Aujourd’hui j’ai choisi de mêler l’univers de la musique à celui des dessins animés en évoquant un titre que j’ai beaucoup apprécié lorsque je l’ai découvert. Il s’agit de Heart of Madness, un morceau présent dans le film d’animation Hokuto no Ken/Ken le Survivant de 1986.
Durant les années 90 essentiellement, le manga a très souvent été brocardé, sous-estimé et même dénoncé comme nocif. De nos jours, fort heureusement, la reconnaissance est quasi unanime et les œuvres animées d’origines nipponnes ont encore de beaux jours devant elles. Un art à part entière.
Alors la qualité graphique est, dans la plupart des cas, un élément prépondérant, tout comme les scénarii ou l’animation, mais il ne faut pas négliger l’aspect auditif, que ce soit en termes de doublages ou encore de musiques.
D’où ma démarche d’évoquer Heart of Madness, un titre épique, s’inscrivant dans la plus pure tradition des années 80 et interprété par le groupe japonais Kodomo.
Kodomo Band
Quelques mots succincts concernant Kodomo. Née en 1973 au Japon, la formation ne commencera que réellement à se faire connaître en 1980. Le style rock du groupe est une évidence lorsqu’on découvre leur musique avec des textes alternant parfois le japonais et l’anglais.
Je vous invite à visionner le clip du morceau Silent Survivor (1986) interprété par Kodomo. Au-delà du titre évocateur, l’esthétique des plans mettant en scène les musiciens en train de jouer est assez proche de celle visible dans le clip de Survivor, Eye of the Tiger. Je reviendrai sur cette idée de symétrie dans quelques lignes.
Pour rappel, le morceau Silent Survivor de Kodomo a été utilisé dans l’animé Hokuto no Ken comme openning secondaire à partir de l’épisode 83.
Heart of Madness
J’ai utilisé dans le préambule de cette production le terme “épique” pour qualifier le titre Heart of Madness. Je crois que je ne pourrais pas mieux résumer ce morceau en un seul mot. Les battements cardiaques introductifs donnent le ton : l’émotion sera au rendez-vous, le calme avant la tempête. Tels des grains de sables filant dans un sablier, les contractions du cœur symbolisent le temps désormais compté de Rei.
Sur le plan musical, les sonorités très hard rock et la saturation des guitares électriques suggèrent le titre Eye of the Tiger de Survivor, tout comme le tempo. Si on associe à cette dimension sonore les images de l’animé, avec notamment les scènes d’affrontement entre Raoh et Rei, la porosité s’accentue d’avantage.
Comment ne pas avoir de frissons ? Le petit solo de guitare à la fin du titre propulse l’intensité à son paroxysme. L’esthétique des séquences, déjà exceptionnelle, est véritablement sublimée par le morceau de Kodomo. Magnifique.
Epilogue
L’émotion et les sentiments que peuvent susciter une œuvre animée, tout comme une musique, ne sont pas à sous-estimer. Lorsque ces deux univers se conjuguent avec justesse, avec harmonie, alors il peut en ressortir des moments intenses et rares.
Il se dégage une dimension extrêmement puissante du combat entre Raoh et Rei, grâce notamment au morceau Heart of Madness. C’est pour cela que j’ai choisi d’illustrer cette production avec la version “animée” du titre de Kodomo. Vous la trouverez en lien ci-dessous.
En dernière instance, il est possible d’établir des symétries entre Heart of Madness et Burning Heart de Survivor (1985). Au-delà des vocables identiques, on retrouve des porosités stylistiques très intéressantes. Amusez-vous à comparer.
