Aujourd’hui j’ai choisi de revenir sur un jeu vidéo qui n’est ni plus ni moins le premier auquel j’ai joué. Tout à effectivement commencé avec Black Belt sur Master System. J’avais 6 ans et la console de salon 8-bits estampillée Sega venait de m’être offerte. Oui mais il fallait un jeu pour l’accompagner et c’est par un absolu hasard que Black Belt a fini à la maison. L’achat s’est fait sans moi, par un membre de ma famille, qui a franchi le cap de l’achat en se basant sur le visuel de la jaquette, à savoir un pied de karatéka.
Développé en 1986 par Sega, Black Belt va marquer le point de départ concernant mon aventure vidéoludique. J’en garde un souvenir affectueux, d’où ma démarche d’en parler dans la rubrique FulguroPix.
Adaptation et scénario
Comme nous le savons tous, Black Belt est une adaptation spécifique pour l’Europe d’un autre jeu sobrement nommé Hokuto no Ken. Oui, l’œuvre Ken le Survivant a bénéficié d’un portage vidéoludique sur la console japonaise Sega Mark III en 1986. Mais nous n’aurons pas la chance de le connaître puisque Black Belt est vierge de toutes références à Kenshiro et son monde post-apocalyptique.
C’est bien dommage d’ailleurs. Pour les besoins de cette production, j’ai visionné des extraits du jeu Hokuto no Ken. Il est très fidèle à l’animé avec l’intervention de nombreux personnages devenus célèbres : Shin, Souther, Raoh, Uighur, Le Colonel, Toki etc…
En lieu et place vous incarnerez dans Black Belt un karateka ceinture noire, Riki, dont la petite amie, Kyoko, a été enlevée par un clan rival. Wang en est le terrible leader et vous l’affronterez bien entendu à la fin du jeu. Encore une fois, ce type de scénario, sommaire, ne nous est pas inconnu et sera sacralisé par le premier Double Dragon en 1987 sur arcade.
Gameplay et mode
Black Belt est un jeu de type beat them all qui se joue uniquement en mode solo. Le scrolling horizontal fera défiler de nombreux adversaires à un rythme assez soutenu. Le panel de coups à votre disposition n’est pas immense mais suffisant pour repousser vos assaillants.
Les deux touches du pad Master System permettront d’effectuer des coups de poings et coups de pieds. Une balayette basse sera possible ainsi que deux sauts bien distincts : un normal et un grand.
Le standard pourra générer si besoin des coups de pieds sautées. Le plus grand sera l’occasion de récupérer des items bonus qui passeront aléatoirement en haut de l’écran : de la nourriture pour remonter votre jauge de santé ou un kanji qui vous octroiera quelques secondes d’invincibilité.
Stages et esthétique générale
Cinq niveaux seront présents dans le jeu Black Belt. Vous rencontrerez des opposants aux looks différents ainsi que des mini boss intermédiaires. A la fin de chaque stage, le boss principal vous donnera du fil à retordre. Enfin un sixième tableau mettra uniquement en scène le combat final avec Wang. Il n’y aura pas de sbires à combattre au préalable.
De mémoire, certains boss intermédiaires comme principaux étaient très compliqués à battre. Il fallait trouver la faille dans leurs déplacements et attaques afin de les atteindre sans se faire toucher. C’était parfois loin d’être facile.
Concernant les environnements, exit les plaines arides et autres villes dévastées d’Hokuto no Ken. Black Belt affichera une esthétique majoritairement japonisante avec des jardins de bambous, des tatamis ou encore des dojos. A ce propos, un boss spécifique sera créé pour le troisième stage dans la version européenne. Il s’agira d’un sumo, Gonta, là où la version originale offrait la possibilité à Ken d’affronter Devil dans l’arène.
La mise en scène était très fidèle à l’œuvre originale Hokuto no Ken avec notamment des proportions corporelles significatives. Même l’attaque finale de Ken dans le jeu sera celle qu’il utilise dans l’animé.
Références et thématiques
Le titre Black Belt a conservé des animations spécifiques au jeu Hokuto no Ken. Ainsi, lorsque vous battrez le boss principal du niveau en cours, de petites séquences illustreront Riki effectuer des attaques spéciales : des enchaînements de coups de poings ou de pieds à la manière de Ken.
Ensuite lorsque vous tuerez la plupart des ennemis, ils exploseront en morceaux. Là encore, les mises en scène du titre Hokuto no Ken ont été conservées. Il n’y a d’ailleurs pas une seule goutte de sang. Idem dans la version originale.
Je souhaiterais attirer votre attention concernant le cinquième boss de Black Belt, Rita. Cette demoiselle est “le” garde du corps personnel de Wang. Le décor relatif au stage de Rita campe une pièce luxueuse avec des ornements divers. Un poncif que nous connaissons bien et qui consiste à symboliser la puissance de manière matérialiste.
Le tableau au dessus de la cheminée et les deux bustes sculptés s’inscrivent également dans une dimension de glorification par la représentation. Il semblerait que ce soit Wang malgré un design assez éloigné de sa modélisation visible dans le dernier stage.
Epilogue
Je garde un souvenir ému du jeu Black Belt. Même s’il est très répétitif et que parfois certains boss représentaient un véritable calvaire à battre, c’est un titre qui a su trouver une place dans la culture populaire vidéoludique. Je regrette quand même la version d’origine, Hokuto no Ken, que j’aurais bien aimé découvrir à cette époque.
