S.H.Figuarts Dragon Ball Z : Review de Freezer « resurrection »

Le contexte

Le cinéma a Dark Vador, les comics ont le Joker et Freezer, c’est LE méchant de la japanimation. Il y a plusieurs raisons à cela. La première, la plus évidente, il la partage avec son compère du côté obscur : c’est un Tyran. Et dans les années 80/90 où le souvenir de la seconde guerre mondiale est encore très frais dans les mémoires, les tyrans fascinent et font peur tout à la fois. La seconde tient à son chara design et au génie de Toriyama. Sa première apparence est celle d’un nain affublé d’un engin pour se déplacer (le cultissime pod) alors qu’on nous le présente d’emblée comme l’être le plus puissant et cruel de l’univers, loin devant Vegeta qui avait déjà subjugué tout le monde par sa puissance et sa cruauté. Cette dissonance entre son physique et ce qu’il est sensé être fait partie intégrante de la patte Toriyama. On ne peut s’empêcher de se demander si cette réputation est bien justifiée jusqu’à ce que le personnage n’entre en action. Et puis, on s’attend un peu à une transformation du style de celle qu’avait subie Piccolo Daimao en rajeunissant. On ne va pas être déçus et on va même en avoir pour notre argent puisqu’il va en subir trois. La première est conforme à ce que l’on pouvait attendre : plus grand, plus musclé, plus effrayant, on a enfin le freezer qu’on attendait devant les yeux. La seconde nous donne à voir un être immonde et bestial grandement inspiré de l’Alien de Ridley Scott et la terreur que l’on ressentait déjà décuple encore. Arrive enfin la dernière , et là surprise, Freezer rapetisse à nouveau, est très chétif, les lignes sont rondes, épurées, il ne fait plus tellement peur. Mais c’est sans compter sur le génie de Toriyama. Car à peine son premier rictus esquissé, on sent qu’on est en fait face à la plus grande saloperie que l’univers de la fiction ai engendré jusqu’alors. Et l’impression va vite se confirmer : aucune pitié, un goût prononcé pour le sadisme, un air suffisant qui ne le quitte jamais et une puissance infinie qui viendra à bout de la plupart des protagonistes encore en vie. Voilà ce que nous proposait en réalité l’auteur sous couvert de nous balancer une petit être immaculé. Et le stratagème a fonctionné à merveille, tout le monde se souviendra de Freezer. La dernière raison est qu’il est l’antagoniste qui va permettre à Goku de se transformer lui aussi, pour le moment le plus culte de l’anime, voir même de toute l’animation ? Allez, j’ose le dire. Freezer est indissociable du Super Saiyen, lui même figure de proue de tout l’imaginaire de Dragon Ball, voir du manga en général.

Alors, vous l’avez lu dans le titre, cette figurine est en réalité celle qui accompagne la sortie du film Dragon Ball : la résurrection de F. Freezer sera ensuite incorporé à l’anime Dragon Ball Super avec un traitement plus ou moins réussi, comme l’ensemble de la série selon moi. Mais franchement, je ne pouvais pas ne pas vous présenter la genèse du personnage.

Le packaging

Comme toujours avec les packagings des S.H.Figuarts Dragon Ball, c’est sobre et ça fait le job. Fond blanc, photos iconiques du personnage dont la pose en vol avec boule d’énergie au verso très bien réalisée. Par contre, rien n’indique qu’il y a un stand à l’intérieur. C’est la divine surprise une fois ouverte si vous ne sous étiez pas renseignés avant.

La figurine

C’est la deuxième itération du personnage qui était déjà sortie aux débuts de la gamme et je ne manquerai pas de les comparer par la suite. Mais déjà, étudions les parties communes aux deux itérations. La première chose qui saute aux yeux quand on le sort de son blister, c’est sa taille. Il est vraiment petit et l’échelle de taille a été respectée à merveille. Quand on le met à côté des autres on a l’impression qu’il ne fait pas partie le même gamme de figurines. Premier gros point fort. La deuxième chose qui saute aux yeux, c’est la finesse du sculpt. Chaque courbe et chaque expression faciale ont été minutieusement élaborées pour rendre hommage au tyran et ça fonctionne ! Le magnifique paintjob qui fait ressortir ses muscles ne gâche rien de surcroît.

Niveau accessoires c’est vraiment du très bon. Une queue supplémentaire en mode détendue permettant d’attraper un adversaire par le cou afin de recréer les affrontements contre Vegeta ou Goku est fournie : génial. On peut même la séparer en deux morceaux afin de recréer les passages avec la queue coupée. Entière, elle fait très bel effet dans les positions de vol. Concernant le vol justement, une paire de pieds recroquevillés est fournie et ça fait vraiment la différence pour lui donner un dynamisme tout particuliers une fois dans les airs. Les bras croisés pour les poses badass sont de la partie et j’adore ça je ne vous le cache pas. Au niveau des mains, on a les deux poings fermés, les mains ouvertes doigts serrés caractéristiques du personnage au repos, les mains doigts tendus et bien sûr deux mains avec index plus ou moins tendus pour lancer ses satanés rayons d’énergie. Pour chipoter, il manque des mains en position Kameha pour les instants crispés du monsieur. Et comme on est en présence de l’itération « resurrection » Tamashii n’a pas oublié l’auréole uniquement positionnable sur l’une des trois têtes fournies. On n’oublie pas les deux effets d’énergie. L’un est la fameuse boule d’énergie qu’il réalise au dessus de sa tête une fois en vol et qui tient à son poignet avec un astucieux système d’accroche. Le second est un rayon comme il en lance à plusieurs reprises, mais en particuliers pour perforer Vegeta au sol et ainsi l’achever sous les yeux de Goku.