Si vous avez un peu de temps en ce dimanche après-midi, faites-moi plaisir et allez sur You Tube écouter le titre Tough Boy de Kodomo. Lors de l’audition, imaginez-moi en train de courir, en slip, avec un ours à mes trousses. Si vous vous surprenez à sourire, c’est gagné ! Je vous donne rendez-vous très bientôt afin de partager ensemble de nouvelles aventures musicales. Merci à tous pour vos lectures.
https://www.youtube.com/watch?v=Fq_mp3CZ7iU
- Calendrier de l’avent – Jour 15 : Palais du Pouvoir (Mattel 1986) - 15 December 2023
- Calendrier de l’avent 2023 – Jour 12 : Robo Machines (Bandai 1993) - 12 December 2023
- Calendrier de l’avent 2023 – Jour 10 : Le Rocher de la Peur (1986) - 10 December 2023
Hokuto no Ken. Encore une oeuvre que je ne peux que conseiller en version papier tant l’anime traîne en longueur de façon insupportable.
Quand à la traduction française elle a ses bons côtés bien rigolos entre potes mais si tu veux te plonger à fond dedans niveau émotions c’est quand même pitoyable…
J’ai lu la version papier de l’œuvre Hokuto no Ken Ayorsaint. Elle dégage effectivement une autre dimension que celle de l’animé. Je garde un souvenir “affectueux” de Ken le Survivant et ses traductions françaises humoristiques. Ceci dit, je trouve que le film d’animation évoqué dans ma production est bien doublé dans son ensemble. Et ce malgré quelques petites incursions caricaturales comme le fameux “J’me fends la poire !” proféré par le punk qui se fait ouvrir le crâne en deux avec une scie (Rei).
Je crois que si je partais sur une île déserte, j’emmènerais le manga Hokuto no Ken avec moi. L’univers et les thèmes m’ont toujours intéressés, depuis mon plus jeune âge d’ailleurs. Question de sensibilité encore une fois.
Tout à fait, Ken il faut lire absolument lire le manga, déjà pour également avoir la “vrai” version des textes, pas la version kikoolol du Club Dorothée, mais surtout pour la patte graphique de hara qui est sublime, et à laquelle l’anime ne rend pas vraiment hommage.
Merci Nicko, j’apprécie beaucoup le titre Heart of Madness et le personnage de Rei dans l’animé (Shin et Rei sont mes deux personnages préférés de l’œuvre Hokuto no Ken, ceux qui m’ont le plus marqués par leurs tragédies respectives) ! La ficelle scénaristique qui consiste à faire battre à plate couture un personnage fort et important d’une œuvre pour accentuer le côté dramatique autour du nouvel antagoniste que le héros doit défier, a souvent été utilisée (au pif, Tao Paï Paï contre le Général Blue ou Trunks contre Freezer dans Dragon Ball, ou Drago contre Apollo Creed dans la saga Rocky) mais elle fait toujours son petit effet !
Je t’en prie Pascal, merci à toi pour ton message et ta lecture 🙂
Voilà encore une référence qui nous fait converger : Rei est, depuis mon enfance, le personnage que je préfère dans l’univers d’Hokuto no Ken. Sa technique du Nanto Seiken, basée sur des gestuelles gracieuses et élégantes, m’a toujours fasciné. J’apprécie également le titre Heart of Madness, au point de l’avoir repris à la batterie il y a quelques années, avec la contribution de mon plus vieil ami qui est guitariste, Olivier. C’est d’ailleurs ce dernier qui m’avait prêté la cassette vidéo du film d’animation Ken le Survivant de 1986, précisément durant l’année 1997.
J’adore cette chanson, je l’ai connu dans le film d’animation, que j’ai toujours en VHS chez mes parents d’ailleurs. Le combat de Rei contre Raoh sur cette musique est tellement épique.
Je l’écoute encore régulièrement, elle est dans ma playlist spéciale “motivation” quand je m’entraîne.
Je te rejoins Lupo, le titre Heart of Madness dégage beaucoup énergie ainsi qu’une puissance considérable. Une source de motivation auditive non négligeable pour les sportifs. C’est aussi une symétrie supplémentaire à faire avec Eye of the Tiger.