un Scout Trooper obéissant à Moff Gideon contrôler l’identité de Greef Karga en scannant une petite carte.

Un Chain code permet de prouver son identité voire de l’associer à un titre de propriété. C’est l’objectif du code inscrit dans l’armure de Boba Fett qui permet de prouver l’identité du propriétaire et la liste des propriétaires précédents (voire leur mentor comme je vous l’expliquais récemment).

 

On retrouve ici l’idée de données infalsifiables et chronologiquement mises à jour de la Blockchain. On entrevoit aussi quelques aspects de ce que le futur nous réserve tant du point de vue de la gestion de ressources (par des systèmes décentralisés) que de l’identité augmentée.

2 comments

sebastator says:

Un chouette article qui entre en résonnance particulière avec ce que l’on vit ces derniers temps

Merci Seb. Effectivement, comme en 2002/2005, on retrouve cette thématique politique dans SW.

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