“Mais Nicko tu t’es trompé, ce n’est pas un FulguroZik mais un FulguroPix !” Tais-toi. Aujourd’hui je vous propose effectivement un numéro un peu atypique concernant votre rubrique FulguroZik. La musique est présente dans bien des domaines de la Pop Culture : films, animés, séries ou encore jeux vidéo. Il est donc naturel pour moi de mettre successivement à l’honneur ces différentes sources.

En ce sens, nos souvenirs vidéoludiques sont souvent indissociables de titres et autres thèmes qui ont largement marqué nos mémoires. C’est donc avec plaisir que je vous propose de (re)découvrir un opening issu d’un jeu vidéo éternellement lié à la première génération PlayStation : Soul Blade. Bonne lecture à tous.

 

 

Soul Blade, entre âmes guerrières et armes blanches

Les jeux de combats en 3D ont connu un véritable essor au milieu des années 90. Le titre Soul Edge, né en 1995 sur borne d’arcade, fait partie des références incontournables. Développé et édité par Namco, Soul Blade utilisera le potentiel de la 3D avec notamment des déplacements en profondeur.

L’inclusion d’armes blanches accentuera la dimension martiale de manière non-négligeable. Soul Edge se veut plutôt technique pour l’époque avec un gameplay qui évoque assez spontanément Tekken ou encore Battle Arena Toshinden.

Une portage amélioré sur la console de salon PlayStation verra le jour dès 1996. Nous aurons une version européenne en 1997. Soul Edge au Japon sera renommé Soul Blade pour l’Europe, l’Australie et l’Amérique du Nord. Je me souviens qu’à l’époque c’était quand même une petite claque et Soul Blade a connu un succès populaire notable.

L’atmosphère du jeu était assez remarquable avec une identité forte ancrée dans le 16ème siècle. La période de la Renaissance s’achève et plusieurs références historiques sont présentes dans Soul Blade : Cervantes (de Leon), des frégates et leurs cartes maritimes, la culture des chevaliers, des samouraïs ou encore des ninjas. Les arènes ne seront pas en reste avec des univers pluriels qui évoquent la Grèce, le Japon ou encore l’Espagne.

Je n’entre pas plus dans les détails concernant cette mise en situation. Un numéro de FulguroPix spécialement dédié mettra à l’honneur le jeu Soul Blade prochainement.

 

 

The Edge of Soul, quand l’épique est à son paroxysme

A titre personnel, lorsque j’évoque le jeu Soul Blade, mes souvenirs ainsi que mon affect convergent instantanément vers l’opening du jeu intitulé The Edge of Soul. Quelle merveille bon sang !

Un travail exceptionnel a été réalisé et avant même de jouer au titre, nous sommes déjà transporté dans un univers emprunt de quêtes et de voyages. A vrai dire, l’introduction de Soul Blade, à quelques détails martiaux prêts, pourrait sans difficulté appartenir à un jeu de type RPG.

C’est le groupe japonais Khan qui a enregistré la musique de l’opening. Benten Maru est à l’origine de la composition. La version utilisée pour le jeu vidéo est significativement différente de celle enregistrée en studio. C’est une particularité qui compte car je préfère de loin la piste présente sur le CD PlayStation de Soul Blade que celle du soundtrack album édité en fin d’année 1996.

 

 

Plusieurs points sont remarquables concernant l’opening de Soul Blade. D’abord les premières notes ainsi que les paroles introductives annoncent le calme avant la tempête. Le tempo soutenu du morceau s’abat soudainement. Le ton est donné : dynamisme et affrontements en perspective. La dimension épique est largement mise en avant par la présence de séquences qui semblent être jouées au Kokyu, un violon japonais. A certifier quand même.

La culture nippone imprègne le titre The Edge of Soul à travers différents instruments traditionnels. Je pense avoir identifié du Biwa, une sorte de Luth japonais, du Koto, un instrument à cordes typiquement nippon qui se joue à plat. Je suis en revanche catégorique concernant la présence de Wadaiko(s), des tambours nippons.

The Edge of Soul c’est aussi un pont final half time, c’est à dire une division du tempo en l’occurrence par deux. Enfin il faut absolument souligner que les images de l’opening s’harmonisent à merveille avec la musique. Encore une fois, la conjugaison parfaite entre le visuel et l’auditif créée une aura exceptionnelle.

 

 

Epilogue

Il me tenait particulièrement à cœur d’évoquer l’opening de Soul Blade qui m’a littéralement marqué au fer rouge. J’espère avoir réussi à partager dignement ce nouvel engouement musical. Avant de clôturer cette production, je souhaiterais évoquer une particularité relative à la version européenne de Soul Blade.

Notre opening comporte une scène censurée si j’ose dire. Lorsque Sophitia apparait dans le lac, elle porte une robe blanche alors que dans la version nippone Soul Edge, elle est totalement dévêtue. D’autres petites différences existent entre les openings de Soul Blade et Soul Edge.

En dernière instance et selon ma culture musicale, l’orchestration du morceau The Edge of Soul ainsi que la partie chant m’évoque un groupe que j’apprécie beaucoup : Angra.

Je vous laisse en lien ci-dessous l’opening original extrait de Soul Edge. A très vite pour d’autres (re)découvertes musicales. Merci à tous pour vos lectures.