Alors en 1986 je ne connaissais évidemment pas l’œuvre Ken le Survivant. De mémoire les premiers épisodes ont été diffusés en France courant 1988. Je n’en manquais pas un. Mais j’aurais littéralement adoré l’univers du jeu et son esthétique post-apocalyptique. Sans compter la présence de boss aux gros gabarits comme Raoh ou encore Devil le géant.
Dernières remarques : malgré la difficulté à battre certains boss, la durée de vie de Black Belt est relativement courte. Il faudra moins d’une trentaine de minutes aux plus aguerris pour finir le jeu. Ensuite certaines musiques sont originales pour du 8-bits, d’autres plus répétitives.
J’ai été très heureux d’évoquer le jeu Black Belt. Cela me tenait à cœur, vraiment. N’hésitez pas à partager vos ressentis et souvenirs vidéoludiques dans l’espace des commentaires. Je vous donne rendez-vous très bientôt dans votre rubrique FulguroPix. Merci à tous pour vos lectures. Cette production est spécialement dédiée à la mémoire de Renée.
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Salut Nicko,
Je me suis lancé et j’ai fait un petit texte sur une Figuarts mais je ne crois pas arriver à l’envoyer par mail sur l’adresse dans l’onglet contact du site.
Peux-tu m’en donner une autre ou me contacter directement sur mon mail ?
Un immense merci à toi Ayorsaint !
Je t’envois un mail d’ici une petite heure.
Je ne me rappelle plus où je l’avais acheté d’occasion à l’époque, ce que je sais c’est que j’avais pris plusieurs jeux en même temps.
J’ai également un souvenir mitigé sur ce jeu encore aujourd’hui. Rien de fou et une difficulté qui ne me donne pas envie d’aller plus loin.
Un des rares jeux SMS que je n’ai pas fini et pas aimé avec Shadow of the Beast. A part prendre la poussière sur l’étagère depuis l’acquisition…
Je te rejoins sur la difficulté Furynette. Je me souviens avoir mis du temps pour trouver la parade contre certains boss. Probablement que je ne devais pas être très doué.
Mon dieu ce massacre, la licence Hokuto no Ken s’est fait terraformer l’anus avec ce jeu, l’original n’était déjà pas bien terrible, mais l’occidentalisation en a fait une merde bien pire. J’en ris encore quand je vois la jaquette française…
C’est bien dommage que la licence n’ait jamais réellement connu de bons jeux (hormis la version arcade d’arc system works). Même si les deux musou Ken’s Rage m’ont bien éclaté quand même. Mais ça reste des jeux sortis tardivement, au moment de la hype sur la série et le manga il n’y avait rien de potable. Les jeux Nes sont aussi nuls que les versions Sega, y a eu pas mal de jeux sur Snes, assez beau mais du gameplay d’un autre âge. C’est bien dommage, il y avait tout un background de base pour en faire un bon beat’em up.
Il faut aussi contextualiser Lupo pour éviter tout jugement excessif du jeu 🙂
Nous sommes en 1986. Le beat them all en était encore à ses débuts sur les consoles de salons “populaires”. De mémoire Kung-Fu Master était arrivé sur NES en 1985 et Renegade en 1987. On était toujours dans une période “conceptuelle”. Et puis comme mentionné dans l’article, je garde un souvenir plein d’affection pour ce jeu qui m’avait été offert par une personne qui n’est plus en vie aujourd’hui. L’affect permet parfois de conserver un regard d’enfant et ainsi éviter une sur-analyse avec une grille de lecture trop contemporaine. Mais je respecte toutes les sensibilités bien entendu, dont la tienne.
Je ne partage pas ton avis concernant la version Hokuto no Ken de 1986 sur Sega Mark III. Je reconnais pleinement ne jamais y avoir joué, même si je gage que le gameplay doit être identique à celui de Black Belt. Mais étant amateur de l’œuvre Ken le Survivant, je trouve que le niveau de détail est particulièrement poussé pour un jeu encore une fois aussi ancien. J’ai été très agréablement surpris en visionnant la vidéo que j’ai mis en lien dans l’article. Ce n’est qu’un avis encore une fois, je n’en fais ni loi, ni règle.
Merci à toi pour ta lecture 🙂
Les premières jaquettes Master System hors du Japon sont connues pour être… particulières dirons nous xD
Si le jeu a changé visuellement c’est dû à la censure ou à un problème de droits de mémoire et c’est bien dommage.
La licence Hokuto n’est pas glorieuse effectivement. Le jeu de versus est superbe mais propos un équilibrage à la ramasse totale qui laisse en plus libre cours aux infinis (comprendre des combos de coups qui ne permettent pas de répliquer ou s’en dégager). Mais au moins c’est spectaculaire.
Les Musou sont plombés par la lourdeur du personnage façon 35t à bouger, sans parler des graphismes qui n’étaient déjà pas à la hauteur à l’époque. Après c’est une chose commune aux Musou d’avoir un moteur graphique juste potable.
Le seul où je me suis amusé est celui de Sega en spin-off de la licence Yakuza. Ca reste un Yakuza avec un skin de Hokuto, les passages en voitures lourds au possible et chiants, car redondant, n’aident pas. Mais si on est fan des 2 licences on s’amuse.
Comme toujours porter une licence en dehors de son support d’origine est extrêmement difficile.
Hokuto no Ken -> Black Belt : ça me rappelle une vidéo d’Usul sur un Ronin -> Ninja. Bon après Ken s’est fait connaitre plus tard dans le Club Do, donc à l’époque cela n’aurait rien dit aux enfants.
Moi je me souviens de Shinobi et Altered Beast sur Méga Drive autour de 1991.