Avec tout ça, toutes les poses iconiques du personnage sont réalisables. Les articulations sont excellentes et j’ai la chance d’avoir un exemplaire ni trop rigide ni trop souple ce qui augmente le plaisir de jouabilité. Je n’oublie pas de parler de la position de vol pour ce bon JP et je joins une photo avec son compère Vegeta 2.0 qui s’en sort très bien lui aussi à ce niveau là. Ce qui frappe finalement, c’est l’extrême ressemblance avec son homologue de papier ou animé. Grâce au travail effectué par Tamashii, on est à la limite entre la figurine articulée et la statue à ce niveau de détails et franchement, ce n’est pas pour me déplaire.

La comparaison avec la V1

Je ne le ferai pas systématiquement mais ici cette comparaison a tout son intérêt tant les deux font des propositions différentes et complémentaires à la fois. La couleur est la première chose qui saute aux yeux. Le premier est plus grisé avec des reflets plus foncés alors que le second est plus blanc aux reflets bleutés. Difficile de donner une préférence en ce qui me concerne. Par contre, concernant le violet, le premier était plus clair et collait mieux à la période Z donc il a ma préférence. Mais le second marque un point important car toute l’épaule est peinte alors que le premier avait l’articulation blanche, ce qui était assez disgracieux. Concernant les visages, on peut raisonnablement dire que celui avec le rictus sadique est mieux réalisé pour cette V2. La bouche est plus fine alors que le premier avait mis un peu trop rouge à lèvres. Et même les yeux sont plus accurate. Concernant le visage qui crie j’ai également une préférence pour la seconde itération mais c’est plus subjectif je pense et encore une fois lié aux yeux. Quand à la dernière tête c’est très délicat de trancher. On a d’un côté le visage avec l’oeil fermé après avoir mangé le Genkidama de Goku et qu’il arbore pour tuer Krilin et de l’autre une tête énervée, mâchoires serrées qu’il arbore lorsqu’il fait son attaque iconique de la boule d’énergie rouge au dessus de la tête. Les deux sont réussies mais mon amour sans concession pour la série me fait préférer celle de la V1 qui rappelle LE moment le plus culte de Dragon Ball à mes yeux. Sachez aussi, concernant les visages que le nez de la V2 est plus fin alors que celui de la V1 est plus rond : avantage V2 pour moi. Enfin, la dernière grosse différence concerne l’accessoire fourni. Difficile de trancher. La V1 nous propose un socle en pierre pour refaire le fameux moment où Freezer sort de l’eau après le Genkidama. La V2 se contente d’un socle Tamashii stage act.4 afin de faire tenir la petite créature qui a bien du mal à rester debout étant donnée sa taille relativement à celle de sa queue et à son poids. Je dis se contente mais en réalité je préfère cette solution pour deux raisons : on trouve des cailloux partout dans la nature et avec le stage act.4 on peut faire voler Freezer qui passe quand même beaucoup de temps dans les airs. Et puis quand on connaît le prix de ces foutus stands…

Vous l’aurez compris, les deux ont des arguments mais la dernière chose à savoir pour faire votre choix c’est que la V1 est difficile à trouver et se négocie aux alentours des 120 euros sur le net en occasion quand on trouve la V2 neuve pour 60 euros frais de port compris assez facilement encore.

Verdict

Au moment de sa sortie, la V1 mettait une sacrée claque à toutes les autres figurines sorties depuis le début. Depuis, la gamme a fait de gros progrès : les visages se sont affinés, les corps sont mieux dessinés et mieux articulés, il y a plus d’accessoires et le tout est plus accurate. Mais malgré cela, ce Freezer est un incontournable à placer dans tous les top 10. Pour moi, son aspect un peu résine comme je l’ai précédemment décrit en fait même la plus belle figurine sortie à ce jour. Et puis je ressens toujours autant de plaisir à la manipuler malgré sa petite taille ou plutôt du fait de sa petite taille je crois.

Je remercie comme toujours mon fils pour le dessin de Freezer et Goku qui se dévisagent, les poses et son aide globale.

Et une fois de plus : Dragon Ball… C’EST LA VIE !!!

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Ayorsaint

Élevé au Club Dorothée, passionné par tout ce qui touche au Japon, collectionneur de figurines à mes heures et éternel enfant dans l'âme.

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